Aller en bas
Anonymous
PIERRE 2
Invité

Ecriture de l'oeuvre Empty Ecriture de l'oeuvre

Sam 14 Oct - 14:55
Bonjour à Tous,

Petite question aux spécialistes de l'oeuvre :
Combien y avait il de temps entre le moment ou Maria avait une vision et celui ou elle retranscrivait tout sur papier ?
Etait ce toujours immédiat ou y avait il parfois un délais ?
Combien de temps cela pouvait il prendre pour mettre sur papier une vision ?
Cordialement et merci à tous

PIERRE 2
Emmanuel
Emmanuel
Administrateur
Messages : 430
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Dim 15 Oct - 1:56
PIERRE 2 a écrit:Bonjour à Tous,

Petite question aux spécialistes de l'oeuvre :
Combien y avait il de temps entre le moment ou Maria avait une vision et celui ou elle retranscrivait tout sur papier ?
Etait ce toujours immédiat ou y avait il parfois un délais ?
Combien de temps cela pouvait il prendre pour mettre sur papier une vision ?
Cordialement et merci à tous

PIERRE 2

Bonjour Pierre,

Pour la seconde question, je n'ai pas personellement la réponse, mais en ce qui concerne les premières questions sur le mode de transcription des visions et des dictées, le souci du détail est l'une des caractéristiques principales du charisme de l'Oeuvre donnée à Maria Valtorta.

Lorsque Maria était interrompue durant une vision (par la visite d'un proche dans sa chambre, par exemple), celle-ci devait cesser d'écrire.

Cela est la discipline qui lui fut donnée durant la rédaction de l'Oeuvre. Maria ne devait jamais écrire de mémoire, mais seulement au même moment où elle "voyait", ceci afin que sa mémoire ne déforme d'aucune manière les événements et les discours.

Maria Valtorta a écrit:Je puis enfin écrire ce qui occupe ma vision mentale et mon audition mentale depuis le début de l'aube de ce matin... Car, je l'ai dit plusieurs fois et je le répète, quand je ne puis continuer ou commencer le récit de ce que je vois, la scène s'arrête dès le début ou bien au point où je suis interrompue, pour se dérouler ensuite de nouveau quand je suis libre de la suivre. Je crois que Dieu veut cela pour éviter des omissions ou des erreurs de détail, chose qui pourrait m'arriver si j'écrivais quelque temps après avoir vu. J'affirme en conscience que ce que j'écris, parce que je le vois ou je l'entends, je l'écris pendant que je le vois ou l'entends.
(L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 5, chapitre 51, p.349)

Amicalement,

Emmanuel

P.S. Je réfère tout lecteur intéressé par la question du mode d'écriture de l'Oeuvre et de sa précision à consulter ces autres informations et enseignements donnés par Jésus à ce sujet partagés sur cet autre fil du forum.
Fara
Fara
Messages : 102
Date d'inscription : 04/05/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Ecriture de l'Oeuvre

Dim 15 Oct - 19:53
Bonjour Pierre 2,
Dans la page  ‘’La vie et la spiritualité de Maria Valtorta ‘’  notre ami Jean-Yves à mis une vidéo d’un dialogue entre François Michel et Arnaud Dumouch, dialogue très intéressant, et je vous invite à l’écouter (surtout à la quatorzième minute). Vous aurez une réponse à votre interrogation….

Cordialement

FARA
François
François
Messages : 53
Date d'inscription : 06/05/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Lun 16 Oct - 3:14
Fara a écrit:Bonjour Pierre 2,
Dans la page  ‘’La vie et la spiritualité de Maria Valtorta ‘’  notre ami Jean-Yves à mis une vidéo d’un dialogue entre François Michel et Arnaud Dumouch, dialogue très intéressant, et je vous invite à l’écouter (surtout à la quatorzième minute). Vous aurez une réponse à votre interrogation….

trés étonnante cette affirmation de M.Dumouch à la 14ème minute, je ne sais pas sur quelle base il affirme que MV écrivait de mémoire 6 heures après avoir reçu une vision, si ce n'est de sa seule interprétation ou manque de connaissance de l’œuvre.

La seule réponse valable est cel^le qui vient de l'Oeuvre elle même, comme l'a rappelé Emmanuel plus haut.
Hélène
Hélène
Administratrice
Messages : 308
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Mar 17 Oct - 21:50
En fait, outre la réponse d' @Emmanuel, Maria nous donne elle-même la façon dont elle a reçu les dictées et ses visions dans les Carnets Wink

Donc Maria n'écrit pas de mémoire. De plus, quand elle reçoit une dictée et qu'elle l'écrit quelques heures plus tard uniquement pour raison médicale (sinon, elle écrit tout de suite ce qu'elle reçoit, sans délai), elle est toujours assistée par le Ciel.

« Moi, Maria Valtorta, je déclare que tout ce que j’ai écrit et décrit correspond exactement à ce que j’ai vu et entendu, soit que cela m’ait été dicté, soit que, dans le cas de certaines leçons privées (j’appelle leçon privée celles qui n’entrent pas dans le cadre du Protévangile, de l’Evangile et du Postévangile), je l’aie rédigé quelques heures après avoir reçu la leçon, si je ne pouvais le faire à l’instant même, en raison d’un collapsus trop intense ou à cause de la présence d’étrangers. Dans ces cas-là, je suis toujours assistée par Notre-Seigneur, par Marie ou par l’Esprit Saint, qui viennent au secours des faiblesses de ma mémoire en me répétant ce que je dois dire ou en me suggérant comment le faire, selon qu’il s’agit des paroles entendues ou des visions contemplatives. Quand je sens que l’assistance de mes Aides célestes me fait défaut, je n’essaie pas d’écrire ou de décrire : j’attends leur venue (…). C’est pourquoi l’on doit tenir pour certain que ce j’ai mis par écrit dans les cahiers correspond exactement à la vérité. (…) Je déclare pareillement que tout ce que j’ai connu surnaturellement et fixé sur le papier, sur la vie de Marie et celle de son divin Fils, sur l’Unité et la Trinité de Dieu, sur l’immaculée conception de Marie et sur sa maternité virginale, advenue par l’opération du Saint-Esprit, sur son intégrité virginale éternelle, sur sa bienheureuse assomption, sur l’Incarnation, la Passion, la Résurrection et l’Ascension du Verbe, sur l’Eglise apostolique, sur les sacrements, sur les derniers temps, bref, sur tout ce qui est article de foi pour un catholique fidèle, je l’ai connu par des moyens surnaturels et non pas pour moi seule, mais par grâce et pour le salut du monde ». (Maria Valtorta, le 2 juillet 1948, sur ordre de Jésus – Les Carnets).
Hélène
Hélène
Administratrice
Messages : 308
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Mar 17 Oct - 22:00
Et voici la version complète :

« Moi, Maria Valtorta, je déclare que tout ce que j’ai écrit et décrit correspond exactement à ce que j’ai vu et entendu, soit que cela m’ait été dicté, soit que, dans le cas de certaines leçons privées (j’appelle leçon privée celles qui n’entrent pas dans le cadre du Protévangile, de l’Evangile et du Postévangile), je l’aie rédigé quelques heures après avoir reçu la leçon, si je ne pouvais le faire à l’instant même, en raison d’un collapsus trop intense ou à cause de la présence d’étrangers. Dans ces cas-là, je suis toujours assistée par Notre-Seigneur, par Marie ou par l’Esprit Saint, qui viennent au secours des faiblesses de ma mémoire en me répétant ce que je dois dire ou en me suggérant comment le faire, selon qu’il s’agit des paroles entendues ou des visions contemplatives.

Quand je sens que l’assistance de mes Aides célestes me fait défaut, je n’essaie pas d’écrire ou de décrire : j’attends leur venue, parce que je me rends compte que, par moi-même, je ne parviendrais qu'à rapporter des paroles ou des descriptions qui ne correspondraient pas parfaitement à ce que j'ai vu ou entendu, en raison de mon incapacité à dépeindre les visions surnaturelles et à répéter les sublimes leçons de la Sagesse comme de l'Epouse et de la Mère de la Sagesse.

C’est pourquoi l’on doit tenir pour certain que ce j’ai mis par écrit dans les cahiers correspond exactement à la vérité.  Il en va de même pour les corrections apportées aux copies dactylographiées : j'ai l'assistance de Notre-Seigneur pour ce qui a trait à l'Evangile, et celle de l'Esprit Saint pour les autres leçons (les Messes des Anges et les épitres de saint Paul, ou encore d'autres leçons qui portent sur la Bible).

Et tandis que, dans un esprit d'adoration reconnaissante, je remercie Dieu et Marie de leur assistance, je déclare pareillement que tout ce que j’ai connu surnaturellement et fixé sur le papier, sur la vie de Marie et celle de son divin Fils, sur l’Unité et la Trinité de Dieu, sur l’immaculée conception de Marie et sur sa maternité virginale, advenue par l’opération du Saint-Esprit, sur son intégrité virginale éternelle, sur sa bienheureuse assomption, sur l’Incarnation, la Passion, la Résurrection et l’Ascension du Verbe, sur l’Eglise apostolique, sur les sacrements, sur les derniers temps, bref, sur tout ce qui est article de foi pour un catholique fidèle, je l’ai connu par des moyens surnaturels et non pas pour moi seule, mais par grâce et pour le salut du monde ». (Maria Valtorta, le 2 juillet 1948, sur ordre de Jésus – Les Carnets).
Anonymous
PIERRE 2
Invité

Ecriture de l'oeuvre Empty linceul

Lun 6 Nov - 16:21
Bonjour à tous,

Tout d'abord merci pour vos réponses .
Je resterai sur la vision d'Arnaud Dumouch que je trouve assez réaliste .D'autant que dans l'extrait que vous citez elle mentionne bien qu'elle écrit parfois plusieurs heures après mais avec l'aide de l'esprit saint .Ecrire avec l'esprit saint ne veux pas forcément dire qu'il ne peut y avoir des erreurs mineurs ou des imprécisions...
Enfin je viens de voir une video d'un medecin sur youtube qui explique que certaines affirmations notamment lors la passion de Jésus de Maria sont contredites par des études récentes sur le linceul de turin...A noter que l'auteur de cette video est clairement contre l'oeuvre ce qui n'est pas mon cas !
Quand j'ai lu l'oeuvre il n'y a que quelques passages qui m'ont posés problèmes et que je pense insolvable : la différence entre enfer et enferS entre l'évangile de Luc et Maria dans la parabole du riche et de Lazare/  Le passage ou Jésus explique que les non-chrétiens ayant vécu justement seront après leurs morts dans les limbes jusqu'au jugement dernier / Le passage ou Jésus dit que l'acte sexuel est immoral si il ne donne pas un enfant / quand elle parle de l'évolution ou de la vie extraterrestre etc...
Après je pense aussi que si Jésus vivait aujourd'hui parmis nous il ne dirait peut être pas les mêmes chose ou différemment .C'est un peu ce que dit le pape François distinguer les paroles intemporelles et celles liées aux moeurs de son temps...
Je pense en conclusion que l'évangile de Maria est une aide précieuse et lumineuse mais en la prenant mot à mot sans interprétation ou regard critique je pense que l'on fait une erreur et que de fait même si on le dit pas on la place sur une pied d'égalité avec le nouveau testament...
Merci à tous
Cordialement

PIERRE
Emmanuel
Emmanuel
Administrateur
Messages : 430
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Lun 6 Nov - 19:53
Pierre 2 a écrit:Quand j'ai lu l'oeuvre il n'y a que quelques passages qui m'ont posés problèmes et que je pense insolvable : la différence entre enfer et enferS entre l'évangile de Luc et Maria dans la parabole du riche et de Lazare/  Le passage ou Jésus explique que les non-chrétiens ayant vécu justement seront après leurs morts dans les limbes jusqu'au jugement dernier / Le passage ou Jésus dit que l'acte sexuel est immoral si il ne donne pas un enfant / quand elle parle de l'évolution ou de la vie extraterrestre etc...

Bonjour Pierre,

Certains de ces passages qui vous dérangent personnellement me semblent très banals et vraiment loin de l'insolvabilité.

Pour en prendre un : le passage où il est mentionné que l'acte sexuel est immoral si on refuse qu'il soit fécond fait référence aux couples qui ont des relations sexuelles sans ouverture à la vie, ce qui n'est pas acceptable. Cela est l'enseignement de l'Église depuis deux mille ans.

Il y aurait plus à dire sur les différents autres passages soulevés et qui s'agencent sans difficulté avec l'enseignement traditionnel de l'Église. C'est d'ailleurs un des points remarquables de cette Oeuvre de manière générale.

Comme il est indiqué en longueur ci-dessus mais également dans le lien que j'ai partagé, le charisme de Maria est vraiment orienté vers une précision sans compromis. Si Maria est interrompue par la visite d'un proche et que Dieu doit répéter un passage lorsque celle-ci se trouve de nouveau libre, cela est bien loin de signifier qu'elle invente des dictées et des doctrines à sa guise, comme le suggère Arnaud Dumouch et comme vous semblez le faire également, ce qui ne correspond en aucune manière à ce qui est exprimé clairement à propos du mode de rédaction de l'Oeuvre.

Je comprends qu'on peut se sentir dérangé ou interpellé quand certaines de nos certitudes personnelles se voient remises en question, comme par exemple sur la question de l'évolutionnisme, et qu'ainsi, on préférerait qu'il y ait des failles dans la révélation privée... Mais parfois, être ouvert à la remise en question de nos certitudes ancrées dans des idéologies humaines peut nous ouvrir la voie à de belles grâces.

Au final, cependant, nous sommes tous libres d'accepter ou de rejeter.

Je vous remercie pour ce partage de vos préoccupations qui nous permet d'avancer dans la réflexion.

Amicalement,

Emmanuel


Dernière édition par Emmanuel le Lun 6 Nov - 20:38, édité 2 fois
Emmanuel
Emmanuel
Administrateur
Messages : 430
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Lun 6 Nov - 20:21
À propos du mode d'écriture de l'Œuvre de Maria Valtorta

- Jésus met un accent particulier sur la méticulosité de Maria Valtorta à décrire les moindres détails:

Jésus dit: (...)

Toutefois, Maria, je t’ai élue au rôle de divulgatrice de ma Divinité, avec ses diverses manifestations, auprès de ceux qui ont besoin d’être réveillés et conduits à entrevoir Dieu: souviens-toi donc d’être méticuleuse au plus haut point quand tu leur répètes ce que tu vois. La moindre bagatelle a de la valeur et n’est pas tienne, mais mienne. Par conséquent, il ne t’est pas permis de la garder pour toi. Ce serait malhonnête et égoïste. Rappelle-toi que tu es le réservoir de l’eau divine dans lequel cette eau se déverse afin que tous y viennent puiser.

En ce qui concerne les dictées, tu es parvenue à la fidélité la plus totale. Dans les contemplations, tu observes beaucoup mais, dans ta hâte d’écrire et à cause de tes conditions particulières de santé et d’entourage, il t’arrive d’omettre certains détails. Tu ne dois pas le faire. Mets-les en bas de page, mais écris-les tous. Ceci n’est pas un reproche, mais un doux conseil de ton Maître.

(...)

Plus tu seras minutieuse et précise, plus nombreux seront ceux qui viendront à moi et plus grand sera ton bonheur spirituel présent comme ton bonheur éternel à venir.
(Les cahiers de 1944, le 25 janvier)

- Lorsqu'elle est interrompue (par la visite d'un proche dans sa chambre, par exemple), Maria doit cesser d'écrire. Cela est la discipline qui lui fut donnée durant la rédaction de l'Oeuvre. Maria ne doit jamais écrire de mémoire, mais seulement au même moment où elle "voit", ceci afin que sa mémoire ne déforme d'aucune manière les événements et les discours.
Maria Valtorta a écrit:Je puis enfin écrire ce qui occupe ma vision mentale et mon audition mentale depuis le début de l'aube de ce matin... Car, je l'ai dit plusieurs fois et je le répète, quand je ne puis continuer ou commencer le récit de ce que je vois, la scène s'arrête dès le début ou bien au point où je suis interrompue, pour se dérouler ensuite de nouveau quand je suis libre de la suivre. Je crois que Dieu veut cela pour éviter des omissions ou des erreurs de détail, chose qui pourrait m'arriver si j'écrivais quelque temps après avoir vu. J'affirme en conscience que ce que j'écris, parce que je le vois ou je l'entends, je l'écris pendant que je le vois ou l'entends.
(L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, Tome 5, chapitre 51, p.349)

Une mention est d'ailleurs faite par Jésus, ailleurs dans l'Oeuvre, des imperfections présentes dans l'Oeuvre de Marie d'Agreda, qui ont du être brûlées puis réécrites de mémoire, ce qui a entraîné de nombreuses erreurs.
Cahiers de 1944 – dictée du 12 septembre, page 568 a écrit:
Jésus dit: (...)

Certains désirent en savoir plus sur l’énigme de Maria de Jesús de Agreda. Qu’est-ce qui a gâché l’œuvre vraiment sainte de Maria de Agreda ? : La précipitation des hommes [l'intervention de son directeur]. Elle a suscité l’attention et des rancœurs. Elle a contraint cette femme illuminée à remanier la partie descriptive. En ce qui concerne la partie instructive, l’Esprit a pourvu, et son enseignement reste identique. Or quelles ont été les conséquences de ce remaniement ? Une grande souffrance, de la fatigue et des troubles chez Maria de Agreda, ainsi que la corruption de la magnifique œuvre primitive.
   
Toute personne qui décrit, tout prophète, est esclave de son temps. Au moment où il écrit et où il voit (je parle de ceux qui écrivent de par la volonté de Dieu), il le fait en décrivant parfaitement, même à l’encontre de sa propre façon de voir, conforme à son époque. Il s’étonne, par exemple, de ne pas voir ceci ou cela, ou bien de remarquer des objets et des formes de vie différentes de celles de son temps, mais il les décrit telles qu’il les voit. S’il lui faut en revanche répéter toute une série de visions en ne les ayant plus sous les yeux, après un long intervalle de temps, il retombe sans cesse dans sa propre personnalité et dans les habitudes de son époque. Ceux qui viennent après s’effarent donc de certaines traces trop humaines dans la description d’un tableau d’origine divine.

C’est ainsi que, dans sa partie descriptive, Maria de Agreda est tombée dans les fioritures de l’humanisme espagnol : elle fait de la vie de ma Mère en sa sainte pauvreté, de sa sublime création sur la terre et de son règne au ciel, un fatras d’éléments de la pompe rutilante de la cour des Rois d’Espagne à l’époque la plus pompeuse qu’elle ait jamais connue. Cette tendance espagnole, et d’Espagnole de son temps, ainsi que les suggestions d’autres personnes - qui, en bons Espagnols de cette époque, étaient portés à voir, à rêver, à penser, à transposer dans l’éternité et dans le surnaturel ce qui était temporel et humain -, tout cela l’a poussée à entourer les descriptions de fioritures clinquantes qui nuisent à l’œuvre sans honorer Dieu".
       
C’est une grande erreur que d’imposer certains remaniements ! L’esprit humain ! À la fois parfait et très imparfait, il ne peut rien répéter sans tomber dans l’erreur, et en particulier pour un travail de ce genre et de cette ampleur. Ces erreurs sont certes involontaires, mais elles gâchent ce qui était parfait parce qu’illuminé par Dieu.

L'objectif, et on pourrait même dire une partie importante du charisme de l'Oeuvre donnée à Maria Valtorta, est justement de transmettre les visions dans une grande fidélité dans les détails, et d'éviter tout ce qui pourrait entraîner des erreurs humaines, comme cela survient lorsque l'on rédige de mémoire.

- Cet objectif de fidélité dans les détails est d'ailleurs si important que Jésus insiste auprès des pères servites de Marie qui accompagnent Maria sur une très grande assiduité à dactylographier les manuscrits originaux puis à réviser ces copies afin d'éviter toute erreur de détail qui pourrait avoir de graves conséquences pour l'Oeuvre:

Jésus dit: (...)

Je ne puis permettre que l’on traite ce travail comme une plaisanterie, ou guère moins, ni qu’il reste à l’état de manuscrit, c’est-à-dire ni dactylographié ni corrigé. Nous avons affaire à un monde obtus et mauvais — même dans les milieux ecclésiastiques —, à un monde qui ne se soucie guère de relire ces écrits pour pouvoir y reconnaître ma présence et les approuver mais qui porte toute son attention à éplucher l’ouvrage dans le seul dessein d’y trouver un mot qui puisse passer pour une erreur théologique ou simplement historique, que ce soit dû à l’écriture incertaine de l’écrivain ou à une erreur du copiste. C’est la pure vérité. J’agis donc en sorte que leur animosité soit déçue.
(Les cahiers de 1945 à 1950, 21 janvier 1946)

- Jésus est intervenu à quelques occasions auprès de Maria lorsqu'un mot a été involontairement omis dans un discours, etc., ceci démontrant encore l'insistance divine sur la précision dans cette Oeuvre:

Jésus dit:

(...)

Je dis que la preuve valide que ce n’est pas toi qui écris selon tes pensées et tes connaissances personnelles est fournie par les phrases insérées entre deux lignes et les corrections visibles qu’on remarque sur les dictées. Elles sont provoquées par la faiblesse physique et parfois même mentale d’un porte-parole malade, accablé par sept maladies chroniques qui se raniment parfois, entièrement ou partiellement, causant souffrances et faiblesses mortelles à l’écrivain; elles tiennent aussi aux troubles matériels dus à l’entourage du porte-parole, qui écrit dans des conditions d’environnement ni paisibles ni commodes; enfin, elles sont essentiellement dues à la différence qui existe entre l’impétuosité des "voix", qui dictent parfois rapidement, et les possibilités à les suivre d’une main affaiblie.

Que se passe-t-il dans ces cas ? Certains passages sont interrompus et quelques phrases omises. Le porte-parole essaie de s’en souvenir tout en me suivant — moi ou d’autres voix —, pour les ajouter une fois la vision terminée. Mais quand il le fait, il n’y parvient plus avec exactitude et oublie les mots prononcés, ou bien il les écrit mal, pas tels qu’ils ont été dictés.

C’est alors que le Maître vient à son secours. Je vous ordonne de croire à ces paroles, je vous l’ordonne en fonction de ma pleine majesté de Dieu et en qualité de Maître divin, qui peut commander à ses sujets comme il a ordonné à ses patriarches et prophètes ce qu’il ne fallait pas faire ainsi que ce qu’il fallait croire et exécuter pour être son peuple élu sur la terre et ses fils éternels dans le Royaume éternel.

Je viens donc à son secours, moi, Jésus, ou l’ange gardien du porte-parole, l’assistant vénérable des manifestations célestes, dont l’intelligence angélique n’est pas sujette aux fatigues et faiblesses humaines du porte-parole. Car ce dernier a beau être le petit Jean bien-aimé que j'aime d’un amour extraordinaire, il n’en reste pas moins une créature humaine. C’est pourquoi nous venons à l’aide de l’instrument de Dieu nous complétons les passages restés interrompus, comblons les lacunes des phrases ou dictons à nouveau, du début à la fin, ces passages que la volonté, bonne mais ignorante, du porte-parole a altérés, et nous reconstruisons les leçons telles qu’elles ont été données et entendues. Il s’ensuit — et je vous ordonne de le croire — que l’Œuvre rapporte exactement ma pensée, mes actes, mes manifestations, ainsi que les paroles et actes de ma Mère, des Douze et de tous ceux qui m’entouraient et nous entouraient tous.

Acceptez l’Œuvre en toute tranquillité tel que je vous l’ai fait donner. Elle est juste, et elle est surnaturelle.
(Les cahiers de 1945 à 1950, 6 décembre 1947)

- Prévoyant les objections et les doutes qui surgiraient au fil du temps concernant la fidélité et la fiabilité même dans les détails de chacun des passages de l'Oeuvre, Jésus va au devant de celles-ci et poursuit:

Les cahiers de 1945 à 1950, 6 décembre 1947 (suite) a écrit:
Au lieu de se perdre en suppositions d’insinuations diaboliques, qu’ils considèrent, pour expliquer les mots écrits entre les lignes ou recopiés, leur seule et véritable raison d’être. C’est une raison humaine, pas surnaturelle ni préternaturelle. Je dis bien: naturelle. Qu’ils considèrent l’état du porte-parole, et aussi comment et où il écrit. Qu’ils considèrent cela seulement.

Il n’est pas entouré de la paix tranquille d’un couvent et d’une cellule monastique, où il est facile de se recueillir pour composer leçons et prédications. Mais l’environnement du porte-parole est celui d’une maison commune, troublé par les voix des autres habitants, dérangé par le prochain que je lui ai imposé de toujours accueillir, à la fois par charité et pour réparer les préjudices dus à l’imprudente conduite des personnes chargées de protéger le "secret du Roi", conduite qui a suscité des exaltations dommageables à l’Œuvre et douloureuses pour le porte-parole.

En vérité, en raison de cette charité que le porte-parole témoigne à son prochain sur mon ordre, celui-ci ne se fait pas faute de recourir à lui pour ses moindres besoins ou désirs de réconfort. Et si cela fait éclore beaucoup de fleurs de patience et de charité dans les plates-bandes du porte-parole, cela fait aussi éclore bien des perturbations dans son travail.

Les sages de mon Église ont établi et dit de ceux qui connaissent une vie extraordinaire que, pendant qu’ils sont en extase — qu’elle soit complète ou incomplète pour leur permettre de dicter ou d’écrire les révélations qu’ils reçoivent —, la capacité de leur intelligence à appréhender, à comprendre et à exprimer s’accroît, et que, une fois sortis de leur extase, ils retrouvent leur intelligence propre.

C’est ce qui se passe chez mon petit Jean, "un aigle quand je l’envahis, une petite colombe quand je ne l’envahis plus de mes splendeurs″.

Il est aussi dit et établi que, bien que la révélation faite par Dieu à une âme choisie pour une mission surnaturelle et extraordinaire soit toujours parfaite, elle peut néanmoins être interprétée et rapportée avec des erreurs secondaires de la créature, et cela parce que la perfection divine ou céleste se mêle et se confond à l’insuffisance de la créature, de sorte que certains détails peuvent en être altérés. C’est pour cette raison que je veille, tout comme l’ange gardien du petit Jean, pour rétablir la pensée telle qu’elle a été dictée et lorsqu’elle a été interrompue par des causes extérieures puis involontairement mal rétablie par le porte-parole.

Mais je le répète : telle qu’elle vous a été livrée, l’Œuvre rapporte la vérité exacte et complète de mon enseignement.

On objectera : "Le Seigneur pouvait accorder à l’écrivain force, rapidité, mémoire, capacité intellectuelle, ainsi que la tranquillité autour de lui, pour éviter ces retouches gênantes."

Je pouvais tout accorder, même une écriture claire et assurée. Mais je m’y suis refusé pour vous empêcher de dire : "L’écriture n’est pas tremblotante, on ne distingue ni fatigue ni lenteur dans la manière d’écrire, par conséquent les prétendues infirmités du porte-parole sont de la simulation." Certains le disent déjà... Je n’ai pas voulu le permettre pour vous empêcher de dire : "Il n’y a pas de phrase ajoutée, pas d’erreur en l’ajoutant, par conséquent le porte-parole n’en est pas un, c’est un auteur humain qui sait ce qu’il veut écrire pour l’avoir appris ailleurs ou grâce à ses capacités personnelles." Certains le disent déjà...

Je rétorque à cela : "Il n’en est pas ainsi. Mais si c’était le cas, cela prouverait que si, par ces capacités personnelles, ignorant comme il l’est, le petit Jean dit des paroles divines, il est évident que l’Auteur de la sagesse, l’Esprit Saint, vit en lui avec la plénitude de ses dons. Donc, encore une fois, l’Œuvre est parole de Dieu.

Je pourrais tout faire, même détruire cet ouvrage et le dicter à nouveau. Ce serait la répétition exacte (en ce qui concerne les passages dictés par des voix surnaturelles) de celui qui aura été détruit.

Les seules différences qu’on rencontrerait seraient les termes employés par le porte-parole pour décrire lieux et épisodes. Ce serait la répétition exacte de l’ouvrage détruit, tout comme cela s’est produit pour les prophéties de Jérémie brûlées par Joachim, le roi de Juda (Jérémie 36, 32). Mais vous pousseriez alors des hauts cris : "Vous voyez bien que le porte-parole n’est pas inspiré, il ne reçoit rien des voix célestes, mais il écrit de lui-même !" Et vous chercheriez à démolir une paix et une œuvre. La paix du porte-parole. L’œuvre de votre Seigneur Dieu.

Ah, j'éprouve vraiment de l’indignation devant certaines pensées, certains actes ou jugements portés sur ma volonté et sur mon petit Jean ! Je vous dis en vérité que la science a posé des écailles épaisses sur vos pupilles et apporté de la léthargie à votre intelligence, si bien que vous ne me reconnaissez pas là où je resplendis comme Maître et comme Dieu.

Ne peinez pas l’Esprit Saint, dont vous avez bien besoin de l’amitié, en niant son action — toute révélation et œuvre inspirée a le Paraclet pour auteur —, en attaquant ou en contrariant l’un de ses tabernacles. Les sages d’Israël ont eux aussi combattu et persécuté l’Esprit Saint visible dans les paroles et les actions du Verbe, mais il n’en est sorti aucun bien pour eux.

J’ai dit : "Tout péché ou blasphème sera pardonné à celui qui se repent, sauf le blasphème contre l’Esprit Saint. Ce qui sera dit contre le Fils de l’Homme sera pardonné, mais ce qui est dit et fait contre l’Esprit Saint ne le sera pas." Ces paroles contiennent encore les premiers commandements, par l’accomplissement desquels on obtient la vie éternelle : "Aime ton Dieu de tout ton être. Aime ton prochain."

Amour : salut. Pas d’amour : offense à l’Amour divin, c’est-à-dire à l’Esprit Saint en personne ou présent dans ses temples vivants, votre prochain. Contester ses paroles ou les méconnaître est faire offense à l’Amour. Persécuter l’un de ses instruments est offenser l’Amour qui sait avec sagesse pourquoi il a choisi cet instrument.
Anonymous
PIERRE 2
Invité

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Lun 6 Nov - 21:39
Bonsoir,

Merci pour votre réponse .
Sur les points que j'ai soulevés et que vous trouvez banals (désolé c'est ma perception) il y a parfois un flou au niveau de l'église donc on peut ne pas considérer qu'il y a contradiction c'est vrai .
Sur le point de l'acte sexuel justement Jésus dans le paragraphe va beaucoup plus loin que l'ouverture à la vie et c'est ça qui m'a surpris .
Il ne limite pas pas ça à l'ouverture à la vie c'est n'est pas le sens du passage mais dans votre réponse vous interprétez déjà mais je trouve ça positif au final ça va dans mon sens ! Le concile vatican 2 a apporté d'ailleurs des précisions sur ce sujet.
Après encore une fois il faut faire la différence entre les moeurs, les coutumes et la loi intemporelle et c'est justement le rôle de l'église et de son interprétation des textes dans la tradition apostolique .
Pour la parabole du riche et de lazare Luc dit que le riche est dans les enfers alors que chez maria il est en enfer...Luc était un érudit et un grand croyant il a probablement fait cette distinction pour une bonne raison .
Et l'église comme la confirmé benoit 16 considère que le riche est au purgatoire ou assimilé et non avec le diable...
Enfin pour les fins dernières l'église n'a jamais dit que les non-chrétiens justes seraient dans les limbes jusqu'au jugement dernier .Alors certes elle n'a pas dit le contraire mais devant une révélation aussi importante on peut être surpris que ça ne soit plus dans le catéchisme. Après dans le paragraphe en question Jésus parle de "preuves de sa réalité" je pense que la subtilité est la mais tout de même...
J'ai du mal à retrouver dans ces points le Jésus de sainte faustine...
Dans la video sur la passion que je vous invite à regarder sur youtube le médecin dit bien qu'entre le linceul et maria il y a de notables différences .
Après personnellement que ce soit 1 ou 2 clous dans les pieds de Jésus ne modifient pas pour moi la valeur de l'oeuvre .
Jésus dit dans les passages que vous citez la grande valeur de l'oeuvre et c'est une évidence pour moi .Néanmoins dire qu'elle est parfaite c'est en faire un texte supérieur aux évangiles et la je ne vous suis pas d'autant que si elle est parfaite alors inutile d'en débattre .
Merci pour cet échange
Bonne continuation

PIERRE
Emmanuel
Emmanuel
Administrateur
Messages : 430
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Mar 7 Nov - 3:48
Rebonjour Pierre 2,

Comme vous soulevez plusieurs sujets à la fois, qui sont tous intéressants et importants, je vais essayer de répondre brièvement ici, mais aussi je vous encourage à créer ou à enrichir des fils sur le forum pour approfondir certaines de ces questions.

Par exemple, un fil a été ouvert sur le linceul. Il était beaucoup question "de la gauche et de la droite", mais vos interrogations à ce sujet pourraient peut-être aussi y trouver leur place :

Le rayonnement 3D « orthogonal » sur le Linceul

Si vous croyez que le questionnement est trop différent, vous pouvez également démarrer un fil séparé.

Concernant la parabole sur le riche, Lazare et "l'Enfer ou les enfers", ce passage a été interprété de différentes manières au fil du temps dans l'Église catholique. L'interprétation qui place le riche en Enfer en est une et vu la description des souffrances de celui-ci dans les évangiles canoniques, cela me semble plus cohérent avec les souffrances de l'Enfer, éternelles et irréversibles, qu'avec celles du Purgatoire, temporaires et malgré tout baignées dans une paix de se savoir sauvé et en préparation pour le Ciel.

Et l'église comme la confirmé benoit 16 considère que le riche est au purgatoire ou assimilé et non avec le diable...

Attention, ici, vous considérez une catéchèse de Benoît XVI comme la proclamation d'un dogme sur cette question. Ce serait une erreur et celui-ci, qui était attaché à la riche tradition de l'Église, serait le premier à vous le dire.

Si vous souhaitiez discuter plus longuement de ce sujet précis, je crois qu'un fil consacré à la question serait pertinent.

Pierre 2 a écrit:Enfin pour les fins dernières l'église n'a jamais dit que les non-chrétiens justes seraient dans les limbes jusqu'au jugement dernier .Alors certes elle n'a pas dit le contraire mais devant une révélation aussi importante on peut être surpris que ça ne soit plus dans le catéchisme.

Dans les siècles passés, beaucoup, dans l'Église, croyaient que les non-baptisés séjourneraient dans les limbes pour l'éternité. Cela a beaucoup motivé l'évangélisation des peuples, car la perspective d'être séparé de Dieu pour toujours est terrible... mais à la fois, cette notion ne correspond pas à la Justice de Dieu qui ne punit pas les âmes pour des situations pour lesquelles elles ne sont pas responsables.

Si l'on nait dans une famille et dans une culture profondément musulmane, et que l'on meurt rapidement sans avoir eu la chance de connaître le Christ, pourquoi notre âme serait-elle séparée pour toujours de la pleine union à Dieu?

Ce passage de l'Œuvre m'apparaît répondre à ce questionnement, tout en montrant pour autant l'importance du Baptême, qui permet d'accéder à la Vie de la Grâce immédiatement, sans attente.

L'Église catholique ne se prononce pas de manière définitive sur des questions pour lesquelles elle ne croit pas avec complète assurance avoir les réponses.

Cependant, des dogmes peuvent s'ajouter au fil du temps, et il n'est pas rare, lors de ces occasions, que des révélations privées jouent un rôle afin d'éclairer et de fortifier l'Église face à ces questions.

Pierre 2 a écrit:Jésus dit dans les passages que vous citez la grande valeur de l'oeuvre et c'est une évidence pour moi .Néanmoins dire qu'elle est parfaite c'est en faire un texte supérieur aux évangiles et la je ne vous suis pas d'autant que si elle est parfaite alors inutile d'en débattre .

Dans les extraits que je vous ai partagés ci-dessus, Jésus dit que l'Œuvre est intègre, que celle-ci n'a pas été altérée de manière volontaire ou involontaire par Maria.

Cependant, cela ne signifie pas que celle-ci est "parfaite" et supérieure aux évangiles. Au contraire, l'Œuvre aide à se rapprocher des évangiles, à en approfondir le sens et à mieux les vivre. Ceux-ci ne sont pas et ne seront jamais remplacés, ils sont le fondement de la foi catholique.

Maintenant, à propos de l'extrait sur les relations sexuelles ouvertes à la vie dans le mariage, voici le passage en question :

EMV 123 a écrit:Mariage veut dire procréation et l’acte signifie et doit être fécondation. Sans cela, c’est de l’immoralité.          

On ne doit pas faire de la couche nuptiale un lupanar, et elle devient telle si elle est souillée par la passion et si elle n’est pas consacrée par des maternités. La terre ne repousse pas la semence. Elle l’accueille et en fait une plante. La semence ne quitte pas la glèbe après qu’on l’y a déposée, mais elle produit de suite une racine et s’y insère pour croître et former l’épi. La plante naît du mariage entre la terre et la semence. L’homme c’est la semence, la femme c’est la terre, l’épi c’est l’enfant. Se refuser à faire l’épi et perdre vicieusement sa force, c’est une faute. C’est une prostitution, commise sur le lit nuptial, mais en rien différente d’une autre, aggravée même par la désobéissance au commandement qui dit : “Soyez une seule chair  et multipliez-vous dans vos enfants” .      

Vous voyez donc, ô femmes volontairement stériles, épouses légales et honnêtes, non pas aux yeux de Dieu mais aux yeux du monde, que malgré cela vous pouvez être comme des prostituées et commettre également l’impureté, tout en étant avec votre seul mari, parce que ce n’est pas la maternité mais le plaisir que vous cherchez et bien trop souvent. Vous ne réfléchissez pas que le plaisir est un poison que l’on absorbe, de quelque bouche contagieuse qu’il vienne. Il brûle d’un feu qui croyant se rassasier se pousse hors du foyer, et dévore, toujours plus insatiable. Il laisse une âcre saveur de cendre sur la langue. Il donne le dégoût, la nausée et le mépris de soi-même et de son compagnon de plaisir, parce que quand la conscience se réveille, et elle se réveille entre deux fièvres, il ne peut naître que le mépris de soi-même qu’on a avili au-dessous de la bête.
https://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-090.htm#CEV12303

C'est moi qui ai mis en gras certains passages. Il est très clairement question, ici, d'une décision volontaire des époux d'empêcher la fécondation par ce qu'on appelle parfois "l'onanisme", pour faire référence au péché d'Onan, personnage de la Genèse qui, suite au décès de son frère, coucha avec la femme de celui-ci mais refusa de rendre cette union féconde :

Juda dit alors à Onân: "Va vers la femme de ton frère. Agis envers elle comme le proche parent du mort et suscite une descendance à ton frère." Mais Onân savait que la descendance ne serait pas sienne; quand il allait vers la femme de son frère, il laissait la semence se perdre à terre pour ne pas donner de descendance à son frère. Ce qu’il faisait déplut au Seigneur qui le fit mourir, lui aussi. (Gn 38:8-10)

Ainsi, bien que les méthodes modernes de contraception artificielles soient plus sophistiquées, dès les tout débuts, les êtres humains cherchèrent à détourner la sexualité en lui refusant volontairement sa finalité, celle de la fécondation.

Le passage ci-dessus de l'Œuvre, qui fait référence à des actes volontaires de refus de féconder, fait référence à cette pratique qui va contre la morale.

Pierre 2 a écrit:Merci pour cet échange

Merci à vous, c'est un plaisir. Smile

Amicalement,

Emmanuel
Anonymous
PIERRE 2
Invité

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Mar 7 Nov - 9:43
Rebonjour,

Intéressant votre réponse .
Pour moi on a longtemps dit que les non-chrétiens justes allaient en enfer d'où l'évangélisation mais je n'avais jamais lu cette subtilité ( après je ne suis pas théologien ni historien)  .
Enfin votre traduction est différente de la mienne sur "Mariage veut dire procréation et l’acte signifie et doit être fécondation" .Le mot acte pour vous désigne le mariage ( elle utilise le mot acte pour éviter la répétition du mot mariage dans sa phrase )  ?
question anodine mais qui a son importance car certains dont je fais partie ne le comprennent pas comme ça notamment si vous lisez le paragraphe précédant cette phrase .
Enfin j'ai l'impression pour être honnête avec vous en lisant ce forum que pour certains si on leur prouvait qu'il y a même une seule erreur dans l'oeuvre de maria ils arrêteraient de la défendre...ce qui n'est pas mon cas car même la très sainte bible contient parfois des imprécisions ( pour dire le moins)  qui demandent interprétation de l'église et je trouve ça plutôt rassurant .La vie de Jésus est vue à travers les yeux de Maria sa sensibité et ses connaissances sinon Jésus nous aurait donné le texte direct...
Sur la passion de Jésus entre le linceul de turin et maria ainsi que d'autres mystiques il y aurait des différences notables en l'état actuel des connaissances .Mais est ce important au final ? Le ciel ne s'attache peut être pas à ce genre de détails qui pour moi sont secondaires ( 1 clou ? 2 clous ? ds les pieds par exemple...)
Après je me demande si toutes les conversations de Maria avec Jésus consignées par écrit étaient destinées à être publiées...Certains prétendent que non et qu'elle écrivait aussi pour elle-même pour garder des souvenirs par exemple...a t elle dit que tout devait être publié même après sa mort ?
Merci à vous
Cordialement

PIERRE 2
Emmanuel
Emmanuel
Administrateur
Messages : 430
Date d'inscription : 24/04/2021

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Mar 7 Nov - 18:12
Bonjour Pierre,

Pierre 2 a écrit:Enfin votre traduction est différente de la mienne sur "Mariage veut dire procréation et l’acte signifie et doit être fécondation" .Le mot acte pour vous désigne le mariage ( elle utilise le mot acte pour éviter la répétition du mot mariage dans sa phrase )  ?

J'ai toujours lu ce passage ainsi : "Mariage veut dire procréation et l’acte (conjugual ou sexuel) signifie et doit être fécondation".

D'ailleurs, le mariage ne se résume pas à "l'acte" de la cérémonie du mariage, mais est un état de vie qui dure, et ainsi, le mot "acte" lui correspond difficilement dans le contexte de ce discours.

Enfin j'ai l'impression pour être honnête avec vous en lisant ce forum que pour certains si on leur prouvait qu'il y a même une seule erreur dans l'oeuvre de maria ils arrêteraient de la défendre...ce qui n'est pas mon cas car même la très sainte bible contient parfois des imprécisions ( pour dire le moins)  qui demandent interprétation de l'église et je trouve ça plutôt rassurant .La vie de Jésus est vue à travers les yeux de Maria sa sensibité et ses connaissances sinon Jésus nous aurait donné le texte direct...

Vous faites référence à la Bible, et nous acceptons les imprécisions qu'elles contiennent car nous en comprenons la nature. Nous savons que beaucoup d'épisodes rapportés l'ont été avec un délai dans le temps, et qu'ainsi, la mémoire des rédacteurs des livres sacrés est entrée en jeu.

Comme on l'a abordé plus haut, c'est souvent de là que proviennent les différentes erreurs dans les petits détails. Cependant, nous savons et croyons que l'essentiel de la Bible, lui, n'est pas altéré, et est inspiré par l'Esprit-Saint.

Ici, pour l'Oeuvre de Maria Valtorta, nous savons qu'il n'y a pas de rédaction de mémoire. Maria pourrait cependant se tromper de différentes manières sans que cela n'affecte la crédibilité de l'Œuvre si, par exemple, en voyant un objet ou un élément de la faune ou de la flore, elle se trompait sans le vouloir sur l'identité de l'objet, de la plante ou de l'arbre. Elle aurait "vu", ce qu'elle a "vu", mais ses connaissances faillibles lui auraient fait faire une erreur.

Maria pourrait, également, voir un apôtre s'exprimer avec emphase et grande intensité et présumer de son humeur, le croyant en colère, par exemple, alors que ce n'est pas le cas, etc.

Je ne crois pas que ces possibles méprises d'interprétation soient nombreuses dans l'Œuvre, mais elles demeurent néanmoins théoriquement possibles sans que celles-ci menacent de remettre en question la crédibilité de l'Œuvre.

Par contre, lorsque l'on suggère que Maria aurait inventé des passages de l'Œuvre dont des discours ou des dictées, on le fait en sachant que celle-ci a clairement et sans équivoque, à plusieurs reprises, exprimé que jamais cela n'a été le cas et qu'au contraire, une très grande minutie humaine et divine a été apportée dans la précision de la transcription des paroles de Jésus et des autres personnages. Ces suggestions de fabrication reviennent à accuser Maria Valtorta d'avoir menti et trompé. Quel acte plus grave que celui de faire passer ses propres paroles et ses propres idées pour celles de Jésus?

Une âme qui aurait ainsi agi par tromperie n'aurait pas reçu la faveur de Dieu, elle se serait coupée de Lui par ce péché et n'aurait plus continué de recevoir les visions qu'elles reçut. Une supercherie de la sorte ne pourrait pas, également, porter de bons fruits, ceux que l'on observe chez les âmes depuis la publication de l'Œuvre.

Il doit ainsi y avoir une cohérence dans nos réflexions relativement au charisme de Maria ainsi qu'à celui de chacune des autres âmes mystiques qu'il nous est donné de connaître, afin de discerner de manière juste.

Pierre 2 a écrit:Après je me demande si toutes les conversations de Maria avec Jésus consignées par écrit étaient destinées à être publiées...Certains prétendent que non et qu'elle écrivait aussi pour elle-même pour garder des souvenirs par exemple...a t elle dit que tout devait être publié même après sa mort ?

Ma compréhension est que l'essentiel de ce qui a été transmis par écrit était destiné, oui, à la publication. Jésus a donné à Maria, à quelques reprises, des "instructions secrètes" qui lui étaient destinées à elle seule. Ma compréhension est que ces enseignements n'ont pas été transcrits comme l'ont été les différents éléments de l'Œuvre.

Mais je n'ai pas exploré le matériel brut et les "coulisses" de la rédaction de l'Œuvre comme l'a fait par exemple @François-Michel, lui qui a beaucoup écrit à ce sujet. Il serait certainement mieux placé que moi pour répondre à ce questionnement.

Amicalement,

Emmanuel
François-Michel
François-Michel
Messages : 684
Date d'inscription : 03/05/2021
Age : 80
Localisation : Région parisienne sud
http://www.maria-valtorta.org/index.htm

Ecriture de l'oeuvre Empty Re: Ecriture de l'oeuvre

Ven 10 Nov - 11:02
@Matthieu @Emmanuel
Je n'ai pas souvenir d'une demande écrite de MV pour l'entière publication de ses écrits, mais il est certain que sa vocation était d'être le "porte-plume de Dieu" et qu'elle avait été choisie ET formée pour cela.

Avant son Autobiographie, premier écrit connu, elle avait rédigé un ouvrage personnel : "un cœur de femme" dans lequel elle avait mis toutes ces réflexions (probablement comme on en trouve dans son Autobiographie). C'était un ouvrage d'édification auquel elle tenait beaucoup et voulait le publier, évoquant l'aide financière éventuelle que cela lui apporterait Jésus lui a demandé de le brûler, car elle ne devait être connue que comme le porte-plume de Dieu. Ce fut fait après sa mort sans que personne n'ai pu lire ce livre.

Dans les premières dictées (différentes des visions) Jésus indique que certaines d'entre elles ne sont destinées qu'à un cercle restreint (c'est dans les cahiers de 1944, je crois) mais c'était avant la livraison au Pape et au Saint-Office. Sans doute, me semble-t-il, pour ne pas perturber l'acceptation du don principal : l'EMV.

Dans ces cahiers (1944 ?), elle mentionne qu'elle a reçu des instructions personnelles. Elle les signale sans les dire. On peut supposer que tout le reste pouvait (ou devait) être connu.

Reste que certains documents, composant aujourd'hui Les carnets, n'ont été retrouvés qu'en 2000 quand le CEV a repris la maison de Viareggio. Dans ces documents hétéroclites on trouve une instruction de Jésus demandant que l'Œuvre soit attribuée à Dieu seul. En 1948, une telle instruction aurait tué l'Œuvre qui n'aurait même pas été présentée au Pape. Il en est différemment maintenant que la "législation" sur les révélations privées a été codifiée, que des autorités morales (papes et saints) l'ont cautionnée et que des validations théologiques et scientifiques ont été faites.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum