Connaitre les contours exactes de "la fonction de prêtre"

Tome_5_P384 (ancienne version) conversation de Marziam avec Jésus.
{. . . Maintenant, Seigneur, écoute ce que je pense. Quand les prêtres actuels parlent de Dieu et de la religion, étant tels qu'ils sont en plus grande partie, et je parle maintenant des plus mauvais d'entre eux, faut-il encore les écouter, comme s'ils disaient la vérité?”
“Toujours, mon fils, par respect pour leur mission. Quand ils font des actes de leur ministère, ce n'est plus l'homme Anna ou l'homme Sadoc, etc., mais c'est "le prêtre". Sépare toujours du ministère la pauvre humanité.”
“Mais s'ils s'en acquittent mal ".
“Dieu suppléera." . . .}


D'après MV, il faut écouter le prêtre quant il exerce dans son ministère, même si c'est un homme de peu de valeur. La raison invoquée est que "Dieu suppléera" (sous en entendu à sa médiocrité) quant il exerce sa fonction de prêtre. Mais alors pourquoi les schismes dans l’Église ?  Pourquoi les prêtre ont condamné Jésus ? Pourquoi tant de mauvais conseils donnés par des prêtres ?


Afin de savoir jusqu'où doit-on adhérer et faire ce que dit le prêtre dans son ministère, la question est  de connaitre les contours exactes de "la fonction de prêtre". Merci de m'éclairer sur cette limite ?

Bonjour, bienvenue!

Afin de savoir jusqu'où doit-on adhérer et faire ce que dit le prêtre dans son ministère, la question est  de connaitre les contours exactes de "la fonction de prêtre". Merci de m'éclairer sur cette limite ?

Pour les prêtres chrétiens d'aujourd'hui, leur mission est en particulier définie par leur rôle dans l'administration des sacrements auprès des fidèles, ainsi que la prédication. Ainsi, on n'oserait dire que parce qu'un prêtre est un grand pécheur, le Christ ne descendra pas pour se faire Chair et Sang dans les saintes espèces lorsque le prêtre consacrera celles-ci durant la messe.

De même, l'absolution accordée par ce même prêtre dans le Sacrement de confession sera valide peu importe l'état de l'âme de ce prêtre, car Dieu désire accorder Sa Miséricorde aux âmes à travers le ministère du prêtre.

Quand, cependant, des prêtres se séparent du successeur de Pierre, c'est, il me semble que l'on pourrait dire, un reniement de leur mission plutôt qu'un acte qui en fait partie.

C'est du moins ainsi que je comprends ce passage et ces enseignements de Jésus dans notre contexte d'aujourd'hui.

Au plaisir de vous lire prochainement sur le forum!

Amicalement,

Emmanuel

Merci  pour votre réponse.

ok pour les divers sacrements, mais pour le reste . . . c'est surtout là que je ne sais pas où mettre la limite ? En d'autre termes jusqu'où doit-on se comporter comme un enfant qui se laisse mener là où le prêtre (quand ils font des actes de leur ministère) lui dit d'aller ou de faire quelque chose ?
 

A titre d'exemples:

-c'est bien des prêtres qui ont crucifié Jésus ! Dieu le Père n'a pas supplée cette foi-ci ?  (devait-on leur obéir ?)

-les schismes dans l’Église, Dieu le Père n'a pas supplée cette foi-ci non plus ? (devait-on être favorable pour accueillir plus largement dans l'Eglise ?)

-la non reconnaissance officielle de l’œuvre de Maria-Valtorta, Dieu le Père n'a pas encore supplée une fois de plus ?  (doit-on considéré par humilité devant l'autorité de l'Eglise (des prêtres) que ses révélations sont mineures ?) 

-. . .

- Et je ne veux pas entrer dans des sujets d'actualités (migrants, vaccins, homosexuels, uniformisation des religions, . .  .) où Dieu le Père ne semble pas suppléer au regard des fruits produits (explosions de la violence, de la mortalité et de la dénatalité, de la perversion, de l'aveuglement . . .).

Bonjour Anonyme,

Pour les schismes, comme je vous l'écrivais plus haut lorsque je mentionnais une séparation avec le successeur de Pierre, ce qui est un schisme, cela m'apparaît non pas comme un acte relevant du ministère de prêtre mais comme une abdication de cette mission.

Mais de manière plus générale, pour les exemples que vous citez, comme le crucifiement de Jésus ou, plus près de nous, le rejet par des prêtres de l'Œuvre de Maria Valtorta, des prises de position qui peuvent être politiques plutôt que spirituelles ou encore de mauvaises interprétations de l'Évangile, etc., il me semble que l'explication de Jésus dans l'Œuvre ne demandait pas une adhésion à chacun de ces enseignements ou de ces gestes erronés.

EMV 365 a écrit:Maintenant, Seigneur, écoute ce que je pense. Quand les prêtres actuels parlent de Dieu et de la religion, étant tels qu'ils sont en plus grande partie, et je parle maintenant des plus mauvais d'entre eux, faut-il encore les écouter, comme s'ils disaient la vérité?”
“Toujours, mon fils, par respect pour leur mission. Quand ils font des actes de leur ministère, ce n'est plus l'homme Anna ou l'homme Sadoc, etc., mais c'est "le prêtre". Sépare toujours du ministère la pauvre humanité.”
“Mais s'ils s'en acquittent mal ".
“Dieu suppléera."

Je comprends ce passage comme la nécessité pour le fidèle d'écouter avec respect, durant leur prédication, les prêtres, lorsqu'ils le font en chaire, et de chercher à retenir ce que Dieu veut nous dire à travers cette prédication. Si leur prédication vient à faillir, alors, Dieu aidera les fidèles à s'abreuver de la Parole de Dieu et à la comprendre par d'autres moyens.

Nous le voyons aujourd'hui dans nos églises, bien malheureusement. Combien de prêtres doutent de nombreux passages de la Bible, des miracles du Christ, de différents points de la Foi, et parfois l'expriment ouvertement en chaire?

S'il est de notre devoir d'écouter avec respect le prêtre dans son acte d'enseignement, il ne nous est pas demandé par Jésus d'adhérer à l'erreur, bien au contraire.

Et d'ailleurs, nous pouvons voir que "Dieu supplée" précisément en notre époque, par des oeuvres spirituelles uniques dans l'Histoire, comme l'est celle donnée à Maria Valtorta, par exemple, et qui permet de grandir dans la foi.

Jésus ne voulait pas, dans ce passage, nous faire adhérer à des erreurs, mais insistait sur le respect dû au prêtre. D'ailleurs, un peu plus haut dans le chapitre que vous nous partagez, il y a cet échange entre Marziam et Jésus qui permet de mieux comprendre le sens des Paroles du Christ :

EMV 365 a écrit:– Jésus entre dans la verdure tranquille du Jardin des Oliviers. Marziam est toujours à côté de Lui, et il rit en pensant à la course haletante que certainement Pierre fera pour les rejoindre. Il dit :  
"Oh ! Maître ! Qui sait ce qu'il va dire ! Et si tu avais continué pour Béthanie sans t'arrêter ici, il serait vraiment dans un triste état."    

Jésus sourit Lui aussi en regardant le garçon et il lui répond :      

"Oui, il va m'ensevelir sous ses lamentations. Mais cela lui servira la prochaine fois à être plus attentif. Je parlais. Lui se distrayait en jasant avec l'un ou l'autre..."  

"Ils l'interrogeaient, Seigneur" dit pour l'excuser Marziam qui ne rit plus.

Souviens-toi de cela pour ton avenir. Pour quand tu seras prêtre. Exige le plus grand respect aux heures et dans les lieux où l'on donne l'instruction."

"Mais alors, Seigneur, ce sera le pauvre Marziam qui parlera..."  

"N'importe. C'est toujours Dieu qui parle par les lèvres de ses serviteurs, aux heures de leur ministère. Et en tant que tels on doit les écouter en silence et avec respect."

Ainsi, le contexte général de ce chapitre concerne surtout la nécessité d'une écoute attentive et respectueuse durant la prédication en chaire par le prêtre, car Dieu peut toujours passer par celui-ci pour apporter des lumières à ses enfants.

Il ne nous appartient pas d'ignorer nos prêtres pendant l'homélie parce qu'on les juge indignes. Si jamais leurs enseignements font défaut, Dieu pourvoira pour nourrir nos âmes par d'autres moyens.

Il me semble que c'est ainsi qu'il faut comprendre ce chapitre, Anonyme, et non dans un sens plus large où Jésus nous encouragerait à valider toutes sortes d'erreurs et de péchés faits par les membres du clergé ou encore à croire que Dieu réparerait toujours les fautes de Ses prêtres en les empêchant de crucifier le Christ, d'accomplir un schisme, etc.

Amicalement,

Emmanuel

Bonjour,

Pour donner mon opinion sur le sujet, on doit toujours respecter le prêtre dans l'exercice de ses fonctions. Car il a reçu le sacerdoce, et il faut donc le voir comme un ministre du Seigneur. Dieu vient donc toujours quand il consacre le Pain et le Vin, par exemple. De même, quand il donne le sacrement de réconciliation, son absolution est toujours valide également, même s'il clôture la rencontre avec le fidèle le plus rapidement possible.

En revanche, il ne faut pas croire que les prêtres sont parfaits parce qu'ils ont été oints et consacrés. Certains peuvent être démissionnaires, d'autres peuvent être des fonctionnaires de la messe, en se cantonnant à leurs habitudes et sans plus mettre aucune foi dans ce qu'ils font et disent. D'autres encore peuvent être imparfaits dans la doctrine, dans la pastorale, et ainsi de suite.

Il n'y a pas de solution toute faite, dans ce cas-là. Je dirais cependant qu'on doit les aimer et avoir pitié d'eux, car le Seigneur leur demandera compte de bien des choses.  Ensuite, il nous faut prier pour leurs âmes. Enfin, en dernier lieu, et si le Christ nous en donne l'occasion, on peut peut-être lui glisser avec charité quelques commentaires, pour essayer de lui transmettre ce qui nous dérange, ce qu'il nous semble manquer. Mais il faut toujours le faire avec doigté et surtout ne jamais s'ériger en juge.  Aucun de nous ne peut juger parfaitement nos frères.

Si un prêtre dévie manifestement de la conduite à suivre, il faut redoubler d'ardeur dans la prière, car une prière n'est jamais perdue. Mais il faut toujours avoir foi que Dieu agit dans son ministère. Enfin, s'il s'écarte volontairement de l'Enseignement de l'Eglise, alors il manque d'humilité et Dieu ne peut parler en lui. Il faut alors savoir faire preuve de discernement pour savoir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. On est d'accord que ce n'est pas toujours simple, mais il faut être sûr que Dieu pourvoit et n'abandonne pas la barque de Pierre...

Fraternellement,
Hélène

Merci pour vos lumières qui me permettent de mieux voir ou sont les limites "de se laisser guider comme un enfant" par le prêtre.