Petite interrogation autour de Margziam et de Doras

Bonsoir, 

Ma mère, en lisant l'oeuvre, s'interroge sur un passage avec Margziam. 

Doras meurt dans le tome 2 emv 126 ; 

Un peu plus tard dans l'oeuvre, tome 3 emv 208.2-3

"Mais Dieu qui est bon peut-Il l'aimer ce Doras qui est si méchant et fait pleurer mon vieux père ?"       

Pourquoi parle-t-il au présent alors que Doras est mort ? 

"Je ne puis, je ne puis l'aimer et lui pardonner. Je le hais, pour tous, je le hais, je le hais, je le hais… !"   

Ici aussi, il parle au présent.

Je ne puis l'aimer car... il tue, mon père saint et moi, si je ne vous avais pas trouvés à qui serais-je maintenant ?"      

Avez-vous une idée de pourquoi ? 
Il me semble qu'il parle bien du vieux Doras et non de Doras, fils de Doras.

Voilà, si vous avez une explication je serais le premier intéressé ! 

Merci à vous, 
Matthieu

Margziam a environ 10 ans, et il a beaucoup souffert. Même si Doras est mort, la souffrance que Margziam a en lui n'est pas passée au moment où il parle, c'est une blessure profonde. Donc cela ne me perturbe pas qu'il parle au présent.

@Matthieu @Mouxine
Doras l’ancien meurt le vendredi 3 décembre 27 (EMV 126.10). Le grand-père rencontre Jésus et lui confie Margziam (Marziam) le samedi 18 mars 28 (EMV 191.3), soit 3 mois et demi plus tard. Il s’agit donc bien de Doras le fils dont le pardon passe mal auprès du jeune apôtre dans la scène en question (EMV 208.3) qui se passe le vendredi 7 avril 28.

Doras le fils reprend les terres maudites de son père (EMV 190.2) sur lesquelles travaille le grand-père de Marziam (Magziam). C’est un maître dur qui hait Jésus (EMV 588.11). Il finira par vendre ces terres à son voisin Giocana (Yokhanan) avec le personnel qui y est attaché. Giocana (Yokhanan), moins sévère, autorise le grand-père de Marziam a se rendre à Jérusalem où il retrouve son petit-fils (EMV 375.5).

Les sources historiques confirment la dureté du fils Doras. Compte-tenu des dates, il ne peut s’agit que de lui.

Mgr Augustin Lemann, 1836-1909 et Mgr Joseph Lemann, 1836-1915, juifs convertis, dans "Valeur de l'assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ" (1877), présentent ainsi "Doras" : Habitant très influent de Jérusalem, dont parle également l'historien Josèphe. C'était un homme d'un caractère adulateur et cruel. Devenu l’un des familiers du gouverneur romain Félix, il se chargea de faire assassiner le grand prêtre Jonathas, qui avait déplu à ce gouverneur à cause de quelques justes remontrances sur son administration. Doras fit exécuter froidement cet assassinat par des sicaires soudoyés aux frais de Félix, l’an 52 ou 53 de Jésus-Christ. La haute influence que Doras avait acquise depuis longtemps à Jérusalem permet de supposer qu'il était membre du sanhédrin (Josèphe, Antiq., XX, VIII, 5).

Merci  @Mouxine et  @François-Michel, 

Je m'étais mit dans la tête que le Doras en question était l'ancien. Mais effectivement avec ces informations tout prend sens. 

Merci beaucoup pour ces précieuses informations. 

Ma mère sera contente d'apprendre cela