Impostures mystiques de Joachim Bouflet

@Mouxine,

Je pense que vous ne voyez pas le problème. J'ai démontré comment il est possible par la manipulation de la forme d'un texte d'en forcer le sens. Cet acte est immoral. Il s'agit bien d'intentions impures ou immorales, formulées par, à minima, des insinuations délibérées - et de plus malveillantes - c'est à dire des manières adroites de faire entendre, sans les exprimer formellement, des accusations d'impureté. Ce qui est ainsi suggéré l'est par des insinuations malveillantes.  Dois-je les citer ? 

D'autre part le droit n'est pas symétrique : un violeur n'a pas les mêmes droits qu'un violé. Le droit est ainsi fait qu'il est établi pour protéger la victime de l'agresseur, et non le contraire, même si l'agresseur a aussi des droits qui ne sont pris en compte qu'après ceux de la victime.

Bonsoir, voici l'avent dernier volet de ma réponse à Joachim Bouflet, dont les premiers volets sont d'Alberto Moravia.

https://gloria.tv/post/SJgKtSeFEqqj4HVAd8QfYQ9W1

@Mouxine.
Vous nous ( me ? ) dénoncez comme "sans amour pour nos ennemis." Je m'étonne que vous ayez ce genre de leçon à donner, puisque systématiquement, lorsque vous voulez me dire quelque-chose, vous le faites sans m'adresser directement la parole. C'est un peu comme si nous nous rencontrions, et que vous me parliez sans me regarder : cela n'a rien de commun avec l'amour des ennemis, prêché par le Christ.

Contre votre avis, je vous invite à relire attentivement l'oeuvre :
- vous y trouverez beaucoup de passages où Jésus est extrêmement sec et tranchant avec Judas.
- vous y trouverez un autre passage où le Christ va plus loin, traitant son futur premier pape de médiateur de la pensée de Satan, et lui crie dessus ! 
- Vous y lirez comment le Christ, animé à n'en point douter de la plus pure charité, déclarait en certaines occasions aux pharisiens qu'ils avaient Satan pour père, et non pas Dieu.
- Vous y lirez comment en deux circonstances, Il chassa brutalement les marchants du Temple, à coup de fouet !
Bref, ceci n'est pas une prétention à la perfection de ma part, mais une invitation à d'avantage de réalisme et de miséricorde de votre part.

Car bien sûr, il faut aimer ses ennemis : et croyez-le si vous le voulez, mais je n'ai qu'une hâte, au moindre signe d'ouverture de leur part, d'oublier tous les maux de têtes, toutes les soirées gâchées par eux, toutes leurs sottes amnésies par rapport à ce qu'on leur avait déjà dit, pour dialoguer et même, leur donner mon amitié.

Mais voyez-vous : protéger la camora, se faire tellement l'avocat du coupable multi-recidiviste, que l'on exige sa libération immédiate, au risque qu'il recommence de plus bel, ce n'est pas cela : l'amour des ennemis selon l'Evangile.

Parfois même, dans des circonstances exceptionnellement graves, l'amour des ennemis, c'est la peine de mort pour eux , s'ils ont renoncé à leur propre dignité d'homme, et renoncé à respecter le droit d'autrui à la vie. Car seule cette peine peut encore éventuellement les remettre sur le chemin du ciel. 

Nous n'en sommes pas là, c'est vrai. Mais couvrir l'EMV de calomnies, insinuer qu'elle couvre des perversités, c'est potentiellement empêcher des frères et des sœurs d'accéder à la Vie qui se deverserait sur eux par ce moyen choisit par le Ciel.
C'est donc potentiellement les faire mourir spirituellement. C'est extrêmement grave.

Que disait le Seigneur en pareil cas ?
"Malheur à vous, pharisiens hypocrites, qui avez enlever la clef de la science. Vous même n'êtes pas entrés, ET CEUX QUI AURAIENT VOULU ENTRER, VOUS LES EN AVEZ EMPÊCHÉ ! "
À méditer. 

Bien à vous +
André

Extrait de la dictée sur la tentation sensuelle de Jésus et son sévère rappel à l’ordre pour ceux qui ont demandé des explications sur ce point.

Désolé pour la longueur de l'extrait, que je crois nécessaire et lié à la discussion présente. Les passages en italique proviennent du texte original tandis que les passages en gras sont de moi afin de faire le lien avec la conversation présente.

18 février 1947

Au sujet des visions des 24 et 25 février 1944, du 3 janvier 1945 et du 17 janvier 1945, Jésus dit :     

"En vérité, ces visions et les paroles qui commentent ma tentation, y compris dans sa partie ignorée, sont si claires qu’elles servent déjà de réponse à toutes les objections des personnes qui m’interrogent à ce sujet. Il ne serait pas nécessaire d’en apporter de plus amples, d’autant que — puisse celui qui pose ces questions s’en souvenir! — j’ai clairement fait comprendre depuis le 25 février 1944 que je n’aimais pas m’arrêter ni revenir sur cet épisode, et que je n’appréciais pas davantage que d’autres le fassent.   

Ils attirent sur eux l’attention particulière de l’instrument et agissent donc de manière diamétralement opposée à l’attitude que j'ai toujours eue à l’égard de l’instrument lui-même lorsqu’il me soumettait les mêmes objections qu’aujourd’hui — toujours à l’instigation de la même personne -, je lui répondais ceci : "Je n’ai pas voulu que tu parles de la tentation sensuelle de ton Jésus. Même si ta voix intérieure t’avait fait comprendre le mobile de Satan pour m’attirer à la sensualité, j’ai préféré en parler moi-même. Ne pense plus à cela."          

J’aurais désiré que vous suiviez mon exemple de prudence à l’égard du petit enfant que j'ai placé au milieu de vous: il se doit de vous rapporter tout ce qu’il voit, autrement dit tout ce qui est utilisé pour et contre le Christ, mais son inexpérience et la bonté paternelle de Dieu lui servent de protection providentielle contre les plus cruelles misères et actions des hommes et de Satan.        

Je l’aurais désiré par respect pour le petit enfant dont les yeux contemplent Dieu, et je l’aurais voulu parce que cela m’aurait montré votre état d’âme, que je souhaiterais être juste jusque dans ses moindres nuances. Rien, dans la justice, n’est insignifiant, inutile ou négligeable. La grande action visible de savoir mourir pour elle a de la valeur, tout comme l’imitation silencieuse et cachée de moi par la manière de se conduire envers ses frères, ses enfants spirituels ou vos disciples. Car vous qui êtes pères et maîtres spirituels, bergers auxquels j’ai confié mes agneaux, vous vous êtes volontairement consacrés à cette paternité spirituelle et à cet enseignement des petits, et vous devez être mes imitateurs.         

Enfin, je l’aurais désiré parce que vous m’auriez montré l’état de votre intelligence, libre de tout ce qui suscite confusion et brume dans la vérité si clairement compréhensible qui ressort de mes pages; vous auriez aussi fait la preuve de la constante perfection de Jésus Christ Dieu et Homme en toute circonstance de sa vie mortelle, dans tous ses actes, paroles, et même silences. Il y a en effet des silences plus parlants que toute parole, et plus instructifs que toute doctrine.            

D’ailleurs, cet épisode, dans le passage que vous refusez d’accepter en le prétendant "inconvenant", vous parle précisément par la magnifique leçon de mon silence opposé à la partie impure de la tentation satanique. Dans mon silence, ma totale indifférence aux sollicitations de Satan, vous auriez dû reconnaître la glorification du Christ. Au contraire, vous lui avez trouvé un autre sens, celui d’un avilissement pour le Christ. Le fait que le Christ soit tenté par l’impureté vous donne l’impression qu’il est porté atteinte à sa dignité. Vous confondez la tentative et le résultat. L’atteinte à la dignité, c’est le résultat. L’échec de la tentative, c’est la glorification. Ne savez-vous pas faire cette distinction ? Dans ce cas, vous n’avez pas su lire la vérité passée sous silence quoique manifestement visible qui se trouve dans la vision et dans les dictées.         

Savoir lire ! Tout le monde n’en est pas capable, encore moins avec exactitude. Pour savoir lire avec exactitude, il importe d’avoir un regard pur de tout désir intérieur et de tout obscurcissement extérieur. Si votre oeil spirituel — c’est-à-dire votre pensée — est limpide et pur, vous voyez les choses telles qu’elles sont. Dans ce cas, vous reconnaissez la glorification du Christ. Mais si votre pensée est obscurcie ou enveloppée des fumées des connaissances humaines et de l’orgueil de vous croire les seuls à savoir, ou — pire — par quelque feu impur, alors c’est votre propre reflet qui teint ce que vous contemplez de couleurs opposées à la réalité, et vous transformez un épisode chaste, innocent, en quelque chose de sensuel et de peccamineux. Mais éloignez cet épisode de vos propres lumières, remettez-le dans sa véritable lumière, et il redeviendra ce qu’il est : le témoignage d’un héroïsme de chasteté et d’innocence face à un vain piège.           

Maintenant, si vous projetez sur cet épisode le reflet de votre propre humanité parce que vous ne pouvez admettre qu’on puisse ne pas se sentir troublé intérieurement par une tentation extérieure, parce que vous ne pouvez admettre que le Christ lui-même, le Saint de Dieu, puisse avoir été tenté de l’extérieur sans en éprouver de trouble intérieur, alors c’est vous qui donnez cette coloration à l’épisode. Mais vous ne pouvez pas dire qu’il révèle un trouble inconvenant du Christ : en vérité, ce trouble ne peut être admis par respect pour la dignité du Seigneur Jésus puisqu’il a toujours existé dans le Christ ordre et harmonie entre chair et esprit, tous deux toujours respectueux et parfaits pour rendre gloire à leur Créateur.    

Si donc votre avis diffère de ce qui ressort sans l’ombre d’un doute de l’épisode en question, reconnaissez que c’est vous qui projetez sur ce passage de l’épisode ce qui s’agite en vous lorsque vous faites des "suppositions" — comme vous dites à propos d’autres choses — qui sont vôtres, des suppositions que rien, dans l’épisode, ne justifie ni ne permet de croire. C’est grave.

(...)

http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/470218.htm

Jésus, ici, applique les mêmes paroles aux "docteurs contradicteurs" d'alors que @François-Michel, @Jean-Yves ou @André ont appliqué à ceux d'aujourd'hui, relativement à la perception de passages "inconvenants" ou "impurs" dans l'Oeuvre.

À quelques nuances près, les circonstances sont les mêmes.

Nous ne sommes pas Jésus, et ainsi, si nous cherchons à redire aujourd'hui cette leçon dans les circonstances qui sont aujourd'hui les nôtres, inévitablement, nos imperfections se feront parfois ressentir.

Ce qu'il faut retenir ici, cependant, n'est pas qu'il faudrait nous taire parce que nous ne sommes pas Jésus, qui seul est parfait, mais plutôt qu'il faut nous plonger de plus en plus dans l'humilité et supplier le Seigneur de recouvrir notre misère de Sa Charité, afin que nous puissions dire en Lui, par Lui et avec Lui les choses qui doivent être dites, même les paroles mettant en lumière de douloureuses réalités ou lançant de sévères rappels à l'ordre.

Fraternellement,

Emmanuel

Bravo, cher Emmanuel !

Après avoir lu, au réveil, les contributions de chacun, je me suis plongé dans les textes du jour où Je lis :
"Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu" (Matthieu 5,8 ). Je comprends alors que le cœur impur ne peut pas voir Dieu, ni dans les gens, ni dans les évènements, ni dans les dons du Ciel. Et cela éclaire pour moi la discussion... et ma vie passée.


À tout le travail de @André, il manquait en effet la contribution de @Emmanuel. Il se dessine ainsi un étagement, un chaînage des interventions : l'un diffuse et propage, l'autre étudie et remarque, le troisième réfute et démontre, le quatrième explicite et introduit dans la pensée du Christ. L'Œuvre du Ciel n'est pas autrement construite disait Saint Paul (1 Corinthiens 12).


Toute page de l'EMV conduit à l'Evangile et au Christ. Il n'y a pas d'autre issue dans l'Œuvre. André amorçait cette remarque dans une de ses réfutations (la 7, je crois). L'Eglise finira par le comprendre et le reconnaître.

Magnifique !
Et bien alors, si je peux me permettre : au travail, mes chers amis

Epilogue :
https://gloria.tv/post/ezwsxabWy32C1ZQJtxxRV3eEg

@André
Bon article, bien écrit, que j'ai lu avec plaisir.

Merci @Emmanuel, les serviteurs inutiles guerroient, et Dieu donne la victoire. Le texte que vous citez devrait-il convertir à coup sûr les plus exigeants ? Non. Les plus exigeants peuvent aussi faire la guerre à Dieu et Lui résister. Jésus n'avait aucun de nos travers, il n'a fait aucune faute de "communication" et pourtant, son autorité n'a pas suffit. Aucune oeuvre littéraire au monde avec ses plus de 20 000 concordances scientifiquement établies ne possède l'autorité de l'Evangile tel qu'il m'a été révélé. 
Sur quoi se fonde le rejet de l'EMV ? Sur la mauvaise interprétation des textes.
 
CEC 2478

Pour éviter le jugement téméraire, chacun veillera à interpréter autant que possible dans un sens favorable les pensées, paroles et actions de son prochain : 
Tout bon chrétien doit être plus prompt à sauver la proposition du prochain qu’à la condamner. Si l’on ne peut la sauver, qu’on lui demande comment il la comprend ; et s’il la comprend mal, qu’on le corrige avec amour ; et si cela ne suffit pas, qu’on cherche tous les moyens adaptés pour qu’en la comprenant bien il se sauve(1).
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(1) Saint Ignace, Exercices spirituels 22.   


Il n'est pas dit ici qu'il faille "sauver la proposition" de jugement téméraire du prochain (comme il pourrait être mal interprété !) mais que cette exigence morale est préalable à tout essai de critique. Ce préalable incombe évidemment donc à celui qui se prétend fondé à juger négativement des textes de l'EMV. 

Le préalable de la pieuse et morale interprétation est pour assainir à la racine la plupart des questions ou objections qui peuvent légitimement se poser. 

Plusieurs exemples ont été donné sur cet exercice de la pieuse interprétation de certains passages de l'EMV ou des cahiers qui ainsi correctement lus ne posent plus problème. Ils sont alors correctement interprétés, c'est à dire dans le sens et la pensée voulus de leur auteur.

Contrairement à ce que j'entends dire de sa bouche, je n'ai jamais lu :
- que Maria Valtorta avait reçu des révélations sur la vie de Jésus, mais des visions. C'est pas pareil.
- Que ses 10 volumes s'étaient appelés "Le cinquième Evangile"
- Qu'elle disait s'être inspirée de "la Bible et d'un dictionnaire".

Par contre j'ai bien entendu dire, par ailleurs, qu'on l'accusait d'hérésie sur la préexistence de Marie ... c'est en effet l'interprétation que fait la Liturgie catholique de Proverbes 8, 22-35 appliqué à l'Immaculée conception (sic !) qu'il y avait des inconvenances ou des incongruités... tous explicables.
J'ai entendu aussi qu'il s'agissait d'un prodige démoniaque ... qui convertit (sic!)

C'est sans doute comme les apparitions mariales de Medjugorje dont l'Eglise vient d'autoriser les pèlerinages qui seraient des inventions de faussaires et d'imposteurs selon ce bon Joachim Bouflet.