Méditation dites par Jésus à Judas

Pour qu'il y ait des réponses, encore faudrait-il qu'il y ait une question !

Oup's....effectivement j'ai oublié la question  

Quelle est le sens ou le but de cette méditation ? Que voulait faire comprendre Jésus en disant cela à Judas ?

FARA

Bonjour @Fara,

Dieu avait créé le lion sans férocité et le serpent sans venin. J'en déduis qu'au départ, il y avait le Bien et uniquement le Bien, sans la souffrance d'aucune sorte, au Paradis Terrestre.
Maintenant, l'un est féroce, l'autre est venimeux. Le péché originel, donc le Mal, est apparu, et l'ordre est bouleversé.
Mais Dieu les a séparés de l'homme pour cette raison.  A cause de la férocité du lion et du venin du serpent, Dieu a séparé ces animaux de l'homme (je présume qu'il a mis une méfiance instinctive contre de tels animaux. L'homme sait en tout cas qu'il peut être dangereux pour eux de s'en approcher). C'est à mettre en parallèle avec le Tentateur, selon moi.
Médite là-dessus et fais-en l'application. Le mal reste le mal et Dieu a permis à l'homme de discerner là-dessus. D'où la phrase de Jésus un peu plus tôt : "Si le Mal existe, le Bien existe aussi, et l'homme a la faculté de discerner, donc la liberté de choisir."  Il est mauvais de s'approcher du Mal, en sachant que Satan a ses griffes et son venin. Donc cela n'amoindrit pas la faute du disciple s'il s'approche du Démon, même si cette erreur peut être utile par la permission de Dieu.

J'espère que mon raisonnement est un peu lucide (je suis très très fatiguée) et que je suis suffisamment claire dans mes explications

Je ne dis pas que c'est la bonne interprétation, mais c'est ce que ça m'évoque spontanément

Fraternellement,
Hélène

Je trouve que ton raisonnement est tout à fait lucide.
Judas est le seul personnage à ne pas imiter le danger étant toujours latent, pour tous.
Merci, Hélène pour ce rayon de vraie lumière.


Luigi.

Merci Hélène et comme Luigi l’a dit je trouve que ton raisonnement est lucide.
Cependant il me reste un point d’ombre dans cette phrase : même si cette erreur peut être utile par la permission de Dieu.
 En effet comment une erreur peut-être utile est permise par Dieu ? Serait ce que l’homme est mis à l’épreuve et doit choisir selon son libre arbitre ?
Désolé d’avoir rajouté de la fatigue à votre état d’épuisement….
FARA

Bonjour @Fara,

Pour répondre à ta question, prenons un exemple simple

Imagine que j’apprends à conduire, que je suis sur une nationale à deux bandes, et que je veux dépasser un véhicule qui est devant moi.

Voilà que je m’apprête à décaler sur la bande de gauche, mais ô misère, j’oublie de regarder mon rétroviseur et une voiture klaxonne à temps pour m’avertir qu’elle est déjà en train de dépasser sur la gauche. Je me rends compte de mon erreur et j’ai le temps de me rabattre à droite pour éviter l’accident.

Tu vois qu’ici, j’ai commis une erreur : je n’ai pas regardé dans mon rétroviseur pour dépasser.
Eh bien, est-ce que cette faute ne sera pas utile pour les prochaines fois où je prendrai la route ?
Je me rappellerai cet incident, et dès lors je ferai bien attention à regarder dans mon rétroviseur pour n’importe quel dépassement.

Il en va de même pour les choses spirituelles.

Une erreur peut être utile et permise par Dieu, parce qu’elle nous permet de grandir dans la vie spirituelle. Ainsi, si par exemple, je décide de jeûner, mais que je n’arrive pas à tenir mes résolutions, cela peut toujours me maintenir dans l’humilité sans que j’en tire d’orgueil. Ce compris quand un frère vient me dire qu’il ne sait pas jeûner : je ne le jugerai pas, mais humblement, je reconnaîtrait moi aussi ma faiblesse.

Du mal, Dieu peut toujours un bien pour notre âme, et c’est pour cela qu’il le permet.

Si le Mal n’avait causé que du tort à la Création et aux hommes, il l’aurait détruit. Jésus le dit quelque part dans l’Oeuvre. Mais même le combat acharné de Satan sert à dévoiler la gloire de Dieu. Et si on tombe, quelque chose de bon peut toujours en sortir tant qu’on laisse notre cœur ouvert à l’humilité et à la charité.

Je ne sais pas si je m’exprime bien. Dis-moi et au besoin, je peux reformuler mes explications autrement.

Fraternellement,
Hélène

C’est une très bonne comparaison que ton exemple, il m’a fait comprendre PARFAITEMENT l’utilité de cette permission accordée par Dieu. Je te suis très reconnaissant de ton explication.


MERCI BEAUCOUP

FARA

Merci Hélène, pour cet exemple très parlant.

... et si je peux me permettre, puisque nous en parlions ensemble il n'y a pas longtemps, on peut trouver aussi un exemple tiré de la Bible :

Dieu endurcit le cœur de Pharaon.  
Scandale ! Comment Dieu peut-Il lui-même causer ainsi le mal, en endurcissant le cœur du méchant ? Ce n'est pas concevable !...
Sauf... que si l'Esprit-Saint se retire du coeur de l'homme,  celui-ci devient un coeur de pierre, et non plus de chair. Et à l'inverse, on demande bien dans le Veni Sancte Spiritu : "Assouplis nos raideurs, réchauffe nos froideurs, et redresse nos voies.
Cela veut dire que : si Dieu se retire de nous, nous sommes aussi souples et tendre que des pierres.
Dieu n'a donc pas VOULU que pharaon lui résiste - et sinon : pourquoi l'avoir prévenu à de si nombreuses reprises par la bouche de Moise, et par les 7 plaies d'Égypte ? - mais Il a respecté le choix de pharaon de s'opposer à Lui, et en se retirant, Il a permit que son cœur s'endurcisse.
Pourquoi Dieu permet-Il ce mal objectif ? C'est que, même de ce mal, Il sait pouvoir tirer un bien, en montrant au monde entier la puissance de son bras, capable de délivrer les pauvres de la main de l'oppresseur.
Il aurait de toute façon pu ouvrir la mer Rouge en deux parts, pour y faire passer son peuple Israël. Mais puisque Pharaon avait décidé de s'y opposer, et bien il a servi Dieu en étant englouti dans la mer Rouge !

Conclusion : "Ne vous opposer jamais à Dieu, vous seriez incapable d'empêcher sa Volonté de s'accomplir. Et si vous voulez tout de même rivaliser avec Lui et commettre le mal, même ainsi vous ne feriez que servir son grand dessein d'Amour, en le rendant encore plus éclatant et glorieux, à votre détriment."

Certains ont besoin de ce genre de leçon ( nous tous en général), d'autres, tel Judas et les pharisiens , ne l'ont pas entendu, et sont devenus les pions involontaires, avancés par Dieu pour son triomphe.
Et de même que pharaon et son armée furent séparés des hébreux par la mer Rouge, ainsi Dieu separe-t-Il naturellement ses élus de la férocité des lions et serpents spirituels : dans MV , Jésus sépare Sintica et Jean d'Endor de Judas et ses "amis", et Il ne permet pas non plus que ses disciples soient saisis ( pour le moment ) au Gethsémani, mais Il les met à l'abri des démons, venus le mettre à mort.

Bien à vous +
André