Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
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- Mouxine
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 11:10
J'ai vu qu'il y avait une réponse à Don Guillaume Chevalier qui vient d'être publiée sur le site. J'en profite donc pour ouvrir un fil sur la question. Je ne pensais pas le faire, parce que j'avais déjà souligné quelques erreurs suffisamment pour ne pas insister d'avantage. Mais vu la qualité de la réponse, je ne peux pas me taire, c'est une honte.
Je l'ai lue. Elle est nulle d'un point de vue théologique parce qu'elle passe complètement par dessus les arguments théologiques et se contente d'une critique majoritairement rhétorique... Autrement dit, on ne répond pas à un argument théologique par une objection contre cet argument, on répond à un argument théologique par une réponse s'appuyant sur un élément extérieur censé le discréditer mais n'allant pas au fond du problème soulevé.
Déjà, le fait qu'il n'y ait aucune étude critique théologique sur Maria Valtorta, c'est vrai semble-t-il, du moins en français. Une étude critique est argumentée, on dépouille chaque terme technique, on les secoue, on les met à l'épreuve, etc... Peu importe qu'on soit un défenseur ou un adversaire, on fait ce travail par amour de la vérité. Aucun écrit n'a fait cette critique dans le détail d'un point de vue théologique. Pensez au travail de Jean François Lavère, c'est une critique scientifique, et bien il faut la même d'un point de vue doctrinal et théologique, et de fait, ça n'est pas fait pour l'instant ! Si ça existe déjà, je suis extrêmement intéressé de l'avoir ! Ni ceux qui attaquent Maria Valtorta, qui attaquent mal, ni ceux qui la défendent, n'ont produit une étude critique. Une affirmation qu'on ne trouve aucune hérésie dans le texte de Maria n'est pas une étude critique, même si elle venait du Pape lui-même. Quant à l'éloge de l'oeuvre du bienheureux P. Allegra, ce n'est pas une étude critique. C'est un discours, cela n'a rien à voir.
Concernant les 3 points de doctrine souligné par Don Chevalier, qui sont le coeur de sa critique.
Sur la préexistence de Marie, on a un long débat sur le fil "Temps et éternité" qui pour l'instant conclut largement en faveur de Don Guillaume. Je ne reprends pas les arguments au vu de la longueur du fil. On notera cependant qu'une page de l'association Marie de Nazareth reconnaît que Maria soutient la préexistence de l'âme de la Vierge contre l'opinion de l'Eglise, sauf pour le livre d'Azarias, dit la page. On a montré dans le fil que c'était faux, le livre d'Azarias confirme la lecture de la préexistence d'une manière magistrale d'ailleurs.
Sur l'incarnation de Satan en Judas, la critique de Don Chevalier porte sur le fait qu'on ne peut pas mettre au même niveau l'Incarnation de Dieu qui prend une nature humaine complète, et l'incarnation de Satan en Judas qui reste qu'une possession en fait. Satan ne s'est pas fait homme en Judas... La citation de St Jean Chrysostome donnée par la réponse confirme bien que Satan ne s'incarne pas en Judas, mais qu'il coopère ! Satan n'a pas pris une nature humaine comme le Christ. D'ailleurs, il ne l'aurait jamais fait, tant il est orgueilleux, il ne rabaissera jamais à se faire homme. Là Don Chevalier l'emporte de très loin sur la réponse.
La critique qu'on pourrait vraiment faire à Don Chevalier, c'est qu'il a mal interprété Maria Valtorta, il n'a pas vu que ce n'est pas Satan qui est élevé au niveau du Christ à travers l'incarnation, c'est l'Incarnation du Christ qui est réduite à une simple inhabitation dans un corps humain dans le passage qu'il a cité, cela étant sa troisième partie souligne cette erreur ailleurs dans l'oeuvre. C'est au fond, encore une conséquence du platonisme de Maria Valtorta ! Là il y a effectivement une critique à faire, mais elle vient enfoncer encore plus Maria Valtorta dans l'erreur. Je cite le passage en question :
Enfin les hérésies sur l'Incarnation du Verbe Divin sont manifestes. La "réponse" ne donne aucune réponse vraiment et reconnaît en fait n'avoir rien compris aux développements de Don Chevalier. Les hérésies sur l'Incarnation sont manifestes et suffisamment simple à comprendre pour un théologien, peut-être pas pour le simple fidèle, mais pour le théologien, c'est limpide. C'est même la partie la plus claire des trois points. Dans le lot on a aussi discrètement une hérésie soulignée sur la consubstantialité des trois Personnes de la Trinité. Mais ce n'est pas abordé par la réponse. Voici le texte problématique :
Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un seul Dieu, parce que consubstantiel, c'est-à-dire qu'ils sont une seule chose. Mais un Dieu en trois Personnes parce qu'en ce Dieu il y a trois intelligences, trois volontés parfaitement unies mais avec leur individualité propre. Bref, si le Fils se sépare du Père pour s'incarner, alors la consubstantialité cesse, et donc Dieu cesse d'être lui-même, ce qui est impossible et notoirement hérétique ! On a donc ici, une hérésie notoire par rapport au concile de Nicée et de Constantinople, et suffisamment notoire que n'importe quel fidèle devrait le voir, puisque nous disons le credo de Nicée-Constantinople à la messe !
Très franchement, une telle réponse à Don Chevalier manifeste le niveau théologique de l'auteur. Quant à moi, j'ai passé au moins 30 heures à travailler sur le texte de Don Guillaume et j'ai une formation théologique solide. Je suis indigné qu'on balaie d'un revers de main, un vrai travail qui a dû prendre des centaines d'heures d'études (celui de Don Chevalier), sans rentrer dans l'intelligence de celui-ci. Cela n'a rien à voir avec la nullité de la mise à l'Index, ou la fausseté des arguments des Dominicains d'Avrillé.
Et soyons clair, même si 25 Papes avaient soutenu Maria Valtorta par écrit et clairement, l'étude de Don Chevalier est suffisamment sérieuse pour mettre au tapis 25 Papes. Le cas récent de Marthe Robin devrait nous réfléchir à deux fois : 1 seul opposant contre une foule de soutien, c'est le seul opposant qui avait raison.
Enfin la conclusion de la réponse que l'oeuvre de Maria Valtorta ne contredit pas l'Evangile, c'est faux. J'ai trouvé 3 cas:
- le "désormais" des noces de Cana.
- l'apparition de Jésus réssuscité à Pierre qui n'est pas mentionnée par Maria Valtorta
- les morts qui ressuscitent à la Passion au lieu d'après la résurrection
On dira peut-être que c'est peu. Mais peu, ce n'est pas rien, et cela montre qu'on ne peut pas avoir une confiance absolue en Maria Valtorta. Même le Père Berti admettait qu'on pourrait trouver des erreurs chez Maria Valtorta dans son ultime témoignage. Mais visiblement, il n'avait pas imaginé qu'on pourrait trouver des hérésies notoires !
Je l'ai lue. Elle est nulle d'un point de vue théologique parce qu'elle passe complètement par dessus les arguments théologiques et se contente d'une critique majoritairement rhétorique... Autrement dit, on ne répond pas à un argument théologique par une objection contre cet argument, on répond à un argument théologique par une réponse s'appuyant sur un élément extérieur censé le discréditer mais n'allant pas au fond du problème soulevé.
Déjà, le fait qu'il n'y ait aucune étude critique théologique sur Maria Valtorta, c'est vrai semble-t-il, du moins en français. Une étude critique est argumentée, on dépouille chaque terme technique, on les secoue, on les met à l'épreuve, etc... Peu importe qu'on soit un défenseur ou un adversaire, on fait ce travail par amour de la vérité. Aucun écrit n'a fait cette critique dans le détail d'un point de vue théologique. Pensez au travail de Jean François Lavère, c'est une critique scientifique, et bien il faut la même d'un point de vue doctrinal et théologique, et de fait, ça n'est pas fait pour l'instant ! Si ça existe déjà, je suis extrêmement intéressé de l'avoir ! Ni ceux qui attaquent Maria Valtorta, qui attaquent mal, ni ceux qui la défendent, n'ont produit une étude critique. Une affirmation qu'on ne trouve aucune hérésie dans le texte de Maria n'est pas une étude critique, même si elle venait du Pape lui-même. Quant à l'éloge de l'oeuvre du bienheureux P. Allegra, ce n'est pas une étude critique. C'est un discours, cela n'a rien à voir.
Concernant les 3 points de doctrine souligné par Don Chevalier, qui sont le coeur de sa critique.
Sur la préexistence de Marie, on a un long débat sur le fil "Temps et éternité" qui pour l'instant conclut largement en faveur de Don Guillaume. Je ne reprends pas les arguments au vu de la longueur du fil. On notera cependant qu'une page de l'association Marie de Nazareth reconnaît que Maria soutient la préexistence de l'âme de la Vierge contre l'opinion de l'Eglise, sauf pour le livre d'Azarias, dit la page. On a montré dans le fil que c'était faux, le livre d'Azarias confirme la lecture de la préexistence d'une manière magistrale d'ailleurs.
Sur l'incarnation de Satan en Judas, la critique de Don Chevalier porte sur le fait qu'on ne peut pas mettre au même niveau l'Incarnation de Dieu qui prend une nature humaine complète, et l'incarnation de Satan en Judas qui reste qu'une possession en fait. Satan ne s'est pas fait homme en Judas... La citation de St Jean Chrysostome donnée par la réponse confirme bien que Satan ne s'incarne pas en Judas, mais qu'il coopère ! Satan n'a pas pris une nature humaine comme le Christ. D'ailleurs, il ne l'aurait jamais fait, tant il est orgueilleux, il ne rabaissera jamais à se faire homme. Là Don Chevalier l'emporte de très loin sur la réponse.
La critique qu'on pourrait vraiment faire à Don Chevalier, c'est qu'il a mal interprété Maria Valtorta, il n'a pas vu que ce n'est pas Satan qui est élevé au niveau du Christ à travers l'incarnation, c'est l'Incarnation du Christ qui est réduite à une simple inhabitation dans un corps humain dans le passage qu'il a cité, cela étant sa troisième partie souligne cette erreur ailleurs dans l'oeuvre. C'est au fond, encore une conséquence du platonisme de Maria Valtorta ! Là il y a effectivement une critique à faire, mais elle vient enfoncer encore plus Maria Valtorta dans l'erreur. Je cite le passage en question :
Jésus - « Non. C’est Satan. Dieu a pris chair en moi : Jésus. Satan a pris chair en lui : Judas de Keriot (...). J’ai dit que la possession c’est la contagion de Satan qui inocule ses sucs dans l’être et le dénature. J’ai dit que c’est le mariage d’un esprit avec Satan et avec l’animalité. Mais la possession est encore peu de chose par rapport à l’incarnation. (...) C’est seulement en Jésus Christ qu’est Dieu tel qu’il est au Ciel, car je suis le Dieu fait chair. Il n’y a qu’une incarnation divine. De même aussi dans un seul sera Satan, Lucifer, comme il est dans son royaume, car c’est seulement dans l’assassin du Fils de Dieu que Satan s’est incarné. Lui, pendant que je te parle, est devant le Sanhédrin. Il s’occupe de mon meurtre et s’y emploie, mais ce n’est pas lui, c’est Satan. » (IX, 6, 25)
Enfin les hérésies sur l'Incarnation du Verbe Divin sont manifestes. La "réponse" ne donne aucune réponse vraiment et reconnaît en fait n'avoir rien compris aux développements de Don Chevalier. Les hérésies sur l'Incarnation sont manifestes et suffisamment simple à comprendre pour un théologien, peut-être pas pour le simple fidèle, mais pour le théologien, c'est limpide. C'est même la partie la plus claire des trois points. Dans le lot on a aussi discrètement une hérésie soulignée sur la consubstantialité des trois Personnes de la Trinité. Mais ce n'est pas abordé par la réponse. Voici le texte problématique :
« Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Il vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. » (III, 69, 415)
Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un seul Dieu, parce que consubstantiel, c'est-à-dire qu'ils sont une seule chose. Mais un Dieu en trois Personnes parce qu'en ce Dieu il y a trois intelligences, trois volontés parfaitement unies mais avec leur individualité propre. Bref, si le Fils se sépare du Père pour s'incarner, alors la consubstantialité cesse, et donc Dieu cesse d'être lui-même, ce qui est impossible et notoirement hérétique ! On a donc ici, une hérésie notoire par rapport au concile de Nicée et de Constantinople, et suffisamment notoire que n'importe quel fidèle devrait le voir, puisque nous disons le credo de Nicée-Constantinople à la messe !
Très franchement, une telle réponse à Don Chevalier manifeste le niveau théologique de l'auteur. Quant à moi, j'ai passé au moins 30 heures à travailler sur le texte de Don Guillaume et j'ai une formation théologique solide. Je suis indigné qu'on balaie d'un revers de main, un vrai travail qui a dû prendre des centaines d'heures d'études (celui de Don Chevalier), sans rentrer dans l'intelligence de celui-ci. Cela n'a rien à voir avec la nullité de la mise à l'Index, ou la fausseté des arguments des Dominicains d'Avrillé.
Et soyons clair, même si 25 Papes avaient soutenu Maria Valtorta par écrit et clairement, l'étude de Don Chevalier est suffisamment sérieuse pour mettre au tapis 25 Papes. Le cas récent de Marthe Robin devrait nous réfléchir à deux fois : 1 seul opposant contre une foule de soutien, c'est le seul opposant qui avait raison.
Enfin la conclusion de la réponse que l'oeuvre de Maria Valtorta ne contredit pas l'Evangile, c'est faux. J'ai trouvé 3 cas:
- le "désormais" des noces de Cana.
- l'apparition de Jésus réssuscité à Pierre qui n'est pas mentionnée par Maria Valtorta
- les morts qui ressuscitent à la Passion au lieu d'après la résurrection
On dira peut-être que c'est peu. Mais peu, ce n'est pas rien, et cela montre qu'on ne peut pas avoir une confiance absolue en Maria Valtorta. Même le Père Berti admettait qu'on pourrait trouver des erreurs chez Maria Valtorta dans son ultime témoignage. Mais visiblement, il n'avait pas imaginé qu'on pourrait trouver des hérésies notoires !
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 12:37
@Mouxine,Mouxine a écrit:J'ai vu qu'il y avait une réponse à Don Guillaume Chevalier qui vient d'être publiée sur le site. J'en profite donc pour ouvrir un fil sur la question. Je ne pensais pas le faire, parce que j'avais déjà souligné quelques erreurs suffisamment pour ne pas insister d'avantage. Mais vu la qualité de la réponse, je ne peux pas me taire, c'est une honte.
Je l'ai lue. Elle est nulle d'un point de vue théologique parce qu'elle passe complètement par dessus les arguments théologiques et se contente d'une critique majoritairement rhétorique... Autrement dit, on ne répond pas à un argument théologique par une objection contre cet argument, on répond à un argument théologique par une réponse s'appuyant sur un élément extérieur censé le discréditer mais n'allant pas au fond du problème soulevé.
....
Ton interrogation est en train de recevoir une nouvelle réponse : celle d'Arnaud Dumouch, théologien laïc.
Le protagoniste de la "disputatio" aurait du être don Guillaume Chevallier qui a décliné l'invitation.
Cela n'empêche que cette première vidéo (sur quatre) traite de 6 objections soulevées par don Chevallier dont "les hérésies".
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 12:48
Mouxine a écrit:....Enfin les hérésies sur l'Incarnation du Verbe Divin sont manifestes. La "réponse" ne donne aucune réponse vraiment et reconnaît en fait n'avoir rien compris aux développements de Don Chevalier. Les hérésies sur l'Incarnation sont manifestes et suffisamment simple à comprendre pour un théologien, peut-être pas pour le simple fidèle, mais pour le théologien, c'est limpide. C'est même la partie la plus claire des trois points. Dans le lot on a aussi discrètement une hérésie soulignée sur la consubstantialité des trois Personnes de la Trinité. Mais ce n'est pas abordé par la réponse. Voici le texte problématique :
« Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Il vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. » (III, 69, 415)
Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un seul Dieu, parce que consubstantiel, c'est-à-dire qu'ils sont une seule chose. Mais un Dieu en trois Personnes parce qu'en ce Dieu il y a trois intelligences, trois volontés parfaitement unies mais avec leur individualité propre. Bref, si le Fils se sépare du Père pour s'incarner, alors la consubstantialité cesse, et donc Dieu cesse d'être lui-même, ce qui est impossible et notoirement hérétique ! On a donc ici, une hérésie notoire par rapport au concile de Nicée et de Constantinople, et suffisamment notoire que n'importe quel fidèle devrait le voir, puisque nous disons le credo de Nicée-Constantinople à la messe !
...
Mt 27,46 Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éli, Éli, lema sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
L'Evangile est-il hérétique au point que l'abandon de Dieu le Père ait interrompu la consubstantialité du Fils ?
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 12:58
Arnaud Dumouch explique fort bien ce que tout le monde comprend, mais pas don Chevallier : une chose est la pensée de Dieu qui connait tout de toute éternité, une autre est la création effective de l'âme au moment de la conception immaculée de Marie. Une chose est la création concomitante de l'âme, une autre est son infusion.Mouxine a écrit:....Sur la préexistence de Marie, on a un long débat sur le fil "Temps et éternité" qui pour l'instant conclut largement en faveur de Don Guillaume. Je ne reprends pas les arguments au vu de la longueur du fil. On notera cependant qu'une page de l'association Marie de Nazareth reconnaît que Maria soutient la préexistence de l'âme de la Vierge contre l'opinion de l'Eglise, sauf pour le livre d'Azarias, dit la page. On a montré dans le fil que c'était faux, le livre d'Azarias confirme la lecture de la préexistence d'une manière magistrale d'ailleurs.
...
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 13:16
CAS N° 2Mouxine a écrit:...Enfin la conclusion de la réponse que l'oeuvre de Maria Valtorta ne contredit pas l'Evangile, c'est faux. J'ai trouvé 3 cas:
- le "désormais" des noces de Cana.
- l'apparition de Jésus réssuscité à Pierre qui n'est pas mentionnée par Maria Valtorta
- les morts qui ressuscitent à la Passion au lieu d'après la résurrection
On dira peut-être que c'est peu. Mais peu, ce n'est pas rien, et cela montre qu'on ne peut pas avoir une confiance absolue en Maria Valtorta. Même le Père Berti admettait qu'on pourrait trouver des erreurs chez Maria Valtorta dans son ultime témoignage. Mais visiblement, il n'avait pas imaginé qu'on pourrait trouver des hérésies notoires !
Le Père BERTI qui a étudié tous les écrits de Maria Valtorta sans trouver aucune hérésie, parlait des détails matériels de l'œuvre qui auraient pu donner lieu à interprétation. Ce que les études comme celle de J.F. Lavère démentent.
L'apparition de Jésus ressuscité à Pierre n'est pas mentionnée par Maria Valtorta car elle n'est mentionnée nulle part dans l'Evangile, la Vulgate parle de Simon seulement et non de Simon-Pierre qui est une interprétation et elle est contredite par d'autres épisodes de l'Evangile (apparition aux apôtres).
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 13:25
CAS N°3Mouxine a écrit:....Enfin la conclusion de la réponse que l'oeuvre de Maria Valtorta ne contredit pas l'Evangile, c'est faux. J'ai trouvé 3 cas:
- le "désormais" des noces de Cana.
- l'apparition de Jésus réssuscité à Pierre qui n'est pas mentionnée par Maria Valtorta
- les morts qui ressuscitent à la Passion au lieu d'après la résurrection
On dira peut-être que c'est peu. Mais peu, ce n'est pas rien, et cela montre qu'on ne peut pas avoir une confiance absolue en Maria Valtorta. Même le Père Berti admettait qu'on pourrait trouver des erreurs chez Maria Valtorta dans son ultime témoignage. Mais visiblement, il n'avait pas imaginé qu'on pourrait trouver des hérésies notoires !
Mt 27,50 Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit.
51 Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent.
52 Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent,
53 et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
54 À la vue du tremblement de terre et de ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu ! »
La résurrection des morts est indiquée comme concomitante à la mort du Christ. Le verset 54 le confirme. Le fait que des morts apparaissent dans la ville après la résurrection n'est pas incompatible.
- Mouxine
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Date d'inscription : 22/07/2021
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 16:18
@François-Michel
Ne soyez pas superficiel.
1- La conception de l'âme selon Saint Thomas d'Aquin appartient au dépôt de la foi pour une grande partie. Voici le concile œcuménique de Vienne qui le confirme :
Cette conception de l'âme comme forme du corps appartient au dépôt de la foi catholique (elle est citée dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique) et exclut une création à l'extérieur du corps, comme le prouve magistralement St Thomas d'Aquin dans la Somme contre les Gentils (vous noterez que St Thomas traite de cette question dans un traité destiné aux incroyants !). L'infusion des âmes est donc totalement exclue de la doctrine catholique en générale. C'est la création au sein du corps qui est la seule voie catholique en s'appuyant sur le concile de Vienne. Le moment où l'âme est créée exactement est discutable, cela c'est vrai, point que j'accorde à Arnaud Dumouche... Dès la fécondation, quand les organes principaux sont présents ? Les théologiens ne sont pas encore unanimement d'accords. Cela étant, la position de ST JP II ne consiste pas à dire que l'âme est créée à la fécondation, mais que l'embryon possédant déjà le matériel génétique définitif de l'homme qui sera présent dans son corps, il possède déjà les caractères d'un personne humaine et donc ne peut pas être tué sans violer le commandement "tu ne tueras pas"... Voilà pour être très précis sur la question.
Bref, la création de l'âme en dehors du corps, cela suppose une définition platonicienne de l'âme, qui est hérétique !
2- L'abandon de Jésus sur la Croix n'est pas une séparation de l'essence Divine du Verbe d'avec le Père. C'est l'abandon ressenti dans sa nature humaine comme l'explique parfaitement les docteurs du Moyen-Âge. Vous ne maîtrisez donc pas votre credo de Nicée-Constantinople, ni la notion de la double nature du Christ si vous n'êtes pas capable de comprendre cela. Permettez-moi une question : si vraiment vous ne comprenez pas le Credo Nicée-Constantinople que vous professez à la messe, alors que vous avez tant lu les écrits de Maria Valtorta, peut-on vraiment dire que les fruits de cette lecture sont de bons fruits ? En effet, la compréhension du Credo, c'est du catéchisme de base normalement.
3 - Don Chevalier comprend très bien la nuance entre idée pensée par Dieu (mais pas créée) et la création effective. Là, vous êtes dans la calomnie en affirmant le contraire ! Tout son exposé tend à montrer que Maria Valtorta soutient cette création effective avant la création du monde (en appliquant le passage de Prov 8:22-31 à Marie), et c'est le cas. Relisez le fil de discussion "temps et éternité", vous verrez que je l'ai commenté EMV I,8 et EMV V,36 qui ne laissent absolument aucun doute sur l'existence réelle de l'âme de Marie dans le sein de Dieu avant le monde. Cette lecture est confirmée par l'association Marie de Nazareth qui est pourtant pro Maria Valtorta !
4 - L'ultime témoignage du Père Berti dit qu'il a lu tous les écrits de Maria Valtorta, seulement une fois ! Pour quelqu'un qui est sensé avoir étudié l'oeuvre pendant des années... Cela fait peu ! Avouez qu'une hérésie a pu passer inaperçue s'il ne l'a lue qu'une seule fois, même s'il a fait les notes.
5 - L'apparition à St Pierre est mentionnée deux fois dans le nouveau Testament. Dans st Luc, c'est bien Simon Pierre dont on parle, c'est confirmé par le commentaire de tous les pères de l'Eglise ! Et on retrouve cette apparition à Pierre dans la première lettre de St Paul aux Corinthiens chapitre 15 verset 5.
D'abord à Pierre, puis aux Douze ! C'est limpide ! Et St Paul a fait de l'apostolat avec St Pierre, on imagine donc mal une source plus sûre que celle de St Paul qui a connu le témoin ! Donc visiblement, Maria Valtorta vous a induit en erreur en faisant croire que ce "Simon" était Simon d'Emmaüs (mentionné nul part dans le Nouveau Testament). Là, on a un gros problème chez Maria Valtorta !
6- Les tombeaux s'ouvrent, les morts ressuscitent, mais sortent dans la ville après la résurrection du Christ, Ils ne sortent pas à la Passion. Détail majeur après la résurrection, non mentionné par Maria Valtorta. Mais je vous laisse ce point, ce n'est pas le plus fort de très loin, alors admettons qu'il soit en votre faveur.
Bref, arrêtez de prendre Don Guillaume Chevalier pour un idiot, il a très bien travaillé et son travail est beaucoup moins partisan qu'il n'y paraît. Bien sûr son travail n'est pas parfait, mais il est largement suffisant pour démontrer qu'il y a des hérésies chez Maria Valtorta...
Enfin François-Michel, c'est vous que je dois remercier de m'avoir mis sur la piste de cet article ! Avant sa lecture, personne n'avait jamais critiqué Maria Valtorta de manière convaincante, raison pour laquelle je défendais Maria Valtorta avec zèle. Maintenant Don Guillaume Chevalier a mis le doigt sur ces hérésies bien cachées au demeurant. Si vraiment la lecture de Maria Valtorta produit de bons fruits, alors il faut être capable de chercher la vérité sans préjugé partisan. L'hérésie de la séparation du Fils avec le Père et le Saint Esprit est bien trop visible pour nier qu'elle n'y soit pas.
Ne soyez pas superficiel.
1- La conception de l'âme selon Saint Thomas d'Aquin appartient au dépôt de la foi pour une grande partie. Voici le concile œcuménique de Vienne qui le confirme :
De plus, avec l'approbation du saint concile, Nous rejetons comme étant erronée et ennemie de la foi toute doctrine ou position qui affirme témérairement ou qui met en doute que la substance de l'âme rationnelle ou intellective n'est pas vraiment et par elle-même forme du corps humain, et, pour que la vérité de l'authentique foi catholique soit connue de tous et que soit barrée la route conduisant à toutes les erreurs et que personne ne s'y engage, Nous définissons que doit être considéré comme hérétique quiconque osera désormais affirmer, soutenir ou tenir avec entêtement que l'âme rationnelle ou intellective n'est pas forme du corps humain par elle-même et par essence. (cité au Denzinger 902)
Cette conception de l'âme comme forme du corps appartient au dépôt de la foi catholique (elle est citée dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique) et exclut une création à l'extérieur du corps, comme le prouve magistralement St Thomas d'Aquin dans la Somme contre les Gentils (vous noterez que St Thomas traite de cette question dans un traité destiné aux incroyants !). L'infusion des âmes est donc totalement exclue de la doctrine catholique en générale. C'est la création au sein du corps qui est la seule voie catholique en s'appuyant sur le concile de Vienne. Le moment où l'âme est créée exactement est discutable, cela c'est vrai, point que j'accorde à Arnaud Dumouche... Dès la fécondation, quand les organes principaux sont présents ? Les théologiens ne sont pas encore unanimement d'accords. Cela étant, la position de ST JP II ne consiste pas à dire que l'âme est créée à la fécondation, mais que l'embryon possédant déjà le matériel génétique définitif de l'homme qui sera présent dans son corps, il possède déjà les caractères d'un personne humaine et donc ne peut pas être tué sans violer le commandement "tu ne tueras pas"... Voilà pour être très précis sur la question.
Bref, la création de l'âme en dehors du corps, cela suppose une définition platonicienne de l'âme, qui est hérétique !
2- L'abandon de Jésus sur la Croix n'est pas une séparation de l'essence Divine du Verbe d'avec le Père. C'est l'abandon ressenti dans sa nature humaine comme l'explique parfaitement les docteurs du Moyen-Âge. Vous ne maîtrisez donc pas votre credo de Nicée-Constantinople, ni la notion de la double nature du Christ si vous n'êtes pas capable de comprendre cela. Permettez-moi une question : si vraiment vous ne comprenez pas le Credo Nicée-Constantinople que vous professez à la messe, alors que vous avez tant lu les écrits de Maria Valtorta, peut-on vraiment dire que les fruits de cette lecture sont de bons fruits ? En effet, la compréhension du Credo, c'est du catéchisme de base normalement.
3 - Don Chevalier comprend très bien la nuance entre idée pensée par Dieu (mais pas créée) et la création effective. Là, vous êtes dans la calomnie en affirmant le contraire ! Tout son exposé tend à montrer que Maria Valtorta soutient cette création effective avant la création du monde (en appliquant le passage de Prov 8:22-31 à Marie), et c'est le cas. Relisez le fil de discussion "temps et éternité", vous verrez que je l'ai commenté EMV I,8 et EMV V,36 qui ne laissent absolument aucun doute sur l'existence réelle de l'âme de Marie dans le sein de Dieu avant le monde. Cette lecture est confirmée par l'association Marie de Nazareth qui est pourtant pro Maria Valtorta !
4 - L'ultime témoignage du Père Berti dit qu'il a lu tous les écrits de Maria Valtorta, seulement une fois ! Pour quelqu'un qui est sensé avoir étudié l'oeuvre pendant des années... Cela fait peu ! Avouez qu'une hérésie a pu passer inaperçue s'il ne l'a lue qu'une seule fois, même s'il a fait les notes.
5 - L'apparition à St Pierre est mentionnée deux fois dans le nouveau Testament. Dans st Luc, c'est bien Simon Pierre dont on parle, c'est confirmé par le commentaire de tous les pères de l'Eglise ! Et on retrouve cette apparition à Pierre dans la première lettre de St Paul aux Corinthiens chapitre 15 verset 5.
03 Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures,
04 et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures,
05 il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
D'abord à Pierre, puis aux Douze ! C'est limpide ! Et St Paul a fait de l'apostolat avec St Pierre, on imagine donc mal une source plus sûre que celle de St Paul qui a connu le témoin ! Donc visiblement, Maria Valtorta vous a induit en erreur en faisant croire que ce "Simon" était Simon d'Emmaüs (mentionné nul part dans le Nouveau Testament). Là, on a un gros problème chez Maria Valtorta !
6- Les tombeaux s'ouvrent, les morts ressuscitent, mais sortent dans la ville après la résurrection du Christ, Ils ne sortent pas à la Passion. Détail majeur après la résurrection, non mentionné par Maria Valtorta. Mais je vous laisse ce point, ce n'est pas le plus fort de très loin, alors admettons qu'il soit en votre faveur.
Bref, arrêtez de prendre Don Guillaume Chevalier pour un idiot, il a très bien travaillé et son travail est beaucoup moins partisan qu'il n'y paraît. Bien sûr son travail n'est pas parfait, mais il est largement suffisant pour démontrer qu'il y a des hérésies chez Maria Valtorta...
Enfin François-Michel, c'est vous que je dois remercier de m'avoir mis sur la piste de cet article ! Avant sa lecture, personne n'avait jamais critiqué Maria Valtorta de manière convaincante, raison pour laquelle je défendais Maria Valtorta avec zèle. Maintenant Don Guillaume Chevalier a mis le doigt sur ces hérésies bien cachées au demeurant. Si vraiment la lecture de Maria Valtorta produit de bons fruits, alors il faut être capable de chercher la vérité sans préjugé partisan. L'hérésie de la séparation du Fils avec le Père et le Saint Esprit est bien trop visible pour nier qu'elle n'y soit pas.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 17:13
@MouxineMouxine a écrit:@François-Michel
....
5 - L'apparition à St Pierre est mentionnée deux fois dans le nouveau Testament. Dans st Luc, c'est bien Simon Pierre dont on parle, c'est confirmé par le commentaire de tous les pères de l'Eglise ! Et on retrouve cette apparition à Pierre dans la première lettre de St Paul aux Corinthiens chapitre 15 verset 5.
D'abord à Pierre, puis aux Douze ! C'est limpide ! Et St Paul a fait de l'apostolat avec St Pierre, on imagine donc mal une source plus sûre que celle de St Paul qui a connu le témoin ! Donc visiblement, Maria Valtorta vous a induit en erreur en faisant croire que ce "Simon" était Simon d'Emmaüs (mentionné nul part dans le Nouveau Testament). Là, on a un gros problème chez Maria Valtorta !03 Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures,
04 et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures,
05 il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
...
Manifestement vous n'avez pas écouté les réponses d'Arnaud Dumouch. Notre jeune et zélé théologien n'a pas voulu non plus l'entendre.
Ce n'est pas grave. Je vais répondre sur chaque tranche de votre mille-feuille.
"Il est apparu à Pierre, puis aux douze" objectez-vous, pensant me contredire avec l'Ecriture.
Mais ils n'étaient pas douze, sauf après la Pentecôte.
Ils sont dix au soir de la Résurrection. Judas s'est pendu et Thomas n'est pas là.
Ils seront onze lors de la deuxième apparition de Jésus aux apôtres, huit jours plus tard.
Vous avancez Luc 24,34 à l'appui de votre thèse : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » Mais cela n'est nullement mentionné dans la Vulgate qui ne parle que de Simon (dicentes quod surrexit Dominus vere et apparuit Simoni). Il s'agit donc d'une interprétation ultérieure car cette apparition préalable à Pierre n'est mentionnée nulle part et surtout pas dans Paul, témoin tardif, qui parle de l'apparition ultérieure de Jésus sur le lac où Pierre est le premier à plonger pour le rejoindre.
C'est à des apôtres terrés et incrédules à qui Jésus apparaît au soir de la Résurrection aussi bien dans le récit de Marc, que de Luc ou que de Jean. Nulle part on ne voit Pierre leur avoir annoncé la Résurrection, ou ne pas douter de ce qu'ils croient être un esprit. C'est incohérent.
Vous objectez le silence des Pères de l'Eglise ? - Pour Origène, un Père de l'Église du IIIème siècle (185-253) il est évident que le deuxième pèlerin d'Emmaüs s'appelle Simon. Il écrit (Origène, Contre Celse, Livre II, § 62) : "Et in evangelio Lucae, ad invicem Simone et Cleopha de omnibus quae sibi acciderant colloquentibus , superveniens Jesus ambulabat cum eis" (Et dans l'évangile de Luc, Simon et Cleophas discutaient entre eux de tout ce qui leur était arrivé, quand Jésus se mit à marcher avec eux).
L'article en réponse à ce cher don Chevallier conclut avec pertinence :
Dans les visions de Maria Valtorta tout cela est d’une simplicité évangélique et d’une conformité reconnue. Comment ne pas alors s’enthousiasmer pour l’Evangile ? On souhaiterait le même effet chez vos ouailles.
Bien souvent ces ouailles n’entendent que les lois et les règlements qui fouettent, sanctionnent et excluent. Ils aimeraient tant entendre de la bouche des pasteurs les beautés de l’Evangile. C’est ce que rappelait saint Jean-Paul II dans Fidei depositum proclamant la publication du Catéchisme de l’Eglise catholique.
C’est ce que conseille, à sa façon, saint Paul, le grand évangélisateur que Maria Valtorta aimait tant.
C’est ce que nous aimons.
- Mouxine
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 18:38
@François-Michel
J'ai écouté les réponses d'Arnaud Dumouch, vous voyez bien que j'ai répondu à ses objections.
Cela étant, j'attends vos réponses sur chaque tranche de mon mille feuille, vous avez juste répondu sur une seule tranche pour l'instant et la moins importante.
Vous citez Origène, très bien, voici Augustin et Bède :
Alors, cessez de faire passer St Paul pour un apôtre imparfait, s'il dit que le Christ est d'abord apparu à Pierre, c'est qu'il le tient pour sûr. De qui ? Probablement de Pierre lui-même ! Et non, cela exclut l'apparition du Lac de Tibériade parce que St Paul fait clairement entendre que c'est le dimanche de la Résurrection que c'est arrivé. L'autorité d'Origène passe derrière celle de St Paul et de très loin ! Si Paul parle des Douze (alors que Matthias n'est pas élu), c'est pour désigner le collège des apôtres, ne soyons pas stupides !
J'ai écouté les réponses d'Arnaud Dumouch, vous voyez bien que j'ai répondu à ses objections.
Cela étant, j'attends vos réponses sur chaque tranche de mon mille feuille, vous avez juste répondu sur une seule tranche pour l'instant et la moins importante.
Vous citez Origène, très bien, voici Augustin et Bède :
S. Aug. (de l'acc. des Evang., 3, 25). Déjà le bruit que Jésus était ressuscité avait été répandu et par les saintes femmes, et par Simon Pierre, à qui il était apparu, et les deux disciples, étant arrivés à Jérusalem, trouvèrent les Apôtres qui s'entretenaient de ce grand événement: «Et ils trouvèrent assemblés les onze, et ceux qui étaient avec eux, disant: Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon». -
Bède. C'est donc à saint Pierre, le premier de tous, que Notre-Seigneur est apparu d'après le témoignage des quatre Évangélistes et de l'Apôtre saint Paul.
Alors, cessez de faire passer St Paul pour un apôtre imparfait, s'il dit que le Christ est d'abord apparu à Pierre, c'est qu'il le tient pour sûr. De qui ? Probablement de Pierre lui-même ! Et non, cela exclut l'apparition du Lac de Tibériade parce que St Paul fait clairement entendre que c'est le dimanche de la Résurrection que c'est arrivé. L'autorité d'Origène passe derrière celle de St Paul et de très loin ! Si Paul parle des Douze (alors que Matthias n'est pas élu), c'est pour désigner le collège des apôtres, ne soyons pas stupides !
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 19:04
... ET LA SUITEMouxine a écrit:@François-Michel
J'ai écouté les réponses d'Arnaud Dumouch, vous voyez bien que j'ai répondu à ses objections.
Cela étant, j'attends vos réponses sur chaque tranche de mon mille feuille, vous avez juste répondu sur une seule tranche pour l'instant et la moins importante.
Vous citez Origène, très bien, voici Augustin et Bède :
S. Aug. (de l'acc. des Evang., 3, 25). Déjà le bruit que Jésus était ressuscité avait été répandu et par les saintes femmes, et par Simon Pierre, à qui il était apparu, et les deux disciples, étant arrivés à Jérusalem, trouvèrent les Apôtres qui s'entretenaient de ce grand événement: «Et ils trouvèrent assemblés les onze, et ceux qui étaient avec eux, disant: Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon». -
Bède. C'est donc à saint Pierre, le premier de tous, que Notre-Seigneur est apparu d'après le témoignage des quatre Évangélistes et de l'Apôtre saint Paul.
Alors, cessez de faire passer St Paul pour un apôtre imparfait, s'il dit que le Christ est d'abord apparu à Pierre, c'est qu'il le tient pour sûr. De qui ? Probablement de Pierre lui-même ! Et non, cela exclut l'apparition du Lac de Tibériade parce que St Paul fait clairement entendre que c'est le dimanche de la Résurrection que c'est arrivé. L'autorité d'Origène passe derrière celle de St Paul et de très loin ! Si Paul parle des Douze (alors que Matthias n'est pas élu), c'est pour désigner le collège des apôtres, ne soyons pas stupides !
qu'on peut lire => ICI, sur la CATENA AUREA
Dans les autres possibilités autre que celle d'une apparition préalable de Jésus à un Simon-Pierre qui reste calfeutré et pétant de trouille malgré cela, il y a aussi :
- Après Origène, Cyrille d'Alexandrie (376-444) identifie ce disciple au Siméon fils de Clophas dont Hégésippe fait le cousin de Jésus.
- Selon saint Épiphane (315-403) il s'agissait de Nathanaël.
- Selon saint Grégoire le Grand (540-604)[6] une tradition le confond avec Luc l'évangéliste, mais il n'y croit pas.
Une interprétation du Codex Bezae, manuscrit du IVème siècle laisse penser que la phrase de Luc 24,34 : "il est apparu à Simon", est prononcée par Cléophas et non par les apôtres. Il nommerait donc son compagnon Simon et non Simon-Pierre. Ce qui semble plus en cohérence avec le texte de Marc qui décrit l'incrédulité successive des apôtres jusqu'à l'apparition de Jésus aux onze.
Etc.
Comme dirait notre bon don Guillaume : On est cerné par l'hérésie !!! Au secours !!!
Ou plutôt comme dirait Descartes et les lecteurs de Maria Valtorta : le bon sens est la chose la mieux partagée, enfin sauf dans certains articles de la revue Charitas.
- Mouxine
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 20:30
@ François-Michel
D'accord pour le passage de St Luc, il y a effectivement pluralité d'opinions dans les docteurs. J'admets alors qu'on ne pourra pas trancher la question aisément. En revanche, qu'est-ce qu'on fait de St Paul ? Il a dit n'importe quoi, il a menti ? Non, il dit bien le Christ est d'abord apparu à St Pierre, le dimanche de Pâques, et cela ne paraît absolument pas dans les écrits de Maria Valtorta. St Paul reste quand même le témoin le plus solide parmi tous les docteurs de l'Eglise... Alors on fait quoi ? On néglige ce qu'il a dit ?
Cela étant, Don Guillaume ne parle pas de cet aspect dans ses articles. Donc c'est un peu malhonnête de le mêler à cet argument.
Maintenant, j'attends toujours pour les réponses pour mes points 1, 2, et 3, sur lesquels Don Chevalier s'est prononcé et qui constituent au sens strict des hérésies. J'attends toujours de voir comment vous allez me justifier que le Verbe peut se séparer du Père et de l'Esprit Saint sans tomber dans l'hérésie ! J'attends de voir comment vous aller me justifier le parallèle entre l'incarnation du Christ et l'incarnation de Satan (le problème n'est pas juste de parler d'incarnation de Satan, mais bien de le mettre en parallèle avec l'incarnation du Christ, sans faire aucune différence comme si c'était la même chose) ! C'est ça qu'il faut résoudre si vous voulez à tout prix sauver Maria Valtorta. Si vous ne répondez pas de manière suffisante, il vous faudra admettre que les écrits de Maria Valtorta contiennent des hérésies.
Moi, je ne nie pas que Maria Valtorta a une érudition rare sur beaucoup de points, je dis simplement qu'il y a des hérésies notoires et que Don Chevalier l'a bien prouvé.
edit : Pour le Codex Bezae (bilingue), le latin et le grec ne concordent pas déjà. Le latin fait parler les apôtres, le grec fait parler les disciples d'Emmaüs. Quelle est la différence du codex Bezae avec les 30 autres manuscrits qui sont d'accords entre eux (dont des plus anciens que le Bezae) ? Au lieu de "legontas" (version commune), on a "legontes" (Bezae)... Bref, c'est probablement une erreur de copie, raison pour laquelle le codex Bezae est mis à l'écart par tous les biblistes sérieux sur ce point. Bref, l'interprétation donné par MV n'est pas retenue comme sérieuse par les exégètes modernes.
D'accord pour le passage de St Luc, il y a effectivement pluralité d'opinions dans les docteurs. J'admets alors qu'on ne pourra pas trancher la question aisément. En revanche, qu'est-ce qu'on fait de St Paul ? Il a dit n'importe quoi, il a menti ? Non, il dit bien le Christ est d'abord apparu à St Pierre, le dimanche de Pâques, et cela ne paraît absolument pas dans les écrits de Maria Valtorta. St Paul reste quand même le témoin le plus solide parmi tous les docteurs de l'Eglise... Alors on fait quoi ? On néglige ce qu'il a dit ?
Cela étant, Don Guillaume ne parle pas de cet aspect dans ses articles. Donc c'est un peu malhonnête de le mêler à cet argument.
Maintenant, j'attends toujours pour les réponses pour mes points 1, 2, et 3, sur lesquels Don Chevalier s'est prononcé et qui constituent au sens strict des hérésies. J'attends toujours de voir comment vous allez me justifier que le Verbe peut se séparer du Père et de l'Esprit Saint sans tomber dans l'hérésie ! J'attends de voir comment vous aller me justifier le parallèle entre l'incarnation du Christ et l'incarnation de Satan (le problème n'est pas juste de parler d'incarnation de Satan, mais bien de le mettre en parallèle avec l'incarnation du Christ, sans faire aucune différence comme si c'était la même chose) ! C'est ça qu'il faut résoudre si vous voulez à tout prix sauver Maria Valtorta. Si vous ne répondez pas de manière suffisante, il vous faudra admettre que les écrits de Maria Valtorta contiennent des hérésies.
Moi, je ne nie pas que Maria Valtorta a une érudition rare sur beaucoup de points, je dis simplement qu'il y a des hérésies notoires et que Don Chevalier l'a bien prouvé.
edit : Pour le Codex Bezae (bilingue), le latin et le grec ne concordent pas déjà. Le latin fait parler les apôtres, le grec fait parler les disciples d'Emmaüs. Quelle est la différence du codex Bezae avec les 30 autres manuscrits qui sont d'accords entre eux (dont des plus anciens que le Bezae) ? Au lieu de "legontas" (version commune), on a "legontes" (Bezae)... Bref, c'est probablement une erreur de copie, raison pour laquelle le codex Bezae est mis à l'écart par tous les biblistes sérieux sur ce point. Bref, l'interprétation donné par MV n'est pas retenue comme sérieuse par les exégètes modernes.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 21:37
@MouxineMouxine a écrit:@ François-Michel
D'accord pour le passage de St Luc, il y a effectivement pluralité d'opinions dans les docteurs. J'admets alors qu'on ne pourra pas trancher la question aisément. En revanche, qu'est-ce qu'on fait de St Paul ? Il a dit n'importe quoi, il a menti ? Non, il dit bien le Christ est d'abord apparu à St Pierre, le dimanche de Pâques, et cela ne paraît absolument pas dans les écrits de Maria Valtorta. St Paul reste quand même le témoin le plus solide parmi tous les docteurs de l'Eglise... Alors on fait quoi ? On néglige ce qu'il a dit ?
...
Je vous l'ai écrit et je vous le récapépète : ce n'est pas St Paul qui dit des bêtises, c'est vous qui appliquez cette remarque à l'apparition aux apôtres après la Résurrection : Ils n'étaient pas douze, mais 10 puis 11. C'est totalement incohérent avec le contexte de crainte, d'ignorance et de surprise dans lequel Jésus leur apparaît. Ce n'est pas rapporté par ailleurs dans les évangiles. Etc.
Que vous le vouliez ou non, Pierre qui est supposé, selon vous, avoir vu le Christ ressuscité est ce disciple peureux qui croit à une apparition de fantôme, pas à son Maître ressuscité comme le croient les saintes femmes dont Marie Madeleine.
Je vous l'ai écrit et je vous le récapépète : St Paul parle de l'apparition sur le lac puis ensuite aux douze apôtres sur le Thabor puis à l'Ascension, ce qui confirme bien ce que dit Maria Valtorta : Matthias, élu plus tard, était déjà avec eux.
Maria Valtorta, contrairement à vous, n'a aucune incohérence avec l'Evangile éternel. Tout s'explique simplement.
Passons, à votre invite, à la suite du mille-feuille.
- EmmanuelAdministrateur
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 22:28
Bonjour,
J'aimerais tout d'abord faire une courte demande, qui est une exigence de ma part et de la part d'Anayel. Qu'on ne retrouve pas dans ces échanges des termes comme idiot, stupide, etc.
Nous demandons la Charité fraternelle sur ce fil et partout sur le forum, et que les échanges soient faits sans emportements humains. Que tout soit fait et partagé dans un esprit de prière, de contemplation de Dieu, dans l'humilité.
C'est ainsi que nous demande d'agir Notre-Seigneur et c'est dans cet esprit de la spiritualité de l'Oeuvre de Maria Valtorta qu'Anayel et moi souhaitons que les échanges aient lieu, tous les échanges, même lorsqu'il y a des désaccords importants.
Merci de vos efforts en ce sens.
Je reviens dans un autre message pour un partage sur le fond.
Fraternellement,
Emmanuel
J'aimerais tout d'abord faire une courte demande, qui est une exigence de ma part et de la part d'Anayel. Qu'on ne retrouve pas dans ces échanges des termes comme idiot, stupide, etc.
Nous demandons la Charité fraternelle sur ce fil et partout sur le forum, et que les échanges soient faits sans emportements humains. Que tout soit fait et partagé dans un esprit de prière, de contemplation de Dieu, dans l'humilité.
C'est ainsi que nous demande d'agir Notre-Seigneur et c'est dans cet esprit de la spiritualité de l'Oeuvre de Maria Valtorta qu'Anayel et moi souhaitons que les échanges aient lieu, tous les échanges, même lorsqu'il y a des désaccords importants.
Merci de vos efforts en ce sens.
Je reviens dans un autre message pour un partage sur le fond.
Fraternellement,
Emmanuel
- Mouxine
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 22:43
@Emmanuel
C'est noté ! Pardon. Je perds de fait mon sang froid.
@François-Michel,
St Paul a écrit la 1e lettre aux Corinthiens AVANT les évangiles, d'après l'école Biblique de Jérusalem. Donc, il est tout-à-fait possible qu'il utilise le terme "les Douze" de manière primitive pour désigner les apôtres, même s'ils sont 10 ou 11 en réalité. De plus, relisez bien l'extrait de St Paul, c'est écrit dans l'ordre chronologique, donc c'est évident que l'apparition à Pierre est la première, et a bien lieu le dimanche de Pâques puisque l'apparition aux "Douze" est ce même jour. De plus, qu'est-ce qui vous fait croire que tous les apôtres ont eu la même réaction ? St Matthieu ne parle même pas des apparitions aux apôtres le Dimanche de Pâques ! Quand Jésus réprimande les apôtres pour leur incrédulité dans st Marc (Mc 16:14 - qui dit Onze et pas Dix), le texte ne dit pas s'il réprimande Pierre dans le lot. L'Evangile ne dit pas si Pierre a cru que c'était un fantôme (dans St Luc), mais c'est décrit comme un mouvement de groupe. Et St Jean dit qu'ils "remplis de joie en voyant le Seigneur" (Jn 20:20), ils ne sont pas si craintifs que ça en fait ! Et puis St Luc qui prétend que le Christ a quitté les apôtres à Béthanie ! Dans l'EMV, le Christ part à la fin du repas et il ne les emmène pas à Béthanie. Si vous voulez ignorer la difficulté soulevée par le texte de St Paul, très bien, mais ne dites pas qu'elle n'existe pas, d'autant plus que mon interprétation de Luc 24 est partagée par plusieurs docteurs de l'Eglise justement à cause de ce passage de St Paul.
C'est noté ! Pardon. Je perds de fait mon sang froid.
@François-Michel,
St Paul a écrit la 1e lettre aux Corinthiens AVANT les évangiles, d'après l'école Biblique de Jérusalem. Donc, il est tout-à-fait possible qu'il utilise le terme "les Douze" de manière primitive pour désigner les apôtres, même s'ils sont 10 ou 11 en réalité. De plus, relisez bien l'extrait de St Paul, c'est écrit dans l'ordre chronologique, donc c'est évident que l'apparition à Pierre est la première, et a bien lieu le dimanche de Pâques puisque l'apparition aux "Douze" est ce même jour. De plus, qu'est-ce qui vous fait croire que tous les apôtres ont eu la même réaction ? St Matthieu ne parle même pas des apparitions aux apôtres le Dimanche de Pâques ! Quand Jésus réprimande les apôtres pour leur incrédulité dans st Marc (Mc 16:14 - qui dit Onze et pas Dix), le texte ne dit pas s'il réprimande Pierre dans le lot. L'Evangile ne dit pas si Pierre a cru que c'était un fantôme (dans St Luc), mais c'est décrit comme un mouvement de groupe. Et St Jean dit qu'ils "remplis de joie en voyant le Seigneur" (Jn 20:20), ils ne sont pas si craintifs que ça en fait ! Et puis St Luc qui prétend que le Christ a quitté les apôtres à Béthanie ! Dans l'EMV, le Christ part à la fin du repas et il ne les emmène pas à Béthanie. Si vous voulez ignorer la difficulté soulevée par le texte de St Paul, très bien, mais ne dites pas qu'elle n'existe pas, d'autant plus que mon interprétation de Luc 24 est partagée par plusieurs docteurs de l'Eglise justement à cause de ce passage de St Paul.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 22:46
Il faut d'abord trier ce qui, dans vos remarques et sources, ont trait au débat.Mouxine a écrit:@François-Michel
Ne soyez pas superficiel
1- La conception de l'âme selon Saint Thomas d'Aquin appartient au dépôt de la foi pour une grande partie. Voici le concile œcuménique de Vienne qui le confirme :
De plus, avec l'approbation du saint concile, Nous rejetons comme étant erronée et ennemie de la foi toute doctrine ou position qui affirme témérairement ou qui met en doute que la substance de l'âme rationnelle ou intellective n'est pas vraiment et par elle-même forme du corps humain, et, pour que la vérité de l'authentique foi catholique soit connue de tous et que soit barrée la route conduisant à toutes les erreurs et que personne ne s'y engage, Nous définissons que doit être considéré comme hérétique quiconque osera désormais affirmer, soutenir ou tenir avec entêtement que l'âme rationnelle ou intellective n'est pas forme du corps humain par elle-même et par essence. (cité au Denzinger 902)
Cette conception de l'âme comme forme du corps appartient au dépôt de la foi catholique (elle est citée dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique) et exclut une création à l'extérieur du corps, comme le prouve magistralement St Thomas d'Aquin dans la Somme contre les Gentils (vous noterez que St Thomas traite de cette question dans un traité destiné aux incroyants !). L'infusion des âmes est donc totalement exclue de la doctrine catholique en générale. C'est la création au sein du corps qui est la seule voie catholique en s'appuyant sur le concile de Vienne. Le moment où l'âme est créée exactement est discutable, cela c'est vrai, point que j'accorde à Arnaud Dumouche... Dès la fécondation, quand les organes principaux sont présents ? Les théologiens ne sont pas encore unanimement d'accords. Cela étant, la position de ST JP II ne consiste pas à dire que l'âme est créée à la fécondation, mais que l'embryon possédant déjà le matériel génétique définitif de l'homme qui sera présent dans son corps, il possède déjà les caractères d'un personne humaine et donc ne peut pas être tué sans violer le commandement "tu ne tueras pas"... Voilà pour être très précis sur la question.
Bref, la création de l'âme en dehors du corps, cela suppose une définition platonicienne de l'âme, qui est hérétique !
....
Sur la préexistence de Marie dans la pensée de Dieu, je commencerais à vous renvoyer à ce que dit votre ami, don Chevallier :
S'il existe une tradition liturgique qui, comme Maria Valtorta, associe Proverbes 8 à la Vierge Marie, on ne voit pas en quoi elle serait hérétique ? Il suffit de lire ce chapitre pour tout comprendre. Et surtout pourquoi, selon la foi catholique, Marie a été couronnée au Ciel des titres que rappellent ses litanies.
Don Chevallier a sans doute sécher les cours sur la préscience de Dieu car toute la Création préexiste dans la pensée de Dieu au point que tous les évènements, toute la Rédemption, toute l'histoire du Salut a été écrite d'avance dans la Bible.
Venons-en à St Thomas d'Aquin, paragon de la foi catholique, selon votre propre avis.
C'est lui qui proclame l'infusion progressive de l'âme dans le corps, et de degrés végétal, animal, humain. Il y a même substitution sans solution de continuité. Tout cela est détaillé dans l'article 118 de sa Somme théologique. L'âme humaine, selon lui, apparaitrait tardivement.
Maria Valtorta corrobore parfaitement cet enseignement qui est exposé ICI et s'appuie, dans la suite de l'article sur les extraits de l'Oeuvre et les références du CATECHISME.
Ce que vous oubliez, ou ne comprenez pas, c'est que l'âme humaine n'est pas corporelle. Elle est donc créée par Dieu directement et infusée d'un coup. Elle n'est pas fabriquée par l'acte des parents qui ne font qu'une opération corporelle. L'âme est la forme SUBSTANTIELLE (qui donne l'être total, qui structure une personne humaine) et elle est infusée dans un corps doté d'une FORME CORPORELLE (génétique) communiquée par les parents.
Vous confondez concomitance de la création avec son infusion, car le corps passe de Dieu au corps embryonnaire. Il y a donc un temps de latence, même infinitésimale hors de la compréhension humaine . Dieu n'est pas dans l'utérus ou la gamète et le corps n'est pas en Dieu. Nous n'y seront que doté d'un corps glorieux et d'une âme purifiée. Dire le contraire est, là encore, proférer des propos incohérents.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 22:49
Il faut proposer le scénario à Stephen Spielberg, il en fera peut-être quelque chose.Mouxine a écrit:@Emmanuel
C'est noté ! Pardon. Je perds de fait mon sang froid.
@François-Michel,
St Paul a écrit la 1e lettre aux Corinthiens AVANT les évangiles, d'après l'école Biblique de Jérusalem. Donc, il est tout-à-fait possible qu'il utilise le terme "les Douze" de manière primitive pour désigner les apôtres, même s'ils sont 10 ou 11 en réalité. De plus, relisez bien l'extrait de St Paul, c'est écrit dans l'ordre chronologique, donc c'est évident que l'apparition à Pierre est la première, et a bien lieu le dimanche de Pâques puisque l'apparition aux "Douze" est ce même jour. De plus, qu'est-ce qui vous fait croire que tous les apôtres ont eu la même réaction ? St Matthieu ne parle même pas des apparitions aux apôtres le Dimanche de Pâques ! Quand Jésus réprimande les apôtres pour leur incrédulité dans st Marc (Mc 16:14 - qui dit Onze et pas Dix), le texte ne dit pas s'il réprimande Pierre dans le lot. L'Evangile ne dit pas si Pierre a cru que c'était un fantôme (dans St Luc), mais c'est décrit comme un mouvement de groupe. Et St Jean dit qu'ils "remplis de joie en voyant le Seigneur" (Jn 20:20), ils ne sont pas si craintifs que ça en fait ! Et puis St Luc qui prétend que le Christ a quitté les apôtres à Béthanie ! Dans l'EMV, le Christ part à la fin du repas et il ne les emmène pas à Béthanie. Si vous voulez ignorer la difficulté soulevée par le texte de St Paul, très bien, mais ne dites pas qu'elle n'existe pas, d'autant plus que mon interprétation de Luc 24 est partagée par plusieurs docteurs de l'Eglise justement à cause de ce passage de St Paul.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 22:58
Cela, il faut le faire lire à ce forumeur qui se choquait, un peu plus haut, que Jésus se sépare de Dieu le Père en accusant Maria Valtorta d'interrompre ainsi la consubstantialité de Dieu.Mouxine a écrit:@François-Michel
....
2- L'abandon de Jésus sur la Croix n'est pas une séparation de l'essence Divine du Verbe d'avec le Père. C'est l'abandon ressenti dans sa nature humaine comme l'explique parfaitement les docteurs du Moyen-Âge. Vous ne maîtrisez donc pas votre credo de Nicée-Constantinople, ni la notion de la double nature du Christ si vous n'êtes pas capable de comprendre cela. Permettez-moi une question : si vraiment vous ne comprenez pas le Credo Nicée-Constantinople que vous professez à la messe, alors que vous avez tant lu les écrits de Maria Valtorta, peut-on vraiment dire que les fruits de cette lecture sont de bons fruits ? En effet, la compréhension du Credo, c'est du catéchisme de base normalement.
...
L'abandon de Dieu est une VRAIE SEPARATION, et des plus cruelle et elle est conséquente de l'Incarnation en vue de la Rédemption.
Vous avez donc répondu vous-même à votre "hérésie".
- EmmanuelAdministrateur
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 23:07
Bonjour,
J'ai fait part, dans d'autres échanges sur le forum, de la nécessité de rechercher en tout temps la cohérence interne de l'Oeuvre de Maria Valtorta lorsque l'on fait une réflexion sur son Oeuvre.
Un ouvrage, quel qu'il soit, n'affirme généralement pas une chose et son contraire.
Ainsi, pour cette question de présumée séparation du Verbe avec le Père et le Fils, compte tenu de l'ensemble de l'Oeuvre de Maria Valtorta, et les passages sont répandus un peu partout dans l'Oeuvre, il n'est pas possible d'interpréter ce passage au premier degré, comme s'il proposait une séparation véritable et entière, "ontologique", des Personnes divines.
Il faut chercher ailleurs la signification de ce passage, dans les Mystères de la Trinité et de l'Incarnation, etc., dans la prière.
Je ne peux fournir tous les passages de l'Oeuvre qui affirment clairement que le Verbe est resté uni au Père même durant Sa Mission sur Terre, vu l'ampleur de la tâche.
Je vous fournis cependant un passage très clair, celui de la Leçon 1 des Leçons sur l'Épitre de Saint-Paul aux romains:
Ces bases théologiques sont présentes, vécues, affirmées et réaffirmées directement ou indirectement au détour de chaque épisode de l'Oeuvre.
Amicalement,
Emmanuel
J'ai fait part, dans d'autres échanges sur le forum, de la nécessité de rechercher en tout temps la cohérence interne de l'Oeuvre de Maria Valtorta lorsque l'on fait une réflexion sur son Oeuvre.
Un ouvrage, quel qu'il soit, n'affirme généralement pas une chose et son contraire.
Ainsi, pour cette question de présumée séparation du Verbe avec le Père et le Fils, compte tenu de l'ensemble de l'Oeuvre de Maria Valtorta, et les passages sont répandus un peu partout dans l'Oeuvre, il n'est pas possible d'interpréter ce passage au premier degré, comme s'il proposait une séparation véritable et entière, "ontologique", des Personnes divines.
Il faut chercher ailleurs la signification de ce passage, dans les Mystères de la Trinité et de l'Incarnation, etc., dans la prière.
Je ne peux fournir tous les passages de l'Oeuvre qui affirment clairement que le Verbe est resté uni au Père même durant Sa Mission sur Terre, vu l'ampleur de la tâche.
Je vous fournis cependant un passage très clair, celui de la Leçon 1 des Leçons sur l'Épitre de Saint-Paul aux romains:
J'ai inclus ici la majorité de la dictée, bien que les passages les plus pertinents, en gras, se trouvent au début de celle-ci. Ceci pour constater la solidité théologique de cet enseignement, et aussi pour affirmer en tant que lecteur à de multiples reprises de l'Oeuvre que cet énoncé correspond tout à fait à ce qui transpire de chaque passage de l'Oeuvre et n'en dévie pas.Leçon n° 1
Vendredi 2 janvier 1948.
Romains 1, 3-4 : "... concernant son Fils - Fils qui, selon la chair, vient de la semence de David, déclaré Fils de Dieu par sa propre vertu selon l'Esprit de sanctification, pour la résurrection des morts".
L'Auteur Très-Saint dit :
"Déclaré Fils de Dieu par sa propre vertu". Laquelle ? Unique ? Multiple ? De quelle nature ? Je vais te le dire.
Premièrement: de nature divine.
Le Fils du Père est Dieu comme le Père, et le fait d'avoir pris une chair humaine n'a pas détruit ni suspendu son union avec le Père dont il est engendré. En lui le Père se complaît. Aussi, le Fils de Dieu ne cesse pas d'être Dieu pour avoir assumé une nature d'homme. Engendré par le Père, par l'expansion naturelle de l'Amour parfait qui par sa nature a besoin d'aimer, et qui par sa dignité a besoin d'aimer une Perfection infinie égale à la sienne - tout autre amour de Dieu, exception faite pour celui de la très Bienheureuse, notre amour, est une bienveillance de Dieu - lui seul, avec son amour de Fils, et de Fils de Dieu, satisfait Dieu avec un amour digne de lui.
Je préviens ton objection en te disant qu'en aimant Marie, Dieu s'aime encore lui-même, parce qu'il l'a formée pleine de Grâce, par une pensée de Grâce, pour qu'elle porte la Grâce au monde. Marie peut se définir: le sein de Dieu, car elle a enfanté le Fils de Dieu, la Grâce dont elle était remplie, et qu'elle a donné à la Terre un Homme digne du paternel Amour.
(...)
Le Verbe ne cesse pas d'être Dieu du fait qu'il s'est fait Homme. Sa divinité, son éternelle Nature, n'est pas avilie par l'Humanité dont il s'est revêtu. C'est plutôt l'Humanité qui, grâce à son union avec la Divinité, se trouve élevée à la perfection sans toutefois perdre sa nature. Les prodiges accomplis par le Christ le prouvent . Le Père toujours avec le Fils. Le Fils toujours Dieu comme le Père. Car la Divinité ne peut pas être fractionnée, ni changer de nature par suite d'un abaissement en une nature inférieure à la nature divine. Cette division n'est qu'apparente.
Jésus-Christ est donc Fils de Dieu par sa Nature divine, étant le Verbe engendré par le Père, étant le Verbe qui s'est incarné par l'œuvre de l'Esprit Saint pour le salut de l'humanité .
Deuxièmement: Jésus-Christ s'est déclaré aussi Fils de Dieu en sa nature humaine, vertueuse d'une manière parfaite.
Jésus-Christ, le Fils engendré au Père dans la descendance de David , avait une volonté libre, et comme Dieu, et comme homme. Ses actions témoignent de cette libre volonté, car il les a accomplies selon ce qu'il voulait, quand il voulait, et sur qui il le voulait. Ni les éléments ni les créatures ne purent s'opposer à sa volonté qui était parfaite de la liberté propre à Dieu .
Ils ne le pouvaient. Une seule fois cela fut possible. Mais alors cela se produisit parce que le Fils de Dieu n'a pas trahi sa mission. Il n'abusa pas de sa libre et puissante volonté pour fuir la mort de la croix. L'eût-il fait, il aurait volé, abusé, prévariqué de son pouvoir infini de Fils de Dieu. Et il serait devenu comme Lucifer, plus rebelle encore que Lucifer .
Mais le Christ ne fut jamais rebelle. Rien ne le rendit tel, pas même l'humaine et naturelle répugnance au supplice. La Volonté du Père était au-dessus de sa volonté libre. Le Fils divin très parfait ne tira pas profit de sa Nature égale au Père, mais avec un amour révérenciel il dit toujours à Celui qui l'avait engendré: "Que ta volonté soit faite" . Doux et obéissant, il tendit ses poignets aux cordes pour être traîné au sacrifice.
Il eut donc une volonté libre. Mais il l'utilisa pour être parfait en tant qu'homme, comme il était parfait en tant que Dieu.
On dit : "Le Christ ne pouvait pas pécher". Cela serait exact si le Christ avait été uniquement Dieu. Étant la perfection, Dieu ne peut pas pécher. Mais sa deuxième nature est sujette aux tentations . Si elles ne sont pas repoussées, les tentations conduisent au péché. Et contre l'Homme furent lancées de dures tentations. La haine entière était contre lui. Toute la rancœur, toute la peur, toute la jalousie de l'Enfer et des hommes étaient contre lui, contre le Puissant qu'elles sentaient Vainqueur même s'il avait la douceur de l'agneau .
Mais Jésus ne voulut pas pécher. Rendez au Fort la juste reconnaissance de sa force. Il ne pécha pas parce qu'il ne voulut pas pécher. Ainsi, contre toute embûche et tout événement, il témoigna encore d'être Fils de Dieu par cette perfection de sa justice.
Est-ce qu'on ne vous dit pas, à vous aussi: "Soyez dieux et fils du Très-Haut" ? Lui le fut, car dans son humanité, semblable à la vôtre, il fut Dieu et fils du Très-Haut par la justice de chacun de ses actes.
Ô hommes, la Sagesse vous dit que l'affirmation qui établit la filiation divine de Jésus, né de Marie de la descendance de David, en plus d'être prouvée par la parole du Père, les miracles, la parole du Maître, et par sa résurrection, est prouvée aussi par sa domination sur les passions de l'homme et sur les tentations livrées contre l'Homme. Saint par sa nature divine, il voulut être saint aussi selon la nature humaine, vrai Premier-Né de la famille éternelle des fils de Dieu cohéritiers du Royaume des Cieux .
Enfin il s'est révélé Fils de Dieu par sa résurrection spontanée. Dieu : lui, à lui-même, Dieu-Homme, mis à mort par les hommes pour leur salut à eux, une fois le sacrifice consommé, et après avoir donné la preuve certaine d'être mort, il s'est infusé la vie à nouveau. Il se l'est infusée par lui-même, sans l'attente et sans le jugement . Il a ainsi glorifié son Corps, vainqueur de toutes les misères conséquentes au péché originel.
Ces bases théologiques sont présentes, vécues, affirmées et réaffirmées directement ou indirectement au détour de chaque épisode de l'Oeuvre.
Amicalement,
Emmanuel
- Mouxine
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 23:34
@Emmanuel,
Et bien merci pour ce passage que tu cites. Parce que pour le coup, tu soulignes justement un problème dans divers écrits de Maria Valtorta... D'abord l'EMV
Ensuite la leçon n°1 des leçons sur l'épître aux Romains
Qu'on m'explique donc. Comment le Père et l'Esprit Saint peuvent être "les deux restés au Ciel" si justement la divinité ne peut pas être fractionnée, donc les personnes divines ne peuvent pas se séparer ? Il ne suffit pas de dire "il faut supposer la cohérence interne", même si je suis parfaitement d'accord avec ce principe de manière générale. Mais quand on lit le texte, il faut comprendre ce qu'on lit, si cela n'a pas de sens, à quoi bon lire ? Comment vous comprenez vous ces deux passages ? Vous arrivez à comprendre que le Père et l'Esprit Saint sont les deux restés au Ciel, même si l'union du Père et du Fils n'a jamais été suspendue ou détruite ? Et bien, moi je ne comprends pas ! Tout ce que je sais, c'est que la foi catholique enseigne que la Sainte Trinité est consubstantielle, donc qu'il n'y a aucune séparation entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! Il n'y a qu'une distinction entre les personnes divines, du fait de leur ordre de procession et de leur intelligence et volonté propre... Donc dans le lot, la leçon n°1 est catholique. l'EMV III 69 ne l'est pas, jusqu'à preuve d'une interprétation convaincante.
@ François-Michel,
Il n'y a pas de contradiction dans ce que j'ai dit. Je n'ai jamais soutenu que l'abandon de Dieu sur la Croix est une séparation substantielle, mais au contraire, je soutiens que c'est un abandon qui ne peut être ressenti que par la nature humaine du Christ. De même que le Christ étant Dieu sait tout, en tant qu'homme, il ignorait la date du jugement dernier comme il le dit dans l'Evangile. Cela ne contredit pas la consubstantialité, puisque la nature divine du Christ reste toujours unie à sa personne divine, donc au Père et au Saint Esprit. Donc vous avez répondu complètement à côté sur ce point.
Et bien merci pour ce passage que tu cites. Parce que pour le coup, tu soulignes justement un problème dans divers écrits de Maria Valtorta... D'abord l'EMV
« Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Il vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. » (III, 69, 415)
Ensuite la leçon n°1 des leçons sur l'épître aux Romains
Le Fils du Père est Dieu comme le Père, et le fait d'avoir pris une chair humaine n'a pas détruit ni suspendu son union avec le Père dont il est engendré. [...] Car la Divinité ne peut pas être fractionnée, ni changer de nature par suite d'un abaissement en une nature inférieure à la nature divine. Cette division n'est qu'apparente.
Qu'on m'explique donc. Comment le Père et l'Esprit Saint peuvent être "les deux restés au Ciel" si justement la divinité ne peut pas être fractionnée, donc les personnes divines ne peuvent pas se séparer ? Il ne suffit pas de dire "il faut supposer la cohérence interne", même si je suis parfaitement d'accord avec ce principe de manière générale. Mais quand on lit le texte, il faut comprendre ce qu'on lit, si cela n'a pas de sens, à quoi bon lire ? Comment vous comprenez vous ces deux passages ? Vous arrivez à comprendre que le Père et l'Esprit Saint sont les deux restés au Ciel, même si l'union du Père et du Fils n'a jamais été suspendue ou détruite ? Et bien, moi je ne comprends pas ! Tout ce que je sais, c'est que la foi catholique enseigne que la Sainte Trinité est consubstantielle, donc qu'il n'y a aucune séparation entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! Il n'y a qu'une distinction entre les personnes divines, du fait de leur ordre de procession et de leur intelligence et volonté propre... Donc dans le lot, la leçon n°1 est catholique. l'EMV III 69 ne l'est pas, jusqu'à preuve d'une interprétation convaincante.
@ François-Michel,
Il n'y a pas de contradiction dans ce que j'ai dit. Je n'ai jamais soutenu que l'abandon de Dieu sur la Croix est une séparation substantielle, mais au contraire, je soutiens que c'est un abandon qui ne peut être ressenti que par la nature humaine du Christ. De même que le Christ étant Dieu sait tout, en tant qu'homme, il ignorait la date du jugement dernier comme il le dit dans l'Evangile. Cela ne contredit pas la consubstantialité, puisque la nature divine du Christ reste toujours unie à sa personne divine, donc au Père et au Saint Esprit. Donc vous avez répondu complètement à côté sur ce point.
- HélèneAdministratrice
- Messages : 308
Date d'inscription : 24/04/2021
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Sam 4 Déc - 23:41
@Mouxine,
Lis la dernière phrase :
Le Père, le Verbe et le Saint-Esprit restent unis par un lien : l'Amour de la troisième Personne.
Ca me paraît donc très simple et il y a d'autres passages dans l'Oeuvre où Jésus dit que le Verbe ne fut pas séparé du Père et de l'Esprit (il dit bien : "Le Père et moi, nous sommes Un").
Je crois qu'il faut comprendre ce passage comme une image matérielle, mais à l'intérieur, jamais la Trinité ne fut séparée un seul instant. D'ailleurs, c'est ce que semble sous-entendre la dictée postée par Emmanuel.
Le Fils ressentit bien sûr le total abandon du Père lors de sa Passion, mais ça c'est encore autre chose.
Fraternellement,
Anayel
Lis la dernière phrase :
« Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Il vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. » (III, 69, 415)
Le Père, le Verbe et le Saint-Esprit restent unis par un lien : l'Amour de la troisième Personne.
Ca me paraît donc très simple et il y a d'autres passages dans l'Oeuvre où Jésus dit que le Verbe ne fut pas séparé du Père et de l'Esprit (il dit bien : "Le Père et moi, nous sommes Un").
Je crois qu'il faut comprendre ce passage comme une image matérielle, mais à l'intérieur, jamais la Trinité ne fut séparée un seul instant. D'ailleurs, c'est ce que semble sous-entendre la dictée postée par Emmanuel.
Le Fils ressentit bien sûr le total abandon du Père lors de sa Passion, mais ça c'est encore autre chose.
Fraternellement,
Anayel
- Mouxine
- Messages : 243
Date d'inscription : 22/07/2021
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Dim 5 Déc - 10:45
@Anayel
Le Père, Fils et Le Saint Esprit uni par le lien de la troisième personne, qui est Amour, cela s'appelle précisément la consubstantialité. L'Amour en Dieu est substantiel, et il appartient également aux trois Personnes de la Trinité.
Maintenant on peut prendre des images matérielles, il y en a deux qui viennent à mon esprit. La séparation selon lieu de deux garçons qui se battent, on les éloigne, mais comme ce sont deux substances (deux choses) déjà séparées, les séparer selon le lieu ne les détruit pas. Maintenant, prenons deux choses appartenant à la même substance : ton bras et le reste de ton corps. Si on veut séparer selon le lieu ton bras du reste de ton corps, on peut, mais pour cela il faut détruire l'unité substantielle entre eux par un acte d'amputation. Une fois que l'amputation a été faite, il y a bien deux parties séparées, et ton bras est devenu une substance séparée au moment où il a été détaché de ton corps. C'est de la philosophie réaliste, ce genre d'exemple appartient aux premières leçons qu'on donne.
Donc, soit le Père et le Fils peuvent se séparer sans se détruire, ils sont donc déjà deux substances séparées (Aie, il n'y aurait donc pas un seul Dieu !), soit ils se séparent étant unis à la base, et dans ce cas la consubstantialité cesse ! Hérésie !
Maintenant, reprenons l'Evangile de St Jean, chapitre 14 :
Je suis dans le Père ! Et où est-il le Père ? Au Ciel, donc Jésus aussi dans sa nature divine est au Ciel quand son corps humain est sur Terre. C'est justement une conséquence de l'Incarnation et de la consubstantialité. Je rappelle qu'une mauvaise compréhension de l'Incarnation, c'est le coeur de la critique de Don Chevalier...
Donc, je maintiens à 100% que le Verbe "se sépara du Père et de l'Esprit Saint", comme le dit le Jésus de Maria Valtorta, alors que rien l'oblige à le dire (l'expression est absente de tout le Nouveau Testament ) est une affirmation incompatible avec la foi. Et dire, c'est une image n'est pas suffisant, Il faut expliquer comment une image peut avoir pour conséquence que "au Ciel, il y en a deux qui sont restés" ! Lisez bien, ce n'est pas une métaphore que Jésus fait, c'est un enseignement en bonne et due forme.
Le Père, Fils et Le Saint Esprit uni par le lien de la troisième personne, qui est Amour, cela s'appelle précisément la consubstantialité. L'Amour en Dieu est substantiel, et il appartient également aux trois Personnes de la Trinité.
Maintenant on peut prendre des images matérielles, il y en a deux qui viennent à mon esprit. La séparation selon lieu de deux garçons qui se battent, on les éloigne, mais comme ce sont deux substances (deux choses) déjà séparées, les séparer selon le lieu ne les détruit pas. Maintenant, prenons deux choses appartenant à la même substance : ton bras et le reste de ton corps. Si on veut séparer selon le lieu ton bras du reste de ton corps, on peut, mais pour cela il faut détruire l'unité substantielle entre eux par un acte d'amputation. Une fois que l'amputation a été faite, il y a bien deux parties séparées, et ton bras est devenu une substance séparée au moment où il a été détaché de ton corps. C'est de la philosophie réaliste, ce genre d'exemple appartient aux premières leçons qu'on donne.
Donc, soit le Père et le Fils peuvent se séparer sans se détruire, ils sont donc déjà deux substances séparées (Aie, il n'y aurait donc pas un seul Dieu !), soit ils se séparent étant unis à la base, et dans ce cas la consubstantialité cesse ! Hérésie !
Maintenant, reprenons l'Evangile de St Jean, chapitre 14 :
08 Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
09 Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ?
10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.
Je suis dans le Père ! Et où est-il le Père ? Au Ciel, donc Jésus aussi dans sa nature divine est au Ciel quand son corps humain est sur Terre. C'est justement une conséquence de l'Incarnation et de la consubstantialité. Je rappelle qu'une mauvaise compréhension de l'Incarnation, c'est le coeur de la critique de Don Chevalier...
Donc, je maintiens à 100% que le Verbe "se sépara du Père et de l'Esprit Saint", comme le dit le Jésus de Maria Valtorta, alors que rien l'oblige à le dire (l'expression est absente de tout le Nouveau Testament ) est une affirmation incompatible avec la foi. Et dire, c'est une image n'est pas suffisant, Il faut expliquer comment une image peut avoir pour conséquence que "au Ciel, il y en a deux qui sont restés" ! Lisez bien, ce n'est pas une métaphore que Jésus fait, c'est un enseignement en bonne et due forme.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Dim 5 Déc - 11:14
@Mouxine
Voilà une bien mauvaise compréhension de l'Incarnation qui a des relans de monophysisme.
C'est oublier que l'Humanité est interdite de Ciel avant la Rédemption. Même les justes sont dans les Limbes (aux enfers). C'est par sa Rédemption que Jésus ouvre les portes du Ciel. Ainsi donc, quand le Fils prend une condition humaine, il prend une condition séparée de Dieu. Et il la prend pour restaurer les liens entre cette Humanité et Dieu. Cela est de foi catholique.
Il ne suffit pas de parler latin et porter soutane pour être dans la foi catholique. Le monophysisme qui ne voit en Jésus-Christ que le Dieu, minimise la nature humaine du Christ. Hors c'est dans cette nature humaine complètement identique à la nôtre, sauf le péché, que la Rédemption a eu lieu. Pas dans la divinité, car Dieu n'aurait pas eu besoin de s'Incarner.
Vous ne comprenez pas cette Incarnation dans une chair interdite de Ciel sans la Rédemption, vous ne comprenez pas que le faire était s'exiler. Quand je vous ai cité l'abandon de Dieu sur la Croix, je vous ai mis devant la réalité d'une séparation complète et cruelle qui n'était pourtant pas la perte de la Divinité, tout au contraire. Vous l'avez reconnu en contradiction avec votre précédente affirmation.
En professant un monophysisme contemporain, je ne vous accuserais pas d'hérésie, mais d'incomplétude de la réflexion. C'est contre cette incompréhension de l'immense amour de Dieu pour l'Humanité qui va jusqu'au sacrifice, que l'Esprit de Dieu a inspiré à Maria Valtorta cette anamnèse de l'Evangile éternel.
Nous les lecteurs, qui suivons par ce biais le Christ à travers le temps et l'espace, l'avons parfaitement compris.
Voilà une bien mauvaise compréhension de l'Incarnation qui a des relans de monophysisme.
C'est oublier que l'Humanité est interdite de Ciel avant la Rédemption. Même les justes sont dans les Limbes (aux enfers). C'est par sa Rédemption que Jésus ouvre les portes du Ciel. Ainsi donc, quand le Fils prend une condition humaine, il prend une condition séparée de Dieu. Et il la prend pour restaurer les liens entre cette Humanité et Dieu. Cela est de foi catholique.
Il ne suffit pas de parler latin et porter soutane pour être dans la foi catholique. Le monophysisme qui ne voit en Jésus-Christ que le Dieu, minimise la nature humaine du Christ. Hors c'est dans cette nature humaine complètement identique à la nôtre, sauf le péché, que la Rédemption a eu lieu. Pas dans la divinité, car Dieu n'aurait pas eu besoin de s'Incarner.
Vous ne comprenez pas cette Incarnation dans une chair interdite de Ciel sans la Rédemption, vous ne comprenez pas que le faire était s'exiler. Quand je vous ai cité l'abandon de Dieu sur la Croix, je vous ai mis devant la réalité d'une séparation complète et cruelle qui n'était pourtant pas la perte de la Divinité, tout au contraire. Vous l'avez reconnu en contradiction avec votre précédente affirmation.
En professant un monophysisme contemporain, je ne vous accuserais pas d'hérésie, mais d'incomplétude de la réflexion. C'est contre cette incompréhension de l'immense amour de Dieu pour l'Humanité qui va jusqu'au sacrifice, que l'Esprit de Dieu a inspiré à Maria Valtorta cette anamnèse de l'Evangile éternel.
Nous les lecteurs, qui suivons par ce biais le Christ à travers le temps et l'espace, l'avons parfaitement compris.
- Mouxine
- Messages : 243
Date d'inscription : 22/07/2021
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Dim 5 Déc - 12:34
@François-Michel,
Je ne suis pas monophysite. La foi catholique, c'est la Personne Divine du Verbe, qui a une nature divine depuis toujours, s'incarne (=assume) une nature humaine pleinement et totalement de telle sorte qu'il est 100% Dieu et 100% homme (remarquez, c'est pourquoi on exclut l'incarnation de Satan en Judas, il n'est pas devenu 100% homme). Ce qui implique que les deux natures conservent tout ce qui leur appartient en propre.
Excusez-moi, mais je ne me suis pas contredit du tout, concernant l'abandon sur la Croix. Je n'ai jamais soutenu que c'était une séparation complète avec le Père, mais un abandon possible justement par la nature humaine du Christ puisque la divine ne peut pas se séparer. C'est vous qui m'avez objecté que c'était une séparation complète, ce que je refuse.
Encore une fois, vous déformez les propos, ceux de Don Chevalier d'abord, et les miens ensuite... Il n'y a plus qu'à espérer pour votre âme que c'est involontaire.
Je ne suis pas monophysite. La foi catholique, c'est la Personne Divine du Verbe, qui a une nature divine depuis toujours, s'incarne (=assume) une nature humaine pleinement et totalement de telle sorte qu'il est 100% Dieu et 100% homme (remarquez, c'est pourquoi on exclut l'incarnation de Satan en Judas, il n'est pas devenu 100% homme). Ce qui implique que les deux natures conservent tout ce qui leur appartient en propre.
Excusez-moi, mais je ne me suis pas contredit du tout, concernant l'abandon sur la Croix. Je n'ai jamais soutenu que c'était une séparation complète avec le Père, mais un abandon possible justement par la nature humaine du Christ puisque la divine ne peut pas se séparer. C'est vous qui m'avez objecté que c'était une séparation complète, ce que je refuse.
Encore une fois, vous déformez les propos, ceux de Don Chevalier d'abord, et les miens ensuite... Il n'y a plus qu'à espérer pour votre âme que c'est involontaire.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Dim 5 Déc - 16:22
@Mouxine
L'abandon de Dieu et toutes les Ecritures relatives à la Passion sont expliquées par Jésus en [url=maria-valtorta.org/Publication/TOME 09/09-016.htm#CEV59704]EMV 597.4/10[/url].
Cette chère Maria, qui n'avait eu sa première Bible qu'au moment des visions et qui ne connaissait rien en théologie, fait preuve d'une culture et d'une profondeur exégétique à la hauteur desquelles on ne voit pas apparaître notre cher docteur en théologie, expert en hérésie, j'en suis désolé pour lui.
L'abandon de Dieu et toutes les Ecritures relatives à la Passion sont expliquées par Jésus en [url=maria-valtorta.org/Publication/TOME 09/09-016.htm#CEV59704]EMV 597.4/10[/url].
Cette chère Maria, qui n'avait eu sa première Bible qu'au moment des visions et qui ne connaissait rien en théologie, fait preuve d'une culture et d'une profondeur exégétique à la hauteur desquelles on ne voit pas apparaître notre cher docteur en théologie, expert en hérésie, j'en suis désolé pour lui.
- Mouxine
- Messages : 243
Date d'inscription : 22/07/2021
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Dim 5 Déc - 18:11
J'ai rendu mon devoir de justice en prenant la défense de celui qui était injustement calomnié. Maintenant chacun jugera comme il veut, mais espérons-le : "non selon les apparences, mais avec justice" (Jn 7:24). Je peux maintenant quitter ce forum l'âme en paix, ayant accompli le devoir de charité envers mon prochain.
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Mer 8 Déc - 20:55
Selon Don Guillaume Chevallier, dans les évangiles canoniques, les personnages sont moins importants que la doctrine du salut que Jésus enseigne. Il y a six points de critique concernant l’aspect psychologique des personnages :
1° Une personnalité narcissique du « Jésus » de Valtorta est celle d’un gourou, à l’enseignement prolixe, autoritaire, envahissant. Ses explications systématiques et démesurément longues ne laissent pas de place à la réflexion ou à la liberté.
2. « Jésus » et sa mère : des relations mère-fils d’une étouffante possessivité affectivo-mystique.
3. « Jésus » face à Judas : passionnel et victimal.
4. Jésus exige un amour exclusif : Vous êtes guéris de toute humanité charnelle dans votre amour pour moi.
5. Des gestes ambigus relatifs à des nudités, des caresses, des baisers etc.
6. Le dévoiement du langage de l’union mystique qui prendrait une tournure sexuelle.
Arnaud Dumouch répond point par point et montre qu’il s’agit d’un jugement subjectif qui, s’il était appliqué à l’évangile coupé de l’Eglise, pourrait aboutir aux mêmes conclusions.
- HélèneAdministratrice
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Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Jeu 16 Déc - 19:46
Bonjour,
Je précise que je ne veux pas polémiquer inutilement, mais je poste juste un passage de l'EMV à propos du Verbe qui ne se sépare pas du Père.
C'est dans l'EMV 207, le même où Jésus parle à Pierre et dit :
Le passage en gras avait fait débat sur le forum.
Je veux maintenant souligner le passage suivant, un peu plus loin dans le même chapitre :
Donc voilà, il y a bien affirmation que le Christ est éternellement Un avec le Père (et Un avec l'Esprit qui est Amour). On y trouve aussi l'affirmation que Jésus reste uni à Dieu malgré son Incarnation.
Le premier passage sur la Trinité est à mettre en lien avec la pédagogie de Jésus, selon moi, car celui-ci s'adresse à un pécheur ignorant et qui a besoin "d'image" pour bien se faire comprendre. Pierre est bon, mais il est rustre, alors si Jésus lui avait dit : "Le Verbe est venu sur la Terre, mais est resté en même temps au Ciel parce que le Verbe, le Père et le Fils ne peuvent être séparés", il l'aurait vite perdu je pense. (Ne prenez pas mon affirmation pour parole d'Evangile, hein, c'est juste pour donner un exemple).
Il y a un passage très clair là-dessus dans l'Oeuvre, mais je ne suis pas encore tombée dessus. Si je le trouve, je viendrai le poster.
Fraternellement,
Anayel
Je précise que je ne veux pas polémiquer inutilement, mais je poste juste un passage de l'EMV à propos du Verbe qui ne se sépare pas du Père.
C'est dans l'EMV 207, le même où Jésus parle à Pierre et dit :
« Simon, relève-toi, et viens ici, tout près de moi. »
Pierre va à gauche de Jésus car Marie est à sa droite.
« Que sommes-nous, maintenant ? demande Jésus.
– Nous ? Mais nous sommes Jésus, Marie et Simon.
– C’est bien, mais combien sommes-nous ?
– Trois, Maître.
– Une trinité, donc. Un jour, au Ciel, il vint une pensée à la divine Trinité : “ Il est temps que le Verbe aille sur la terre ”, et, dans un frémissement d’amour, le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Il vint œuvrer sur la terre. Au Ciel, les deux Personnes divines qui étaient restées contemplèrent les œuvres du Verbe et restaient plus unies que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour afin d’aider la Parole qui œuvrait sur la terre. Un jour viendra où cet ordre arrivera du Ciel : “ C’est le moment de revenir, car tout est accompli ” ; alors le Verbe retournera au Ciel, ainsi… (Jésus fait un pas en arrière en laissant Marie et Pierre à leur place) et, du haut des Cieux, il contemplera les œuvres des deux restés sur la terre. Ceux-ci, en un mouvement saint, s’uniront plus que jamais pour associer le pouvoir à l’amour et en faire le moyen d’accomplir le désir du Verbe : la rédemption du monde par l’enseignement continu de son Eglise. Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint feront de leur rayonnement une chaîne pour resserrer toujours plus les deux qui seront restés sur terre : ma Mère, l’amour ; toi, le pouvoir. Tu devras donc bien traiter Marie en reine, oui, mais sans être un esclave. Es-tu d’accord ?
– Je suis d’accord avec tout ce que tu veux. Je suis anéanti ! Moi, le pouvoir ? Ah, si je dois être le pouvoir, alors oui, je dois m’appuyer sur elle ! Oh, Mère de mon Seigneur ! Ne m’abandonne jamais, jamais, jamais…
– N’aie pas peur. Je te tiendrai toujours par la main, comme cela, comme je le faisais avec mon Bébé jusqu’à ce qu’il soit capable de marcher tout seul.
– Et après ?
– Après, je te soutiendrai par la prière. Allons, Simon, ne doute jamais de la puissance de Dieu. Je n’en ai pas douté, moi, ni Joseph. Toi non plus, tu ne dois pas douter. Dieu nous donne son secours, heure après heure, si nous restons humbles et fidèles…
Le passage en gras avait fait débat sur le forum.
Je veux maintenant souligner le passage suivant, un peu plus loin dans le même chapitre :
En ce qui concerne mon Incarnation réelle, je réponds : il est juste qu’il en ait été ainsi. A l’avenir, beaucoup tomberont dans toutes sortes d’erreurs au sujet de mon Incarnation. Ils me prêteront précisément les formes que Judas aurait voulu que je prenne : un homme dont le corps est en apparence formé de matière, mais en réalité fluide, comme un jeu de lumière, grâce auquel je serais et ne serais pas une chair. Et la maternité de Marie existerait sans vraiment exister. En vérité, je suis une chair, et Marie est la Mère du Verbe fait chair. Si l’heure de ma naissance ne fut qu’extase, c’est parce qu’elle est la nouvelle Eve qui ne porte pas le poids de la faute ni l’héritage du châtiment. Mais cela n’a pas été pour moi une dégradation de reposer en elle. Est-ce que par hasard la manne était avilie du fait qu’elle était dans le Tabernacle ? Non, elle était au contraire honorée de se trouver en ce lieu.
D’autres affirmeront que, n’étant pas une chair réelle, je n’ai pas enduré la souffrance ni la mort durant mon séjour sur la terre. Oui, comme on ne pourra nier mon existence, on niera la réalité de mon Incarnation ou la vérité de ma divinité. Non, en vérité, je suis éternellement Un avec le Père et je suis uni à Dieu en tant que Chair car l’Amour peut avoir rejoint ce qui ne peut être rejoint dans sa Perfection en se revêtant de chair pour sauver la chair. C’est ma vie entière qui répond à toutes ces erreurs, elle qui donne son sang depuis ma naissance jusqu’à ma mort et qui s’est assujettie à tout ce qu’elle partage avec l’homme, à l’exception du péché. Oui, je suis né de Marie, et cela pour votre bien. Vous ne savez pas à quel point la Justice s’adoucit à partir du moment où elle a la Femme comme collaboratrice.
Donc voilà, il y a bien affirmation que le Christ est éternellement Un avec le Père (et Un avec l'Esprit qui est Amour). On y trouve aussi l'affirmation que Jésus reste uni à Dieu malgré son Incarnation.
Le premier passage sur la Trinité est à mettre en lien avec la pédagogie de Jésus, selon moi, car celui-ci s'adresse à un pécheur ignorant et qui a besoin "d'image" pour bien se faire comprendre. Pierre est bon, mais il est rustre, alors si Jésus lui avait dit : "Le Verbe est venu sur la Terre, mais est resté en même temps au Ciel parce que le Verbe, le Père et le Fils ne peuvent être séparés", il l'aurait vite perdu je pense. (Ne prenez pas mon affirmation pour parole d'Evangile, hein, c'est juste pour donner un exemple).
Il y a un passage très clair là-dessus dans l'Oeuvre, mais je ne suis pas encore tombée dessus. Si je le trouve, je viendrai le poster.
Fraternellement,
Anayel
- Mouxine
- Messages : 243
Date d'inscription : 22/07/2021
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Jeu 16 Déc - 23:08
Déjà bravo Anayel d'avoir trouvé cela.
Sans vouloir polémiquer non plus, si vous voulez vraiment répondre à DGC, d'autres passages de l'EMV laissent entendre une séparation :
La mort de Doras en EMV II 126:
Et aussi EMV I 37 :
Sans vouloir polémiquer non plus, si vous voulez vraiment répondre à DGC, d'autres passages de l'EMV laissent entendre une séparation :
Mais dans quels cœurs dois-je verser mes angoisses et chercher du réconfort sinon dans ceux de mes apôtres bien-aimés et de mes disciples éprouvés ? Je cherche en vous une partie de l'union que j'ai quittée pour unir les hommes : l'union avec mon Père dans le Ciel; et une goutte de l'amour que j'ai quitté pour l'amour des hommes : l'amour de ma Mère. Je le cherche pour me soutenir. (EMV VII 517 nl ed)
La mort de Doras en EMV II 126:
"Mais il est mort par ta volonté ?" demande Pierre
"Non, mais le Père est entré en Moi [peut-on entrer là où on est déjà ?]... C’est un mystère que tu ne peux comprendre.
Et aussi EMV I 37 :
Je soulève les problèmes, je ne participe pas au débat. Si vous arrivez à répondre à ces problèmes, vous pourrez donner une réponse convaincante à Don Chevallier sur ce point.Non, tant que ma jeunesse me fit ignorer le monde, je ne regrettais pas le Paradis. Dieu le Père et le Divin Esprit n'étaient pas absents parce que Marie en était remplie. [Marie serait donc plus remplie du Père et de l'Esprit Saint que Jésus lui-même ?]
Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier
Jeu 16 Déc - 23:16
....@Mouxine a écrit:Sans vouloir polémiquer non plus, d'autres passages de l'EMV laissent entendre une séparation :
...La mort de Doras en EMV II 126:
"Mais il est mort par ta volonté ?" demande Pierre
"Non, mais le Père est entré en Moi [peut-on entrer là où on est déjà ?]... C’est un mystère que tu ne peux comprendre.
Un seul Dieu en TROIS personnes.
Comment peut-on être trois personnes si on n'est pas distinct !!!
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