Autobiographie MV

Je suis en train de lire l'autobiographie de MV.
Comment peut-on imaginer que sa mère, cette femme aussi mauvaise, dépourvue de tout sentiment maternel, n'ai pu passer que 6 ans au purgatoire ???

peut-être parce que la notion du temps n'est  pas la même...

cf EMV 83 :

N'est-il pas préférable de souffrir ici qu'au Purgatoire ? Pensez, là le temps est multiplié par mille. Oh ! en vérité, je vous le dis qu'on ne devrait pas maudire mais bénir la souffrance et l'appeler "grâce" et l'appeler "pitié".           

Il faudrait donc comprendre 6 siècles de purgatoire, selon notre notion du temps. Ce qui est bien différent !

Maria Valtorta a prié et souffert pour l'âme de sa mère. C'est ce qui a arrêté la Justice divine et abrégé son Purgatoire.

Extrait d'un livre à paraître a écrit:On a l’impression d’un père idéal et d’une mère chargée de tous les opprobres. Un commentaire de Jésus pour le décès d’Iside semble le confirmer : L’heure de son jugement devait être bien avant maintenant. Et je suis venu deux fois au long de tes années de douleur pour observer cette plante spirituelle que même tes prières n’arrivaient pas à induire à produire des fruits de vie éternelle. Et les deux fois, j’avais dans la main la hache prête à abattre cette vie qui résistait aux invitations de la Grâce. Et les deux fois, j’ai retenu le coup pour permettre à cette âme de ne pas venir à moi dépourvue de bonnes œuvres, accomplies l’âme réconciliée avec moi (Cahiers, 4 octobre 1943).

Ainsi la maladie n’excuse pas tout : il y a une part de libre-arbitre. Elle ne t’a pas dit merci, lui confie Jésus. Mais je te le dis pour elle. Et maintenant, elle te le dit déjà, car ma Lumière lui a illuminé des horizons que son humanité lui voilait. Ne pleure pas, ma fille. Le reste viendra plus tard. Continue à prier et à souffrir pour elle. Et espère en moi (Idem).

Ces prières, ce pardon, ces sacrifices qu’elle puise dans ses douleurs auront leur récompense : six ans après, jour pour jour, Iside apparaîtra du Purgatoire où elle est, pour annoncer à sa fille sa libération prochaine : Ma mère […] n’a plus la même expression dure, hostile au Tout et à tous, que quand je la voyais au cours des trois premières années après sa mort : malgré mes supplications, elle ne voulait pas se tourner vers Dieu […] Elle est belle, rajeunie, sereine. […] Je m’adresse à elle. Je lui dis : « Tu es encore là, Maman ? J’ai pourtant beaucoup prié et fait prier pour abréger ta peine. Ce matin, pour le sixième anniversaire de ta mort, j’ai communié pour toi. Et tu es encore là ! » Pleine de joie et d’allégresse, elle me répond : « Je suis encore ici, mais plus pour longtemps. Je sais que tu as prié et fait prier. Ce matin, j’ai fait un grand pas vers la paix (Cahiers, 4 octobre 1949).

Dans le dialogue qui s’en suit, on apprend que le père tant aimé est toujours au Purgatoire. Maria s’en étonne, mais Iside lui répond : Dieu juge autrement que nous. D’une façon qui lui est propre...

À cette occasion, Maria nous délivre une clé de compréhension : Dieu punit d’abord les fautes de l’intelligence, puis celles du cœur et en dernier lieu les faiblesses de la chair (Idem).

Oh vous savez, si on prend le bon larron, il a fait bien pire que la mère de Maria et pourtant il n'a pas fait de purgatoire.

Dans les récits des Pères du désert, on raconte l'histoire d'un religieux et d'une grande pécheresse. Celle-ci se repent en entendant la prédication de celui-là, elle va le voir juste après pour avoir le pardon de Dieu. Il emmène cette pénitente dans un désert et dorment à même le sol avec un pierre pour oreiller. Le religieux se réveille au milieu de la nuit, il voit l'âme de cette pécheresse monter au Ciel et il s'en étonne. Il interroge le Seigneur qui lui répond : "elle a mieux regretté ses fautes en une heure qu'un ermite durant toute sa vie".

Cette histoire a particulièrement touché St Thérèse de Lisieux qui l'a rapporté à sa soeur Céline (soeur Geneviève en religion). C'est Céline elle-même qui en parle dans Conseils et souvenirs.

@François
Sur la citation du Christ que vous donnez. Il y a deux manières de l'expliquer : 1 - pour une heure de plaisir, il faut mille heure d'expiation. 2 - La douleur et le désir de voir Dieu sont tels au purgatoire que le temps semble passer mille fois plus lentement.
Très clairement, la mère de Maria n'a passé que 6 ans au Purgatoire, mais c'est en grande partie grâce à Maria comme le souligne François-Michel.

6 ans = 6 ans donc et non 6000 ans.
Étonnant, d'autant plus que son père, homme très bon, ne sortira pas, semble-t-il, du Purgatoire avant sa femme.
Les critères de Dieu ne sont pas nos critères. La mère de MV devait avoir beaucoup de circonstances atténuantes connues seulement de Dieu.

6 ans = 6 ans donc et non 6000 ans.
Étonnant, d'autant plus que son père, homme très bon, ne sortira pas, semble-t-il, du Purgatoire avant sa femme.
Les critères de Dieu ne sont pas nos critères. La mère de MV devait avoir beaucoup de circonstances atténuantes connues seulement de Dieu.

On peut prendre en compte le fait que le père se soumettait trop à son épouse. Peut-être que la froideur de celle-ci le fit chuter dans un adultère resté secret, simplement en pensée par exemple... Vous remarquerez justement que les fautes du père étant secrètes, la mère ne les découvre pas à sa fille.

En tout cas, cela ne fait que mettre en relief la parole du Christ : "ne jugez pas pour ne pas être jugés". Et au vu des nombreux scandales commis par des personnes qui étaient tenues en haute estime, il ne faut pas juger ni en bien ni en mal, hormis les cas où le devoir d'état nous l'impose (ex : on ne confie pas ses enfants à n'importe qui).

Bonsoir, à ce sujet là, il y a un passage dans les cahiers (que je pourrais vous retrouver au besoin) dans lequel Maria décrit une vision du Ciel et y voit sa maman sur le seuil, pas tout à fait prête à y entrer, et également une foule de visages...et Maria indique chercher soucieusement son papa qui ne semble pas y être... Savez vous si son papa est finalement ensuite au Ciel ? (si d'autres passages en parlent ?)

@Jerome
La dictée où Maria Valtorta voit sa mère finir son purgatoire est celle du 4 octobre 1949 (Les Cahiers).
Je n'ai pas connaissance de la date de fin du purgatoire de son père.