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André
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Mer 5 Juil - 16:45
https://youtu.be/aU5snjfkpxQ

Réponse à cette vidéo et au livre pamphlétaire de Joachim Bouflet : "Impostures mystiques", 2023. 

Préambule 


Tous les détracteurs de l'oeuvre de Maria Valtorta commençant généralement leurs exposés sur elle par une courte et très laconique présentation de l'auteur ( histoire de décourager si possible le lecteur d'en apprendre plus par lui-même ),

avant de rentrer plus à fond dans ma réponse à Joachim Bouflet, j'ai voulu - ce n'est que justice - faire de même en ce qui le concerne, et en ce qui concerne sa principale référence : dom Guillaume Chevallier, et vous allez voir à quel point cela n'a rien d'accessoir.

1 ) Monsieur Joachim Boufflet :

C'est un représentant affiché d'un courant théologique très présent aujourd'hui dans l'Eglise moderne, extrêmement pernicieux, et dont la figure de proue est le cardinal Kasper.

Selon ce courant de pensée :

- l'Eglise du Christ ne se serait construite que progressivement, selon l'avancée humaine. Le Christ n'en serait pas directement l'initiateur dès le départ, ce qui contredit le catéchisme de l'Eglise catholique,

- il ne faudrait parler que de "signes" accomplis par le Christ, et non pas de miracles dont la valeur historique est ainsi niée.

En bref : ce courant de pensée nie la transcendance de l'Evangile. Elle est écartée au profit du rationalisme : tout une réflexion est mise en place pour vous expliquer que les "miracles" ont été inventés par la suite par les évangélistes comme autant de signes nécessaires à ce que l'on mette sa foi dans le Christ, mais que ces récits évangéliques n'ont rien d'historique.

On comprend bien que l'oeuvre révélée à Maria Valtorta soit l'antidote à tout ce système mensonger, elle qui affirme bien au contraire :

- la véracité historique de tous les faits et gestes du Christ, tels qu'ils nous sont parvenus dans saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean

- et la sûreté des enseignements qui en découlent.

On comprendra mieux ainsi d'où vient la mauvaise foi évidente qui transparaît dans l'article de monsieur Bouflet, contrarié au plus haut point par cette oeuvre, qui est pour lui la pierre d'achoppement qu'il s'agit de détruire coûte que coûte.

Nous allons voir par la suite comment tous les arguments de ce prétendu savant et vrai faussaire sont aujourd'hui devenus obsolètes.


On notera comment il s'est attribué à lui-même une sorte de "label Pio" après avoir vaguement rencontré le padre Pio un mois avant sa mort comme des dizaines de milliers d'autres personnes, et après que ce dernier l'ai confirmé "plus ou moins" ( sic ! ) dans sa vocation...


On va voir comment ce fameux "label Pio" auto-attribué e va lui permettre de s'affranchir de toute rigueur intellectuelle, ainsi que de l'obéissance au commandement divin de ne pas mentir.


2 ) Dom Guillaume Chevallier :

avant de devenir prêtre de la communauté Saint Martin, ce détracteur acharné de Maria Valtorta avait vécu un premier épisode de vie religieuse, durant lequel il assure avoir vécu une véritable emprise sectaire, notamment par l'intermédiaire des écrits mystiques de la fondatrice Clémence Ledoux ( 1888-1966 ), car il s'agit en réalité de la fraternité Marie Reine Immaculée fondée dans la mouvance de ses écrits, et faisant actuellement l'objet d'une enquête mandatée par Mgr de Germay, évêque de Lyon.

Pourtant :


- vu que c'est Joachim Bouflet qui fut en charge d'enquêter sur ce dossier en 2012, allant jusqu'à qualifier C.Ledoux de "mégalomane mythomane",


- et vu l'entière décomplexion avec laquelle notre homme pratique le mensonge et le laisser-aller intellectuel en ce qui concerne Maria Valtorta, ce qui l'amène - nous allons le voir en détail - à parler abondamment de sujets qu'il ne connaît pas, et à pratiquer l'art de la dissimulation pour arriver à ses fins accusatoires,

rien n'est moins sûr que cette pauvre dame soit réellement une affabulatrice. Le simple fait que ce soit Bouflet qui ait enquêté à charge suffit presque à persuader de son innocence.

Quoi qu'il en soit, Guillaume Chevallier dit avoir souffert de cette aventure ( certainement à cause du modérateur mis en cause, mais n'ayant rien à voir avec la fondatrice, morte depuis des années déjà ).

Cela a du très certainement le blesser dans son amour propre, de s'être soit-disant "laissé berner aussi facilement". Alors, il a décidé que tout cela ne serait plus sa faiblesse à l'avenir, mais sa force !

Au moins, il allait être capable désormais, lui, de pourfendre les gourous soit-disant mystiques : de faible, le voici qui devenait expert. Quelle belle promotion ! ...

Le malheur, c'est qu'il a utilisé sa "nouvelle capacité" d'expert pour plaquer artificiellement sa soit-disant expérience sectaire sur .... une autre vraie mystique, ayant reçu de vrais révélations du ciel.

Ainsi, dom Guillaume Chevallier, au lieu d'en arriver au statue d'expert auquel il prétendait, est seulement tombé d'une erreur dans une autre erreur, d'une errance dans une autre errance, d'un non-sens dans un autre non-sens, en s'attaquant à ce qui est purement vrai avec des arguments qui n'en sont pas, avec la même faiblesse de jugement qu'à ses débuts.

C'est très regrettable pour lui, mais il se rend ainsi coupable vis-à-vis du ciel, qui a suscité l'oeuvre de Maria Valtorta, non pas pour "gouroutiser" les pauvres gens, mais pour les ramener à la vraie foi , à la lecture des Ecritures Saintes et à la pratique des sacrements catholiques. C'est-à-dire : non pas pour les égarer, mais pour leur donner le salut.

En conclusion : dom Guillaume Chevallier est une âme faible, croyant avoir subit une emprise sectaire, et qui depuis, par réaction, prétend dénoncer des "emprises sectaires" comme celle qu'il aurait subit, sauf ... qu'elles n'en sont pas.

On comprend maintenant quelle connivence unit ces deux hommes, tout autant aveugles l'un que l'autre, et se dirigeant bras-dessus bras-dessous dans un trou, entrainant avec eux tous ceux qui les écoutent.

Et c'est cette équipe de bras cassés, Joachim Bouflet et dom Guillaume Chevallier, unis par les liens du mensonge, qui va oser s'ériger en juge de ce que tant de saints, bienheureux, papes, ont unanimement proclamé si digne de tous les éloges, de tous les intérêts pour la foi, la conversion des âmes.

Le spectacle va en être tristement hallucinant.


Dernière édition par André le Ven 7 Juil - 16:33, édité 6 fois
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 8:19
Les erreurs de Bouflet 
( par Alberto Moravia )

Juin 2023

J'ai lu le livre de Joachim Bouflet "Impostures mystiques" paru en 2023.
Dans le livre, Bouflet discute de diverses personnes à travers plusieurs siècles
et offre des opinions à leur sujet. J'ai lu attentivement les sections sur Maria Valtorta et Anna Katharina Emmerick et parcouru diverses autres sections.

Ici, je discute de certains des problèmes de l'œuvre de Bouflet. J'ai l'intention de remettre en question la pertinence du livre de Bouflet en tant que "source fiable" dans des domaines tels que l'histoire ancienne, l'archéologie ou la botanique où il n'a pu démontrer aucune expérience personnelle ou expertise passée. Au fur et à mesure que je lirai plus de chapitres de son livre, je pourrai encore améliorer cette page.

Les numéros de page que je mentionne font référence à la version en français achetée en mai 2023. Étant donné que Bouflet déclare avoir modifié son texte pour supprimer les erreurs, ces numéros de page peuvent être légèrement différents des versions antérieures.

Et il est probable que Bouflet modifiera à nouveau le texte au fur et à mesure que de nouvelles erreurs lui seront signalées, par exemple, et que certains de ses commentaires sont basés sur des erreurs de traduction en français, version qu'il a utilisée. Les futures versions de son livre pourraient donc avoir des versions légèrement différentes, les numéros de page et son texte peuvent également changer à mesure que des erreurs lui sont signalées.
Mais la version papier du livre restera bien entendu la même.

Contexe

Bouflet a obtenu un doctorat en histoire moderne dans ses premières années, et a écrit des livres sur les révélations privées. C'est sa spécialité.
C'est aussi le problème clé de son livre.
L'histoire ancienne n'est pas son sujet, et pourtant il s'est lancé dans ce domaine, manifestement inconscient des enjeux.

Allant plus loin, il a abordé des sujets archéologiques de l'Orient, ignorant également les complexités des décennies de débats dans ce domaine. Pour tout ce que nous savons, Bouflet n'a jamais été impliqué dans des fouilles, et son manque d'expérience est assez évident.

Dans l'ensemble, il apparaît que dans l'esprit de Bouflet : ne pas avoir d'expérience dans un domaine n'est pas un obstacle pour le commenter.

Ainsi, il commente également des domaines tels que la botanique, où le nombre de ses publications passées est exactement nul.

Les aventures de Bouflet dans des domaines nouveaux pour lui ont eu des résultats prévisibles, les premiers lecteurs l'informant des erreurs dans son livre, entraînant des corrections documentées dans son propre texte.

Dans les sections ci-dessous, j'expliquerai pourquoi ce n'était pas une bonne idée pour Bouflet de s'aventurer hors de son domaine et de s'impliquer dans des sujets qui ne lui sont pas familiers.

Négligence et imprécision

Le premier problème que tout lecteur attentif remarque dans l'œuvre de Bouflet, c'est le laisser-aller de base. Un étudiant universitaire prudent de première année pourrait remarquez facilement les inexactitudes du livre de Bouflet.

Par exemple, à la page 105, Bouflet déclare que l'agave est rencontré trois fois dans le livre principal de Valtorta dans les sections 101, 102 et 127.

Mais il a raté les mentions aux articles 67, 221 et 412. Il n'a donc remarqué que la moitié des lieux où l'agave est mentionnée dans le livre de Valtorta. Ce laisser-aller peut sembler à première vue sans importance, mais l'article 221 nie directement l'argument de Bouflet à propos de l'agave, et rend inutile son argument de la page 105.

Le laisser-aller a des conséquences : il entraîne des erreurs de la part de Bouflet, et amène à remettre en question l'exactitude du reste de ses déclarations.

Mais ce n'est pas tout. Suite à cette discussion, Bouflet déclare que le texte de Valtorta dans la section 127 contient une erreur, car il indique que l'agave a des "pétales".

Mais la personne qui commet l'erreur est Bouflet lui-même.

Le texte italien original du livre de Valtorta n'inclut pas le mot "pétale", pas plus que la traduction anglaise. Le mot "pétale" n'apparaît que dans la traduction française, comme une erreur de traduction. Bouflet n'a pas vérifié la source d'origine en italien, et a fait une affirmation incorrecte en conséquence.

Au cours de leur toute première année d'études, tous les étudiants en histoire apprennent à ne jamais se fier aux traductions, lorsqu'ils font des recherches,
et vérifiez toujours la source originale pour ne pas se faire piéger par des erreurs de traduction.

Bouflet a dû manquer ce cours quand il a étudié l'histoire.

Une autre affirmation bâclée de Bouflet se trouve à la page 102 de son livre. Ici, il déclare que Valtorta a eu une "vision" de Tibériade dans la section 37 de son livre vers l'an 5-6 après JC, plus d'une décennie avant que Tibériade ne soit construite comme une ville où l'ancien village de Rakkat se tenait sur la rive ouest du lac de Galilée.

Mais Valtorta ne décrit pas Tibériade dans la section 37 de son livre.
Dans cette section, Valtorta parle d'une scène qui se déroule en Égypte, et non en Galilée. Dans la section 37, l'enfant Jésus a construit un petit étang qui pourrait représenter le Lac de Galilée. L'Enfant montre différentes parties sur le petit étang, Valtorta décrivant tous les détails de Tibériade.

Ce que Valtorta décrit est le petit étang, et interprète les endroits qui sont pointés du doigt, comme des lieux qu'elle reconnaît comme n'importe qui d'autre en 1940 qui aurait regardé une carte du lac de Galilée.

Valtorta n'a pas du tout décrit la
structure de l'un de ces endroits.

L'insuffisance de l'argumentation de Bouflet dans ce cas est clair. Et cela devient encore plus évident compte tenu du niveau supérieur de connaissance de Maria Valtorta dans l'archéologie non fouillée de Galilée, et du manque de
connaissance du sujet de Bouflet, comme le montre l'exemple discuté ci-dessous.

Manque de connaissances

La tour unique de Jezreel, vers 1880.

Le fait que Bouflet ne mentionne pas la section 479 du livre de Valtorta (écrit le 24 août 1946) est un bon exemple de son manque de connaissance des faits archéologiques de base en Galilée, ainsi que des connaissances de Maria Valtorta en matière de sites archéologiques non fouillés.

Dans cette section, Valtorta déclare
que le site de Tel Jezreel (sud-ouest du lac de Galilée) avait une tour centrale, ainsi que quatre grandes tours d'angle. Cela allait à l'encontre de tout ce que l'on savait sur Jezreel jusque dans les années 1990.

En 1961, à la mort de Valtorta, elle aurait pu être accusé d'hallucination pour avoir suggéré que Jezreel avait quatre tours supplémentaires, étant donné qu'une seule tour était visible, et aucune source ancienne ne faisant référence à toutes les autres tours. Comment pouvait-elle d'elle-même suggérer qu'il y avait cinq tours à Jezréel ?

En termes de contexte, Tel Jezreel est généralement noté comme l'endroit où Jézabel a été jeté de la "tour de Jezreel" comme discuté par David Ussishkin dans le numéro de juillet/août 2010 de Biblical Archaeology Review.

La tour unique de Jezreel était bien connue au début du XXe siècle. Une enquête réalisée en 1967 par Asher Ovadiah sur l'université de Tel Aviv n'a noté qu'une seule tour et aucune structure ancienne supplémentaire.

Dans les années 1980, le département israélien des antiquités (maintenant appelé le "Israel Antiquities Authority") a délivré un permis de construire pour un parking sur le site, fondant en partie la décision sur le rapport d'Ovadiah.

Le parking était en préparation pour la construction d'un musée sur le site.

Lorsque la construction a commencé en 1987, un bulldozer a heurté et partiellement endommagé l'une des tours cachées, et les travaux ont dû s'arrêter. Au début des années 1990, le site a été fouillé pendant plusieurs saisons par David Ussishkin et John Woodhead.

Les détails de l'incident du bulldozer et des fouilles sont documentés par Ussishkin et Woodhead dans leur article "Fouilles à Tel Jezreel, 1990-1991", dans le numéro de janvier 1992 du Journal d'archéologie de Tel-Aviv. Le rapport est disponible sur academia.edu

Les fouilles d'Ussishkin et Woodhead ont identifié ce qu'ils appellent les quatre "tours monumentales" aux angles du site. Celles-ci correspondent directement aux "quatre tours géantes" décrites par Valtorta, en août 1946. Des études ultérieures ont été réalisées par Ebeling, Franklin et Cipin
comme documenté dans leur article "Jezreel Revealed in Laser Scans", dans Near Eastern Archaeology, 2012.

Les fouilles ont également mis au jour le "mur défensif bas" dont Valtorta avait parlé en 1946. Ebeling et al ont déterminé que le mur défensif bas (mur de casemate) mesurait entre 8 et 12 mètres, loin de la tour centrale. Ainsi, l'estimation de la distance par Valtorta "d'environ 10 mètres"
est correcte, comme une distance moyenne.

Il ne fait aucun doute qu'en août 1946, Maria Valtorta savait ce qui serait fouillé à Jezreel en 1991, 30 ans après sa mort.

Son extraordinaire connaissance des faits historiques et archéologiques en Galilée et en Judée est discuté dans les livres "Gesu e il Mondo Greco-Romano" ISBN 8879873369 et "La verita storica del Vangeli" ISBN 9788879873895 par Fernando La Greca, professeur d'histoire ancienne, ainsi que le livre "Indagini scientifiche sugli scritti di Maria Valtorta" ISBN 8864098798, par Matricciani et De Caro, professeur d'ingénierie et physicien.

Compte tenu de cette preuve, tout bon chercheur demanderait : comment Valtorta a-t-elle pu savoir que Jezreel avait cinq tours, et comment a-t-elle pu connaître le mur de la casemate, et connaître la bonne distance par rapport à la tour centrale ?

Mais Bouflet n'a jamais abordé la question, peut-être parce qu'il ne connaissait pas le travail d'Ussishkin.

Il est certain à 100 % qu'en 1994, chaque archéologue en Israël connaissait le travail d'Ussishkin à Jezreel, parce qu'il l'annonçait, et aussi parce que c'était un
bon moyen pour le département des antiquités d'obtenir que ne soit pas délivré de permis de construire.

La communauté archéologique en Israël est un petit cercle de personnes, et tout le monde sait ce que tout le monde fouille.
Bouflet ne fait pas partie de ce lot et ne connaît pas le terrain.

Être archéologue de salon à Paris ne produit que des avis de piètre qualité.
Mais cela ne semble pas déranger Bouflet, qui a également commenté sur la structure du Temple de Jérusalem, encore une fois avec des résultats malheureux.
André
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 8:23
Manque de logique 
( par Alberto Moravia ) 

Un lecteur qui a étudié la logique s'aperçoit rapidement que l'ignorance de Bouflet est
accompagné d'un manque de logique. Cette section montre que pour se remettre de son manque de connaissance, Bouflet recourt à des arguments illogiques qui sont en un mot « risibles ».

Le cas d'espèce est son affirmation de longue date, selon laquelle Valtorta a fait une erreur historique
dans la section 168 de son livre, en déclarant que la vanille existait dans l'ancienne Judée.

Bouflet a écrit qu'un des premiers lecteurs qui connaissait la Judée l'avait informé de les fouilles d'un groupe impliquant Israel Finkelstein avaient permis de découvrir d'anciennes jarres, attestant que
les Judéens avaient de la vanille.

Ce fait est bien documenté dans l'article d'Ayala Amir, Israel Finkelstein et dans "Preuve d'analyse des résidus pour le vin enrichi en vanille consommé à Jérusalem à la veille de la destruction babylonienne en 586 avant notre ère" dans "PLoS ONE" 29 mars 2022 . Une version profane est apparue dans un article de
Amanda Dan a intitulé "Un résidu trouvé dans une tombe de Terre Sainte vieille de 3 600 ans réécrit l'histoire de la vanille" dans le "Times of Israel" 20 novembre 2018 .

Cela démontre clairement la méconnaissance de Bouflet de l'archéologie orientale.

Bouflet a reconnu son erreur à la page 106 de son livre, et a admis que la vanille existait dans l'ancienne Judée. Mais sa négligence a continué. Pendant qu'il corrigeait son erreur sur la vanille
à la page 106, trois pages avant, à la page 103, son livre prétend encore que
la vanille n'existait pas dans l'ancienne Judée. J'ai encore ri quand j'ai
remarqué la négligence de Bouflet même dans la correction de ses propres erreurs.
Bouflet est tout simplement trop négligent et bâclé pour pouvoir faire les choses correctement.

Le manque de logique de Bouflet devient évident lorsqu'il tente de se remettre de son erreur sur la vanille.

Lorsqu'il s'est rendu compte de son erreur, il a tenté de passer d'un raisonnement historique à un raisonnement linguistique,
encore une fois avec des résultats risibles.

Dans cette nouvelle version de son raisonnement, Bouflet critique Valtorta pour avoir utilisé le terme vanille (vaniglia) en italien plutôt que dans une langue ancienne. Il dit que Valtorta aurait dû utiliser le "mot du premier siècle pour la vanille" pour rapporter la conversation. Encore une fois, cela m'a fait rire.

Dans ce cas, quel mot Valtorta aurait-il dû utiliser pour "pain" ?
Qu'en est-il des mots pour "fenêtre", "moineau" ou "montagne" ?
Aurait-elle dû utiliser les mots italiens pour ceux-là, ou les mots du premier siècle ?
En effet, pourquoi écrire en italien ? Pourquoi ne pas tout écrire
dans une langue ancienne ? Eh bien, dans ce cas, ses lecteurs en Italie n'auraient aucune idée de ce qu'elle disait. Donc, si elle avait utilisé un mot ancien pour la vanille, le pain ou un moineau, cela n'aurait fait que confondre le lecteur.

Pourquoi la vanille devrait-elle être le seul cas où Valtorta aurait dû utiliser un mot ancien ?
Qu'est-ce qui distingue tellement la vanille de tout le reste ? Cela ne se distingue que par l'ignorance que Bouflet a de son existence dans l'ancien Israël. Valtorta n'avait aucune raison d'utiliser un mot dans un autre langue, parce qu'elle ne savait pas que Bouflet ne ferait pas de recherches, et ne savait manifestement pas qui il était.

La logique de Bouflet ici n'est pas seulement insuffisante, mais risible.

La question de la vanille implique une observation très importante par
Israel Finkelstein, qui n'a pas été remarqué par Bouflet, mais a probablement été remarqué par tous ceux qui connaissent l'archéologie orientale.

Finkelstein a correctement déclaré que la découverte de la vanille dans l'Antiquité en Judée signifie que notre "compréhension actuelle" des routes commerciales vers l'ancienne Judée est incomplète.

Ce point a des implications au-delà de la vanille. La même route commerciale qui a amené la vanille dans l'ancienne Judée aurait pu être utilisée pour apporter diverses autres denrées.

D'où : toute affirmation plate sur quoi que ce soit d'autre qui peut avoir existé ou non dans l'ancienne Judée est réduite à une hypothèse faible, jusqu'à ce que l'on en découvre davantage sur les anciennes routes commerciales.

Cela impacte alors directement le commentaire de Bouflet aux pages 103-104 de son livre sur la présence de figues indiennes dans l'ancienne Judée. Il soutient que ces plantes n'auraient pas pu être présentes dans l'ancienne Judée. Pourtant, au moins dans ce cas, il souligne
que son point de vue a rencontré une opposition dans la littérature médiévale.

Mais plus encore, il ne se rend pas compte que "la même route commerciale" qui introduit la vanille dans l'ancienne Judée aurait également pu apporter d'autres plantes.

En général, la croyance fataliste de Bouflet selon laquelle nous savons tout ce qu'il y a à savoir sur l'ancienne Judée est la manifestation la plus claire de son manque d'expérience en histoire ancienne. Le fait est que notre compréhension de l'ancienne Judée change tous les dix ou douze ans, au fur et à mesure que de nouvelles fouilles sont effectuées.

En 1985, l'hypothèse selon laquelle Jezreel avait 5 tours, ou la suggestion que la vanille existait dans l'ancienne Judée, aurait été
rejeté comme incorrecte. Mais tout cela a changé avec quelques fouilles.

Bouflet ne comprend tout simplement pas comment les fouilles continuent de modifier les éléments fondamentaux de notre connaissances sur l'Orient pratiquement à chaque décennie.

Manque d'explication

Il est du devoir de tout auteur sérieux d'exprimer clairement la justification de leurs affirmations. Bouflet est conscient de ce devoir.

Il reproche à juste titre au travail de Jean Aulagnier de ne pas avoir fourni d'explications pour les dates du premier siècle après JC qu'il a tirées des épisodes dans le livre de Valtorta.

Mais il est important de noter que Bouflet ne critique Aulagnier que pour le manque d'explications. Il ne relève pas d'incohérences évidentes
dans l'oeuvre d'Aulagnier. Pourquoi?

Évidemment parce que Bouflet ne sait pas calculer les calendriers anciens. Je suis presque certain qu'en tant qu'historien moderne sans expérience dans les calendriers anciens, Bouflet ne sait pas convertir entre julien, grégorien et dates unisolaires, compte tenu des complexités imposées par la gestion des années embolismiques dans l'ancienne Judée. Sinon, il aurait remarqué les problèmes du livre d'Aulagnier qui a été publié pour la première fois il y a environ 30 ans, en 1994. C'était une première tentative et a depuis été supplantée par une étude minutieuse du physicien Liberato De Caro en son livre de 2014 "I Cieli Raccontano" (Le ciel se souvient) ISBN 8879872125.

Mais Bouflet ne mentionne pas le travail de De Caro, probablement parce qu'il ne comprends pas assez ce sujet pour en discuter. Ne pas discuter du travail de De Caro est tout simplement irresponsable.

Le grand dôme de Santa Maria del Fiore à Florence avec une petite "coupole" dorée au sommet.

En italien, le dôme et la coupole sont appelés "coupole". Le mot "Duomo" fait référence à l'ensemble du bâtiment.

En ce qui concerne le manque d'explication dans le propre travail de Bouflet, un bon exemple se trouve à la page 100
de son livre sur les « coupoles », mentionnées par Valtorta à propos du Temple de Jérusalem.

Valtorta déclare que le sanctuaire intérieur était comme un cube et n'avait pas de toit incurvé, mais il y avait d'autres coupoles autour du Temple.

Le mot italien "coupole" que Valtorta utilise dans son texte peut faire référence à une petite coupole ou à un grand dôme. La façon de distinguer si cela signifie un dôme plus grand ou une coupole plus petite est par le contexte.

Le mot "duomo" en italien ne signifie pas dôme, mais fait généralement référence à un bâtiment d'église qui peut ou non avoir un toit hémisphérique. Les mots français "coupole" et "dome" sont utilisé pour désigner les toits hémisphériques. La traduction française du livre de Valtorta utilise le mot "coupole". Bouflet utilise également ce mot.

Comment savons-nous si Valtorta voulait dire un grand dôme ou une coupole plus petite dans son texte ? C'est clair, dès lors qu'elle compare chaque coupole à une "énorme demi-orange" dans la section 8 de son livre.

Le grand dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence ne peut être comparé à une grande orange, mais la plus petite coupole au-dessus le peut. Et s'il y avait plusieurs coupoles autour du sanctuaire intérieur, ils ne pouvaient pas tous être de grands dômes.

Ainsi, il est clair que Valtorta voulait dire un hémisphère plus petit lorsqu'elle a utilisé le mot italien "coupole".

Bouflet fait référence à la section 8 du livre, donc il connaît la référence aux oranges.

A la page 100 de son livre, Bouflet utilise une seule phrase pour mentionner les fouilles de Nahman Avigad et Yigael Shiloh qui ont pris fin au début des années 1980 il y a plus de 40 ans, et a eu lieu loin du Temple, dans la Cité de David, etc.

Puis, dans "juste une brève phrase" sans explication, Bouflet affirme qu'il a en quelque sorte décidé que ces fouilles confirmaient le récit de Flavius Josèphe, selon lequel le Temple n'avait pas de "coupole".

Pourquoi n'y a-t-il aucune mention de la section de Josèphe à laquelle Bouflet se réfère ? Comment a-t-il bien pu lire et interpréter Josèphe? Si jamais je rencontre Bouflet, j'aimerais lui poser quelques questions, et tester sa connaissance des écrits de Josèphe. Je suis sûr que je peux le faire rougir de honte.

Il est tout simplement irresponsable de faire un bond énorme vers une conclusion basée sur des fouilles vieilles de 40 ans qui ont maintenant été remplacés par de nombreux efforts plus modernes, et ne pas mentionner que cela se rapporte à une partie qu'on n'a pas pu préciser des œuvres de Josèphe.

Ce que Bouflet ne semble pas savoir, c'est que les débats sur ce que voulait dire Josèphe sont sans fin, et au moment où il précise quelle section de Josèphe il a utilisé, les érudits arriveront pour être d'accord et en désaccord avec lui, et les uns avec les autres.

Et s'il avait même pris la peine de lire simplement la littérature amateur sur le sujet, il aurait su que la plupart des problèmes concernant le Temple font toujours l'objet de débat.

Un exemple : l'article dans le numéro du 8 octobre 2005 du New York Times 2015/10/09 "La certitude historique s'avère insaisissable au lieu le plus sacré de Jérusalem", écrit pour le grand public, expliquant que tant de questions sur le Temple sont ouvertes au débat.

Je pense qu'il est temps d'écrire une lettre ouverte à Bouflet et son éditeur, et demander à Bouflet de s'expliquer sur cette question. Si Bouflet n'accepte pas dans un délai d'un mois ou deux, son affirmation doit être publiquement rejetée.

S'il accepte, que le ciel ait pitié de lui, car il est susceptible de tomber assez lourdement de son piédestal.

Je dois également mentionner que le manque d'explication de Bouflet sur cette question s'accompagne à nouveau de son manque de connaissances. Il est tout simplement irresponsable pour un auteur de discuter du toit du sanctuaire du Second Temple sans mentionner la monnaie de la révolte de Bar Kokhba comme preuve numismatique de Bar Kokhba.

Ces pièces nous fournissent la preuve la plus pertinente que le sanctuaire intérieur ressemblait à un cube (comme l'a déclaré Valtorta) et avait un toit plat. Ils soutiennent la description de Valtorta, sans être en conflit avec elle, et ils sont pleinement pertinents pour la discussion.

Je n'ai pas été surpris que Bouflet ne les mentionne pas, car il ne les connaît probablement pas. Ils relèvent de l'histoire ancienne et non de l'histoire moderne. Bouflet ne connaît pas l'histoire ancienne.


Dernière édition par André le Jeu 6 Juil - 19:38, édité 2 fois
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 8:40
Négligence

En dehors d'un simple laisser-aller, le travail de Bouflet souffre d'une négligence importante.

Un premier exemple est son soutien évident à la version de Clemens Brentano pour les déclarations faites par Anna Katharina Emmerick, à la page 89 de son livre.

En tant que membre d'une société qui soutient Emmerick, il est difficile d'imaginer comment Bouflet ne sait pas qu'au sein du monde savant, et au sein de l'Église catholique, il existe un consensus presque universel et une documentation importante selon laquelle Brentano a "fabriqué" la plupart de ce qu'il a publié comme étant le travail d'Emmerick.

Le travail de Brentano avait été considéré comme acceptable jusqu'à ce que Winfried Humpfner publie sa thèse de doctorat sur le sujet en 1923. D'autres chercheurs suivirent bientôt Humpfner.
Ses conclusions ont été confirmées par l'analyse du matériel trouvé dans les archives de Brentano.

C'est de la pure négligence pour Bouflet de ne pas mentionner l'article du Cardinal
Jose Saraiva Martins dans l'Osservatore Romano le 7 octobre 2004, quelques jours après la béatification d'Emmerick. Dans l'article, le cardinal Martins a carrément déclaré que le livre n'était pas l'œuvre d'Emmerick, mais la "fantaisie artistique" de Brentano.

La suppression sélective par Bouflet des faits concernant Emmerick et Brentano est une négligence fondamentale.

Un deuxième exemple est que Bouflet omet de mentionner les recherches détaillées de René Laurentin sur les noms des peuples anciens mentionnés dans les écrits de Maria Valtorta.

À la page 100 de son livre, Bouflet utilise une seule phrase pour mentionner que Laurentin est positif à propos de Valtorta. Mais il omet de mentionner le livre de Laurentin, Debroise et Lavere "Dictionnaire des personnages de L'Evangile selon Maria Valtorta", 2012 ISBN 2706709618.

Il ne fait aucun doute que Bouflet et Laurentin se connaissent, et que Bouflet
respecte à juste titre Laurentin comme l'un des meilleurs chercheurs dans le domaine.
En fait Laurentin a écrit la préface d'un des livres de Bouflet et ils partagent un éditeur,
à savoir SALVATOR. L'analyse détaillée de plus de 200 noms de peuples anciens
mentionné dans l'ouvrage de Valtorta par Laurentin fait preuve d'une constance remarquable.

Laurentin, Debroise et Lavere déclarent qu'ils ne peuvent pas imaginer comment Valtorta aurait pu obtenir toutes ces informations.

Bouflet omet également de mentionner le livre de J. F. Lavere : "Dictionnaire géographique de'L'Evangile d'après Maria Valtorta" 2017 ISBN 236463511X.

L'analyse détaillée de Lavere des plus de 200 lieux anciens (et souvent inconnus ) mentionnés par Valtorta, a de nouveau montré une constance surprenante. Mon point de vue est que le livre de Lavere sur l'antiquité des lieux a probablement renversé Bouflet de sa chaise. Les problèmes en jeu sont compliqués, et les noms des villages éloignés mentionnés par Valtorta sont bien au-delà de la compréhension d'un historien moderne comme Bouflet, qui aurait déjà bien de la chance s'il parvenait à trouver son chemin dans les faubourgs de Rome, sans parler de la Judée antique.

C'est pourquoi, Bouflet a probablement estimé que le choix le plus sûr pour lui était d'ignorer le livre de Lavere.
Il a pris la bonne décision, sinon il aurait du manger son chapeau.

Mais il est encore négligent de sa part d'ignorer l'existence des plus de 800 pages de recherche dans les deux livres sur les peuples et les lieux anciens.

Comme pour son dernier cas de négligence, je dois mentionner que Bouflet omet de comparer les œuvres des
différentes personnes dont il parle dans son livre.

Une règle de base d'une bonne paternité est que, si un auteur traite de deux éléments, les relations entre ces deux éléments doivent également être discutées.
Ainsi, si un auteur écrit un livre sur la vie des dirigeants mondiaux pendant la Seconde Guerre mondiale, il est
négligent de ne pas discuter des relations entre Winston Churchill,
Franklin D. Roosevelt et Charles de Gaulle.

Bouflet discute à la fois de Valtorta et d'Emmerick mais omet de mentionner que Valtorta était totalement en désaccord avec le travail d'Emmerick.

Dans une lettre du 29 mai 1949 à une religieuse appelée Mère Teresa Maria, Valtorta a écrit que quelqu'un lui avait récemment montré le livre d'Emmerick et qu'elle l'avait lu.

Valtorta a ensuite utilisé les mots "désastre" et "fraude" pour désigner ce livre. Notez que Valtorta avait déjà fini d'écrire la plupart de son propre livre en 1947, donc elle n'a vu le travail d'Emmerick qu'après avoir terminé son propre livre.

Je pourrais continuer et discuter des omissions et des échecs supplémentaires de Bouflet, mais je pense avoir déjà expliqué les principaux problèmes.

Bouflet a-t-il raison ?

En lisant le livre de Bouflet et en remarquant sa douleur évidente face aux exagérations de ce qu'il appelle "le lobby valtortiste" en France, j'ai acquis une certaine sympathie pour son motif.

Au niveau personnel, je suis aussi bluffé par le niveau d'exagération et le laxisme auquel se livrent certains des supporters de Valtorta en France.

Il est clair que Bouflet s'est senti obligé d'écrire ce livre pour contrer l'extrême exagérations du "lobby valtortiste".

Mais tous les supporters de Valtorta en France ne sont pas dans l'exagération, et les livres de Laurentin et Lavere mentionnés ci-dessus comprennent des études très soignées.

Alors que l'envie de Bouflet de contrer le "lobby valtortiste" peut lui gagner de la sympathie, les erreurs de son livre restent cependant intactes.

Dans sa tentative de contrer le lobby, Bouflet s'est aventuré bien loin de ce qu'il sait (l'histoire moderne), et s'est risqué dans des territoires inconnus.

Dans ces lieux, il marche dans le noir et tombe à chaque nid-de-poule qu'il rencontre.

Donc, le livre de Bouflet ne doit pas être vu comme "tout mauvais" mais comme ce qu'il est vraiment :
un livre écrit avec de bonnes intentions par un chercheur de troisième ordre qui commet bévue sur bévue, perdu dans une jungle d'informations qu'il connaît très
peu.

Conclusion

Je suis sûr que Bouflet n'a pas commencé par essayer d'écrire une comédie, mais d'une certaine manière il a réussi à le faire.

En ce sens, le livre est divertissant, car toutes les quelques pages, il fait une sorte de gaffe de base qui donne lieu à un petit rire.

Donc, si vous cherchez à rire, lisez absolument le livre de Bouflet.

Si vous recherchez une étude de haute qualité, vous devez chercher ailleurs.
André
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 8:45
La description des sacrements

"Les descriptions faites par Jésus des sacrements de l’Église sont tout aussi anachroniques" , déclare Bouflet de manière péremptoire dans son livre pamphlétaire "Impostures mystiques" de 2023, qui n'est qu'un simple réchauffage de son article datant des années 2000, dont les arguments surannés et poussiéreux ont été depuis réfutés intégralement. 

Boufflet parle également ici d'un sujet qu'il ne maîtrise pas du tout. Commis des basses besognes, il s'aventure en terre inconnue, avec des résultats prévisibles.

En effet, ici, ce n'est pas simplement les dernières recherches archéologiques orientales qu'il méconnaît, mais carrément le catéchisme de l'Eglise catholique !

Que ses propos le contredisent ouvertement ? :

"Qu'à cela ne tienne, plus personne ne connaît le catéchisme de nos jours, ça va passer crème."
Il n'y a pas à chercher longtemps pour comprendre que c'est une imposture : ce n'est pas Bouflet qui a raison sur le catéchisme, mais l'inverse !

Or, que dit le catéchisme ? C'est pourtant clair :

" CEC 1210 - Les sacrements de la Loi Nouvelle sont institués par le Christ (pas par les hommes) et ils sont au nombre de sept, à savoir le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage.

Les sept sacrements touchent toutes les étapes et tous les moments importants de la vie du chrétien : ils donnent naissance et croissance, guérison et mission à la vie de foi des chrétiens. En cela il existe une certaine ressemblance entre les étapes de la vie naturelle et les étapes de la vie spirituelle (cf. S. Thomas d’A., s. th. 3, 65, 1)."

Ceci exclut par principe que le Christ ait pu laisser ses apôtres en plan, sans avoir d'abord instituer les sept sacrements, partant au ciel en les laissant tâtonner, avant de trouver au petit bonheur la chance au fil des siècles, ce que devait finalement être chaque sacrement !

Le catéchisme exclut cette thèse, car le Christ a bien fondé son Eglise dès le départ, munie dès 7 sacrements, car tous indispensables au salut.

C'est pourtant cette thèse fausse que retient Bouflet pour accuser Maria Valtorta d'anachronisme. Heureusement que le ridicule ne tue pas, ni l'ignorance de ce qui est la base de la base !

De plus, outre que l'Eglise ait condamné l'allégation de notre auteur de comédie, c'est la raison même qui nous interdit de croire que le Christ ait pu commettre une telle erreur :

1 ) LE SACREMENT DU PARDON

Comment imaginer une seule seconde que le Christ n'ait pas explicitement délégué le pouvoir de pardonner les péchés en son Nom à ses apôtres avant son Ascension, alors que l'absolution est tellement présente, sous forme sacramentelle, dans les Evangiles eux-mêmes ! Comme lorsque Jésus notre Seigneur commence par pardonner les péchés du grabataire, avant de manifester la réalité de son pouvoir divin de pardon, en guérissant l'infirme aux vues de tous :

" Pour que vous sachiez que le Fils de l'Homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, homme, Je te le dis : lève-toi et marche ! "

Si le Christ avait pardonné ainsi les péchés des hommes de façon personnelle et sacramentelle, c'était évidemment qu'Il allait demander ensuite à ses apôtres de le faire en son Nom, en prenant la peine de le leur rappeler, explications à l'appui.

Le pardon sacramentel étant une condition essentielle à la réception de l'Eucharistie, il est évident que le Christ y avait pourvu dès le départ, avant de laisser ses disciples célébrer et distribuer le sacrement de son Corps et de son Sang.

Bouflet est ici démenti par le Seigneur Lui-même, par le moyen des Evangiles qu'il ne connaît pas, ou ne comprend pas bien, car ce n'est pas un théologien.

2 ) LE SACREMENT DU MARIAGE

Même chose : c'est l'Evangile, en plus du catéchisme, qui va débouter Bouflet du piédestal de ses certitudes sans fondement.

Le Christ, en effet, avait bien pris la peine de présenter le mariage comme une chose sacrée, dans son enseignement ( l'élevant ainsi au rang de sacrement ), tellement sainte, que l'acte sexuel entre l'homme et la femme ne pourait être un bien uniquement que dans le cadre de ce lien conjugal, approuvé par Dieu.

"Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas", dit notre Seigneur, ce qui implique :

- que Dieu est le seul Initiateur de ce lien,
- que ce lien entre un homme et une femme est bien devenu désormais un sacrement,
- que ce serait un péché de se comporter comme mariés, sans l'être sacramentalement, ou de meurtrir ce lien sacré en commettant l'adultère.

Or ces Paroles du Christ sont efficaces, et suffisent à créer le sacrement du mariage, qui existait donc dès l'origine du Christianisme.
Et s'il n'en était pas ainsi, Il faudrait admettre que le Fils de Dieu fait chair aurait alors exposé tous les hommes à l'adultère ( selon ses propres avertissements ), jusqu'à ce qu'enfin l'Eglise rétablisse l'ordre par la clarté de son enseignement survenant des siècles plus tard, et par l'institution tardive du sacrement de mariage.

À cause de la négligence du Sauveur, des milliers d'hommes et de femmes de l'Eglise primitive auraient été ainsi exposés à la damnation, sans qu'Il y ait responsabilité de leur part.

C'est exactement ce que soutient Bouflet. Mais cela n'a pas l'air de le déranger plus que cela de contredire le catéchisme et l'enseignement évangélique : en effet, la dimension surnaturelle des Evangiles n'existe pas pour lui.

3 ) LE SACREMENT DU BAPTÊME

Personne n'a besoin d'un rappel comme quoi ce sacrement est explicitement institué par le Christ dans l'Evangile : "Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit"

4 ) LE SACREMENT DE L'ORDRE

Même remarque : le Christ ne pouvait absolument pas prendre le risque d'être mal interprété, comme par les protestants, de sorte que n'importe qui se crut possiblement chargé de célébrer la sainte Messe.

Pour ce faire, Il institua l'Eucharistie uniquement en présence des 12 apôtres, leur demandant à eux, à l'exclusion de tout autre personne, de "faire cela en mémoire de Lui" , ce qui constitue une Parole efficace et O combien claire pour instituer le sacrement de l'ordre, qui devait nécessairement être transmit par la suite pour la pérennisation de l'Eglise. Celui-là aussi existe donc dès l'origine.

5 ) LE SACREMENT DE LA CONFIRMATION

Un chapitre entier de l'Evangile selon saint Jean constitue tout un enseignement préparatoire à l'institution de ce sacrement, et le troisième Mystère glorieux du Saint Rosaire parle de son accomplissement. On se demande ce qu'il aurait fallut de plus à nos censeurs pour y voir clair : si le sacrement lié au don de l'Esprit-Saint n'existait pas dès l'origine, il n'y aurait tout simplement pas de vie chrétienne, puisque le but de toute initiation chrétienne est précisément la réception du Saint-Esprit.

Ou alors, il faudrait postuler que les premiers chrétiens ne connaissaient pas saint Jean, ni son Evangile, ni aucun autre apôtre du Christ capable de les enseigner, ce qui est risible.

6 ) LE SACREMENT DES MALADES

Saint Jacques, apôtre et patriarche de l'Eglise de Jérusalem, parle explicitement de ce sacrement ( une onction d'huile avec des prières, pour que les malades se sentent mieux ) : qui peut contester son existence dès l'origine ? Bouflet le peut.

Mais rappelons que Bouflet n'est pas théologien, qu'il ne connaît pas la dimension surnaturelle des Evangiles, et leur réalité historique. Bouflet parle, mais de ce qu'il ne connaît pas : son témoignage est nul.

D'autre part, Jésus explique les sept sacrements d'abord à Jacques d'Alphée, futur évêque de Jérusalem et colonnes de l’Église (Galates 2,9), maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-122.htm
Mais aussi à l'ensemble des apôtres : maria-valtorta.org/Publication/TOME 10/10-021.htm.

Il le fait en annonçant la Pentecôte qui est le moment fondateur de l'Eglise continuatrice. (Matthieu 28, 18-20). Il n'y a pas de gnose.

Or c'est ce qu'affirme Bouflet, dans une erreur désormais classique de se référer à seulement un seul passage de l'EMV parlant des sacrements, en ignorant - volontairement ou non - les autres passages qui en traitent.

Guillaume Chevallier est lui-aussi familier de ce genre d'erreur risible, par exemple en mettant en exergue le non-parallélisme entre un passage de l'EMV où Jésus rencontre des petits enfants, avec celui dont parle les quatre Evangiles :

Or il existe bien dans l'EMV un autre passage de cette même situation où le Christ rencontre des petits enfants, qui cette fois-ci se superpose parfaitement avec le récit des Evangiles canoniques.

Ainsi, le credo des calomniateurs pourrait être : "Ignorer, pour mieux accuser". Pas vraiment la peine de souligner à quel point cet état d'esprit est nul et non avenu.

Conclusion :

D'après le catéchisme de l'Eglise catholique et le Nouveau Testament lui-même, les 7 sacrements furent explicités et institués par le Christ, avant son départ au ciel vers le Père, et confiés aux apôtres : et quoi de plus logique, puisque les croyants en avaient un besoin vital pour accéder au salut qui se trouve dans l’Église, dépositaire de ces sacrements ?

Bouflet le conteste, afin d'accuser Maria Valtorta d'anachronisme. Mais nous savons maintenant à quel courant de pensée pernicieux il appartient ( pas celui de padre Pio ! Il echoue donc à obtenir le "label Pio" que les détracteurs voudraient lui attribuer ), et qu'il ne connaît pas la théologie en profondeur, car ce n'est pas son domaine.

Et ainsi, les erreurs qu'il fait n'ont pas la possibilité de nous étonner, en aucune façon.

Quant à nous, c'est le catéchisme et les saints Evangiles qui nous servent de guide infaillible pour connaître le Christ, et ils sont pleinement d'accord avec les écrits de Maria Valtorta.
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 13:49
La personnalité du Christ dans l'oeuvre de Maria Valtorta serait-elle celle d'un homosexuel ?!

Dans ce chapitre de son pamphlet, Bouflet devient carrément sordide. On quitte ici l'erreur due à ses manques criants de recherche sérieuse, encore vaguement excusables et assez hilarantes, et on plonge sans plus rire dans la pire des calomnies, sans savoir précisément qui des deux en a eu l'initiative première : Guillaume Chevallier, ou Boufflet.

Mais les deux sont coupables d'un très grave faux témoignage, d'atteinte à la réputation, que ce soit l'un ou l'autre qui s'inspire du second, et cette faute demande réparation.

J'avais eu déjà l'occasion dans un précédent post de réfuter leur très sale insinuation d'une évocation d'un rapport homosexuel entre le Maître et son disciple préféré saint Jean, et pour ne pas faire trop long, je renvoie donc à ce post, qui ne fait que rétablir une vérité ne pouvant être contestée, le reste étant de la pure invention de circonstance de la part des détracteurs, sans aucun rapport avec le texte original de Maria Valtorta.

Réponse aux calomn…

Mais je voudrais expliquer ici ce qui constitue la principale différence entre, d'une part les quatre Evangiles, et d'autre part les écrits de Maria Valtorta, et qui est la cause de telles erreurs, capables de faire peur et de scandaliser - sans raison aucune - des auditeurs trop crédules comme il peut y en avoir quelques-uns sur ce site ou ailleurs.

1 ) Les quatre Evangiles

- Dans les saints Evangiles canoniques, il n'y a pas à proprement parler de récits très détaillés des événements.

Je m'explique : sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, les Évangélistes - sauf quelques exceptions en saint Jean, et encore... - ont produit une succession de tableaux clairs et limpides, rappelant dans les grandes lignes la Vie de Notre Seigneur.

Chacun de ces tableaux peut être compris en dehors de son contexte, et donner lieu par exemple à un vitrail ou une image d'Épinal, avec une brève sentence pour l'illustrer :

"Je le veux, sois purifié ".
"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". "Jésus marche sur la mer"
"Jésus guérit un lépreux"
"Jésus institue l'Eucharistie"
" Jésus meurt sur la croix"
Etc...

Il n'y a pas dans les quatre Evangiles, de notion marquée de circonstances, tout les trop nombreux détails qui pourraient prêter à confusion si on les lisait séparément ont été omis : le but étant de pouvoir lire chaque passage isolément, en allant à l'essentiel, sans fioriture.

Par exemple : si Jésus fait gentillement à un moment une boutade à son apôtre Pierre, il faudrait immédiatement savoir pourquoi, dans quelles circonstances, au risque sinon de n'y rien comprendre et d'interpréter tout de travers. Détail que les Evangiles canoniques ne rapportent donc pas, alors qu'il n'est pas en soit dénué d'intérêt.

Pourquoi les évangélistes ne rentrent-ils pas davantage dans le détail des dialogues quotidiens avec les disciples, du contexte géographique, psychologique etc... alors que cela aurait été possible ? Parce que ce qu'ils nous disent suffit à ce que nous croyions au Christ.

En bref :
Le but des quatre évangélistes n'est pas de nous faire le récit détaillé de la Vie du Christ, mais de nous transmettre juste ce qu'il suffit d'éléments véridiques concernant sa Vie et ses Paroles pour que nous puissions croire en Lui.

Au risque même que cela en devienne squelettique !

Comme par exemple en Marc 11, où si l'on prend les événements au pied de la lettre en affirmant : "Ça c'est passé exactement comme saint Marc le dit ! ", alors nous nous trouvons en présence d'un Christ carrément autiste, qui va au temple "pour regarder partout" sans lâcher un seul mot, sauf le soir venu, et uniquement pour maudir un figuier !

Et les disciples du Christ seraient tout semblables à Lui, mais en pire : pas un seul mot durant deux jours, sauf Pierre pour dire le lendemain : "Maitre, regarde ! Le figuier que tu as maudit est desséché !" histoire d'essayer de tirer son Maître de son profond mutisme...

Cela ne tient pas debout. On le pressent au contraire en lisant saint Jean : ni le Seigneur, ni ses disciples n'étaient gênés pour parler au quotidien en toute circonstances, que ce soit entre eux, ou avec les personnes rencontrées comme la samaritaine, ou Nicodème par exemple.

Mais quoi qu'il en soit : même l'Evangile selon saint Marc arrive à susciter notre foi dans le Verbe Incarné, et c'est son but.

2 ) L'oeuvre de Maria Valtorta

- Par contre, dans l'oeuvre de Maria Valtorta , il y a un récit très détaillé de la Vie du Christ : ce ne sont plus de simples images d'Épinal ou des vitraux successifs, mais une histoire précise, qui décrit une vision prise sur le vif, avec une abondance de descriptions, avec une suite logique dans les différents récits, tant au niveau de l'action que sur le plan psychologique des personnages.

CELA IMPLIQUE QUE L'ON NE PUISSE PAS COMPRENDRE N'IMPORTE QUELLE PHRASE DE CE RÉCIT, SI ON LA TIRE DE SON CONTEXTE, comme le font Bufflet et Chevallier avec une telle négligence et un tel aplomb !

Autant on peut citer sans dommage ( et encore, avec prudence ) un micro-passage des quatre Évangiles, autant cela devient souvent impossible lorsqu'il s'agit d'un suivi si incroyablement détaillé, comme dans Maria Valtorta.

Et le cas typique de cette négligence coupable menant à un total contre-sens est un des exemple pris par Bouflet, que nous allons remettre dans son contexte pour pouvoir enfin le comprendre correctement.

Le contexte de la citation incriminée :

maria-valtorta.org/Publication/TOME 07/07-224.htm
Jésus est profondément las, affligé par le comportement de Judas, depuis déjà un certain temps. Ses apôtres ne peuvent que s'en apercevoir, et en discutent soucieusement , à quelques pas derrière lui, sur le chemin.

Et en particulier, la question se fait jour de savoir si Jésus connaît toujours tout par avance, en tant que Dieu, ce que saint Jean se propose d'aller demander à Jésus, en prenant de l'avance sur le groupe de ses confrères : ils sont d'accord, et le voici parti ( à quelques mètres plus loin, sous le regard de tous ! )

Et voilà que Jésus, au lieu de rester dans sa tristesse qui l'accable, accueille avec joie et reconnaissance la venue auprès de Lui de son disciple bien-aimé, trouvant dans "un moment d'amour ( pur) partagé avec lui" le réconfort intérieur à ses profondes souffrances morales.

La discution se poursuit entre eux de manière absolument innocente !

Et voilà : le contexte que Bufflet avait mis tous ces soins à bien cacher, pour faire de cette citation innocente s'il en est, quelque-chose D'ABOMINABLE !

Honte à lui.

Quelle négligence inqualifiable, quelle légèreté dans son jugement, et quel mépris pour ses propres lecteurs, qu'il trouve normal d'embobiner ainsi dans des mensonges grossiers et vulgaires !

Et le pire, c'est que cela marche, notamment sur les lecteurs les plus vulnérables.
André
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 13:58
Jésus et saint Jean, son disciple bien-aimé 

L'oeuvre révélée à Maria Valtorta nous offre une opportunité unique, que rien ni personne n'aurait jamais pu nous donner en ce monde, si le Seigneur en personne n'en avait pris l'initiative : nous faire revoir l'Evangile, non plus simplement d'une manière liturgique, et donc forcément compendieuse comme le permettent saint Matthieu , saint Marc, saint Luc et saint Jean, mais comme si nous y étions, en découvrant au cœur de l'action le caractère de chaque personnage, en des scènes et des dialogues inédits, plein de sens et d'enseignements.

Ainsi, nous y découvrons en particulier le rapport exceptionnel, constitué du pur Amour Divin entre le Christ et saint Jean, rapport juste esquissé en deux phrases par l'apôtre lorsqu'il évoque dans son Évangile comment il était "celui que Jésus aimait", celui qui reposait la tête sur sa Poitrine, geste exprimant une rare intimité.

Bouflet n'est plus à présenter.
Il appartient à ce courant théologique moderniste pernicieux et très répandu de nos jours, dont Kasper est la tête de proue, niant le caractère surnaturel et réel des miracles dans l'Évangile, et prétendant que le Christ n'aurait pas fondé directement son Eglise sur les sept sacrements, mais que celle-ci aurait émergé progressivement grâce aux découvertes humaines, en une progressive évolution, ce qui s'oppose au catéchisme de l'Eglise catholique ( CEC 1210 ).

Voilà pourquoi Bouflet s'attaque par n'importe quel moyen, allant jusqu'à utiliser le mensonge et la calomnie la plus odieuse, à cette révélation privée qui a l'immense mérite de remettre les pendules à l'heure, en pourfendant ce genre d'hérésie.

Tout doit servir à la discréditer auprès du grand public.

Voici l'une des plus viles calomnies que l'on puisse trouver dans son pamphlet, frère jumeau de celui de dom Guillaume Chevallier, et qui demande réparation, soit dans ce monde, soit dans l'autre :

il s'agit d'une scène qui - dans l'oeuvre originale, du moins ! - nous entraîne à respirer un instant la pureté la plus absolue, et à voir Jésus dont l'amour est véritablement comparable à celui d'une mère pour son petit enfant.

Sans plus tarder, nous allons découvrir ce que Bouflet fait de ce passage :

Lorsque Valtorta décrit l’apôtre « favori » Jean comme ayant le visage d’une jeune fille avec le «regard d’un amant»,

...ce qui est le cas pour un très grand nombre de jeunes hommes post adolescents, purs de coeur, innocents d'esprit, juste sortis du giron maternel.

nous ne pouvons guère éviter d’avoir l’impression qu’ils ont une relation homosexuelle.

Tout ramener au sexe. Voilà le secret de Bouflet, dans une ligne très freudienne. On va voir quelles astuces il va prendre pour arriver à ses fins abjectes.

Ici, Jésus embrasse Jean pour le réveiller :
«Jésus se penche et embrasse la joue de Jean, qui ouvre les yeux et est stupéfait de voir Jésus. Il se redresse et dit : «Avez-vous besoin de moi ? Ici, je suis…»

Par une subtile et perverse omission, Bouflet va chercher à nier toute l'innocence de la scène, que nous découvrirons ci-dessous, dans sa version non déformée.

Il continue :

«Jean, à moitié nu dans sa sous-tunique, parce qu’il a utilisé sa tunique et son manteau comme couvre-lit, enserre le cou de Jésus et pose sa tête entre l’épaule et la joue de Jésus».

Ici, une autre omission encore plus perverse et subtile du calomniateur, qui continue à tisser sa toile mensongère pour tenter de nous capturer dedans.

Qu'est donc devenu le dialogue qui explique tout, entre Jean et le Christ ? Il se garde bien de le rapporter.

«il sourit et pleure, haletant, enflammé par son amour,

On va voir plus loin que l'astuce "imparable" de Bouflet, c'est tout simplement l'omission volontaire : c'est son arme absolue.

se détendant sur la poitrine de Jésus, comme s’il était épuisé par son ardeur. Et Jésus le caresse, brûlant d’amour lui-même.

Alors que dans l'oeuvre, il est question de Jean qui "s'abandonne sur la poitrine de Jésus" ( ce qui est justifié par le dialogue omis ), vous lisez comment Boufflet emploie à dessein un vocabulaire étranger à l'oeuvre, rappelant plutôt la sexualité ( la "détente" orgasmique ), afin de mieux pervertir la scène.

Ensuite :
«Jean supplie Jésus de ne pas dire aux autres ce qui s’est passé entre eux.

L'astuce de Bouflet fonctionne à merveille : on imagine très bien le rapport charnel que cette supplication voudrait garder secrète !

Or le mensonge est là, dans toute sa laideur : Jean en effet, ne supplie pas le Christ de taire "ce qui s'est passé entre eux", mais bien "CE QUE JEAN LUI A CONFIÉ", ce qui est radicalement différent. Bouflet trafique le sens original de l'oeuvre, en changeant les mots.
Mais au fait ? Qu'est-ce que saint Jean a confié à son Maître et le supplie de garder secret ? Silence absolu à ce sujet.

Ici, il s'agit pour Bouflet de taire les propos de Jean adressés à Jésus, car ils expliquent parfaitement l'humble supplication qui suit , et montrent sans équivoque possible que rien de scandaleux, au grand jamais, ne s'est produit entre Jean et son Maître dans le récit original de Maria Valtorta. Bouflet voudrait ici le faire croire, mais dans le récit exhaustif, c'est évident qu'il n'en est rien.

Jésus répond : «Ne vous inquiétez pas, Jean. Personne ne sera au courant de votre mariage avec l’amour. Habillez-vous, venez. Nous devons partir».

Les propos du Christ, par un jeu savant de sournoises omissions, sont transformés en un infâme sous-entendu, comme quoi saint Jean devrait se rhabiller après l'acte homosexuel commis en secret avec son Maître.

Ce montage digne de Satan son instigateur est une calomnie très grave, et demande encore une fois réparation, dans cette vie ou dans l'autre, comme tout acte profondément mauvais et pervers.

Quittons donc la calomnie sans aucun intérêt de Boufflet, pour lire le passage original de Maria Valtorta dans toute sa limpide innocence, sans aucune équivoque possible :

165. L'ELECTION DES DOUZES APÔTRES ( tome 3, chap 25 ou 165 nouv. ed. )

- Vient en premier un passage descriptif, magnifique mais non indispensable : on peut éventuellement le passer, pour aller directement au passage en caractère gras.

Il apporte pourtant une bienfaisante mise en situation pour ce qui suivra... Les disciples et le Christ ont dormi en pleine nature ( comme souvent ), dans des grottes, et dans des conditions spartiates, et au petit matin, la nature est en éveille, tout comme Jésus qui s'est éveillé avant tous les autres pour prier, et qui communie à l'innocence de Ses créatures -

36>  165.1 - L’aube blanchit les montagnes et semble adoucir cette pente sauvage où l’on n’entend que le bruit du petit torrent qui bondit au fond, mugissement qui, répercuté par les monts truffés de cavernes, résonne bien particulièrement. À l’endroit où ont fait halte les disciples, on n’entend qu’un timide bruissement dans les frondaisons et les plantes : celui des premiers oiseaux qui s’éveillent, ou des derniers animaux qui regagnent leur tanière.

Une bande de lièvres ou de lapins sauvages en train de ronger un mûrier bas s’enfuient, effrayés par la chute d’une pierre. Puis ils reviennent prudemment, en tendant l’oreille pour écouter le moindre bruit ; voyant que tout est paisible, ils retournent à leur buisson. La rosée humecte feuillages et pierres, et la forêt exhale une forte odeur de mousse, de menthe et de marjolaine.

Un rouge-gorge descend jusqu’au rebord d’une caverne à laquelle une pierre en saillie sert de toit et, bien droit sur ses pattes soyeuses, prêt à s’enfuir, il bouge la tête, regarde à l’intérieur, regarde par terre, lance quelques tchiptchip interrogateurs et… gourmands à la vue de miettes de pain par terre. mais il ne se décide à descendre que lorsqu’il se voit devancé par un gros merle qui s’avance en sautillant de biais ; avec son air de gamin et son profil de vieux notaire à qui il ne manque que des lunettes pour faire vrai, il est amusant. Alors le rouge-gorge descend lui aussi et se met derrière ce hardi monsieur qui, de temps à autre, plonge son bec jaune dans la terre humide à la recherche… d’archéologie comestible, puis s’en va sur un tchop ou un bref sifflement tout à fait polisson. Le rouge-gorge se gave de miettes et semble ébahi de voir le merle, qui est entré avec assurance dans la caverne silencieuse, en ressortir avec une croûte de fromage, qu’il bat tant et plus sur une pierre pour la fragmenter et s’en faire un copieux repas. Puis il retourne à l’intérieur, jette un regard furtif et comme il ne trouve rien, il fait un beau sifflement moqueur et s’envole finir son chant sur la cime d’un rouvre dans l’azur du matin. À son tour, le rouge-gorge s’envole à cause d’un bruit qu’il entend venir de l’intérieur de la caverne… et il reste sur une petite branche qui pend au-dessus du vide.


Note :
Si le "ton et le style" de cette innocente et magnifique description "ne cadre pas avec la sainteté de l'Evangile" ( cf le brûlot de 1949 ), alors c'est que pour les censeurs de l'œuvre, la création est indigne de paraître là où paraît le Christ, et c'est purement et simplement nier l'Incarnation voulue par le Verbe, qui est venu dans notre monde parmi nous : c'est une pure hérésie.

La création a toute sa place dans l'Évangile, car c'est Jésus Lui-même qui en est l'Auteur, comme elle a également toute sa place dans les bas-reliefs de la sainte Chapelle à Paris.

165.2 - Jésus s’avance sur le seuil et émiette du pain en appelant doucement les oiseaux par un sifflement modulé qui imite bien le pépiement de plusieurs petits oiseaux. Puis il s’écarte, monte plus haut et s’immobilise contre une paroi rocheuse pour ne pas effrayer ses amis, qui descendent vivement : d’abord le rouge-gorge, puis beaucoup d’autres de différentes espèces.

37> J’aime à penser – et j’en ai fait l’expérience – que les animaux les plus méfiants n’hésitent pas à s’approcher de ceux que, d’instinct, ils reconnaissent, non pas comme des ennemis, mais comme des protecteurs. L’immobilité de Jésus ou même son regard font que bien vite les oiseaux sautillent à quelques centimètres de lui. Le rouge-gorge, maintenant rassasié, vole au-dessus du rocher où s’appuie Jésus, s’agrippe à un brin de clématite et se balance au-dessus de Jésus avec le désir de descendre sur sa tête blonde ou sur son épaule.

Le repas est fini. Le soleil dore le sommet des montagnes puis les plus hautes branches des fourrés, tandis que la vallée est encore plongée dans la pâle lueur de l’aube. Satisfaits et repus, les oiseaux s’envolent vers le soleil et chantent à plein gosier.

Entrons maintenant dans le vif du sujet :

 165.3 - « Maintenant, allons réveiller mes autres enfants » dit Jésus.

Comme sa grotte est la plus élevée, il descend et, passant d’une grotte à l’autre, il appelle par leur nom les douze dormeurs. Simon, Barthélemy,Philippe, Jacques, André répondent aussitôt. Matthieu, Pierre et Thomas sont plus lents. Et alors que Jude vient à la rencontre de Jésus dès qu’il le voit sur le seuil, déjà prêt et bien éveillé, l'autre cousin, Judas et Jean dorment à poings fermés, à tel point que Jésus doit les secouer sur leur lit de feuillage pour les réveiller.


Jean, appelé le dernier, dort si profondément qu’il ne reconnaît pas celui qui l’appelle. Dans les brumes de son sommeil à demi interrompu, il marmonne : «Oui, maman, j’arrive tout de suite…», puis il se retourne.

note :
Il s'agit donc ici d'une nécessité pour Jésus de réveiller avec douceur les apôtres encore endormis avant le départ, et en dernier lieu saint Jean, et non d'un désir de sa part de se retrouver seul avec lui dans on ne sait quel but libidineux !

Jean est le plus jeune des apôtres du Christ, il n'est pas encore très éloigné de l'adolescence, et comme tel, il est traité avec encore plus de prévenance et de douceur que les autres qui sont déjà adultes depuis longtemps, et mariés pour certains.

Jean a le souvenir récent d'être avec sa maman, et c'est Jésus, plus tendre que la plus tendre des mères ( Dieu nous aime ainsi ), qui y pourvoit à la juste mesure.

Jésus sourit, s’assied sur la couche de feuilles ramassées dans les bois, et se penche pour déposer un baiser sur la joue de son Jean, qui ouvre les yeux et reste un instant ébahi de voir Jésus.

note :
Avec toute l'innocence et la tendresse d'une mère, le Christ se penche sur saint Jean, qui a les réactions d'un enfant...

Il s’assied d’un seul coup et dit :
« Tu as besoin de moi ? Me voici.

note :
Jésus l'a appelé pour le réveiller en vu du départ, après cette retraite de quelques jours dans des grottes, rappelant le jeûne du Maître.

Et saint Jean, qui a compris qu'il avait besoin de lui, manifeste son obéissance parfaite, comme le plus docile des moines nocices, en ce tenant à sa disposition, tel aussi le jeune Samuel se tenant devant Dieu :

"Tu m'as appelé, me voici ! "

Boufflet suggère que c'était pour accomplir n'importe quel acte scabreux avec son Maître, faisant ainsi la part belle aux pensées des salopards et des pervers, mais l'évidence est là : c'est une pure invention de sa part.

– Non, je t’ai réveillé comme tous les autres. Mais tu m’as pris pour ta mère, alors je t’ai donné un baiser, comme une mère.»

Note :
Tant d'innocence et tant d'amour se passe de commentaire. Que Bouflet excite les pensées des pervers au sujet de ce qui est totalement pur n'a désormais plus le don de nous étonner : c'est en effet le biais de son pamphlet. Mais jamais quelqu'un de bonne volonté ne tombera dans son piège.

Jean ne porte que ses sous-vêtements car il a mis son habit et son manteau comme couvertures.

Jean n'avait pas acheté un pyjama en coton bio au Prisunic du coin, il se contentait de peu, les conditions étaient spartiates, et de toute façon lorsqu'on dort, le but est d'être à l'aise pour ce faire, non pas d'être à la dernière mode.

Les militaires en manœuvre savent se comporter de la sorte, les bergers, les gens rustiques également. Maria Valtorta est fidèle au Seigneur, qui lui a dit de noter tous les détails des visions, rendues ainsi très vivantes et précises.

Que les calomniateurs assouvissent ici leur désir d'y voir de l'impureté est totalement prévisible, et ne change rien à l'innocence de la scène. Tout est souillé pour qui est souillé.

Il saisit Jésus par le cou, se réfugie contre lui, la tête entre l’épaule et la joue et s’exclame :

Peut-être que les calomniateurs présupposent que le seul et unique geste de tendresse physique entre Jean et son Maître se situe à la sainte Cène, lorsque Jean repose la tête sur la poitrine de Jésus. C'est ignorer volontairement cette phrase qui affirme bien le contraire :

"Jean, le disciple que Jésus aimait".

C'est donc qu'entre eux, une sainte intimité était née, du faite de l'exceptionnelle pureté de saint Jean, qui si jeune, était capable de recevoir et de rendre à son Maitre et Seigneur amour pour amour, autant qu'Il en était possible à une créature humaine.

Et l'amour s'incarne chez les être humains par des gestes concrets. Notre Seigneur s'était fait vrai Homme, et non pas Ange.

«Oh, pour moi tu es bien plus qu’elle ! Je l’ai quittée pour toi, mais toi, je ne te quitterais pas pour elle ! Elle m’a enfanté sur la terre, mais toi tu m’enfantes au Ciel. Ah ! je le sais bien !"

Note :
Saint Jean ne fait ici que confirmer les Paroles de Jésus Lui-même :
" Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m'est un frère, une sœur, une mère. "
Il faut s'appeler Bouflet pour dénoncer ce fait.

Écoutons très attentivement ce qui suit, et que Boufflet a bien pris soin de ne pas rapporter :

38>  165.4 - Que sais-tu de plus que les autres ?( demande Jésus à Jean afin qu'il puisse en parler, pour notre édification )


Réponse de saint Jean :


– Ce que le Seigneur m’a dit dans cette grotte.


Tu vois, je ne suis jamais venu te trouver et je suppose que mes compagnons t’auront dit que c’était par indifférence et orgueil.

note :
C'est donc cela, "l'abominable et honteux secret de Jean" : ne pas être venu trouver Jésus durant toute cette retraite spirituelle ! On comprend mieux pourquoi Bouflet s'est gardé d'en parler, car cela ne cadre pas très bien avec ses allégations de rapport homosexuels entre les deux protagonistes...

Saint Jean :
" Mais ce qu’ils pensent ne m’intéresse guère. Je sais que tu connais la vérité. Je ne suis pas venu à Jésus Christ, le Fils de Dieu incarné, mais à ce que tu es au sein du Feu qu’est l’Amour éternel de la très sainte Trinité, sa nature, son essence, sa véritable essence, je suis venu à ce que tu es, toi la deuxième Personne de l’ineffable Mystère qui est Dieu et que je pénètre, car il m’a aspiré à lui, je l’ai toujours eu avec moi… Ah ! je ne saurais redire tout ce que j’ai compris dans cette grotte sombre, noire, qui est devenue pour moi pleine de lumières, dans cette froide caverne où j’ai été brûlé d’un feu invisible, mais qui est descendu au plus profond de mon être et l’a enflammé d’un doux martyre, dans cet antre silencieux qui m’a chanté des vérités célestes. Tous mes désirs, toutes mes larmes, toutes mes demandes, je les ai déversés sur ton sein divin, à toi le Verbe de Dieu.


De tout ce que j’ai pu entendre de ta part, jamais aucune parole n’a été aussi vaste que celle que tu m’as dite ici, toi le Fils de Dieu, qui es Dieu comme le Père et Dieu comme l’Esprit Saint, toi qui es le pivot de la Trinité… Ah ! je blasphème peut-être, mais c’est ce qu’il me semble, car si tu n’existais pas, toi, l’Amour venu du Père et qui retourne au Père, il manquerait l’Amour, l’Amour divin, et la Divinité ne serait plus trine, il y manquerait l’attribut le plus essentiel de Dieu : son amour !

Note :
Jean avoue donc qu'à l'inverse de beaucoup d'autres, il ne s'arrête plus au seul côté humain du Christ Jésus son Seigneur, mais se sent entièrement attiré par sa Divinité, qui lui communique des mystères ineffables et l'aspire comme Verbe du Père dans l'abîme d'Amour de la très Sainte Trinité.

Jean manifeste ici l'extrême pureté de son cœur, qui lui vaut plus que tout autre la grâce de "voir Dieu" dans la contemplation de son Divin Mystère Trinitaire.

Cela également dément catégoriquement l'existence d'un quelconque rapport homosexuel entre Jésus et Jean, et on comprend pourquoi Bouflet l'a omis, son but étant de masquer purement et simplement la vérité, afin de pouvoir accuser sans fondement.

Saint Jean :
" Ah, j’ai tant ici ! Mais c’est comme de l’eau qui bouillonne contre une écluse et ne peut sortir… j’ai l’impression de mourir tant est violent et sublime le tumulte qui m’est descendu dans le cœur à partir du moment où je t’ai compris… mais pour rien au monde je ne voudrais en être libéré… Fais-moi mourir de cet amour, mon doux Dieu !»

Note :
Ce qui rend saint Jean haletant, ce n'est pas du tout une vulgaire excitation des sens corporels à la vue de son Maître, ou un quelconque acte charnel gravement déviant, c'est la douce violence de l'Amour Divin, telle que tant et tant de mystiques ont pu la ressentir, que ce soit saint François, sainte Thérèse d'Avila ou d'autres grands saints, expérimentant la proximité consumante avec cette Fournaise Ardente d'Amour qu'est le Coeur Sacré de Jésus.

Mais la mystique n'est pas du tout le domaine de Bouflet, qui n'y comprend rien. Son domaine à lui, ici, c'est l'imposture.

Jean sourit et pleure, haletant, enflammé d’amour, et il s’abandonne sur la poitrine de Jésus comme si cette flamme l’épuisait.

"Car l'amour est fort comme la mort" ( Cantique des cantiques ) De nombreuses âmes mystiques sont réellement mortes d'Amour, telle la bienheureuse Imelda Lambertini ( 1222-1233), lors de sa première communion qu'elle désirait plus que tout au monde.

Comment supposer que saint Jean puisse avoir été visité moins fortement qu'elle par l'Amour Brûlant de son divin Maître, par l'Amour Trinitaire ?

Notre Seigneur ne l'a certes pas laissé mourir, lui, car sa mission terrestre était loin d'être achevée, comme ses progrès spirituels qui devaient nous servir à tous de modèle.

Bouflet doit ignorer que nous sommes dans la Religion de l'Amour. Saint Jean n'a pas pu quant à lui l'ignorer, dans une telle proximité avec la Source de l'Amour.

Jésus, brûlant d’amour à son tour, le caresse.

De nouveau, voici un micro-passage soigneusement cité par Bouflet en omettant astucieusement tout ce qui précède. La tromperie est évidente :

au lieu d'une caresse pleine de tendresse et d'innocente, comme celles que distribuait Mgr l'évêque à la toute jeune Thérèse Martin venue lui confier son désir ardent d'entrer au carmel ( cf Manuscrits autobiographiques de sainte Thérèse de l'enfant Jésus), Bouflet suggère sournoisement qu'il s'agirait de tout autre chose, que la décence interdit de décrire ici.

On le comprend : Bouflet n'a honte de rien. Même pas d'être pris en flagrant déli de calomnie.

Jean se ressaisit sous un flot d’humilité qui le fait supplier :


«Ne répète pas aux autres ce que je t’ai dit.

... et non pas "ce que nous avons vécu ensemble", comme l'invente notre calomniateur !

Encore un micro-passage sélectionné par Bouflet pour être déformé et cité hors contexte, dans le but astucieux d'induire en erreur ses lecteurs illusionnés : en effet, quand on ne doit pas répéter quelque-chose, c'est souvent qu'on veut garder secret... : quelque-chose d'inavouable, de très coupable ! Quel montage astucieux et pervers, de la part de Bouflet, qui n'en rougit même pas.

Ce n'est d'ailleurs pas le seul endroit de l'oeuvre où on entend une pareille demande adressée à Jésus par un de ses apôtres. André par exemple en use également en une autre circonstance, car il a un caractère timide, surtout face à Pierre son grand frère.

C'est bien cette discrétion qui caractérise toute direction spirituelle authentique, et qui donc est plus Directeur spirituel que le Christ ? Il apparaît donc bien ici comme le Confident des âmes, capables de comprendre et de garder secret leurs épanchements.

Jean continue :
"Eux aussi ont certainement su vivre de Dieu comme je l’ai fait ces jours-ci. Mais pose sur mon secret la pierre du silence."

Décidément non : notre Seigneur n'a rien d'un indiscret, à qui on ne peut rien confier sans être trahi.

" Il faut tenir cacher les secrets du Roi." ( Tobit 12 )

On notera l'extrême humilité de saint Jean, qui suppose que tous les autres apôtres ont eu durant cette retraite les mêmes révélations sublimes de l'Amour Trinitaire que lui-même a eu, et qui ne veut pas être cité en exemple devant les autres.

Quelle trace de vice ou de scandale y a-t-il ici ? Nul part, sauf manifestement dans l'esprit de Bouflet.

Jésus lui répond :

Sois tranquille, Jean, personne ne saura rien de tes noces avec l’Amour. Habille-toi, et viens. Nous devons partir.»

Ceci est soigneusement cité par notre pamphlétaire, qui y voit une opportunité en or massif de laisser croire à "des noces charnelles homosexuelles", puisqu'il est bien précisé que saint Jean doit "s'habiller".

Oui, enfin : d'après ce que nous venons de lire, saint Jean se devait de s'habiller, après avoir dormi en tenue légère, on ne voit pas au nom de quoi son Maître aurait du lui commander de partir tout nu !

Et de plus on a compris, bien loin de ce qu'insinue Bouflet, en quoi consistait "les noces de saint Jean avec l'Amour", puisque lui-même vient d'en faire l'émouvant récit, digne des plus grandes expériences mystiques.

Tout dans ce passage respire la tranquillité, la pureté, l'amour authentique, et la plus sublime spiritualité.

Mais rien de cela n'est le domaine de Bouflet. Encore une fois, son domaine à lui, c'est la calomnie.

Comment pourrait-Il laisser tranquille une oeuvre qui rétablie la Vérité sur les miracles historiques du Christ, et sur la présence des sept sacrements dès l'origine du christianisme ?

Si Bouflet use de pareils stratagèmes qui le décrédibilisent, c'est donc l'intégralité de son livre qui est à remettre en question.

On reconnaît en effet l'arbre à son fruit.
André
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 14:11
Autres passages mis en cause par Bouflet.

J'évoquerai assez vite les autres exemples montés en épingle comme toujours par Boufflet, qui se pose en juge implacable de l'Amour, ce qui nous fait penser à ce jugement inique qui condamna un jour le Verbe Incarné à mourir sur une croix, ou à celui qui condamna sainte Jeanne d'Arc à être brûlée vive sur un bûcher.

Cependant, Dieu ressuscite, la mort n'a pas avec Lui le dernier mot !

- 1 ) Jacques n'était certainement pas poursuivi par les assiduités homosexuelles de son Maître, voulant l'embrasser sur la bouche.

C'est un contre-sens absolu que le contexte de ce passage balaie en un instant :

ceux qui le reliront comprendront que Jésus, s'entretenant en privé avec son apôtre quelques temps avant sa passion, ne souhaitait pas lui décrire les tortures qui allaient d'ici peu s'abattre sur Lui, car Jacques en aurait tellement souffert, qu'il était menacé d'en perdre la raison, de s'effondrer psychologiquement.

Mais Jacques insista de toutes ses forces, et auprès de Jésus : lorsqu'on insiste, on obtient. Il est tout le contraire d'un personnage froid et inexorable, on le voit à maintes reprises dans l'oeuvre.

Et donc : Jésus finit par accéder à la demande instante de son apôtre. Mais en accord préalable avec lui, Il lui enlève, aussitôt après, l'atroce souffrance psychologique déclenchée par ce qu'il va lui révéler, au moyen d'un baiser sur la bouche, véritable remède du Médecin des âmes tout puissant d'Amour qu'est Jésus.

Ceux qui y voient de l'homosexualité n'ont qu'à aller se rhabiller.

D'ailleurs jusqu'au Moyen-âge, le féal sujet d'un Seigneur scellait avec lui leur alliance mutuelle par un semblable baiser sur la bouche, sans que cela n'induise rien de sexuel. Idem de nos jours encore en Russie, en d'autres circonstances.

Bouflet est freudien dans son analyse, ce qui lui retire d'emblée toute possibilité d'être objectif et crédible. Pour lui, tout tourne autour de l'entrejambe.

Pas dans l'oeuvre de Maria Valtorta, qu'il est ainsi inapte à comprendre, et à commenter avec sérieux.

2 ) Judas fut l'apôtre qui reçut le plus d'Amour de la part du Seigneur.

Ceci est merveilleusement illustré par la parabole de la brebis perdue, qui, si je ne m'abuse, est tout de même présente dans les Evangiles canoniques.

Mais Bouflet se montre incapable de distinguer :

- le fait que ce soit avec saint Jean que "le courant passe le mieux" avec Jésus, si l'on me permet cette expression,

- et le fait que Judas mérite à tous les titres le nom de "brebis perdue", car il a été jusqu'au bout de sa perdition, et en réaction, le Christ s'est investit pour tenter de le sauver comme en faveur d'aucun autre homme qui soit au monde...

Pour aucun autre, Jésus n'a versé autant de larmes, pour aucun autre Il n'a adressé autant de supplications brûlantes à son Père, pour tenter de l'arracher à l'abîme de l'enfer.

Notre compréhension humaine peut se bloquer devant un tel Mystère : pourquoi le Christ ne s'est-Il pas tout simplement détourné de cet être vile et fourbe, et cesser d'aimer ainsi son pire ennemi ? C'est que Dieu n'est pas comme l'homme, son Cœur est infiniment plus puissant en amour que celui des hommes.

Quand - avouons-le - nous ne pouvons que détester d'avantage Judas, au fur et à mesure que nous apprenons à le connaître dans l'oeuvre, le Christ Lui, ne cesse de l'aimer, d'un amour qui va jusqu'au paroxysme du sacrifice. Cela ne veut pas dire que cet Amour atteignit son but, comme pour saint Jean !

Mais si Judas, par impossible, c'était converti au pied de la croix, alors : jamais homme n'aurait été plus aimé que lui, et on célébrerait ce fait dans l’Église, d'avantage encore que la conversion du bon larron ! Malheureusement, tout cet Amour fut pour lui inutile.

Tout l'amour du Christ pour Saint Jean porta du fruit au centuple, celui donné à Judas fut voué à l'échec : il n'en fut pas moins réel.

Que cela choque Bouflet n'a le don que de nous faire rire un peu. Et cela a tout à voir avec le dernier exemple qui suit :

3 ) Jean, transi de froid, se blottit sous le manteau de Jésus

Là encore, on ne peut que frémir devant la noirceur de la calomnie de Boufflet.

Le contexte jette pourtant une lumière qui fait resplendir ce passage de tous les éclats de la plus pure charité :

Jésus souffre à l'extrême de ce que Judas s'éloigne inexorablement de son Amour de Sauveur, allant ainsi vers sa perte éternelle. Comme très souvent, son seul refuge est de s'éloigner dans la solitude pour y prier le Père, si bien que même ses apôtres ne savent plus où Il se trouve.

Tous ses apôtres... sauf Jean, l'ennamouré, le pur de coeur, qui a le don de partir à sa recherche jusqu'à le retrouver, après la traversée d'un lac à la nage ! Même si Jésus avait traversé l'Himmalaya à l'insu de tous pour trouver la solitude, Jean aurait retrouvé mystérieusement sa trace, et serait parti à sa suite jusqu'à le retrouver. L'Amour lui aurait indiqué le chemin, et lui aurait donné la force.

Dans sa profonde tristesse, Jésus est consolé de voir son disciple bien-aimé, bravant tous les obstacles pour le retrouver et le réconforter par son amour filial. Une vraie reconnaissance pour son disciple emplie son Coeur.

Encore une fois, Bouflet fait une analyse freudienne de ce qui suit, car rien n'y fait : tout pour lui est une question de sexe.

Jean était trempé, transi de froid après sa traversée du lac à la nage, et le Christ ne devait donc pas s'en émouvoir ? On est pris de malaise en face de tant d'incompréhension.

Est-ce que Bouflet a déjà vécu une seule situation extrême, par exemple en tant que bidasse, où la seule et unique ressource face au froid mordant est la chaleur humaine "animale" ? Se serrer l'un contre l'autre sous une couverture n'a alors aucune connotation sexuelle, mais peut relever de la simple survie, ou comme ici : de la pure charité.

Est-ce que peut-être le Christ pouvait faire moins que saint Martin, qui donna la moitié de son manteau à un pauvre hère transi ?

Est-ce que le Bon Berger pouvait faire moins pour saint Jean sa brebis préférée, que ne l'aurait fait un berger pour la sienne, la portant sur ses épaules, la serrant sur son cœur, la comblant de caresses si en plus, elle venait exprès les solliciter auprès de lui ?

Tout est pur pour qui est pur, souillé pour qui est souillé.

Bouflet ne pouvait pas mieux nous renseigner sur l'état de son propre cœur.
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 14:14
Pie XII et l'oeuvre.

Avant d'examiner le dernier point : ce que Bouflet dépeint de la personnalité de Maria Valtorta, il reste à constater ses navrantes imprécisions par rapport à l'entrevue du pape Pie XII avec les promoteurs de l'oeuvre, en 1948.

"Testis unus, testis nullus" ? 
Cet adage devait bien être connu des protagonistes à l'époque, puisqu'ils sont plusieurs à confirmer que Pie XII était favorable à la lecture des visions de Maria Valtorta, contrairement à ce qu'insinue Bouflet, qui ne considère que Berti seul.

Pour le remettre en place, il suffit donc de citer Mgr Carinci, dont le témoignage est loin d'être de peu d'importance, et qui nous a laissé un écrit confirmant la position favorable du pontife, dont il était le plus proche confident. Ce témoignage se trouve dans le livre "Pro e Contro Maria Valtorta" d'Emilio Pisani, en italien.

Mais il est encore une dernière personne qui témoigne de la véracité de ses propres paroles, et c'est Pie XII lui-même ! En effet, tout le monde, lui y compris, connaissait la publicité qui était faite autour de sa déclaration, lors de l'entrevue.

Si donc elle était fausse, Pie XII ne pouvait pas, en temps que suprême autorité de l'Eglise, laisser passer cela sans rien dire : nécessairement il aurait du publier un démenti formel, et prendre des sanctions disciplinaires contre Berti, coupable d'un faux témoignage ayant eu de lourdes conséquences ( la publication d'une œuvre jugée mauvaise par le pape. )

Or rien de tout cela n'arriva : ni démenti, ni sanction contre Berti de la part du pape. Pie XII atteste donc lui-même l'authenticité de sa déclaration.

Parler des outrances de Berti est une chose, car effectivement on peut les déplorer avec raison : mais les appliquer à Maria Valtorta comme si c'était de sa faute en est une autre, et Bouflet ne s'en prive pas, ce qui ne plaide pas en faveur du sérieux de son analyse. Car l'autorité de Maria Valtorta sur l'entourage chargé de promouvoir son œuvre était réellement plus que limitée !

À ce même titre alors, il faudrait dénigrer la bienheureuse Anne Catherine Emmerich en l'accablant de ce que Clemens Brentano ait interprété ses visions en les déformant au gré de son esprit poétique !
"Vagus Brentano , vagus Anna" : c'est parfaitement ridicule.

Enfin : Mgr Barneschi, selon Bouflet le seul évêque sollicité pour délivrer le précieux Imprimatur, était évêque in partibus, c’est à dire sans diocèse propre à gouverner.

Deux erreurs de tailles sont ici à relever :

- la première est que son statut d'évêque in partibus le reliait directement à l'autorité de Rome, ce qui le rendait apte à délivrer ou non le document, même sans avoir de diocèse sous son gouvernement,

- la seconde est encore plus terrible pour Boufflet : il ignore tout bonnement que deux autres évêques, dont un cardinal, et pas in partibus, furent prêts à accorder l'imprimatur aux écrits de Maria Valtorta, et furent empêchés de le faire par intimidations et menaces personnelles, de la part du "Saint" Office.

Ce n'est donc pas un seul, mais trois imprimaturs que les écrits auraient du récolter, si le droit catholique avait été respecté sans qu'une sorte de "camora sans foi ni loi" ne l'empêche.
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Jeu 6 Juil - 14:17
La personnalité de Maria Valtorta.

Ceux qui la dépeignent comme Bouflet sous les traits d'une personne triste, aigrie par les revers, n'arrivent à rien qu'à se dépeindre eux-mêmes : on ne peut en effet qu'être frapper de l'absence totale de réaction positive des René Gounon, dom Guillaume Chevallier, Joachim Bouflet, face à l'émerveillement que devrait normalement susciter une pareille œuvre si magnifiquement écrite, si précise et exacte, soutenue par autant de preuves duement vérifiées par les spécialistes ( plus de 20 000 éléments à ce jour ), ce qui devrait plonger les commentateurs dans le même enthousiasme que ceux qui examinent aujourd'hui la tilma de ND de Gadaloupe, ou le Saint Suaire de Turin ! Rien d'humain en effet ne peut expliquer une telle miraculeuse cohérence.

Mais rien cependant qui ait le don d'émouvoir même un tant soit peu nos censeurs : leur analyse au vinaigre, pour ne pas dire au vitriol, leurs négations des évidences témoignent au contraire d'une surprenante fermeture d'esprit à tout ce qui serait manifestement surnaturel et divin.

Que ce serait-il passé si l'analyse du Saint Suaire avait été uniquement confiée à des personnes de leur style ? On est en droit de se poser la question, non sans un certain effroi.

Le portrait qu'ils font de Maria Valtorta ne révèle que leur ignorance certainement volontaire de ce qu'apprend une lecture attentive et bienveillante de son autobiographie :

Maria Valtorta aima, depuis son plus jeune âge et malgré les vicissitudes qui lui furent constamment imposées par sa mère acariâtre, le Christ, Dieu, la Sainte Trinité, la Vierge Marie, et de plus en plus, depuis sa conversion définitive.

Alors qu'elle aurait pu restée amère toute sa vie d'avoir été empêchée dans ses études, et surtout dans ses deux tentatives de fonder un foyer, sa résignation devint parfaite, mais plus encore - ce qui est extraordinaire, et la rend semblable aux plus grandes âmes - elle apprit à souffrir, à aimer souffrir, à vouloir beaucoup souffrir afin de pouvoir s'offrir d'avantage au Christ, son Bien-aimé.

Plus elle souffrait sans pour autant l'avoir recherché, plus elle sentait que le monde n'avait plus de prise sur elle, sur son offrande totale d'elle-même à Dieu.

Aimer souffrir peut paraître morbide, autodestructeur, sauf lorsqu'on découvre dans la souffrance ce qui donne tout son sens à cette réalité entièrement dépourvue d'attrait : la générosité du don pour les autres, associée à celle du Christ souffrant sa Passion rédemptrice.

C'est pleinement ce que vécut Maria Valtorta, avec un enthousiasme non dissimulé. C'est ce qui poussa un monseigneur Carinci à venir se prosterner au pied de son lit de grabataire qu'elle ne quitta jamais à partir d'avril 1934, pour honorer une âme si exceptionnelle. C'est ce qui attirait à elle de nombreuses personnes, trouvant auprès de cette grande malade un mystérieux réconfort. C'est aussi ce qui amena la guérison physique pour certains d'entre eux, car Maria Valtorta, aussi mourante soit-elle, avait voulu prendre encore sur elle leur maladie. C'est ce qui ramena certains à la foi catholique et à la pratique des sacrements , tel son propre cousin Giuseppe Belfanti et sa famille.

On l'entend se plaindre de ce que l'oeuvre transmise par elle soit si malmenée ? Est-ce que par hasard on n’entend pas le Christ Lui-même se plaindre amèrement de ce que Jérusalem n'ait pas voulu se laissé rassembler par Lui, comme des poussins sous ses ailes ?

Maria Valtorta se munit d'un avocat : oui, mais dans quel but ? Afin de forcer le père Migliorini à ne pas publier l'oeuvre avant le temps fixé : donc , par soucis d'obéissance à la sainte Eglise ! C'est quand même un peu fort de lui reprocher son trop grand esprit d'obéissance, qui est la caractéristique principale de la sainteté véritable.

Pour comprendre le sens de cette défense bec et ongle de son oeuvre, qui la différencie par exemple d'avec Maria d'Agreda qui commença par brûler son livre, avant de le réécrire trente ans plus tard ( avec d'inévitables lacunes), il faut comprendre tout l'enjeu de ce don qu'elle avait reçu à son époque :

Jamais le monde n'avait connu pareil apocalypse qu'au moment de la seconde guerre mondiale. Jamais la menace généralisée de l'athéisme n'avait été si forte, jamais l'homme n'avait fait preuve avant cela d'une telle capacité d'auto-destruction, jamais les tyrans n'avaient déployé autant d'ingéniosité dans le génocide des hommes, de leur culture, de leur religion. Jamais un changement complet de paradigme ne s'était profilé de manière aussi menaçante, et aujourd'hui, en 2023, qui peut dire que cet état de fait est derrière nous ? C'est au contraire toujours d'une actualité sans aucun précédent. Et dans ce contexte, l'œuvre était pour l'humanité d'une importance capitale, aux yeux même de Dieu.

Car oui, il faut oser le dire : l'oeuvre révélée à Maria Valtorta est un réel antidote à l'éloignement frénétique des hommes d'avec Dieu, loin de son Alliance Nouvelle dans le Sang du Christ, loin de sa Parole qui sauve au sein de l'Église, à la quête de toujours plus de modernité, de prétention à se sauver tout seul, ou de n'avoir même pas à se sauver puisque Satan n'existerait même pas.

Contre cela, le Seigneur comme toujours ne reste pas sans rien faire, à regarder mourir loin de Lui ses créatures, élues depuis toute éternité.

Le zèle de Maria Valtorta pour les écrits qu'elle a reçu doit être interprété à cette lumière : comme un zèle pour le salut du monde, un zèle pour Dieu, pour le Christ, comme un avertissement qui nous est adressé : il n'est pas trop tard, le salut est toujours là, accessible, mais emparez-vous de lui !

L'urgence d'une situation exclue la neutralité. Devant la montée du modernisme et de l'athéisme, Maria Valtorta ne fut certainement pas indifférente, mais au contraire impliquée, une femme debout malgré sa maladie, et bien de son temps.

Faut-il manquer de coeur au point de le lui reprocher ?

Maria Valtorta fut sans aucun conteste une âme très favorisée, elle en eut pleinement conscience. Mais peut-être faut-il chercher la cause de cela dans le regard plein d'humilité qu'elle posait sur elle-même, avant même de connaître sa future mission de secrétaire du ciel : le Christ en effet, n'a pas coutume de se pencher sur les orgueilleux et les fanfarons.

Maria Valtorta se voyait comme une humble petite violette, qui exhale d'autant plus son doux parfum qu'elle est d'avantage piétinée par les gens.

Elle aurait pu se voir au moins comme une rose ? mais non. Se dépeindre comme une petite sainte ni touche, ayant la prétention de se comparer à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ? Mais non, c'est toute la réalité de ses combats ordinaires qu'elle décrit au contraire, avec une désarmante et touchante sincérité, loin de toute volonté de paraître à son avantage.

Et si elle dépeint aussi sa réelle convertion, c'est qu'à l'instar de la petite Thérèse, elle sait que cela fera du bien aux âmes.

Faut-il voir aussi de l'orgueil en Thérèse de Lisieux, qui affirmait qu'elle était humble, et qu'elle passerait son ciel à faire du bien sûr la terre, qui rêvait ainsi ni plus ni moins d'être... une grande sainte ?

Lorsqu'un coureur comme saint Paul sacrifie tout, absolument tout pour passer le premier la ligne d'arrivée, faut-il lui reprocher ensuite son succès comme une marque d'orgueil, ou plutôt l'en féliciter ? - ce saint Paul qui n'hésite pas à dire "qu'il a travaillé plus que tous les autres", et à se vanter des grâces extraordinaires qu'il avait obtenu ? -

Laissons à leurs tristes élucubrations ceux qui font le premier choix, et réjouissons-nous avec ceux qui optent pour le second.

Laissons ceux qui veulent rire un peu perdre du temps avec ce que racontent les Bouflet, René Gounon et autre dom Chevallier, et emparons-nous avec un saint enthousiasme de ce merveilleux Don du ciel, comme il nous est pleinement permis de le faire :

" Publiez cette Œuvre. Il n'est pas nécessaire de spécifier qu'elle soit surnaturelle ou non ( l'Eglise ne s'engage pas vis-à-vis d'une révélation privée) : ceux qui liront comprendront. " ( S.S. Pie XII en 1948 à M. Berti, Migliorini et Cecchin, lors d'une audience privée).

Et ceux qui liront et comprendront : c'est nous, les âmes de bonne volonté.
André
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Ven 7 Juil - 15:37
Erratum ( mise à jour du préambule de cette réponse)


2 ) Dom Guillaume Chevallier :

avant de devenir prêtre de la communauté Saint Martin, ce détracteur acharné de Maria Valtorta avait vécu un premier épisode de vie religieuse, durant lequel il assure avoir vécu une véritable emprise sectaire, notamment par l'intermédiaire des écrits mystiques de la fondatrice Clémence Ledoux ( 1888-1966 ), car il s'agit en réalité de la fraternité Marie Reine Immaculée fondée dans la mouvance de ses écrits, et faisant actuellement l'objet d'une enquête mandatée par Mgr de Germay, évêque de Lyon.

Pourtant :
- vu que c'est Joachim Bouflet qui fut en charge d'enquêter sur ce dossier en 2012, allant jusqu'à qualifier C.Ledoux de "mégalomane mythomane",
- et vu l'entière décomplexion avec laquelle notre homme pratique le mensonge et le laisser-aller intellectuel en ce qui concerne Maria Valtorta, ce qui l'amène - nous allons le voir en détail - à parler abondamment de sujets qu'il ne connaît pas, et à pratiquer l'art de la dissimulation pour arriver à ses fins accusatoires,

rien n'est moins sûr que cette pauvre dame soit réellement une affabulatrice. Le simple fait que ce soit Bouflet qui ait enquêté à charge suffit presque à persuader de son innocence.

Quoi qu'il en soit, Guillaume Chevallier dit avoir souffert de cette aventure ( certainement à cause du modérateur mis en cause, mais n'ayant rien à voir avec la fondatrice, morte depuis des années déjà ).

Cela a du très certainement le blesser dans son amour propre, de s'être soit-disant "laissé berner aussi facilement". Alors, il a décidé que tout cela ne serait plus sa faiblesse à l'avenir, mais sa force !

Au moins, il allait être capable désormais, lui, de pourfendre les gourous soit-disant mystiques : de faible, le voici qui devenait expert. Quelle belle promotion ! ...

Le malheur, c'est qu'il a utilisé sa "nouvelle capacité" d'expert pour plaquer artificiellement sa soit-disant expérience sectaire sur .... une autre vraie mystique, ayant reçu de vrais révélations du ciel.

Ainsi, dom Guillaume Chevallier, au lieu d'en arriver au statue d'expert auquel il prétendait, est seulement tombé d'une erreur dans une autre erreur, d'une errance dans une autre errance, d'un non-sens dans un autre non-sens, en s'attaquant à ce qui est purement vrai avec des arguments qui n'en sont pas, avec la même faiblesse de jugement qu'à ses débuts.

C'est très regrettable pour lui, mais il se rend ainsi coupable vis-à-vis du ciel, qui a suscité l'oeuvre de Maria Valtorta, non pas pour "gouroutiser" les pauvres gens, mais pour les ramener à la vraie foi , à la lecture des Ecritures Saintes et à la pratique des sacrements catholiques. C'est-à-dire : non pas pour les égarer, mais pour leur donner le salut.

En conclusion : dom Guillaume Chevallier est une âme faible, croyant avoir subit une emprise sectaire, et qui depuis, par réaction, prétend dénoncer des "emprises sectaires" comme celle qu'il aurait subit, sauf ... qu'elles n'en sont pas.

On comprend maintenant quelle connivence unit ces deux hommes, tout autant aveugles l'un que l'autre, et se dirigeant bras-dessus bras-dessous dans un trou, entrainant avec eux tous ceux qui les écoutent.

Et c'est cette équipe de bras cassés, Joachim Bouflet et dom Guillaume Chevallier, unis par les liens du mensonge, qui va oser s'ériger en juge de ce que tant de saints, bienheureux, papes, ont unanimement proclamé si digne de tous les éloges, de tous les intérêts pour la foi, la conversion des âmes.

Le spectacle va en être tristement hallucinant.
jean-yves
jean-yves
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Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement  Empty Re: Joachim Bouflet contre l'oeuvre de Maria Valtorta, éléments de discernement

Ven 7 Juil - 18:19
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