Pour une nouvelle approche des écrits de Maria Valtorta

Nos pères dans la Foi nous léguèrent une précieuse pensée binaire qui, appliquée par exemple au "Poème de l'Homme-Dieu, nous fait penser qu'il est soit vrai soit faux. Dans le premier cas la porte est ouverte pour qu'on puisse y croire tandis que dans le second elle est close.

Un penseur contemporain de premier plan: François Jullien, agnostique revendiqué, spécialiste internationalement reconnu des cultures grecque et chinoise (Tao), s'intéressant aussi au christianisme, dans un petit livre récemment publié chez L'Herne: Ressources du christianisme, propose une autre façon d'aborder les chose que cette ancestrale "binarité.

Voici ce qu'il en écrit en p. 23 de son chapitre II s'intitulant: "RESSOURCES": "Le propre de la ressource, si j'en reviens à ce concept devenu central dans mon travail, est qu'elle s'explore et qu'elle s'exploite; et qu'on l'explore encore en l'exploitant. S'y défait donc la bipartition de la connaissance d'une part, de l'action de l'autre, du théorique et du pratique. Comme telle, la ressource n'est la propriété de personne et n'appartient pas ... ... : elle est à qui la découvre - plus il la découvre - et la met à profit."

Si l'on entreprend de transposer ces idées non plus au Tao, aux grecs ou au christianisme en général mais à l'œuvre valtortienne, mises à part son autobiographie et ses lettres, cela change complètement la donne. Pour ne prendre qu'un exemple des étonnants effets de la transformation de l'œuvre en "ressource" telle que l'entend F. Jullien, on comprend alors que l'Eglise ne veuille point s'en emparer, se l'approprier puisque ça ne relève pas d'une appartenance: c'est un don gratuit qui se tient à disposition de l'humanité, de toutes celles et ceux qui en font partie, qu'il soient ou non des croyants.

On comprend aussi le drame intime de certains de ses confesseurs tel le Père Migliorini écartelé entre l'impérieux désir de communiquer l'œuvre au monde et celui de vouloir à tout prix et simultanément l'inscrire dans le trésor patrimonial de l'Eglise tandis qu'une "ressource" d'emblée s'explore et s'exploite si l'envie nous en prend! A suivre en 2

En considérant Le poème de l'Homme-Dieu et les Cahiers non plus comme des écrits soit vrais soit faux, sans échappatoire possible mais comme une "ressource" à disposition de qui souhaite non point s'en emparer, ce qui est impossible, mais l'explorer, l'exploiter, en tirer le meilleur parti pour lui, on entreprend alors de changer le rapport humain à cette œuvre hors du commun; elle quitte le domaine idéologique du vrai ou du faux dans laquelle on la trouvait encagée depuis ses débuts.

Si "L'évangile tel qu'il m'a été révélé" devient "ressource" la question de sa "Vérité" peut n'être plus première, exclusive, voire obsessionnelle mais plutôt celle de son exploration/exploitation, des usages qu'on en peut tirer, des effets qu'on espère en attendre et ainsi de suite. Devant une mine d'or à ciel ouvert se pose-t-on la question de sa "Vérité"? Bien sût que non mais plutôt et à juste titre celle de son "rendement", des bénéfices qu'on va pouvoir en obtenir!

Le concept de "ressource" fait aussi sauter les barrières entre le profane et le sacré; désormais peu importe que cet évangile soit profane ou sacré; je n'ai plus ni à y croire ni à n'y point croire; la ressource ne me demande pas de me convertir mais de l'explorer et de l'exploiter si ça me chante. La ressource ne saurait être non plus une "valeur" à défendre ni une richesse à thésauriser puisque les ressources ne valent qu'en proportion qu'on les activent et qu'on les fait fructifier.

On explore la ressource jusqu'où on y voit ressource; elle n'a donc à priori pas de limitation; elle est ouverte à tout le monde; la foi en elle au sens religieux du terme ne saurait lui convenir comme préalable incontournable pour commencer à l'explorer, à l'exploiter, en profiter. A suivre en 3

En 2 nous avons entrepris de libérer la ressource qu'est l'œuvre valtortienne du conditionnement de la Foi chrétienne comme préalable nécessaire à son exploitation avantageuse et de limitations arbitraires puisqu'on y puise autant qu'on peut et qu'on veut.

Toutefois ce n'est pas pour autant qu'on enlève à cette œuvre sa spécificité liée à sa capacité; sans frontières délimitables dans lesquelles l'œuvre s'épuiserait la ressource valtortienne se prévaut néanmoins d'une inventivité originale; les ressources ne se confondent pas si elles se partagent dans le respect mutuel et la liberté. 

Voyons sommairement ce qui fait sa singularité: son donateur ou pourvoyeur: le Christ ou Seigneur Jésus, sa collaboratrice: Maria, les textes qu'ils coproduisent et les centaines (Plus de 600 répertoriées) d'interactions mutuelles sans compter de multiples autres intervenants collaborant d'une manière ou d'une autre, vivants ou décédés, humains et non humains (Anges bons ou non).

Identification du donateur/pourvoyeur: ça n'est pas n'importe qui puisqu'il se présente comme Jésus, Christ, Fils unique du Père, Verbe incarné en personne, Logos, Parole éternelle du Père. Il est donc hautement normal qu'il s'exprime et qu'il parle, dicte, accompagne la co/production avec une humaine: Maria Valtorta. Il est dans la nature même du Logos de parler. Par lui tout a été fait. La cosmologie contemporaine nous découvre une création pratiquement inimaginable dans son immensité et sa créativité, dans sa complexité incroyable, sa splendeur suscitant l'admiration de tous les cosmologistes actuels.

La ressource chez Valtorta ce n'est pas uniquement le texte qu'elle co-rédige; elle a une spécificité qui lui est propre: elle est double puisqu'elle comprend ET le texte co-produit et la personne même du donateur, l' Homme-Dieu, le Verbe incarné qui se livre, qui littéralement se lâche; il s'agit donc d'une ressource humano-divine complexe, non simple comme on aimerait qu'elle soit! A suivre: 4

Les temps sont venus de prendre toute la mesure de l'instance donatrice/pourvoyeuse de la ressource et des spécificités de cette dernière après l'avoir libérée du besoin de croire en elle comme de vouloir obsessionnellement l'inscrire dans le riche patrimoine ecclésiale. Christ est l'alpha et l'oméga, le début, la fin, le juge souverain des vivants et des morts, donc de plus de 100 milliards d'êtres humains; Il EST aussi le berger, la bergerie, la porte, la Vie même, la source de toute vie, le chemin et le but du chemin, la voie et là où elle mène: le ciel. 

Tout cela est gigantesque et dépasse notre entendement ordinaire. Rien n'a été fait sans Lui né avant tous les siècles; c'est Lui le Révélateur de l'intériorité de Dieu qui est famille trinitaire etc...etc... outre qu'Il est notre Sauveur.

Et bien c'est Lui qui plus de 600 fois et sur des années va interagir concrètement, objectivement, dans le réel avec M.V. parfaitement dans son rôle de Verbe incarné, de Logos ayant pris chair par et dans l'incarnation. Dans l'histoire des sapiens sapiens, de l'humanité on n'a rien d'équivalent: RIEN. Maintes fois il dira équivalemment à Maria: "Tu n'es rien dans toute cette histoire, rien de rien, c'est MOI le boss, le patron"; c'est MOI qui dirige l'affaire! Elle me tient à cœur! "Sans moi tu n'es rien que ma secrétaire et s'il te prenait un tant soit peu de t'enorgueillir de ce que tu fais très bien d'ailleurs, instantanément je t'abandonnerais à Satan". 

Parfois ses demandes à Maria sont à la limite du possible; avec patience il supporte les imperfections, la soutient en dépit des apparences, les corrige et il ne cesse de gratifier somptueusement sa chère Maria tant elle est donnée corps et âme à la grande œuvre de son Seigneur, de Notre Seigneur en personne, exactement le même qu'il y a 2000 ans. Cette œuvre c'est et le don de lui-même à Maria comme à nous tous et "l'Evangile tel qu'il nous a été révélé", les deux en même temps du fait que le second nous donne le Verbe: phénoménalement pour Maria, d'une autre manière pour nous autres profiteurs de la ressource.

On commence alors à prendre la mesure de cette "ressource" sans mesure, infinie comme notre cosmos ne l'est pas en dépit de son gigantisme non mesurable, sans limites repérables dont Il est le co-créateur et le co-animateur avec son Père et l'Esprit-Saint. A suivre en 5

Nous venons en 4 de centrer notre attention sur le pourvoyeur de la ressource valtortienne: le Seigneur Jésus ressuscité lui-même, en chair et en os, en personne, le Vivant qui donne vie à tous les êtres: rien que çà mes amis! Pas besoin de commencer par croire en Lui pour accéder à la ressource comme on la vu en 3.

Cette ressource n'appartient pas à l'Eglise mais à l'humanité entière et l'Eglise, épouse du Seigneur, le sait fort bien d'où son énergique et saint rejet de se l'approprier indument. Par contre il lui incombait d'authentifier indirectement qu'il s'agissait du vrai Jésus ressuscité, ce qu'elle a fait en considérant que rien dans cette œuvre ne contredisait ce qu'elle savait de son époux. De sages et prudents théologiens comme notre cher A. Dumouche ou le bienheureux Allegra sont là pour le confirmer sans parler de très saintes personnes comme les Pères Migliorini, Berti et consorts! 

Si le Jésus interagissant avec Maria n'avait point correspondu avec le Jésus de nos évangiles canoniques, alors on eût eu affaire avec une entité ésotérique fallacieuse comme il en est beaucoup sur le Net qui passent leur temps à essayer de tromper le grand public. Elles sont usurpatrices d'identité humano-divine! Copiant sans vergogne les usurpations d'identité de nos escrocs!

Maintenant penchons-nous succinctement sur l'œuvre écrite qu'on ne saurait comparer à nos 4 évangiles tant elle est singulière, originale, créative dans une immense fidélité/infidélité à ces derniers qui sont 4, bien différents les uns des autres.

Jésus quant à Lui a décidé de les rassembler tous en une seule œuvre écrite, non point inspirée comme les premiers par son Esprit-Saint, les canoniques reconnus, mais co-rédigée par Lui et Maria: du JAMAIS VU dans l'histoire de notre Mère l'Eglise catholique, apostolique et romaine. A suivre en 6

La ressource valtortienne c'est d'abord le Verbe, le Logos, la Parole du Père, incarnée, donc un Homme-Dieu en chair et en os; pas un avatar à l'indienne ni une création numérique 3D qui vient à nous, qui se livre, qui se donne, qui se lâche en prenant des risques comme au temps jadis; c'est donc un Jésus ressuscité comme pour Paul ou comme lorsqu'il apparait aux 12.

A l'instar de nos grands auteurs ou créateurs comme par exemple le catholique Jon Foss dernier prix Nobel de littérature Jésus décide de réaliser une grande œuvre comme il ne l'a encore jamais fait de mémoire d'humain, bien qu'il s'y soit essayé par deux fois en vain avec d'Agreda et C. Emmerich, les circonstances l'ayant empêcher de finaliser son projet avec ces deux très saintes personnes.

Avec Maria il tient la perle rare: elle n'est pas religieuse et bénéficie donc de degrés de libertés dont Jésus va pouvoir profiter; elle se laisse en outre peu à peu apprivoiser; il la prend en main et va non sans mal d'ailleurs parvenir à en faire la secrétaire idéale pour ainsi dire; ce ne sera facile ni pour Lui, ni pour elle, les 3 cahiers de 43, 44 et 45 en témoignent en long et en large et ça mériterait une thèse de doctorat d'Etat pour entreprendre d'en rendre compte honnêtement.

Ce qu'il apprécie chez elle c'est le don total qu'elle fait d'elle-même pour tenter de satisfaire ses moindres désirs humano-divins. En outre elle appartient à une catégorie rarissime de sujets humains, ceux qui s'offrent en victime expiatoire pour le salut de l'humanité, s'unissant ainsi au Christ crucifié; ça ne court évidemment pas les rues du fait qu'on s'expose alors à endurer des souffrances paroxystiques; en retour ces personnes bénéficient d'une relation d'exception avec le Seigneur Jésus qui va les soutenir, les gratifier comme il le fait très rarement  par ailleurs dans le régime terrestre! Les 3 cahiers de Maria nous montrent ce que Jésus fait pour elle: sidérant. Elle ne nous raconte d'ailleurs pas tout.

Jésus veut donc réaliser une œuvre majeure avec elle, grâce à elle aussi; il ne s'agit pas d'une œuvre à 4 mains mais à n mains du fait que nombres de personnes de la communion des saints, interviendront, mettant leur grain de sel, que ce soit la Vierge Marie, la reine du ciel ou d'autres grosses pointures célestes, connues ou inconnues de nous. De cette façon Jésus fait très fort laissant le ciel s'exprimer assez librement pour notre plus grand bonheur anticipé, contribuant ainsi à cette œuvre créée pour le temps présent et les gens des siècles à venir.

Elle n'est pas apocalyptique et elle rassemble les 4 évangiles en un seul dont l'évangéliste unique c'est Lui et Lui seul  orchestrant les mises en scènes, Maria n'étant que sa très chère et très humble petite main. A suivre en 7

Nos 4 évangiles canoniques sont une ressource inspirée, reconnue. L'évangile tel qu'il m'a été révélé est une ressource NON inspirée comme le furent leurs prestigieux prédécesseurs du fait que c'est le Seigneur Jésus ressuscité en personne qui prend les choses, la rédaction, son organisation en main; cette ressource n'a donc point à être reconnue par notre sainte Mère l'Eglise ni donc par son magistère; elle se suffit à elle-même de par son origine proprement divine ou plutôt doublement humano-divine puisque le Seigneur recourt à Maria pour l'assister mais non à la manière ni des prophètes ni des mediums, fussent-ils christiques tels Padre Pio ou Natuzza Evolo (Médiums rarissimes à la différence des médiums ésotériques, les premiers n'interagissant généralement qu'avec la communion des saints, les seconds qu'avec l'univers glauque du monde ésotérique). 

Il s'agit donc d'un évangile totalement inédit, rassemblant les 4 évangiles en un seul, parfaitement fidèle dans son infidélité même comme le veut toute bonne Tradition (Cf Bruno Latour), puisque Jésus s'y met en scène non point visuellement seulement mais totalement comme il ne le fit jamais et ne le fera sans doute jamais plus; cet évangile révélé phénoménalement mais encore une fois non inspiré comme le sont les prophètes purement humains comporte manifestement des épisodes inconnus du fait que les évangiles canoniques furent produit de toute autre manière que l'exégèse contemporaine parvient non sans mal à imaginer hypothétiquement d'ailleurs. Nous ne citerons qu'un exemple qu'on trouve dans le Tome 4 où l'on voit Jésus en tout début de ministère exercer une justice miséricordieuse mais sévère à l'égard de 3 criminels locaux.

Pour la bonne réalisation de son oeuvre Jésus présente à Maria les scènes de sa vie terrestre comme si elle s'y trouvait réellement avec les bruits, les odeurs, les ambiances, la météo du moment, les personnes en mouvement etc...etc... à charge pour elle de les décrire de son mieux le plus fidèlement possible mais à sa manière très personnelle évidemment, Jésus respectant infiniment le sujet dans sa façon de s'exprimer. 

Assez souvent elle reconnait qu'elle a du mal à se rappeler dans les détails certaines scènes; parfois Jésus les lui représente. Assez souvent une voix off lui indique le nom des gens qui défilent quand il en est beaucoup qu'elle ne connait pas. Les scènes peuvent être présentées dans le désordre. Alors Jésus prie Maria de les réordonner comme il convient, lui-même en personne lui fournissant l'ordre convenable. D'autres fois elle écrit sans trop comprendre et Jésus l'assistera patiemment pour lui expliquer de dont il s'agit et corriger éventuellement les erreurs commises.

Bref on se trouve devant une production doublement humano-divine unique dans les annales, ne disons point de l'Eglise mais plus simplement, plus naturellement de l'humanité même; du jamais vu! Que le Logos par qui tout a été fait dans le réel se soit astreint à pareille tâche de cette façon humainement incroyable est confondant et mérite notre reconnaissance sans limite, notre gratitude pour un tel don et finalement notre amour! A suivre en 8

Bonjour Élie,

Plutôt que de cliquer sur "poster un nouveau sujet" à chaque "chapitre" de votre série de messages, cliquez plutôt, s.v.p., sur "répondre au sujet". Cela fera en sorte que chaque nouveau message sera ajouté à la suite du précédent ou des précédents, et gardera liée en un seul "sujet de discussion" la série de textes que vous avez entamée.

Ici, c'est moi qui ai fusionné les sept parties de votre essai en un seul "fil de discussion", mais à l'avenir, s.v.p., cliquez simplement sur "répondre au sujet" pour éviter que celles-ci soient séparées les unes des autres, ce qui rend la lecture de vos textes très difficile pour tout lecteur.

Merci!

Fraternellement,

Emmanuel
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