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François-Michel
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Lun 13 Déc - 11:58
Le Christ n’a eu qu’une seule vie rapportée complémentairement par les quatre évangélistes dans sa partie essentielle, fondamentale et intangible. On ne peut donc pas en raconter une autre. C’est même impossible comme le prouvent les très nombreuses "vies de Jésus" qui ne rapportent que le regard (critique ou non) de leurs auteurs sur l’Évangile mais sans pouvoir en réécrire une version « corrigée », car il est Parole de Dieu et personne ne peut l’égaler dans la longueur.

Cette impossibilité s’applique aussi à Maria Valtorta qui rapporte pourtant la totalité de l’Évangile éternel, sans omission ni contradiction. Elle ne peut être l’auteur de ces récits qu’elle consigne, et encore moins de leur exactitude doctrinale, spirituelle et scientifique. C’est pourquoi le Vénérable Pie XII fut bien inspiré de décréter : "Publiez l’œuvre telle quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront, comprendront."

Tout n’est pas dit cependant dans l’Évangile éternel : "Beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine au sujet de Jésus ne figurent pas dans les Évangiles. Presque rien n’est dit sur sa vie à Nazareth, et même une grande part de sa vie publique n’est pas relatée (cf. Jean 20, 30)." (Cf. CEC § 514).

Qui imaginerait que Jésus ait eut des moments de vie inutiles qui seraient sans valeur de découvrir ?
Qui imaginerait que la statuaire et les vitraux des cathédrales ayant suffit à la foi des peuples analphabètes du Moyen-Âge, il deviendrait inutile d’aller plus loin en lisant aujourd’hui l’Évangile et encore plus la Bible ?
Qui imaginerait que le Christ qui est « avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps » soit devenu muet après son Ascension et que le Paraclet ne soit pas son principe actif en notre époque ?
Quel catholique se refuserait à la sixième station du chemin de Croix sous prétexte que le voile de Véronique n’est nullement mentionné dans l’Évangile, comme l’Assomption de la Vierge Marie ou les noms de ses parents Anne et Joachim ?
Personne… en théorie.

Il est certain que les visions de Maria Valtorta lèvent le voile sur ces parties omises de l’Évangile éternel et confirment les traditions. Ses lecteurs ne s’y trompent pas quand ils le redécouvrent dans toute son actualité et toute sa force. Car c’est par la puissance intrinsèque de cet Évangile que le christianisme s’est fondé et que le désir irrépréhensible d’évangéliser a saisi ceux qui le découvraient et l’accueillaient.

Mais alors, comment qualifier et situer ce prolongement des récits évangéliques donnés à Maria Valtorta ?

Un premier constat s’impose : si les visions de Maria Valtorta annonçaient un autre évangile anathème (Galates 1,8-9), il y aurait un conflit chez ses lecteurs, car nul ne peut servir deux maîtres à la fois (Cf. Matthieu 6,24). Il y aurait donc rejet de l’Évangile éternel et du Corps qui l’annonce : l’Église. Le fruit serait donc mauvais et devrait être rejeté.

Or, on est bien forcé de constater que c’est tout le contraire qui se produit : retours en Église, conversions et engagements. Et ce puissant renouvellement, que tous reconnaissent pour s’en réjouir ou s’en inquiéter, touche les âmes en recherche comme les âmes engagées ou consacrées. Les visions de Maria Valtorta répondent donc parfaitement à ce critère que rappelait le cardinal Ratzinger : «Le critère pour la vérité et pour la valeur d'une révélation privée est donc son orientation vers le Christ lui-même.» (Cardinal J. Ratzinger : Commentaire théologique sur le 3ème secret de Fatima, 26 juin 2000).

On ne reviendra pas sur les conclusions des autorités qui se sont penchés positivement sur la valeur doctrinale et spirituelle des récits de Maria Valtorta. Elles tiennent toutes dans ce résumé de Mgr Hamilton Pearce : "Il m’est impossible d’imaginer que quelqu’un puisse lire ce travail monumental, avec un esprit ouvert, et ne pas en être convaincu que l’auteur ne peut être autre que l’Esprit Saint de Dieu."

On ne reviendra pas non plus sur les 25.000 données scientifiques et historiques, à ce jour, qui valident l’Œuvre : elles sont hors de la probabilité humaine et ne s’expliquent que par la restitution minutieuse de scènes authentiques.

Non, ce qui nous intéressera ici est la compréhension de cette phrase donnée par Dieu pour le Pape Pie XII le 23 décembre 1948 (in Les Carnets) : "ne déplais pas à ton Seigneur, qui a voulu marquer ton pontificat par un don extraordinaire : une nouvelle annonce de l’Evangile qui vient confirmer l’ancienne, grâce à ton aide, ô Père de la chrétienté, et grâce à l’aide de toute la chrétienté, vers laquelle le Dragon maudit s’avance."

En parlant ainsi, il qualifie l’Œuvre donnée par Maria Valtorta « d’anamnèse » de l’Évangile éternel.

Qu’est-ce qu’une anamnèse ? Dans la liturgie, on la connaît au moment de la consécration quand on se remémore la parole du Christ au soir de la Cène : "Vous ferez cela en mémoire de moi".

"Faire mémoire, c’est empêcher l’amnésie", dit le diacre S. Kerrien dans son article sur le sujet. Effectivement c’est bien l’amnésie qui guette notre monde contemporain qui sait de moins en moins qui est le Christ et ce qu’il est venu faire sur terre.

Et l’auteur poursuit : "Ainsi l’anamnèse eucharistique s’appuie-t-elle sur un fait passé (la mort et la résurrection du Seigneur), en célèbre l’actualité (le Seigneur est vraiment vivant et présent) et en annonce l’avenir (la venue du Seigneur dans la gloire à la fin des temps)."

Le Ciel, dans la dictée transmise à Pie XII définit donc l’anamnèse évangélique comme une annonce faite et réactualisée en notre temps pour annoncer l’avenir de sa victoire, avec notre concours, contre le Mal.

"La dynamique de la foi fait de notre vie une marche à la suite du Christ, dans laquelle l’Eucharistie est le pain pour la route. C’est ce que l’anamnèse annonce et célèbre. » conclut S. Kerrien, mais combien plus la Parole de Dieu qui est la voie, la vérité et la vie et que trop de personnes, dans le monde, masque, oublie, déforme, combat, fausse et trahit !!!
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F5273
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mar 14 Déc - 19:28
A François-Michel,


Plusieurs points de votre plaidoyer me paraissent contestables.


1. Certes le §514 du CEC écrit « beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine ne figurent pas dans les évangiles », mais c'est sous le titre « Toute la vie du Christ est mystère ». Le mystère de Dieu voisine mal avec une profusion de détails concrets, c'est ce que souligne ici le CEC et il ne voit dans cette sobriété aucun manque. Comme déjà dit par ailleurs « compléter » les évangiles comme prétend le faire le « Jésus » de l'oeuvre est sans objet pour l'Eglise qui le rappelle explicitement au §67  du CEC: « le rôle des révélations privées n'est pas d' « améliorer » ou de « compléter » la Révélation ».


2. Vous affirmez que grâce à la lecture de Maria Valtorta un « puissant renouvellement » touche les âmes en recherche comme les âmes engagées ou consacrées. Cette affirmation est absolument gratuite et vous ne la justifiez d'ailleurs par rien. Ce que l'on constate, au moins en France et dans les pays d'ancienne chrétienté, c'est depuis les années 60 un effondrement de la foi et de la pratique religieuse et cela malgré la diffusion extraordinaire de l'oeuvre de Maria Valtorta. Il est clair que cette diffusion pourtant en forte expansion n'a entraîné aucun rebond sensible : on le constaterait dans les églises. Pour ce qui est des âmes consacrées, c'est encore plus évident et je vous renvoie au sujet « les prêtres catholiques et l 'Evangile révélé » du forum. Anayel et Emmanuel y reconnaissent qu'il est difficile aujourd'hui de trouver en France un prêtre qui s'affiche favorable à Maria Valtorta. Ils ne peuvent citer que le Père Benjamin Dewitte, bien connu des medias. Où sont donc ces consacrés que vous évoquez ? Je ne nie pas que certaines personnes aient pu se rapprocher de Dieu à l'occasion de cette lecture. Mais pas plus que d'autres se sont rapprochés de Dieu en découvrant ou redécouvrant les évangiles ou en lisant l'histoire des événements de Lourdes ou de Fatima etc... Je ne vois rien d'extraordinaire dans ce domaine qui soit spécifique de l'oeuvre de Maria et si tel était le cas, le minimum serait de le démontrer. Que représente ces « convertis » dans la masse des lecteurs qui pour la plupart étaient déjà croyants quand ils se sont offert les 10 tomes de l'ouvrage pour en savoir plus sur la vie de Jésus ?


3. Je ne partage absolument pas votre conclusion laissant entendre (si je vous comprend bien) que l'amnésie dont serait aujourd'hui victimes les évangiles justifierait l'oeuvre. Si le Ciel avait vraiment souhaité dans une révélation privée remettre à l'honneur les évangiles oubliés, une seule vision ou apparition lui aurait suffi pour simplement rappeler la nécessité de les lire et de les relire. Le Ciel ne nous aurait pas donné cet ouvrage pesant plus de 25 fois leur poids, inaccessible aux bourses modestes, qu'il faut plus d'un an pour lire entièrement, qui est si inutilement disert qu'il nécessite des éditions simplifiées pour toucher les jeunes et les adolescents, qui en définitive écrase les évangiles plus qu'il ne les valorise.
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jym
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty les exercices de St Ignace ...au secours des "détails" inutiles de l'EMV

Mar 14 Déc - 20:23
Bonjour Fidélité et tous,

Lors d'une retraite des exercices de St Ignace, le prédicateur est entré dans la salle et a posé sur la table devant nos 15 paires d'yeux ébahis... 3 énormes clous carrés et une couronne d'épines, en guise de composition de lieu et pour notre méditation. J'étais au 1er rang, le "matériel" devant mes yeux. Je peux vous dire que 20 ans plus tard, je m'en souviens comme si c'était hier et ma dévotion à la Passion n'a pas tari.

Rendre sensible à la seule intelligence les souffrances de Jésus n'auraient jamais pu faire l'effet que firent ces "détails" sur mon âme. Le prédicateur n'était pas tenu d'ajouter ces "détails" à son exposé. Il m'est évident que les détails de l'EMV ont la même finalité : s'approcher du Christ.

Du reste, la révélation des détails d'un autre objet de méditation, celle du linceul de Turin, ressort du même type de pédagogie divine.

La forme de l'EMV sert la même pédagogie divine. A condition de "jouer le jeu", bien sûr.
Hélène
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mar 14 Déc - 22:02
Bonjour @Fidelité,

Le mystère de Dieu voisine mal avec une profusion de détails concrets, c'est ce que souligne ici le CEC et il ne voit dans cette sobriété aucun manque.

Vous faites le même reproche que Mgr Lefebvre en son temps : pour vous (si je vous comprends bien), l'Oeuvre de Maria Valtorta entre trop dans les détails et concrétise trop notre Seigneur ou amplifie trop l'Evangile.

Comme je le disais lors d'un de nos précédents échanges, l'Oeuvre de Maria Valtorta n'est pas nécessaire pour croire en Jésus et se sauver, tout ce qu'enseigne l'Eglise et l'Evangile suffit. La preuve en est par la multitude des saints que nous avons eu avant Maria Valtorta pendant 2000 ans.

Mais faire voir sa vie publique et la donner en méditation éventuelle aux fidèles n'a qu'un but : mieux nous ramener au Cœur du Christ.

Le CEC dit :

67 Au fil des siècles il y a eu des révélations dites " privées ", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’ " améliorer " ou de " compléter " la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire.

L'Oeuvre de Maria Valtorta a pour but de nous aider dans cette nuit de la foi qu'est pour l'heure le XXe et le XXIe siècle.

Vous reprochez souvent à l'Oeuvre d'améliorer ou de compléter la Révélation. Or elle permet avant tout de comprendre l'Evangile à des personnes qui n'en n'ont jamais entendu parler. Elle peut même surprendre des chrétiens convaincus, croyants de longue date,  qui n'ont jamais interprété tels versets de telle ou telle façon. 

Donc l'Oeuvre de Maria Valtorta permet avant tout d'entrer plus profondément dans l'Ecriture Sainte.

Elle ne dénature ni ne tort la Parole de Dieu, elle réalise ce qu'ont pratiqué les prédicateurs, les prêtres, les chrétiens depuis toujours : la méditation de la Parole. Et cela n'a jamais été désapprouvé par l'Eglise.

Ce que l'on constate, au moins en France et dans les pays d'ancienne chrétienté, c'est depuis les années 60 un effondrement de la foi et de la pratique religieuse et cela malgré la diffusion extraordinaire de l'oeuvre de Maria Valtorta. Il est clair que cette diffusion pourtant en forte expansion n'a entraîné aucun rebond sensible : on le constaterait dans les églises.

Premièrement, ce qu'il faut savoir, c'est que l'œuvre de Maria Valtorta a été traduite en français en 1985. J'insiste sur ce point, parce qu'elle ne pouvait conséquemment pas se développer en France avant cela.

Deuxièmement : à l'époque, on n'avait pas internet. C'est bête dit comme ça, mais la diffusion des livres devait être totalement différente à l'époque et la connaissance qu'on devait avoir de Maria Valtorta était donc plus limitée.

Troisièmement : l'Index a dû refroidir les coeurs (c'est malheureux, mais c'est comme ça) et a probablement influencé les âmes à une certaine époque.

Quatrièmement : affirmer qu'on verrait un rebond sensible (par exemple dans les églises) si Maria Valtorta faisait autant bien que ça, c'est faire une généralité malvenue, je pense. Il est certain qu'elle a contribué à renouveler la foi d'innombrables gens, mais l'Oeuvre n'a jamais été destinée à créer des mouvements de foule, elle travaille avant tout l'âme et le coeur, le noyau intime de chaque personne. Parfois, il faut beaucoup de temps pour qu'une semence sorte de terre et on ne peut avoir dans chaque âme des Marie-Madeleine. 

Ce qu'il y a, c'est que l'Esprit souffle sans bruit, nettoie la personne qui l'accueille, et puis commence à toucher autrui. Mais cela peut être rudement long, notamment parce que cela dépend de notre ouverture à la Grâce et aux inspirations de l'Esprit Saint. Cela vaut pour Maria Valtorta, mais aussi pour tout ce qui se passe dans notre vie.

Qu'on n'associe donc pas la désertion des églises et de la foi à un échec apparent de l'Oeuvre. A titre personnel, je considère qu'elle a au contraire "limité la casse", comme le dirait les jeunes, et permit aux âmes qui la rencontraient avec un coeur ouvert de rencontrer à nouveau le Seigneur dans l'Evangile.

Pour ce qui concerne les prêtres, je crois surtout qu'on ne connait pas ceux qui apprécient l'EMV parce que tous ne parlent pas sur internet, loin de là. Le frère Benjamin Dewitte est une exception, mais il me semble qu'il a davantage grandi avec les réseaux sociaux.

Cela étant dit, j'en connais deux autres qui apprécient l'Oeuvre : le Père Olivier Horovitz et le Père Duten. Je vais d'ailleurs aller les rajouter sur le sujet en question Wink

Je précise que se rapprocher de Dieu n'est pas une exclusivité de l'Oeuvre : certains peuvent s'épanouir en lisant saint Augustin, sainte Faustine ou d'autres saints. Et c'est très bien, parce que chaque âme est différente et a une sensibilité qui lui est propre ! Ce n'est donc pas grave si on ne sait pas lire Valtorta mais qu'on est ravi par la vie ou le récit d'un autre bienheureux. Seulement, qu'on ne grince pas des dents si certains se nourrissent aux livres de cette mystique italienne : puisque cette oeuvre suscite des conversions véritables et un retour à Jésus et à l'Eglise, je ne vois pas pourquoi on lui fait autant de résistances...

Enfin, pour votre point 3, j'ai la réaction inverse à la vôtre.

On vit dans un milieu athée, antichrétien, à tel point que c'en est effrayant. On voit que la foi agonise, au moins en Europe, parce que nos gouvernements rejettent Dieu. Il y a un véritable combat contre la foi (en tout cas est-ce mon ressenti personnel). Il me semble évident que le Ciel a donné l'Oeuvre pour amoindrir - au moins cela - ce désastre, et elle l'aurait fait avec d'autant plus de forces si on n'avait pas combattu d'Oeuvre dès le commencement. L'Oeuvre n'a pas d'autre but que de mettre en avant l'Evangile (le vrai Evangile) pour être une lumière dans la nuit que nous traversons.

J'ajoute qu'on peut très bien lire et relire la même chose sans le comprendre, ou sans entrer en profondeur comme l'ont fait ceux qui nous ont précédé. Au XVIIe, on avait des prédicateurs en foison : ici, on n'a plus de Bérulle, de Bossuet, ou que sais-je encore. Il nous en faudrait pourtant. Donc le Ciel supplée comme il peut et comme il veut, mais il ne va jamais contre la liberté de l'homme.

J'avoue que votre attitude me laisse parfois un peu perplexe, Fidélité. Si vous n'aimez pas l'Oeuvre, ce qui est votre droit, pourquoi ne pas arrêter de la lire, tout simplement, et de continuer votre cheminement vers le Christ ? 

Je vous précise que c'est une interrogation que je me pose, mais "gentiment", hein, en toute sincérité de cœur. 

Personnellement, quand je n'aime pas un livre, je le ferme et je ne le rouvre plus, parce que je n'arrive pas à continuer quelque chose qui sonne faux (au moins sur le plan spirituel). 
Fraternellement,
Anayel
Hélène
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mar 14 Déc - 22:11
Bonjour Jym,

Merci pour votre commentaire Smile

Je veux bien croire que voir ces clous et cette couronne d'épines vous a frappé.

Je pense aussi que Jésus a donné l'Oeuvre par souci pour les âmes, pour qu'elles apprennent à le connaître de nouveau en lisant l'EMV, mais également pour qu'elles puissent se replonger l'Ecriture Sainte qui n'est plus assez connue aujourd'hui.

Fraternellement,
Anayel
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mar 14 Déc - 22:27
Fidelité a écrit:A François-Michel,


Plusieurs points de votre plaidoyer me paraissent contestables.


1. Certes le §514 du CEC écrit « beaucoup de choses qui intéressent la curiosité humaine ne figurent pas dans les évangiles », mais c'est sous le titre « Toute la vie du Christ est mystère ». Le mystère de Dieu voisine mal avec une profusion de détails concrets, c'est ce que souligne ici le CEC et il ne voit dans cette sobriété aucun manque. Comme déjà dit par ailleurs « compléter » les évangiles comme prétend le faire le « Jésus » de l'oeuvre est sans objet pour l'Eglise qui le rappelle explicitement au §67  du CEC: « le rôle des révélations privées n'est pas d' « améliorer » ou de « compléter » la Révélation ».
...
@Fidélité
Derrière les réponse de Jym et d'Anayel, je vais vous répondre sur vos trois points dont aucuns, à ce stade, ne posent une vraie objection :
Je commence par le premier point.
---------------------
Ainsi, le Dépôt de la Foi, autre nom du Catéchisme de l’Eglise catholique, ne verrait dans la sobriété des Evangiles canoniques, aucuns manques. Voilà un « sola scriptura » qui sent bon son huguenot et nous ramène loin en arrière. 

Voilà donc éjectée (entre autres) l’Immaculée conception et l’Assomption de Marie, vérités de foi catholique, qui ne sont nullement mentionnées dans les écrits néo-testamentaires et qui ont pourtant existées puisque nous les célébrons. Un contradicteur récent a cru trouver l’explication géniale : c’est une création du Magistère ! Mais pourquoi aurait-il inventé des faits qui n’ont pas existés ? Pourquoi combler un manque s’il n’y en avait pas ?

Pourquoi donc le Christ prend-il le soin d’annoncer « l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit (Jean, 14, 26) » 
Pourquoi, puisque tout est écrit dans la Révélation publique, sans aucuns manques selon vous, et que nous savons lire ? L’Evangile pousse même la provocation jusqu’à affirmer que les vérités ne passent pas par les savants mais par les petits gens !

Pourquoi rallonger la messe de ces homélies qui tentent d’expliquer maladroitement comment dans la parabole des talents, le plus pauvre des trois serviteurs est le plus sanctionné, ou dans la parabole de l’intendant malhonnête que la malversation deviendrait une vertu, ou encore comment le Christ peut traiter de chien une mère éplorée, etc… D’expérience, il vaut mieux, sur ces sujets, écouter ce qu’en disent les visions de Maria Valtorta, si limpides et surtout si conformes à la doctrine plutôt que les supputations et extrapolations de prêcheurs en désarroi.

Si vous étiez un tant soit peu cohérent avec votre affirmation, vous jetteriez au feu une grande partie des livres dont vous dites vous délecter. Alors pourquoi cet argument qui pèche par tant d’autres points : vos citations sont, en effet, un peu courtes, notamment sur le CEC n° 67 que je vous cite en entier : 
CEC § 67 a écrit:Au fil des siècles il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas "d’améliorer" ou de "compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.
La foi chrétienne ne peut pas accepter des "révélations" qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l’achèvement. C’est le cas de certaines religions non chrétiennes et aussi de certaines sectes récentes qui se fondent sur de telles "révélations".

Ainsi donc cet article que vous appelez à charge, dément votre point de vue :

1 – L’Eglise reconnait des révélations « privées ». Elles sont fondatrices de grand évènements de la vie de l’Eglise (Lourdes, siège spirituel de la CEF, ou les révélations de Ste Faustine constitutrices de la fête de la Miséricorde, etc…). Elles ne sont pas crues de foi divine, mais de foi humaine bien qu’elles viennent de l’Esprit-Saint comme le confirme St Paul. Qui méprise l’Esprit-Saint ? Nous ? Maria Valtorta ?

2 – C’est le sens des fidèles, éclairé par le Magistère, qui sait reconnaître l’appel « authentique » du Christ, autrement dit : nous. Il n’y a pas besoin d’interdire ou autoriser, seulement d’éléments de discernement. Serions-nous amputés sur ce plan ?

3 – Ne sont condamnables que les révélations qui prétendent « dépasser » ou « corriger » la révélation dont le Christ est l’achèvement. Cela ne concerne pas les écrits de Maria Valtorta qui sur le plan doctrinal et spirituel sont largement bordés, n’en déplaise à quelques mauvais coucheurs.
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Mar 14 Déc - 22:48
Fidelité a écrit:A François-Michel,


Plusieurs points de votre plaidoyer me paraissent contestables.
....2. Vous affirmez que grâce à la lecture de Maria Valtorta un « puissant renouvellement » touche les âmes en recherche comme les âmes engagées ou consacrées. Cette affirmation est absolument gratuite et vous ne la justifiez d'ailleurs par rien. Ce que l'on constate, au moins en France et dans les pays d'ancienne chrétienté, c'est depuis les années 60 un effondrement de la foi et de la pratique religieuse et cela malgré la diffusion extraordinaire de l'oeuvre de Maria Valtorta. Il est clair que cette diffusion pourtant en forte expansion n'a entraîné aucun rebond sensible : on le constaterait dans les églises. Pour ce qui est des âmes consacrées, c'est encore plus évident et je vous renvoie au sujet « les prêtres catholiques et l 'Evangile révélé » du forum. Anayel et Emmanuel y reconnaissent qu'il est difficile aujourd'hui de trouver en France un prêtre qui s'affiche favorable à Maria Valtorta. Ils ne peuvent citer que le Père Benjamin Dewitte, bien connu des medias. Où sont donc ces consacrés que vous évoquez ? Je ne nie pas que certaines personnes aient pu se rapprocher de Dieu à l'occasion de cette lecture. Mais pas plus que d'autres se sont rapprochés de Dieu en découvrant ou redécouvrant les évangiles ou en lisant l'histoire des événements de Lourdes ou de Fatima etc... Je ne vois rien d'extraordinaire dans ce domaine qui soit spécifique de l'oeuvre de Maria et si tel était le cas, le minimum serait de le démontrer. Que représente ces « convertis » dans la masse des lecteurs qui pour la plupart étaient déjà croyants quand ils se sont offert les 10 tomes de l'ouvrage pour en savoir plus sur la vie de Jésus ?
....
Pour répondre sur ce deuxième point, il suffit de savoir lire :
Tout d'abord le BREF AVERTISSEMENT de la commission doctrinale de la CEF qui s'affole de ces réseaux valtortistes qui envahissent les feuilles paroissiales avec la complicité des curés. Sans compter l'invasion de la toile et l'inflation des ouvrages !
Il y a même évêques qui s'ouvrent aux groupes de lecteurs Maria Valtorta. Vous allez être frustré car je ne donnerais pas leur nom, mais on peut enquêter sur ce point. Je n'en connais personnellement qu'un seul, ancien secrétaire ... de la conférence des évêques.
Il suffit d'aller voir les commentaires de la DERNIERE VIDEO d'Arnaud Dumouch. Ils vous éclaireront sur la proportion des pour et des contre ainsi que sur les motivations des lecteurs de Maria Valtorta.
Il suffit d'aller lire notre bon don Chevallier, celui qui trouve que le Jésus de Maria Valtorta est un Gourou narcissique (sic !). Un religieux vient de s'en amuser : un gourou est quelqu'un qui se prend pour le Christ ! Est-il anormal que Jésus se prenne pour le Christ ? Notre brave théologien qui reconnait que la lecture de Maria Valtorta ouvre le chemin de la foi et de la foi "véritable", s'inquiète de voir des valtortistes partout !
Il suffit aussi de lire le témoignage de la responsable de la grande librairie La Procure de Paris (in La Croix) qui ne peut que constater le succès grandissant des écrits de Maria Valtorta.

Tout cela avec une oeuvre que des prélats dévoyés dans le monde ont voulu tuer.

Etc.
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mar 14 Déc - 23:00
Fidelité a écrit:A François-Michel,


Plusieurs points de votre plaidoyer me paraissent contestables.
....3. Je ne partage absolument pas votre conclusion laissant entendre (si je vous comprend bien) que l'amnésie dont serait aujourd'hui victimes les évangiles justifierait l'oeuvre. Si le Ciel avait vraiment souhaité dans une révélation privée remettre à l'honneur les évangiles oubliés, une seule vision ou apparition lui aurait suffi pour simplement rappeler la nécessité de les lire et de les relire. Le Ciel ne nous aurait pas donné cet ouvrage pesant plus de 25 fois leur poids, inaccessible aux bourses modestes, qu'il faut plus d'un an pour lire entièrement, qui est si inutilement disert qu'il nécessite des éditions simplifiées pour toucher les jeunes et les adolescents, qui en définitive écrase les évangiles plus qu'il ne les valorise.
Ce doit donc être un miracle, y compris chez les bourses modestes, car c'est le seul livre qu'on peut consulter gratuitement.

Il faut croire que le Christ a du trouver ce moyen supplémentaire entre ceux qui annoncent son Evangile en précisant qu'il ne faut pas y croire : "Tu ne vas quand même pas croire aux rois mages !" - "Tu ne vas quand même pas croire que le jeune Jésus a pu tenir tête aux docteurs du Temple! " - " Tu ne vas pas croire à ces récits que les découvertes remettent en cause !"

Et ceux qui sont tellement penchés sur les "fais pas ci, fais pas çà" - "Il est interdit ..." - "C'est condamné !" qu'ils ont fini, comme leurs ancêtres, par occulter la Parole de Dieu sous le fatras de leur préceptes et leurs signes extérieurs de piété.

Même les censeurs de 1960 reconnaissaient le grand niveau théologique des écrits de Maria Valtorta, même notre cher don Chevallier reconnait les fruits spirituels.

Il faut faire avec : notre enthousiasme ne s'explique que par l'étymologie du mot : Dieu en nous.
Mais vous avez raison : il y a encore beaucoup de travail à faire.
François-Michel
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Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mer 15 Déc - 8:06
jym a écrit:Bonjour Fidélité et tous,
Lors d'une retraite des exercices de St Ignace, le prédicateur est entré dans la salle et a posé sur la table devant nos 15 paires d'yeux ébahis... 3 énormes clous carrés et une couronne d'épines, en guise de composition de lieu et pour notre méditation. J'étais au 1er rang, le "matériel" devant mes yeux. Je peux vous dire que 20 ans plus tard, je m'en souviens comme si c'était hier et ma dévotion à la Passion n'a pas tari.
rendre sensible à la seule intelligence les souffrances de Jésus n'auraient jamais pu faire l'effet que firent ces "détails" sur mon âme. Le prédicateur n'était pas tenu d'ajouter ces "détails" à son exposé. Il m'est évident que les détails de l'EMV ont la même finalité : s'approcher du Christ.
Du reste, la révélation des détails d'un autre objet de méditation, celle du linceul de Turin, ressort du même type de pédagogie divine.
La forme de l'EMV sert la même pédagogie divine. A condition de "jouer le jeu", bien sûr.
@Jym
Les écrits de Maria Valtorta confirment ce que rappelait le cardinal Ratzinger : c'est par nos sens qu'on accède aux visions et aux révélations. C'est donc par notre sensibilité humaine que l'Esprit-Saint communique avec nous. 
St Ignace de Loyola a modélisé ces méditations qui conduisent au dialogue avec Dieu : votre "anecdote" est éclairante.
Cela infirme d'autant, toutes ces catéchèses abstraites et éthérées que de nombreux écrits propagent.

Il y a un deuxième point : pour nous qui lisons couramment, nous avons fini par survoler l'Evangile et ne plus entrer dans sa concision, typique des narrations populaires.
- Si on demande quand a eut lieu un tremblement de terre dans l'Evangile, beaucoup répondront à la mort de Jésus, alors qu'il y en a eut un autre à sa Résurrection et que cela passe inaperçu.
- Si on demande quand Jésus a chassé les marchands du Temple, on citera Jean, alors que les synoptiques rapportent un deuxième fait au dimanche des Rameaux.
- Si on demande qui était au pied de la Croix, on citera Jean et la Vierge Marie, parfois les saintes femmes, en oubliant qu'il y avait des disciples un peu plus loin.
- etc.

Cet esprit de survol s'est étendu au point que dans la Nouvelle Vulgate, texte officiel, on a supprimé la mention du "sabbat second premier" comme inutile parce qu'incompréhensible. De même on en arrive à rajouter une apparition à Pierre au dimanche de la Passion complètement contredite par le reste des textes parallèles.

Ce survol va parfois jusqu'au survol complet des Evangiles au profit de récit "plus médiatiques".

C'est pourquoi l'immersion dans la réalité qui traverse le temps et l'espace - et qui n'a rien de virtuelle - est un choc. Cela explique le succès des exercices ignaciens et de "l'anamnèse" donnée à Maria Valtorta.
François-Michel
François-Michel
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http://www.maria-valtorta.org/index.htm

Une "anamnèse" de l’Évangile éternel Empty Re: Une "anamnèse" de l’Évangile éternel

Mer 15 Déc - 8:23
Anayel a écrit:Bonjour @Fidelité,
....Personnellement, quand je n'aime pas un livre, je le ferme et je ne le rouvre plus, parce que je n'arrive pas à continuer quelque chose qui sonne faux (au moins sur le plan spirituel). 
Fraternellement,
Anayel
Pas mieux !!!

Il vient de sortir - avec un certain succès - le livre de Severino Caruso, organisateur de pèlerinages en Terre Sainte avec l'Œuvre de Maria Valtorta.
Une "anamnèse" de l’Évangile éternel 71aPy625aOL.SR160,240_BG243,243,243
La postface est écrite par un prêtre.

Pour ma part, j'ai passé 10 ans de ma vie a travailler chaque semaine sur Maria Valtorta avec un auteur prestigieux : Mgr Laurentin que Benoît XVI cite 17 fois dans son ouvrage sur Jésus et que Jean-Paul II lisait.

Colette Marchal, vidéo conférencière, travaille en symbiose avec les prêtres de son secteur.

Etc.
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