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Gabriel
Gabriel
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Date d'inscription : 24/03/2023

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Dim 23 Avr - 16:39
Chez le passage où Jésus marche sur l'eau

Matthieu 14 :22-34
22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
23 Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
24 La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
25 Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
27 Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
28 Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
29 Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
30 Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
31 Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
32 Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
33 Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
34 Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
 
Marc 6 :45-53
45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.
46 Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier.
47 Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.
48 Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.
49 En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris.
50 Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »
51 Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur,
52 car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.
53 Après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.
 
Jean 6 :16-21
16 Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu’à la mer.
17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.
18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.
19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur.
20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »
21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.
 
Extrait de l’Evangile tel qu’il m’a été révélé : Maria Valtorta
274.2 […] Jésus sort de sa méditation. Il se lève. Il regarde le lac. A la lumière des étoiles qui restent et de cette pauvre aube bien malade, il y cherche des yeux la barque de Pierre et la voit s’avancer péniblement vers la rive opposée, mais sans y arriver. Alors Jésus s’enveloppe étroitement dans son manteau dont il relève le bord, qui traîne et qui le gênerait dans la descente, et il le passe sur sa tête comme si c’était un capuchon. Il descend rapidement, non par la route qu’il avait suivie, mais par un sentier rapide qui rejoint directement le lac. Il va si vite qu’il semble voler.
       Il parvient à la rive fouettée par les vagues qui forment sur la grève une bordure bruyante et écumeuse. Il poursuit rapidement son chemin comme s’il ne marchait pas sur l’élément liquide tout agité, mais sur un plancher lisse et solide. Maintenant il devient lui-même lumière. On dirait que le peu de clarté qui parvient encore des rares étoiles qui s’éteignent et de l’aube orageuse se concentre sur lui et forme une sorte de phosphorescence qui éclaire son corps élancé. Il vole sur les flots, sur les crêtes écumantes, dans les replis obscurs entre les vagues, les bras tendus en avant. Son manteau se gonfle autour des joues et flotte comme il peut, serré comme il est autour du corps, avec un battement d’ailes.
 
       274.3 Les apôtres le voient et poussent un cri d’effroi que le vent porte à Jésus.
       « N’ayez pas peur. C’est moi. »
       La voix de Jésus, malgré le vent contraire, se propage sans difficulté sur le lac.
       « Est-ce bien toi, Maître ? » demande Pierre. « Si c’est toi, dis-moi de venir à ta rencontre en marchant comme toi sur les eaux. »
       Jésus sourit : « Viens » dit-il simplement, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde de marcher sur l’eau.
       Alors Pierre, à demi-nu puisqu’il ne porte qu’une courte tu­nique sans manches, saute par-dessus bord et se dirige vers Jésus.
       Mais quand il est à une cinquantaine de mètres de la barque et à peu près autant de Jésus, il est pris par la peur. Jusque-là, il a été soutenu par son élan d’amour. Maintenant l’humanité a raison de lui et… il tremble pour sa vie. Comme quelqu’un qui se trouve sur un sol qui se dérobe ou sur des sables mouvants, il commence à chanceler, à s’agiter, à s’enfoncer. Plus il s’agite, convulsé de peur, plus il s’enfonce.
 
       274.4 Jésus s’est arrêté et le regarde. L’air sérieux, il attend sans même lui tendre la main. Il garde les bras croisés. Il ne fait plus un pas et ne dit plus un mot.
       Pierre s’enfonce. Les chevilles disparaissent, puis les jambes, puis les genoux. Les eaux lui arrivent à l’aine, la dépassent, montent vers la ceinture. La terreur se lit sur son visage, une terreur qui paralyse aussi sa pensée. Ce n’est plus qu’une chair qui a peur de se noyer. Il ne pense même pas à nager. A rien. Il est hébété par la peur.
       Finalement, il se décide à regarder Jésus. Et il suffit qu’il le regarde pour que son esprit commence à raisonner, à saisir où se trouve le salut.
       « Maître, Seigneur, sauve-moi ! »
       Jésus desserre les bras et, comme s’il était porté par le vent ou par l’eau, il se précipite vers l’apôtre et lui tend la main en disant :
       « Homme de peu de foi ! Pourquoi as-tu douté de moi ? Pourquoi as-tu voulu agir tout seul ? »
       Pierre, qui s’est agrippé convulsivement à la main de Jésus, ne répond pas. Il le regarde pour voir si le Maître est en colère, il le regarde avec un reste de peur qui se mêle au repentir qui s’éveille.
       Mais Jésus sourit et le tient étroitement par le poignet jusqu’à ce que, après avoir rejoint la barque, ils en franchissent le bord et y entrent. Et Jésus ordonne :
       « Rejoignez le rivage. Il est tout trempé. »
       Et il sourit en regardant le disciple humilié.
       Les vagues s’apaisent pour faciliter l’abordage et la ville, vue l’autre fois du haut d’une colline, apparaît au-delà de la rive.
       La vision s’arrête ici.
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Lorsque Pierre marche sur l’eau pour rejoindre Jésus, il se situe entre ce dernier et la barque. Maria Valtorta indique une distance de 50 m environ entre la barque et Pierre et entre ce dernier et Jésus. Dans son évangile, Jean indique que la barque est à environ 5000 m du rivage (25 à 30 stades) ce qui signifie que Jésus a quasiment volé sur l’eau comme le décrit Maria Valtorta pour arriver à environ 100 de la barque.
Ce qu’il y a aussi d’étonnant c’est qu’une fois à bord de la barque après l’épisode où Jésus rattrape Pierre qui paniquait dans l’eau, Jean indique (6 :21) : « Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient. » Le mot « aussitôt » signifie une quasi instantanéité du mouvement. Autrement dit, Jean indique un miracle puisque la barque qui était sur le lac à environ 5000 mètres du rivage se retrouva sur celui-ci en quelques secondes. Or, ce phénomène n’est relevé ni par Matthieu, ni par Marc et ni par Maria Valtorta.

L’Apôtre Jean ne saurait mentir et s’il précise une distance, celle entre la barque et le rivage, ce n’est pas gratuitement qu’il indique cela mais pour relever, le vol de Jésus sur les flots, qui est plus qu’une simple marche sur les flots (voir Maria Valtorta 274-2 : « Il vole sur les flots, sur les crêtes écumeuses, dans les replis obscurs entre les vagues, les bras tendus en avant avec son manteau qui se gonfle autour des joues et qui flotte, comme il peut, serré comme il est autour du corps, avec un battement d'ailes. »

Ce miracle est une manifestation de la divinité de Jésus et le second c’est le retour de la barque en un très court laps de temps. Ramer sur 5000 m aurait duré plusieurs heures et auraient fatigué les Apôtres qui avaient déjà ramé à l’aller. Mais la miséricorde de Dieu leur épargna cette fatigue inutile par l’arrivée très rapide de la barque sur le rivage. Donc, apparemment, seul Jean a observé ce second miracle dans l’épisode de la marche de Jésus sur l’eau.
Jerome
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Date d'inscription : 22/01/2022

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Ven 28 Juil - 1:50
Bonjour,
Pour le coup, l'exégèse invite souvent à penser que l'évangile sort du cadre purement factuel dans ce genre de mot clé "aussitôt". Attention, je ne dis pas que tout est symbolique comme le disent certains courants du 20emes siècle, allant même "réduire" la marche sur les eaux au seul symbole du Christ qui est au dessus du mal (symbolisé par l'eau).
Mais il y a bien aussi du symbolique (on retrouve d'ailleurs de la même manière cette possible lecture dans la chute des porcs possédés dans l'eau).
Autrement dit, les évangélistes se sont certes appuyés sur des faits historiques que Jésus a réalisés (et qui les ont eux même bouleversés/marqués), mais ils ont nécessairement donné une dimension symbolique indéniable dans leur témoignage qui se veut être le témoignage du Christ Ressuscité.
Pour revenir à notre "aussitôt", n'enfermons donc pas nécessairement St Jean dans une notion de distance/temps mais plutôt de valeur symbolique : une fois que le Christ apporte son réconfort dans le doute de Pierre (et des apôtres), ils sont aussitôt en sécurité, à "bon port". C'est le propre de la consolation, don de l'Esprit, que de nous faire goûter cette quiétude dès que le Seigneur se tient près de nous...
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