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Emmanuel
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Ven 22 Avr - 2:27
Bonjour @Mouxine,

Malheureusement, vous avez un long passif avec André sur lequel je n'ai pas de contrôle. À long terme, je dois dire à @Jean-Yves qu'il serait idéal qu'André s'inscrive ici s'il souhaite contribuer de façon régulière. Passer par personne interposée comme cela se produit en ce moment comporte de nombreux désavantages, à commencer par une plus grande difficulté à favoriser des échanges francs, directs et respectueux entre nous.

J'ai remarqué, en effet, les deux éléments d'ironie dans sa dernière réponse et s'il était parmi nous, j'aurais encouragé André à se limiter de ce côté en correspondant avec les uns et les autres.

Cela dit, ayant lu ses textes précédents partagés plus haut, j'ai aussi perçu qu'il avait semblé faire un effort véritable afin d'atténuer grandement "l'intensité" de ses écrits en vous répondant. C'est ce que j'ai remarqué et apprécié et j'ai pensé que vous auriez apprécié également.

Dans vos premiers temps sur le forum, vous étiez régulièrement très "intense" vous-même, et nous avons accepté "d'encaisser" dans une certaine mesure vos humeurs parfois très "fortes".

J'apprécie de vous retrouver avec une attitude nouvelle, plus posée et à l'écoute. Je vous encourage à faire un effort envers André dans la mesure où lui aussi fait un effort. C'est, pour le peu que je connaisse de lui, ce qu'il me semble pour le moment.

Merci.

Fraternellement,

Emmanuel
François-Michel
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Ven 22 Avr - 9:13
@Mouxine a écrit:...Je prends la porte, je reviendrais juste lire vos réponses sans y répondre, je prierai pour vous et je vous pardonne tous, car je suis déçu et blessé par votre comportement. Je vous le demande au nom de Dieu : apprenez à faire des critiques sans vous moquer de la position adverse.
Votre retrait est parfaitement compréhensible. Je souhaite cependant qu'il soit le plus bref possible car vos contributions critiques sont d'une grande utilité.
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Ven 22 Avr - 16:30
à François-Michel, sur "Ne jugez pas "


Je pense que vous avez mal compris mon propos (peut-être pas très bien rédigé, je le reconnais). L' « incroyable méchanceté » dont je parle s'applique d'abord aux citations que je fais des attaques du Dr Gloppe, pas aux personnes, que ce soit la vôtre ou la sienne. Je ne vous juge pas. Je ne dis pas à l'un comme à l'autre « Vous êtes ci , vous êtes ça » , je ne préjuge pas non plus de votre comportement futur en fonction de l'idée que je me ferais de vous, comme le fait jean-yves avec Don Chevallier (il est sûr qu'il réagira de telle ou telle façon parce qu'il le connaît ou ses semblables etc...). Cela en effet, c'est juger les personnes, et le Christ nous demande de ne pas le faire.


Ce que je condamne, c'est le tir aux pigeons auquel est soumis depuis des mois sur le forum Don Chevallier de la part de ceux qui contestent ses travaux. Qu'ils les contestent ils en ont bien le droit, mais qu'ils se défoulent sur son auteur en le traitant de tous les noms, en prétendant qu'il se complaît dans la puanteur du monde (!) et autres amabilités absolument gratuites (et d'ailleurs jamais étayées) est pour moi inadmissible. Je m'étonne d'ailleurs que les modérateurs du forum qui ont dit ne pas souhaiter voir utilisés des mots comme « idiot » ou « absurde » ne soient jamais intervenus dans des cas aussi évidents de malveillance à l'égard d'autrui.


Je distingue donc bien le jugement sur les personnes de la critique de certains de leurs comportements. Quand le Christ nous demande de ne pas juger, il ne nous demande pas de n'avoir aucun avis sur rien, ni de ne pas condamner telle ou telle façon d'être répréhensible. Vous m'avez donné l'exemple de St Paul reprenant Pierre, c'est exactement cela. Saint Paul bien sûr ne juge pas la personne de Pierre, mais il le recadre sur un point particulier où Pierre a failli.
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Ven 22 Avr - 17:54
22) DU DOCETISME DANS L'OEUVRE DE MARIA VALTORTA ?
 
 
Note de Jean-Yves : Bonjour à tous : dans cet article, initialement demandé par Mouxine, je me suis éfforcé de transcrire le fond en revoyant le cas échéant la forme (André écrit souvent dans le style "parlé" et son tempérament y transparait facilement).  
Ceux qui voudront se référer à l'original pourront se rendre sur le site APVS d'André, sur lequel Mouxine, revenu sur sa décision, est en train de reprendre langue avec lui, deo gratias ! Prions !
 
 NB : Le Docétisme, qui selon Guillaume Chevallier se trouverait dans l'Oeuvre, est "l' Hérésie des premiers siècles de l'Église, qui niait la réalité de l'Incarnation et n'attribuait à Jésus-Christ qu'une apparence humaine".
  
Citation de GC : “à Jacques d’Alphée : « Si le Jésus-Homme pleure avec toi, le Jésus-Verbe jubile pour toi » (II, 60, 327)
 
 Grand étonnement pour GC, qui du coup, se met à douter... Mais nous savons que le Christ en tant que Dieu, jubilait de laisser mourir Lazare afin que sa sortie du tombeau serve à convertir un grand nombre d'âmes, et qui en tant qu'Homme, se mit pourtant à pleurer sur la tombe de son cher ami ;  nous savons que le Christ, en tant que Dieu, jubilait d'être bientôt élevé en Croix pour le salut du monde, et en tant qu'homme, pleurait pourtant sur les souffrances qu'il devrait imposer à sa tendre et très sainte Mère.
Ce qui ne veut pas dire que Jésus était :
- soit purement Dieu à certains moments,
- soit purement homme à d’autres.
C’est à nous justement, de bien nous souvenir que le Christ était sans cesse pleinement Dieu et pleinement Homme.

« Jésus » recourt le plus souvent à l’image du vêtement pour évoquer les relations de son humanité avec sa divinité ; les personnages aussi confessent leur foi par le recours à la même image. « Oh! Marthe ! Il me semble que tu ne sais plus qui je suis ! De l’homme, tu le sais, je n’ai que le vêtement. Le cœur est divin et ses palpitations sont divines. » (II, 102, 606)


Qui est ce « Je » ? Ce « Je », c’est le Dieu-Homme. Il dit que l’humanité, en Lui, c’est juste « le vêtement », et nous allons tout de suite voir que c’est précisément le langage de saint Irénée pour parler du Christ. D'autre part : GC ne privera pas les lecteurs du sens de ce que dit le Seigneur, en les privant de la justification du contexte que voici : Jésus arrive chez Lazare et Marthe, et Marie-Madeleine, belle et méprisante, s'y trouve aussi par un heureux hasard... elle qui est la douleur et la honte de ses proches parents, tout spécialement de Marthe, qui se jette aux pieds du Seigneur :

 
“Oh! Seigneur! Marthe pleure à genoux. Elle a descendu son voile posé sur sa coiffure en forme de diadème, pour ne pas trop faire voir ses pleurs aux étrangers. Mais elle ne pense pas à les cacher à Jésus. 
-Pourquoi ces larmes? En vérité tu gâches ces larmes! Il y a tant de motifs de pleurer et de faire des larmes un objet précieux. Mais, pleurer pour ce motif! Oh! Marthe! Il me semble que tu ne sais plus qui je suis ! De l'homme, tu le sais, je n'ai que le vêtement. Le cœur est divin et ses palpitations sont divines. Allons, lève-toi et viens à la maison... et elle... laissez-la faire. Même si elle venait se moquer : laissez-la faire, je vous le dis. Ce n'est pas elle. C'est celui qui la tient qui en fait un instrument de trouble. Mais, ici, il y a Quelqu'un qui est plus fort que son maître. Maintenant, la lutte passe entre Moi et lui, directement. Pour vous, priez, pardonnez, patientez et croyez. Et rien de plus."

« De l'homme, tu le sais, je n'ai que le vêtement. Le cœur est divin, et ses palpitations sont divines. » Ce qui signifie: « Tu te jettes à mes pieds, tu me touches, saisissant mes mains, tu lèves les yeux vers mon Visage : c’est juste l’Humanité, le vêtement de mon Être, que tu perçois ainsi. Le Cœur de mon Être, tu le sais, est Divin, et ses palpitations sont divines ». Jésus n'a plus à prouver à Marthe qu'Il est vraiment homme (aucun risque de docétisme).


Bien au contraire : alors que Marthe se lamentait auprès de Jésus (car dans son désespoir, elle ne voyait plus Dieu Lui-même, en sa Personne), il venait à son aide pour la délivrance de sa sœur. Jésus ranime son courage et son espérance, en lui rappelant qu'il n'est en aucun cas qu’un simple homme ! Il est beaucoup plus Dieu que simple homme, puisque: entre le fait d'être une goutte, et celui d'être l’Océan, le plus important est d'être... l'Océan ! Que l'Océan et la goutte d’eau soient unis sans confusion ni division, sans que la goutte d’eau soit annihilée par l’Océan, voilà qui est miraculeux ! Cela nous parle de l'Humanité unie à la Divinité du Christ. Ici, le Christ a la même attitude avec Marthe qu'avec les apôtres apeurés, embarqués avec lui sur la mer déchaînée, répondant à leur "Seigneur, pourquoi dors-tu ? Nous périssons! “par” : "Pourquoi avez-vous peur ? Où est votre foi en ma Divinité? “


Saint Irénée :


« Dieu s'est fait homme, afin que nous mettant à la suite d'un homme, ce que nous pouvions, nous arrivions jusqu'à Dieu, ce que nous ne pouvions pas ». Donc : même si être un homme est quelque chose de très petit pour le Verbe de Dieu, Il ne dédaigne pourtant pas de l'être vraiment, de « revêtir ce vêtement », car cela nous est profondément utile, à nous les hommes". 



Est-ce que GC va s'en prendre pour la même raison à Saint Irénée ?

“C’est afin de sauver l’homme dans sa chair que le Verbe s’est revêtu de notre propre chair, et qu’il s’est fait le ministre de notre réconciliation avec Dieu".
 
 Saint Irénée décrirait donc lui-aussi son Humanité comme "un vêtement" pour le Christ !?

"Ne considérons donc que ce qui a eu lieu réellement : nous voyons que le Verbe, qui venait pour notre salut, s’est fait semblable à l’homme, qui était dévoué à la mort par le péché ; c’est en prenant ainsi notre humanité qu’il s’est communiqué à nous et qu’il a recherché notre salut ; il avait donc revêtu la chair et le sang de l’homme déchu par le péché. Le premier homme avait été formé par Dieu du limon de la terre ; et c’est dans ce premier fait qu’il faut étudier le mystère de l’avénement du Christ en ce monde.

(...) car ce qui est susceptible de réconciliation est ce qui auparavant se trouvait en inimitié. Mais si notre Seigneur a revêtu une chair d’une autre nature que la nôtre, ce n’est donc plus en faveur de notre chair, qui avait mérité l’animadversion de Dieu, que se serait opérée la réconciliation.
Cependant il résulte de l’autorité des Écritures que c’est bien à notre chair que le Sauveur a daigné s’unir pour nous réconcilier avec son Père par les souffrances de son corps et par l’effusion de son sang ; et comme le dit saint Paul aux Éphésiens : « En son Fils nous trouvons la rédemption par son sang, et la rémission de nos péchés ».



Texte établi par M. de Genoude, Sapia, 1838 (Tome troisième, p. 533-536) CHAPITRE XIV.


“ Voilà ce que fut la chair pour nous [Jésus et sa mère]”


Jésus est pourtant on ne peut plus clair ici : il parle de sa Chair, la Sienne et celle de sa Mère ! Comment pourrait-Il en parler, s'il en niait la réalité ? 


“Moins lourde et moins sensible qu’un vêtement de lin, une substance légère mise entre le monde et la splendeur du moi surhumain, un moyen pour faire ce que Dieu voulait. Rien d’autre » (IX, 26, 251)


Comment ne pas penser ici, au léger voile des saintes Substances Eucharistiques, qui cachent encore à nos yeux le Christ Ressuscité, glorifié à la droite du Père ? Et en effet, ni Jésus, ni sa sainte Mère ne nous sont apparus comme des sur-hommes, ce qui aurait sans doute eu comme but illusoire de réévaluer à la hausse cette nature si faible, pour la rendre "un peu plus digne" de s'unir à la Nature Divine ! Mais non. Jésus et Marie, humbles, sexués comme nous, connaissant comme nous tous la pesanteur, la faim et la soif, la fatigue, furent hommes tout comme les autres, et reconnus comme tels.


Mais dans le Christ, cette sainte Humanité était un léger voile cachant sa Divinité, qui resplendissait dans ses miracles et au Thabor, comme dans tout ce qui constituait sa parfaite Personnalité! En sa Présence, on savait qu'on était en présence d'un Dieu. Et des êtres très purs, tels saint Jean, pouvaient en arriver à oublier par moment son Humanité, tant sa Divinité attirait son coeur à Elle !

“À Marie de Magdala : Qui suis-je ?  « Celui qui est. C’est cela que tu es. L’autre chose, la personne humaine, c’est le vêtement, le vêtement nécessaire mis sur ta splendeur et sur ta sainteté pour venir parmi nous et nous sauver » (VIII, 44, 381)


Autre illustration de ce que je viens de commenter : quelle limpidité de la part de l'ennamourée du Christ !

Et quelle profonde compréhension de QUI Il est ! 
 
“Le vêtement, image qu’emploie parfois la tradition, présente le risque de suggérer une extranéité de l’humanité par rapport à la divinité “

Toute image comporte effectivement un risque !

- L'image du bon vin mal comprise risque de porter à l'ivresse (entend-on Jésus rajouter systématiquement « À consommer avec modération », lorsqu'Il l’emploie?)
- L'image de la brebis risque de conduire les auditeurs à la bêtise profonde et pourquoi pas à la consommation d'herbe, ou à pousser des bêlements comme des bêtes !?
- L'image de l'enfance, comme modèle parfait de la spiritualité, expose au risque des enfantillages. Est-ce en faisant des rires absurdes ou des châteaux de sable ou des caprices enfantins qu'on s'approche sûrement de Dieu? Le Seigneur fait donc appel à notre bon sens ! Et il n’y a hérésie que chez ceux qui refusent de suivre la Tradition catholique, ayant la bonne interprétation des Écritures.

“mais ici la formule négative « je n’ai que le vêtement » minore si bien la nature humaine dans la réalité de l’union hypostatique qu’elle relève du docétisme gnostique qui nie la pleine réalité de l’Incarnation”

 
GC exulte, car il pense avoir trouvé une faille et tenir enfin un vrai motif de condamnation de L’Œuvre : il va très vite déchanter, convaincu avec nous du manque de fiabilité de sa propre lecture, qui l'a encore conduit au contre-sens. En effet, saint Irénée, comme vu précédemment, emploie bien le terme « revêtir » pour parler du Christ Dieu, qui « revêt » notre nature humaine. 
Et les mots ont un sens. Et s’il n'insiste pas plus, c’est que lui n’a pas l’expérience personnelle d’avoir deux Natures : son discours reste ainsi assez formel. Pourquoi le Christ, Lui, insiste-t-Il sur le caractère si ténu de sa Nature humaine, comparée à sa Nature Divine? C’est tout simplement parce que Lui, en a l’expérience simultanée, et peut en parler. Cette formule n’est en réalité ici qu’une hiérarchisation, et non un rejet de sa Nature humaine, ce qui serait absurde :
«Je suis bien Homme, mais en fait non, Je ne le suis pas".


Et en réalité, donc, il n’y a ici pas plus de docétisme dans la bouche de notre Seigneur Jésus-Christ que d’arête dans une dinde. Encore une fois, GC a coupé un petit bout de phrase de son contexte, espérant qu’on ne découvre jamais qu’il s'agit ici pour Jésus de bien rappeler à Marthe qu’il n’est certainement pas qu’une simple personne humaine, comme elle a tendance à le voir en Lui, mais une Personne Divino-Humaine, qui a voilé sa Divinité sous le voile léger et ténu de notre humanité.

A suivre ... Salut
jean-yves
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Sur l'interprétation des propos de Maria Valtorta

Sam 23 Avr - 10:43
Voici des nouvelles de notre ami Mouxine : prions pour que le Saint-Esprit éclaire ce débat dont l'enjeu est bien salut de beaucoup d' âmes. 

Ici, nous voyons comment interpréter correctement la dictée du 8 septembre 1945 (note de jy). 


Mouxine : « J'ai publié un commentaire sur l'article intitulé "Maria Valtorta : la mixture de Mouxine pour y voir à tout prix du néoplatonisme...". J'y ai exprimé mon droit de défense à l'égard des déformations de mes propos.
 
André : "Maria Valtorta :  la mixture tentative de Mouxine pour y voir à tout prix du néoplatonisme..."

J'ai corrigé ce titre, qui probablement ne vous convenait pas et je vous ai répondu. Cela vous a permis de préciser vos intentions qui n'étaient pas claires, en tout cas pas pour moi. J'en étais resté au fait que vous aviez accueilli les articles de GC comme une vraie "révélation" : où en êtes-vous aujourd'hui par rapport à cela ? Avez-vous ou non évolué depuis ? Avez-vous pris conscience ou non de la supercherie que dissimule tout le travail de GC ? Voilà pourquoi je pensais sincèrement que vous preniez tous les moyens pour tenter de discréditer l'oeuvre, pour votre plus grand dommage personnel.
Car rien ne vous force à la lire : mais rien ne vous autorise non plus à en dire pis que pendre comme GC, ce n'est tout simplement pas chrétien et offense le Bon Dieu qui nous l'a donnée.
Avec ma correction fraternelle, recevez, cher frère, l'expression de mes meilleurs sentiments + Christos anesti ! Alitos anesti ! alléluia +

Mouxine : « J'y ai exprimé mon droit de défense à l'égard des déformations de mes propos ».

Monsieur Mouxine, puis-je oser vous dire ici qu'il y a un certain culot de votre part à venir défendre l'intégrité de vos propos, lorsque vous déformez vous-même sciemment ceux de l'oeuvre visée, en l'occurrence celle de Maria Valtorta ? Quand on demande aux autres d'être irréprochables, il faut l'être soi-même.

Quiconque en effet, lit le passage que vous en citez ( 8 septembre 1945 dans les cahiers ) , sera frappé par la déloyauté de votre interprétation !

Vous laissez entendre que MV aurait été avide de livres profanes à la lecture desquels "elle prenait plaisir",

ALORS QUE (il suffit de lire, c'est dans vos possibilités cher monsieur) elle décrit bien le contexte :

- c'est un étudiant en philosophie, tenté par le communisme, qui lui avait apporté le Phedron de Platon, ce n'est pas ELLE qui courait après cette lecture ;

- elle compare bien le Phedron avec une lecture empoisonnée, celle qu'elle avait faite d'un ouvrage d'Ubaldi ( car son cousin le lisait ), et que Jésus lui a permis de lire comme on foulerait au pied l'aspic et le basilic, c'est-à-dire avec des "lunettes speciales" la rendant uniquement sensible au bien.

- elle ne se permet cette lecture du Phedron QUE comme une sorte de récréation, car elle vit tous les jours de sa vie sans pouvoir quasiment jamais se soustraire aux sujets imposés par le service de l'oeuvre qu'elle écrit sous l’inspiration du Christ, ce qui est à la fois son bonheur et une très grande ascèse, elle le décrit en un endroit que je pourrais éventuellement vous retrouver.

À noter que cette "récréation", saint Thomas lui-même l'a eu : puisqu'il n'y a pas d'élève ni encore moins de maître en philosophie qui n'ait lu l'intégralité des philosophes grecs. Est-ce que vous-même, vous n'avez pas lu le Phédron, pour pouvoir le citer ? Et est-ce que le fait de lire un livre philosophique devrait déplaire à un étudiant en philosophie ?

Si tel est le cas, il vaudrait mieux pour lui se mettre à étudier l'histoire, ou les sciences physiques, selon son goût...

Vous déformez le passage cité avec encore plus d'aplomb, en laissant supposer que nous y trouvions :

- tout ce que Jésus a dit à MV sur le Phédron : or nous n'y trouvons uniquement QU'UNE SEULE DES RÉFLEXIONS DU SEIGNEUR, qui se trouve être justement UNE CORRECTION du Phédron : et généralement, quand on corrige un propos, c'est plutôt que l'on n'est pas d'accord avec lui !

- et que Jésus ne faisait rien de plus qu'une petite correction anecdotique, mais finalement, serait d'accord avec tout le reste !!! ( preuve s'il en était besoin du caractère néoplatonicien de l'oeuvre ) : drôle d'interprétation de ce passage, vous en conviendrez peut-être avec moi !

J'aimerais donc que vous nous disiez si vous avez des visions, pour savoir mieux que personne ce qui n'est pas dit dans l'oeuvre de Maria Valtorta ? Ne convenez-vous pas que vous déformez sciemment ce passage, afin de servir votre démonstration et d'en tirer des conclusions fausses ?

C'est peut-être une erreur de votre part, cher monsieur, et l'erreur est humaine. Par contre : y persister, c'est une autre histoire, ce n'est pas admissible.

Bien à vous en Christ +
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Dim 24 Avr - 10:01
à jean-yves,

Vous avez écrit: "prions pour que le Saint-Esprit éclaire ce débat dont l'enjeu est bien le salut de beaucoup d' âmes". 

Je pense l'avoir déjà rappelé mais le salut de nos âmes ne dépend que de la façon dont nous aurons aimé notre prochain. Nous serons jugés sur l'Amour. Laisser entendre qu'il pourrait dépendre de notre adhésion ou non à une révélation privée, quelle qu'elle soit, est contraire à l'enseignement de l'Eglise. Et puisque nous sommes le dimanche de la Miséricorde, soyons miséricordieux les uns envers les autres, voilà le chemin du salut.
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Dim 24 Avr - 10:16
@Fidelité a écrit:à jean-yves,
Vous avez écrit: "prions pour que le Saint-Esprit éclaire ce débat dont l'enjeu est bien le salut de beaucoup d' âmes". 
Je pense l'avoir déjà rappelé mais le salut de nos âmes ne dépend que de la façon dont nous aurons aimé notre prochain. Nous serons jugés sur l'Amour. Laisser entendre qu'il pourrait dépendre de notre adhésion ou non à une révélation privée, quelle qu'elle soit, est contraire à l'enseignement de l'Eglise. Et puisque nous sommes le dimanche de la Miséricorde, soyons miséricordieux les uns envers les autres, voilà le chemin du salut.
Vous pouvez aussi vous appliquer la cohérence des faits et des dires en fermant ces révélations privées de Sainte Faustine dont vous dites être amateur et qui inspira ce dimanche de la Miséricorde après avoir été condamnée par le Saint-Office.

Maria Valtorta aimait cette révélation, sans jalousie, parce qu'elle savait que Dieu parle comme il veut, à qui il veut et quand il veut.

Saint Paul aussi annonçait son évangile reçu par révélation du Ciel et lui aussi eut à combattre ceux qui dans l'ombre voulait réduire en esclavage la liberté des enfants de Dieu (Galates 1 et 2).

Les révélations de Ste Faustine, comme celles de Maria Valtorta ont une même origine : l'Esprit-Saint et ceux qui l'aiment, écoutent sa voix.
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Dim 24 Avr - 10:58
à François-Michel,

J'apprécie les révélations privées reconnues par l'Eglise (ce qui est aujourd'hui le cas de Sainte Faustine) mais elles ne sont pas nécessaires à mon salut. Je ne serai pas sauvé pour avoir aimé le Petit Journal. Une révélation privée, même reconnue, reste toujours pour l'Eglise un événement secondaire et ne saurait donc être comme vous l'avez écrit un "enjeu" pour le salut des âmes.
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Dim 24 Avr - 11:12
@Fidelité a écrit:à François-Michel,
J'apprécie les révélations privées reconnues par l'Eglise (ce qui est aujourd'hui le cas de Sainte Faustine) mais elles ne sont pas nécessaires à mon salut. Je ne serai pas sauvé pour avoir aimé le Petit Journal. Une révélation privée, même reconnue, reste toujours pour l'Eglise un événement secondaire et ne saurait donc être comme vous l'avez écrit un "enjeu" pour le salut des âmes.
Laissez nous, dans ce cas, prendre les voies secondaires, si vous vous jugez digne de ne fréquenter que l'autoroute.

Ce cher Ratzinger disait, avec justesse, que l'authenticité d'une révélation privée se juge à son orientation au Christ. Maria Valtorta nous en abreuve et ramène dans l'Eglise tant de lecteurs chassés par des discours sans amour et sans miséricorde.

Il rappelait aussi ce que disait St Paul : ne méprisez pas ces révélations.

Enfin, si vous avez un document officiel de l'Eglise annulant la condamnation officielle des écrits de Ste Faustine, cela m'intéresse. Cela me permettra de corriger mon jugement qui proclame qu'aucune révélations privées n'est authentifiée par l'Eglise.
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty La révélation privée au secours de l'Eglise catholique ?

Dim 24 Avr - 15:34
@Fidélité : On va être pragmatique. Je suis un converti, fait assez rare aujourd'hui, vous en conviendrez.

Et je le suis par une prophétie privée de la sainte Vierge dont je ne savais même pas qu'elle existait. Ce n'est pas que je ne connaissais pas l'Eglise catholique mais je la... détestais (pardon mon Dieu, puisqu'on m'oblige à le dire), permettez-moi de ne pas entrer dans les détails.

Je témoigne aujourd'hui que l'Eglise catholique ne converti quasi plus (j'entends : ne procure plus la foi - car faire société ce n'est pas l'Eglise).

Ce qui converti ce sont les révélations privées et les prophéties (j'ai été plus longtemps paîen que chrétien et je témoigne aussi que les païens ont souvent, malheureusement plus de "charité-gentillesse" que beaucoup de catholiques... sans pour autant avoir la foi. Donc pour moi la charité-gentillesse et la "politesse-miséricorde" ne sont pas des vertus essentielles, si ces vertus ne découlent pas ou ne sont pas d'abord enchâssées dans la Vérité, condition pour être une véritable charité et une véritable miséricorde.

 La charité musulmane ou païenne existent aussi. Combien de catholiques ont quitté l'Eglise pour la charité d'un communiste ou pour l'amicale doctrine communiste ou pour les chaleureux cyclo-clubs du dimanche matin qui en sont l'application !?

Mon expérience (et combien de témoignages édifiants en font état) me permet de classer les révélations privées en les "grandes" révélations privées" et les "petites révélations personnelles" c'est à dire tout le travail de pêche à la ligne, de conversion obtenues discrètement, mais par milliers de par le monde par l'Esprit-Saint - qui pour un musulman par-ci, qui pour un franc-maçon par là, qui encore pour un autre se "prend un coup de flash" etc. Il y en a tous les jours de par le monde.

Je sais que vous déprécierez "ma rencontre avec Dieu" prétextant qu'Il fait du bon avec du mauvais. Si c'est le cas (on me l'a déjà dit chez les anti-Valtorta) je vous répondrais qu'il ne fait rien avec de la mauvaise foi et que les conversions par l'EMV sont de vraies et solides conversions qui exigent de devenir de vrais chrétiens de l'Evangile. Justement ceux que j'aurais aimés rencontrer étant jeune quand je cherchais le "vrai" et que je n'ai jamais vraiment trouvés sur le chemin ordinaire de l'Eglise ... Et que je trouve, tous tempéraments confondus, chez les lecteurs de MV.

Maintenant, malheur à nous, quand des prêtres ou de zélés laïcs comme vous, qui non seulement ne veulent pas de l'EMV mais en plus empêchent les âmes d'y aller (comme ce fut le cas pour moi - fidèle obéissant, qui en ai été longtemps interdit de lecture), voilà un scandale qui aujourd'hui, rétrospectivement, me fait froid dans le dos.

Il y aura des compte à rendre au sujet de toutes les âmes perdues comme l'était la mienne (perdue pour l'Eglise catholique !) et récupérées par l'Esprit-Saint par le "Jésus de Maria Valtorta", qui n'est pas d'abord Miséricorde ou Charité comme vous le dites mais Vérité et Justice dans la Charité.
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F5273
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Dim 24 Avr - 16:27
à François-Michel,


Saint Paul a dit exactement ceci aux Thessaloniciens : « N'éteignez pas l'Esprit. Ne dépréciez pas le don de prophétie mais vérifiez tout et, ce qui est bon, retenez le ». Si Saint Paul appelle en effet à ne pas mépriser ce qui pourrait venir du Ciel il appelle aussi à la prudence. Car s'il demande de vérifier tout avant de retenir ce qui est bon, c'est évidemment qu'il peut y avoir aussi du mauvais. Ceux qui "vérifient tout" ne sont pas a priori hostiles au surnaturel ni les chicaneurs que l'on caricature: après analyse ils considèrent comme crédibles certains événements, d'autres non, et dans les deux cas sont complètement en accord avec ce que Saint Paul demande. Rien n'autorise à douter de leur bonne foi.




Concernant Sainte Faustine, je ne sais quel document officiel vous manque. Il me semble que sa canonisation associée à l'instauration de la Fête de la Divine Miséricorde dans le calendrier liturgique devrait suffire à vous convaincre qu'aujourd'hui son œuvre n'est plus condamnée par l'Eglise.




Par ailleurs certaines apparitions mariales comme La Salette, Lourdes ou Fatima sont bien des révélations privées qui ont été authentifiées par l'Eglise. Elle reconnaît qu'en ces lieux et circonstances  c'est bien la Vierge Marie qui est apparue aux voyants. 
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Dim 24 Avr - 17:33
22) DU DOCETISME DANS L'OEUVRE DE MARIA VALTORTA (suite et fin)




Citation de GC : “En regard, citons les mots pesés du Catéchisme de l’Église Catholique et du IIème Concile du Vatican, qui contemplent la profondeur de la divinité dans le réalisme de l’humanité assumée par le Verbe. Parce que dans l’union mystérieuse de l’Incarnation « la nature humaine a été assumée, non absorbée » (GS 22, § 2)

C’est en fait GC qui nie la réalité du contraste, dans cette union improbable : la goutte d’eau et l’océan. Si la goutte d’eau subsiste bien dans l’océan, elle n’en demeure pas moins très inférieure à l’océan! Voilà ce que conteste GC, en pure perte : ni le catéchisme, ni le second Concile du Latran ne lui seront d’un quelconque secours en la matière.

“l’Église a été amenée au cours des siècles à confesser la pleine réalité de l’âme humaine, avec ses opérations d’intelligence et de volonté, et du corps humain du Christ. Mais parallèlement, elle a eu à rappeler à chaque fois que la nature humaine du Christ appartient en propre à la personne divine du Fils de Dieu qui l’a assumée”

Encore une fois : on se demande bien comment le Christ pourrait comparer sa Nature humaine si ténue avec sa Nature Divine infiniment plus élevée, s’il n’était pas vraiment Homme ! Sa Nature Humaine a beau être parfaite, elle n'apporte aucune augmentation de perfection à la Nature Divine du Christ. Par contre, en s’unissant à la nature humaine, le Verbe du Père la divinise et l’élève infiniment au-dessus de ce qu’elle était. Ce n’était donc en rien pour acquérir quelque perfection personnelle que ce soit, que le Verbe se revêtait de notre humanité, si frêle et ténue qu’elle est nommée par saint Paul « condition d'esclave" en opposition à « condition divine » : C’était uniquement en vue de s’en servir pour nous donner accès au salut par son Humanité que nous pouvions saisir, que le Verbe de Dieu se fit Homme, sans séparation ni confusion, tout comme « en se revêtant d’un manteau », d’après saint Irénée. 

Pourquoi chacun de nous ne peut-il pas en dire autant? Parce que tout simplement, n’étant pas Dieu, nous ne préexistons pas à notre nature humaine. Nous sommes hommes, un point c’est tout. Est-ce vraiment extraordinairement compliqué pour GC de comprendre qu’il n'en fut pas de même pour le Verbe incarné, qui préexistait en tant que Dieu, de toute éternité dans le Sein du Père, dans le Feu de l'Esprit ?
 
« Tout ce qu’il est et ce qu’il fait en elle relève « d’Un de la Trinité ». Le Fils de Dieu communique donc à son humanité son propre mode d’exister personnel dans la Trinité »

Et cela n'est important que parce que cela nous concerne, nous les hommes : "Pour nous les hommes et pour notre salut, Il descendit du Ciel". Si cela n'avait pas été vital pour nous, alors le Verbe n'aurait pas fait une chose de si peu d'importance pour Lui que de se faire homme ("peu d'importance" étant ici un pur euphémisme).

« Ainsi, dans son âme comme dans son corps, le Christ exprime humainement les mœurs divines de la Trinité (cf. Jn 14, 9-10): « Le Fils de Dieu a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (GS 22, § 2)

Mais l'important n'est pas d'en rester à l'homme, justement ! Et de créer un simple "culte de l'homme", centré sur l'homme, pour des hommes, menant à l'homme. Non : le Christ Dieu s'est fait homme véritable pour nous conduire à Dieu ! ET non pour que nous restions rivés à sa seule Humanité, que GC s’est d’ailleurs fait une profession de dénigrer abondamment en d’autres passages de son article, lui déniant toute caractéristique réelle ! Et qu’est-ce donc qu'être la très sainte Vierge Marie, par rapport à : être Dieu ? N’y a-t-il donc aucune hiérarchie à apporter entre être le fils de la Vierge, depuis telle date, au sein de tel peuple, et être le Fils de Dieu de tout éternité, en tout égal au Père et au 
Saint-Esprit ? La liturgie ne s'y trompe pas, elle qui chante :
« Le Seigneur est Dieu ! Il nous est apparu ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur! »

Pour GC, il y a de l'hérésie à voir Dieu dans le Christ, mais pas pour la sainte Église, fort heureusement.
 
« Paradoxalement, le « Jésus » de Valtorta qui s’exprime en docète »
 
Saint Paul parle donc lui-aussi en docète, et toute personne qui parle de la condition d'homme du Christ comme d’un vêtement, d'une humiliation pour Lui, le vrai Dieu, est un docète selon GC ! Car c’est ce que vient de faire Jésus, et non pas de nier le moins du monde son Humanité. Si celle-ci n’était pas semblable à un simple vêtement pour sa Divinité, on se demande bien d’ailleurs en quoi cela rendrait le Christ « inférieur au Père » d’être « de condition d'esclave » !? Est-ce que le Christ n'illustre pas magistralement ce propos sur le mont Thabor, lorsque tout d’un coup, sur le léger voile de sa Parfaite Humanité, transparaît clairement (et non plus par l’intermédiaire de ses miracles) la splendeur indescriptible de sa Divinité, enveloppant tout de sa Lumière Eternelle ? 

Est-ce que ce n’est pas ce qui se passera de manière suréminente lors de sa sainte Résurrection, où la splendeur évidente de sa Divinité changera définitivement les rapports entre Lui et ses disciples, qui cesseront, bien que voyant toujours en Lui le Crucifié, un Homme véritable, d’être aussi familiers avec Lui, car jamais plus (comme Marthe dans cet exemple) ils ne pourront oublier sa Divinité, le rendant infiniment supérieur à eux !

« s’oppose magistralement ailleurs au docétisme »

Il s'y oppose dès maintenant, comme nous l’avons vu : ce n’est pas en insistant sur sa Divinité qu’Il nie le moins du monde son Humanité. Il faut ainsi bien comprendre qu’à chacun de ses miracles, le Christ insiste davantage sur sa Divinité que sur son évidente Humanité, ce qui conduit ses disciples à s'interroger justement sur QUI Il est : « Qui donc est Celui-ci, à qui même les éléments sont soumis ? 



A suivre .... Salut
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Lun 25 Avr - 18:26
23) UN REGARD A PEINE CROYABLE SUR LA TRES SAINTE VIERGE MARIE LORS DE LA NATIVITE DU CHRIST
 

"Sans s’avancer excessivement, on trouve ici le sensualisme mystique auquel un certain nombre d’abus spirituels et sexuels récemment dénoncés peuvent se rapporter. Même lorsqu’il n’est pas accompagné de
 gestes condamnables, ce sentimentalisme sensuel éloigne nécessairement d’une vie authentiquement spirituelle et entrave, par des notions dégradées de l’amour, et par l’insistance sur l’expérience sensible, la progression dans l'amour divin" (Don Guillaume Chevallier, p13 aspects psychologiques des personnages de l'EMV de Maria valtorta, 9 mars 2021)


"Il faudra encore que (les lecteurs de l'Evangile révélé à Maria Valtorta) s’efforcent de parcourir un chemin de purification de la mémoire et de l’imaginaire" (Don Guillaume Chevallier idem p15)

  
Citation de Guillaume Chevallier : "Si l’on se penche maintenant"

De la part de GC, "se pencher"  est ...une façon de parler, nous allons le comprendre...

"sur les passages qui narrent le moment de l’Incarnation ou de la Nativité, on découvre, à côté de récits qui reprennent de nombreux éléments des Évangiles et des traditions apocryphes »


Donc notre censeur ne citera nullement Maria Valtorta, ni ces fameuses « traditions apocryphes »: il faut le croire sur parole.
 
 
« le récit fait par Marie aux Apôtres et à son Fils de la longue extase au cours de laquelle « Jésus » est né »

Laissons GC citer ce passage, qui est un commentaire du merveilleux récit de la Nativité dans Maria Valtorta qui « colle » parfaitement avec ce que l'Evangile décrit succinctement :

« Et ensuite, le silence et le sommeil qui vinrent envelopper le Juste [Joseph]... pour qu’il ne vît pas ce qui était pour moi le baiser quotidien de Dieu... Et pour moi, après l’intermède des nécessités humaines, voici les flots démesurés de l’extase arrivant de la mer paradisiaque et qui me soulevaient de nouveau sur des crêtes lumineuses toujours plus hautes, me portant en haut, en haut, avec eux, dans un océan de lumière, de lumière, de joie, de paix, d’amour jusqu’à ce que je me trouve perdue dans la mer de Dieu, du sein de Dieu... Une voix de la terre, encore : « Tu dors, Marie ? » Oh! si lointaine !... »

Comment bien comprendre ce passage, sans avoir lu au préalable le récit de la Nativité dans l’Œuvre ?

« Un écho, un souvenir de la terre !... Et si faible que l’âme n’en est pas touchée, et je ne sais quelle réponse j’y fais pendant que je monte, que je monte encore dans cet abîme de feu, de béatitude infinie, d’avant-goût de Dieu... jusqu’à Lui, jusqu’à Lui... Oh! mais est-ce toi qui es né ou est-ce moi qui suis née de la fulguration Trinitaire, cette nuit-là ? Est-ce moi qui t’ai donné toi, ou toi qui m’as aspirée pour me donner ? Je ne sais pas... » (III, 69, 411)

La Naissance de Celui qui avait créé sa Mère. On comprend bien que cela justifie complètement cette dernière interrogation de la Vierge ! Si déjà une simple mère a bien l'impression de « naître à la maternité », et donc d’être d'une certaine manière, mise au monde par la naissance de son bébé, combien plus pour la sainte Vierge, qui devint en cet instant la Mère de Dieu ! On comprend bien que le premier reproche que GC assène à la Très Sainte Vierge Marie, c’est d'avoir eu cette extase, durant sa mise au monde de Jésus. Cet événement mérite pourtant, à défaut de la sienne, toute notre attention méditative :

- La sainte Vierge avait reçu de l'ange, non pas l'annonce qu’elle deviendrait simplement mère sans connaître d'homme, mais que son Enfant, conçu de l'Esprit-Saint, serait le propre Fils de Dieu, le grand Messie tant attendu par le peuple d’Israël ! Qu’il hériterait du trône de David, son père, et que son règne serait éternel !!! C’était proprement extraordinaire, et occupa à 100% le cœur très pur de la Vierge, depuis cet instant.
 
- Et comment la Vierge aurait pu ne pas méditer, dans une extase toujours croissante, le privilège inouï dont Dieu l'avait gratifiée ? « Le Puissant fit pour moi des merveilles ! » Il est absolument impossible qu’il en soit autrement.
- Pour preuve : nous avons trace de cette exultation en Marie dès les premiers mois de sa grossesse, lorsqu’elle chante son Magnificat en présence d’Élisabeth. Et jamais cette joie, cette extase intérieure (quelle qu’en soit sa modalité) n’a pu retomber en Marie, car elle était Immaculée, c’est-à-dire toujours apte à progresser, sans aucune limite, dans son amour pour Dieu : on ne peut s'imaginer à quelle altitude dans l'union à Dieu cela la conduisit lors de la sainte Nativité, sans pour autant que cette montée se voit de l’extérieur, car tout était éminemment discret en Marie.
 
« Les Cieux  s'abaissaient, s'abaissaient sur moi et moi, j'en voyais les splendeurs... Je voyais la Divinité qui brûlait dans la joie de ta toute proche naissance, et ces feux me pénétraient,  m'incendiaient, m'abstrayaient... de tout... »

Il est donc on ne peut plus vraisemblable que cette formidable montée dans l'union à Dieu en Marie aboutisse en apothéose, en pure extase, lorsqu’enfin, les yeux de la sainte Vierge allait pouvoir se poser sur la Lumière faite chair dans son propre sein ! (Bien que les Evangiles canoniques n’en disent rien, mais nous savons bien qu'ils emploient un mode elliptique, pour parler de la Vie de Jésus et de Marie).

« Après un moment de redescente »

On sent bien dans ce mot tout le mépris pour ce que vit ici la sainte Vierge, selon GC une « illuminée maladive » dans MV, mais aussi pour Maria Valtorta, supposée vivre une sorte « d’aliénation de la conscience » lors de ses visions. Or il n’en était absolument rien, comme c’est excellemment souligné dans le livre de dom Zucchini, et attesté par des témoins oculaires.

« l’enfant est là sans que « Marie » ait mentionné le concret de sa venue au monde, éclipsée par cette expérience mystique »

On n'en croit tout simplement pas nos oreilles. GC se plaint de ne pas avoir assez de détails : il se lâche carrément, et fort imprudemment. Bien mal lui en a pris, car on a la très fâcheuse et nette impression de voir clair dans son jeu.

« On ne peut que s’étonner que celle qui est le témoin le plus qualifié de la réalité simple et humaine de la naissance du Verbe fait chair ne retienne de sa naissance qu’un événement éthéré, désincarné* »

Désincarné, vraiment ?

(...) "Voilà, j'ai dit la naissance de mon Fils dans son infinie simplicité et son infinie grandeur, avec mon cœur de femme, non pas avec la sagesse d'un maître. Il n'y a rien d'autre car ce fut la chose la plus grande de la terre, cachée sous les apparences les plus communes."
"Mais le lendemain ? Et ensuite ?" demandent plusieurs, parmi lesquels les deux Marie. "Le lendemain ? Oh ! très simple ! Je fus la mère qui donne le lait à son bébé, qui le lave et l'emmaillote comme font toutes les mères. Je chauffais l'eau puisée au ruisseau, sur le feu allumé là-dehors pour que la fumée ne fasse pas pleurer ses deux yeux bleus et puis dans le coin le plus abrité, dans un vieux baquet, je lavais mon enfant et je le mettais dans des langes frais. Et j'allais à la rivière laver les petits langes et je les étendais au soleil... et puis, joie entre les joies, je Lui donnais le sein, et Lui tétait, prenait des couleurs, était heureux... Le premier jour, à l'heure la plus chaude, j'allai m'asseoir là-dehors pour bien le voir (...).

Outre la fausseté de cette affirmation de GC, nous sommes au-delà de l’étonnement : personnellement, je suis scandalisé par ces propos de GC ! Lui qui s’évanouit presque (prétendument) dès que Marie s'approche tendrement de son divin Fils, le voici qui réclame à la Vierge : rien de moins que des détails concrets sur son accouchement !!! Elle aurait ainsi manqué de donner des détails pour assouvir l’appétit de tous les lecteurs dégoûtants en quête d’émotion malsaine ?!? Est-ce que GC ne connait pas la symbolique des trois étoiles sur le manteau de la Théotokos :

- Vierge avant l'enfantement,
- Vierge PENDANT l'enfantement
- Et éternellement Vierge ensuite ?

Si déjà lors de sa naissance à elle, Marie la toute chaste semblait ne pas permettre que l'on contemple sa nudité - elle qu'aucun œil humain ne verra jamais plus en cet état - ce n’était pas pour même juste la suggérer, lors de la Naissance du Verbe ! Les gens très chastes évitent même de regarder leur propre nudité : combien plus la Reine de la chasteté (Qu’il n’en soit pas question ici) a donc bien au contraire de quoi profondément nous édifier.... sauf un, qui saura se reconnaître.

Cette scène sans détails superflus nous plonge dans le mystère absolu ! Ce n’est pas une affaire commune, cette Naissance, le sens humain ne peut pas l'expliquer, et ce n’est pas le fait de « voir le concret de la scène » , sans aucun égard pour la Majesté du grand Roi naissant pour nous, qui nous aidera en quoi que ce soit. Est-ce que le fait que la Vierge ait enfanté sans douleur n’est pas un mystère suffisant, qui pousse au respect le plus total de son intimité, surtout en ce suprême moment de la mise au monde de son Fils Dieu ?
Le problème est donc ici patent, et il n’est certainement pas dans l’œuvre, mais dans l’esprit de celui qui l'examine si étrangement. On dirait presque qu’il voulait secrètement la lire, non pas dans un soucis de progrès spirituel, mais.... pour avoir au moins quelques imaginations au récit détaillé d’un accouchement, pour satisfaire sa secrète passion pour.... la gynécologie !? Quelle honte. C’est la même voix qui prétendait que le Christ manquait à la chasteté (???) dans l'Oeuvre de Maria Valtorta ! C’est le corbillard qui se moque du carrosse !

Mais il y a plus grave encore : GC plonge dans l'hérésie, lui qui voudrait que tout se soit passé pour la Vierge lors de la naissance physique du Christ, non pas avec l'assistance de Dieu, veillant jalousement sur sa pureté virginale comme sur la prunelle de l’œil, à l'abri des profanateurs, mais d’une manière naturelle, visible, triviale, « à la Zeffirelli ». C’est-à-dire sans que le Bon Dieu ait la moindre conscience de cet instant extraordinaire, ni ne s’en préoccupe. Car c’est ce que GC semble reprocher à Dieu : qu’Il se soit manifesté comme la Lumière Elle-même, lors de sa Nativité. Pour le bien comprendre, il faut lire la scène dans l’œuvre : toute la grotte semble métamorphosée par une effusion lumineuse insoutenable, qui justement cache à nos yeux la Naissance de la Lumière faite Chair, sortant du sein de la Vierge comme d'une chambre nuptiale. Ne convenait-il pas que la Lumière se révèle pour ce qu’Elle est, aux yeux de la Vierge et de la création endormie, qui ignorait la portée d’un tel événement ? Comment les Bergers pourraient-ils avoir vu une grande lumière, entendu un concert angélique.... quand la Mère de Dieu, elle, n'aurait eu droit qu’aux braiments et meuglements de deux animaux, pour l'accompagner dans un tel moment ? Dieu se serait souvenu des bergers, mais pas de l’Immaculée qui Lui avait fait la grâce du « Fiat » à son Divin Plan de salut du monde? Dieu n’était pas encore assez content d'elle pour la récompenser par cette extase ?
Comment ne pas noter enfin que Jésus se manifeste comme la Lumière en Personne :

- au beau milieu de sa Vie Terrestre – lors de la Transfiguration,
- à la fin de celle-ci – lors de sa sainte et glorieuse Résurrection,

- Et ne convenait-il donc pas qu’il se soit également manifesté comme la Lumière : lors de ses premiers instants parmi les hommes, dans la grotte de Bethléem, même uniquement aux yeux de sa sainte Mère !? C’est parfaitement cohérent, et cela ne m’étonne plus du tout que GC ne le voit pas : comment un tel accusateur pourrait-Il ne pas être aveugle à tout cela ?

Pure mauvaise foi de la part notre censeur ! En réalité, la très sainte Vierge retient une foule de souvenirs bien concrets et incarnés de la Nativité de son Fils, mais GC a encore une fois créé un fétiche, pour donner l'impression qu'il n'en fut pas ainsi : il n'y a qu'à lire le passage, en toute objectivité, dans son entier : c'est de toute beauté.

À Bethléem, Marie évoque la naissance de Jésus. Vision du mardi 3 juillet 1945.

« Après avoir quitté Béthanie au premier sourire de l'aurore, Jésus va vers Bethléem avec sa Mère, Marie d'Alphée et Marie Salomé, suivi des apôtres et précédé de l'enfant qui trouve un motif de joie dans tout ce qu'il voit : les papillons qui s'éveillent, les oiseaux qui chantent ou becquettent sur le sentier, les fleurs que font resplendir les diamants de la rosée, l'apparition d'un troupeau avec quantité d'agnelets bêlants.
Après avoir passé le torrent qui est au sud de Béthanie, tout écumeux et riant au milieu des roches, la troupe se dirige vers Bethléem entre deux rangées de collines, toutes vertes d'oliviers et de vignes, avec de petits champs de moissons dorées qui arrivent à maturation. La vallée est fraîche, et la route assez commode. Simon de Jonas s'avance pour rejoindre le groupe de Jésus et demande :
- On y va d'ici à Bethléem ? Jean dit que l'autre fois il avait suivi un autre chemin.
- C'est vrai" répond Jésus. "Mais c'était parce que nous venions de Jérusalem. D'ici, c'est plus court. Au tombeau de Rachel que les femmes veulent voir, nous nous séparerons comme vous avez décidé il y a un moment. Nous nous retrouverons ensuite à Bethsour où ma Mère désire séjourner.
- Oui, nous l'avons dit... mais ce serait si beau d'y être tous... la Mère spécialement... car, enfin, la reine de Bethléem et de la Grotte, c'est elle et elle sait parfaitement tout... Entendu de sa bouche... ce serait différent, voilà.
Jésus sourit en regardant Simon qui insinue doucement son désir.
- Quelle grotte, père ? demande Marziam.
- La grotte où est né Jésus.
- Oh ! c'est beau ! J'y viens moi aussi !...
- Ce serait vraiment beau !" disent Marie d'Alphée et Salomé.
- Très beau !... Ce serait revenir en arrière... à l'époque où le monde t'ignorait, c'est vrai, mais ne te haïssait pas encore... Ce serait retrouver l'amour des simples qui ne surent que croire et aimer, avec humilité et foi... Ce serait déposer ce fardeau l'amertume qui me pèse sur le cœur depuis que je te sais ainsi haï, le déposer là dans ta crèche. ..Elle doit a voir encore gardé la douceur de ton regard, de ta respiration, du sourire incertain que tu avais là... et tout cela me caresserait le cœur... Il est rempli de tant d'amertume !...Marie parle doucement, exhalant son désir et sa tristesse.
- Alors nous y allons, Maman. À toi de nous conduire. Aujourd'hui tu es la Maîtresse et Moi l'enfant qui apprend.
-Oh ! Fils ! Non ! Tu es toujours le Maître...
- Non, Maman. Simon de Jonas a bien parlé. Sur la terre de Bethléem, c'est toi qui es la Reine. Ce fut ton premier château. Marie, descendante de David, conduis ce petit peuple dans ta demeure. L'Iscariote va parler, mais il se tait. Jésus, qui remarque son attitude et l'interprète, dit :
- Si quelqu'un, à cause de la fatigue, ou pour une autre raison ne veut pas venir, qu'il poursuive librement sa route pour Bethsour. Mais personne ne parle.
Ils continuent leur route par la fraîche vallée orientée d'est en ouest, puis ils tournent légèrement vers le nord, côtoient une colline qui se dresse là et rejoignent ainsi la route qui de Jérusalem conduit à Bethléem, justement à côté du cube surmonté d'une coupole ronde du tombeau de Rachel. Tous s'approchent pour prier avec respect.
- Ici, nous nous sommes arrêtés, Joseph et moi. Tout est comme alors. Il n'y a que la saison qui diffère. C'était alors une froide journée de Casleu. Il avait plu et les routes étaient devenues boueuses, puis il s'était levé un vent glacial et peut-être que pendant la nuit il avait gelé. Les chemins s'étaient durcis mais, tous sillonnés par des chars et par la foule, ils étaient comme une mer couverte de barques et mon petit âne fatiguait beaucoup...
- Et toi, non, Mère ?
- Oh ! moi, je t'avais Toi !...
Et son regard exprime une telle béatitude qu'il est émouvant. Puis elle se remet à parler :
-La nuit tombait et Joseph était très préoccupé... Il se levait toujours plus fort un vent cinglant... Les gens se hâtaient vers Bethléem s'entrechoquant et plusieurs prenaient à parti mon petit âne qui avançait si doucement, cherchant où il devait mettre les sabots...Il semblait savoir que tu y étais Toi. Et que tu faisais ton dernier somme dans le berceau de mon sein. Il faisait froid... mais moi, je brûlais. Je te sentais arriver... Arriver ? Tu pourrais dire : "Depuis neuf mois j'y étais, Maman". Oui, mais alors, c'était comme si tu venais des Cieux. Les Cieux s'abaissaient, s'abaissaient sur moi et moi, j'en voyais les splendeurs... Je voyais la Divinité qui brûlait dans la joie de ta toute proche naissance, et ces feux me pénétraient, m'incendiaient, m'abstrayaient... de tout...
Froid...vent... foule... tout cela n'était rien ! Je voyais Dieu... De temps à autre, avec effort, je réussissais à ramener mon esprit sur la terre et je souriais à Joseph qui avait peur pour moi du froid et de la fatigue, et qui conduisait lepetit âne par crainte d'un faux pas et qui m'enveloppait dans une couverture de peur que je ne prenne froid... Mais il ne pouvait rien arriver. Les secousses, je ne les sentais pas. Il me semblait avancer sur un chemin d'étoiles, au milieude nuées éclatantes que soutenaient les anges... Et je souriais... D'abord à Toi...Je te regardais à travers les barrières de la chair dormir avec tes petits poings fermés dans un petit lit de roses vivantes, mon bouton de lis... Puis je souriais à l'époux si affligé, si affligé, pour l'encourager... et aussi aux gens qui ne savaient pas que déjà ils respiraient dans l'aura du Sauveur...
Nous nous arrêtâmes près du tombeau de Rachel pour faire reposer le petit âne et pour manger un peu de pain et d'olives, nos provisions de pauvres. Mais moi, je n'avais pas faim. Je ne pouvais pas avoir faim... Ma joie me nourrissait...
-Nous reprîmes le chemin... Venez que je vous montre où nous avons rencontré le berger... Ne craignez pas que je me trompe. Je revis cette heure et je retrouve chaque endroit car je vois tout à travers une grande lumière angélique. Peut-être les multitudes des anges sont de nouveau ici, invisibles pour les corps, mais visibles pour les âmes avec leur lumineuse blancheur, et tout se découvre et tout est indiqué. Eux ne peuvent se tromper, et ils me conduisent... pour ma joie et votre joie. Voici : c'est de ce champ à celui-là que vint Élie avec ses brebis et Joseph lui demanda du lait pour moi. Et, c'est ici, dans ce pré que nous nous sommes arrêtés pendant qu'il trayait le lait chaud
et nourrissant et qu'il donnait ses conseils à Joseph. Venez, venez... Voici, voici le sentier du dernier vallon avant Bethléem. Nous l'avons pris parce que la route principale aux abords de Bethléem était
encombrée de gens et de montures...
- Voici Bethléem. Oh ! chère ! chère terre de mes pères qui m'as donné le premier baiser de mon Fils! Tu es ouverte, bonne et odorante comme le pain dont tu portes le nom, pour donner le Vrai Pain au monde qui meurt de faim !
Tu m'as embrassée, toi en qui est demeuré le maternel amour de Rachel, comme une mère, terre sainte de la Bethléem de David, premier temple élevé au Sauveur, à l'Étoile du matin née de Jacob pour enseigner la route des Cieux à toute l'Humanité ! Regardez comme la ville est belle en ce printemps ! Mais alors aussi, bien que les champs et les vignes fussent dépouillés, elle était belle ! Un léger voile de givre faisait resplendir les branches nues et elles se couvraient d'une poussière de diamants comme si elles étaient enveloppées dans un impalpable voile de paradis. En chaque maison la cheminée fumait pour le souper tout proche et la fumée, montant d'échelon en échelon jusqu'à
ce sommet, montrait la ville elle-même toute voilée... Tout était chaste, recueilli, dans l'attente... De Toi, de Toi, Fils ! La terre te sentait venir... Et ils t'auraient senti aussi les Bethléemites, car ils ne sont pas méchants, bien que vous ne le croyiez pas. Ils ne pouvaient nous abriter... Dans les maisons
honnêtes et bonnes de Bethléem s'entassaient, arrogants comme toujours, sourds et orgueilleux ceux qui maintenant encore le sont, et eux ne pouvaient te sentir Toi... Combien de pharisiens, de sadducéens, d'hérodiens, de scribes, d'esséniens il y avait ! Oh ! leurs cœurs, maintenant fermés c'est la suite de leur dureté de cœur d'alors. Ils ont fermé leurs cœurs à l'amour à l'égard de la pauvre sœur ce soir là... et ils sont restés et ils restent dans les ténèbres. Ils ont repoussé Dieu dès cet instant, en repoussant loin d'eux l'amour du prochain.
- Venez. Allons à la Grotte. Il est inutile d'entrer dans la ville. Les plus grands amis de mon Enfant n'y sont plus. La Nature amie nous suffit avec ses pierres, sa petite rivière, son bois pour faire du feu. La Nature qui a senti venir son Seigneur... Voilà, venez, rassurés. On tourne ici... Voici les ruines de la
Tour de David. Oh ! elles me sont chères plus qu'un palais de roi ! Ruines bénies ! Ruisseau béni ! Arbre béni, que comme par miracle le vent a dépouillé de tarit de branches pour que nous trouvions du bois et puissions faire du feu !
Marie descend rapidement vers la Grotte, franchit le ruisseau sur une planche qui sert de pont, court sur l'emplacement qui se trouve devant les ruines et tombe à genoux sur le seuil de la Grotte. Elle se penche et en baise le sol. Tous les autres la suivent. Ils sont émus... L'enfant, qui ne la quitte pas un instant semble écouter une merveilleuse histoire et ses yeux noirs boivent les paroles et les gestes de Marie sans en perdre un seul.  Marie se relève et entre en disant : Tout, tout comme alors !... Mais alors il faisait nuit... Joseph fit de la lumière à mon entrée. Alors, alors seulement, en descendant de l'âne, je sentis à quel point j'étais fatiguée et gelée... Un bœuf nous salua, j'allai à lui pour sentir un
peu de chaleur, pour m'appuyer au foin... Joseph, ici, où je suis, étendit du foin pour me faire un lit et le sécha pour moi comme pour Toi, Fils, à la flamme allumée dans ce coin. ..car il était bon comme un père dans son amour d'ange-époux... Et nous tenant par la main, comme deux frères perdus dans l'obscurité de la nuit, nous mangeâmes du pain et du fromage et puis il alla là-bas pour alimenter le feu, enleva son manteau pour boucher l'ouverture... En réalité, il fit tomber le voile devant la gloire de Dieu qui descendait des Cieux, Toi, mon Jésus... et je restai sur le foin, dans la tiédeur des deux animaux, enveloppée dans mon manteau et dans une couverture de laine... Mon cher époux !... En
cette heure d'anxiété où j'étais seule devant le mystère de la première maternité, toujours pleine d'inconnu pour une femme et, pour moi, dans mon unique maternité, remplie aussi du mystère qu'aurait été la vision du Fils de Dieu émergeant d'une chair mortelle lui, Joseph, fut pour moi une mère, il fut
un ange... mon réconfort... alors, toujours...
-Et ensuite, le silence et le sommeil qui vinrent envelopper le Juste... pour qu'il ne vît pas ce qui était pour moi le baiser quotidien de Dieu... Et pour moi, après l'intermède des nécessités humaines, voici les flots démesurés de l'extase arrivant de la mer paradisiaque et qui me soulevaient de nouveau sur
des crêtes lumineuses toujours plus hautes, me portant en haut, en haut, avec eux, dans un océan de lumière, de lumière, de joie, de paix, d'amour jusqu'à ce que je me trouve perdue dans la mer de Dieu, du sein de Dieu... Une voix de la terre, encore : "Tu dors, Marie ?" Oh ! si lointaine !... Un écho, un souvenir de la terre !... Et si faible que l'âme n'en est pas touchée, et je ne sais quelle réponse j'y fais pendant que je monte, que je monte encore dans cet abîme de feu, de béatitude infinie, d'avant-goût de Dieu... jusqu'à Lui, jusqu'à Lui... Oh ! mais, est-ce Toi qui es né ou est-ce moi qui suis née de la fulguration Trinitaire, cette nuit-là ? Est-ce moi qui t'ai donné Toi, ou Toi qui m'as aspirée pour me donner ? Je ne sais pas...Et puis la descente, de chœur en chœur, d'astre en astre, de nuage en nuage, douce, lente, bienheureuse, tranquille comme celle d'une fleur qu'un aigle a portée dans les hauteurs et qu'il a laissée tomber, et qui descend lentement sur les ailes de l'air, devenue plus belle par une pluie de pierres précieuses, par un morceau d'arc-en-ciel dérobé au ciel et qui se retrouve sur la terre natale... Mon diadème : Toi ! Toi sur mon cœur... M'étant assise ici, après t'avoir adoré à genoux, je t'ai aimé. Finalement j'ai pu t'aimer sans la barrière de la chair et d'ici je me suis levée pour te porter à l'amour de celui qui comme moi était digne de t'aimer dans les premiers. Et ici, entre ces deux rustiques colonnes, je t'ai offert au Père. Et ici, tu as reposé pour la première fois sur le cœur de Joseph... Et puis, je t'ai emmailloté et, ensemble, nous t'avons déposé ici... Je te berçais pendant que Joseph séchait le foin à la flamme et le tenait au chaud en le mettant sur sa poitrine et puis, à cet endroit, pour t'adorer tous les deux, penchés sur Toi ainsi, ainsi comme moi maintenant, pour boire ta respiration, pour voir à quel anéantissement peut conduire l'amour, pour verser les larmes que certainement on verse au Ciel pour la joie inépuisable de voir Dieu.
- Marie est allée et venue pendant cette évocation, indiquant les endroits, haletante d'amour, une larme scintillant dans ses yeux bleus et un sourire de joie sur les lèvres, elle se penche réellement sur son Jésus qui s'est assis sur une grosse pierre pendant cette évocation, et elle baise ses cheveux en pleurant et adorant comme alors...
Et puis les bergers... à l'intérieur, ici, pour adorer avec leur âme bonne, avec le grand soupir de la terre qui entrait avec eux, avec leur odeur d'hommes, de troupeaux, de foin; et au-dehors, et partout les anges, pour t'adorer par leur amour, par leurs chants que ne peut redire une créature humaine, et par l'amour des Cieux, par l'atmosphère des Cieux qui entrait avec eux, qu'eux apportaient avec leurs clartés... Ta naissance, béni !
Marie s'est agenouillée à côté de son Fils et elle pleure d'émotion, la tête appuyée sur ses genoux. Pendant quelques instants, personne n'ose parler. Plus ou moins émus, les assistants regardent autour d'eux comme si au milieu des araignées et des cailloux raboteux ils espéraient avoir le spectacle de la scène décrite...

Marie se ressaisit et dit :

-Voilà, j'ai dit la naissance de mon Fils dans son infinie simplicité et son infinie grandeur, avec mon cœur de femme, non pas avec la sagesse d'un maître. Il n'y a rien d'autre car ce fut la chose la plus grande de la terre, cachée sous les apparences les plus communes.
-Mais le lendemain ? Et ensuite ? demandent plusieurs, parmi lesquels les deux Marie.
-Le lendemain ? Oh ! très simple ! Je fus la mère qui donne le lait à son bébé, qui le lave et l'emmaillote comme font toutes les mères. Je chauffais l'eau puisée au ruisseau, sur le feu allumé là-dehors pour que la fumée ne fasse pas pleurer ses deux yeux bleus et puis dans le coin le plus abrité, dans un vieux baquet, je lavais mon enfant et je le mettais dans des langes frais. Et j'allais à la rivière laver les petits langes et je les étendais au soleil... et puis, joie entre les joies, je Lui donnais le sein, et Lui tétait, prenait des couleurs, était heureux... Le premier jour, à l'heure la plus chaude, j'allai m'asseoir là-dehors pour bien le voir. Ici le jour filtre sans entrer et la lumière et la flamme donnaient un bizarre aspect aux choses. J'allai dehors, au soleil... et je regardai le Verbe Incarné. La Mère a alors connu son Fils et la servante de Dieu son Seigneur. Et je fus femme et adoratrice... Puis la maison d'Anne... les journées auprès du berceau, les premiers pas, la première parole... Mais cela ce fut ensuite, en son temps... Et rien, rien ne fut semblable à l'heure de ta naissance... Ce n'est qu'en revenant à Dieu que je retrouverai cette plénitude...
-Mais pourtant... partir ainsi, au dernier moment ! Quelle imprudence ! Pourquoi n'avoir pas attendu ? Le décret prévoyait un délai pour des cas exceptionnels comme naissance ou maladie. Alphée le dit...dit Marie d'Alphée.
-Attendre ? Oh ! non ! Ce soir-là, quand Joseph apporta la nouvelle, moi et Toi, Fils, nous avons tressailli de joie. C'était l'appel... parce que c'était ici, ici seulement que tu devais naître comme les Prophètes l'avaient dit. Et ce décret imprévu ce fut comme une pitié du Ciel pour éteindre chez Joseph jusqu'au souvenir de son soupçon. C'était celui que j'attendais pour Toi, pour lui, pour le monde judaïque et le monde de l'avenir, jusqu'à la fin des siècles. C'était dit. Et, comme c'était dit, ce fut. Attendre ! Est-ce que l'épouse peut retarder son rêve nuptial ? Pourquoi attendre ?
-Mais... à cause de tout ce qui pouvait arriver... dit encore Marie d'Alphée.
-Je n'avais aucune crainte. Je me reposais en Dieu.
-Mais, savais-tu que tout se serait passé ainsi ?
-Personne ne me l'avait dit, et moi je n'y pensais pas du tout, au point que pour rassurer Joseph je le laissai penser et vous aussi qu'il y avait encore du temps avant la naissance. Mais moi je savais, cela je le savais que ce serait en la fête des Lumières que la Lumière du monde naîtrait.
-Et toi, mère, pourquoi n'as-tu pas plutôt accompagné Marie ? Et le père, pourquoi n'y a-t-il pas pensé ? Vous deviez venir ici vous aussi. Pourquoi ne sommes-nous pas tous venus ?" demande sévèrement Jude Thaddée.
-Ton père avait décidé de venir après les Encénies et il le dit à son frère, mais Joseph ne voulut pas attendre.
-Mais toi, au moins..." réplique encore Thaddée.
-Ne lui fais pas de reproches, Jude. D'un commun accord nous avons trouvé juste de laisser tomber un voile sur le mystère de cette naissance.
-Mais Joseph savait-il qu'elle serait survenue avec ces signes ? Si toi tu ne le savais pas, pouvait-il le savoir, lui ?
-Nous ne savions rien, sauf que Lui devait naître.
-Et alors ?
-Et alors, ce fut la Sagesse divine qui nous conduisit ainsi, comme c'était juste.
La naissance de Jésus, sa présence dans le monde, devait apparaître privée de tout ce qui aurait été étonnant et qui aurait excité Satan... Et vous voyez que la rancœur actuelle de Bethléem à l'égard du Messie est une conséquence de la première manifestation du Christ. La haine du démon utilisa cette révélation pour faire répandre le sang et, par le sang répandu, répandre la haine.
-Es-tu content, Simon de Jonas, qui ne parles pas et sembles retenir ta respiration ?
-Tellement... tellement, qu'il me semble être hors du monde, dans un lieu encore plus saint que si j'étais au-delà du Velarium du Temple... Tellement que... que maintenant que je t'ai vue dans ce lieu, et avec la lumière d'alors, je crains de t'avoir traitée, avec respect, oui, mais comme une grande femme, une femme toujours.
Maintenant... maintenant je n'oserai plus te dire comme avant : "Marie". Tu étais auparavant pour moi la Mère de mon Maître. Maintenant, maintenant je t'ai vue au sommet de ces flots célestes, je t'ai vue comme une Reine et moi, misérable, voici ce que je fais de cet esclave que je suis" et il se jette à terre, en baisant les pieds de Marie. Jésus parle, maintenant : "Simon, lève-toi, viens ici, tout près de Moi." Pierre va à la gauche de Jésus car Marie est à sa droite. "Que sommes-nous, maintenant ?" demande Jésus.
-Nous ? Mais il y a Jésus, Marie et Simon.
-C'est bien, mais combien sommes-nous ?
-Trois, Maître.
-Une trinité, alors. Un jour, au Ciel, dans la Divine Trinité il vint une pensée : "Il est temps que le Verbe aille sur la terre", et avec une palpitation d'amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l'Esprit Saint. Il vint travailler sur la terre. Au Ciel, les Deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l'Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre.
Un jour viendra où du Ciel viendra un ordre : "C'est le moment de revenir, car tout est accompli" et alors le Verbe retournera au Ciel, ainsi…(Et Jésus se retire, un pas en arrière en laissant Marie et Pierre où ils étaient) et du haut des Cieux, Il contemplera les œuvres des deux restés sur la terre. Eux, dans un mouvement saint, s'uniront plus que jamais pour fondre ensemble le pouvoir et l'amour et en faire le moyen pour accomplir le désir du Verbe : "La rédemption du monde par l'enseignement continu de son Église". Et le Père, le Fils et l'Esprit Saint feront de leur rayonnement une chaîne pour resserrer, resserrer toujours plus les deux restés sur la terre: ma Mère, l'amour; toi, le pouvoir. Tu devras donc bien traiter Marie en reine, oui, mais sans être toi un esclave. Ne te semble-t-il pas ?
-Ce qui me semble, c'est tout ce que tu veux. Je suis anéanti ! Moi, le pouvoir ?
Oh ! si je dois être le pouvoir, alors, je dois, oui, m'appuyer sur Elle ! Oh ! Mère de mon Seigneur, ne m'abandonne jamais, jamais, jamais...
-N'aie pas peur. Je te tiendrai toujours par la main, ainsi, comme je faisais à mon Bébé jusqu'à ce qu'il fût capable de marcher seul."
-Et après ?
-Et après, je te soutiendrai par la prière. Allons, Simon, ne doute jamais de la puissance de Dieu. Je n'en ai pas douté, moi, ni Joseph. Toi non plus tu ne dois pas douter. Dieu nous donne son secours, heure après heure, si nous restons humbles et fidèles...
-Maintenant venez dehors près du ruisseau à l'ombre de ce bon arbre. Si l'été était plus avancé il vous donnerait ses pommes en plus de son ombre. Venez. Nous allons manger avant de partir... Où, mon Fils ?
-À Jala. C'est tout près. Et demain nous irons à Bethsour. Ils s'assoient à l'ombre du pommier et Marie se met contre son tronc robuste. Barthélemy la regarde fixement, si jeune et encore célestement animée par l'évocation qu'elle a faite, recevoir de son Fils la nourriture qu'il a bénite et Lui sourire d'un regard d'amour, et il murmure :
- À son ombre je me suis assise et sa nourriture est douce à mon palais.
Jude Thaddée lui répond :
-C'est vrai. Elle languit d'Amour, mais on ne peut certainement pas dire que c'est sous un pommier qu'elle a été réveillée.
-Et pourquoi pas, frère ? Que savons-nous des secrets du Roi ? répond Jacques d'Alphée. Et Jésus, en souriant :
-La nouvelle Ève a été conçue par la Pensée au pied du pommier du Paradis pour que son sourire et ses larmes mettent en fuite le serpent et désintoxiquent le fruit empoisonné. Elle est devenue l'arbre du fruit rédempteur. Venez, amis, et mangez-en car se nourrir de sa douceur c'est se nourrir du miel de Dieu.
-Maître, réponds à un désir de savoir que j'ai depuis longtemps. Le Cantique que nous citons prévoit-il Marie ? demande doucement Barthélemy pendant que Marie s'occupe de l'enfant et parle avec les femmes.
-Dès le commencement du Livre, on parle d'Elle et on en parlera dans les livres de l'avenir jusqu'à ce que la parole de l'homme se change en l'éternel hosanna de l'éternelle Cité de Dieu" et Jésus se tourne vers les femmes. Comme on voit qu'il vient de David ! Quelle sagesse, quelle poésie ! dit le Zélote en parlant à ses compagnons.
-Voilà, interrompt l'Iscariote qui, encore sous l'impression de la veille, parle peu tout en cherchant à retrouver la liberté qu'il avait auparavant. "Voilà, je voudrais comprendre pourquoi devait vraiment se produire l'Incarnation. Dieu seul peut parler de façon à vaincre Satan. Dieu seul peut avoir le pouvoir de racheter et je n'en doute pas. Cependant, voilà, il me semble que le Verbe pouvait se dégrader moins qu'il ne l'a fait en naissant comme tous les hommes, en s'assujettissant aux misères de l’enfance et au reste. N'aurait-il pas pu apparaître sous une forme humaine, déjà adulte, sous les apparences d'un adulte ? Ou, s'il voulait vraiment avoir une mère, en choisir une, mais adoptive comme il a fait pour le père ? Il me semble qu'une fois, je le Lui ai demandé mais il ne m’a pas répondu longuement, ou bien je ne me souviens pas.
-Demande-le-Lui ! Puisque nous sommes dans le sujet... dit Thomas.
-Moi, non. Je l'ai fâché et je ne me sens pas encore pardonné. Demandez-le-Lui pour moi.
-Mais excuse-nous ! Nous acceptons tout sans tant d'explications et c'est à nous de poser des questions ? Ce n'est pas juste ! riposte Jacques de Zébédée.
-Qu'est-ce qui n'est pas juste ? demande Jésus.
Un silence, et puis le Zélote se fait l'interprète de tous et répète les questions de Judas de Kériot et les réponses des autres.
-Moi, je ne garde pas rancune. C'est la première chose que je dois dire. Je fais les observations que je dois faire, je souffre et je pardonne. Ceci dit pour qui éprouve la peur qui est encore le fruit de son trouble. En ce qui concerne mon Incarnation réelle, je dis : "Il est juste qu'il en ait été ainsi". Dans l'avenir, beaucoup et beaucoup tomberont dans des erreurs au sujet de mon Incarnation. Ils me prêteront précisément 1es formes que Judas voudrait que j'eusse pris. Un homme dont le corps était en apparence formé de matière, mais fluide en réalité, comme un jeu de lumière, grâce auquel je serais et ne serais pas une chair. Et elle existerait, sans vraiment exister la maternité de Marie. En vérité, je suis une chair, et Marie est la Mère du Verbe fait chair. Si l'heure de ma naissance ne fut qu'extase, c'est parce qu'Elle est la nouvelle Ève qui ne porte pas le poids de la faute ni l'héritage du châtiment. Mais cela n'a pas été pour Moi une dégradation de reposer en Elle. Est-ce que par hasard la manne était avilie du fait qu'elle était dans le Tabernacle ? Non, elle était au contraire honorée de se trouver en ce lieu. D'autres diront que Moi, n'étant pas une Chair réelle, je n'ai pas enduré la souffrance ni la mort durant mon séjour sur la terre. Oui, ne pouvant nier mon existence, on niera la réalité de mon Incarnation ou la vérité de ma Divinité. Non, en vérité, je suis Un éternellement avec le Père et je suis uni à Dieu en tant que Chair car l'Amour peut avoir rejoint ce qui ne peut être rejoint dans sa Perfection en se revêtant de Chair pour sauver la chair. À toutes ces erreurs répond ma vie entière qui donne son sang depuis ma naissance jusqu'à ma mort et qui est assujettie à tout ce qu'elle partage avec l'homme, à l'exception du péché. Né, oui, d'Elle. Et pour votre bien. Vous ne savez pas à quel point s'adoucit la Justice du moment qu'elle a la Femme comme collaboratrice. Es-tu satisfait, Judas ?
La halte se prolonge sous l'ombre fraîche du pommier. Certains dorment, d'autres somnolent. Mais Marie se lève et retourne dans la grotte et Jésus la suit."

A suivre ... Salut
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Mar 26 Avr - 14:35
A propos d'une formule de Maria Valtorta concernant l'apparente séparation du Verbe lors de l'incarnation de la seconde Personne de la Très Sainte Trinité.

Bonjour,

François-Michel avait déjà répondu à Mouxine concernant une formule de Maria Valtorta concernant l'apparente séparation du Verbe lors de l'incarnation de la seconde Personne de la Très Sainte Trinité. J'avais de mon côté rappelé la différence entre "séparation" et "distinction" et que les 3 Personnes Divines sont distinctes sans être séparées, ce qui était à mon sens l'origine d'une mauvaise interprétation. 

Notre ami Mouxine pose la même objection à André sur son site, à laquelle il lui est répondu. Ce 3ème avis pourrait interresser les lecteurs de MV.  

D'autant plus que c'est ce passage de l'EMV qui avait achevé de convaincre notre ami que "MV n'avait pas eu un don du Ciel". Si donc ce passage était correctement interprété et admis par Mouxine, il pourrait - sa bonne volonté aidant, reprendre avec profit la lecture de l'EMV.

Il est interessant de constater que le présuposé que "l'Oeuvre n'est pas de Dieu", pour Mouxine, entraine chez lui la mise en place de filtres intellectuels lui permettant de sélectionner (inconsciemment) l'information qui confirme son présuposé et d'écarter (inconsciemment) l'information qui infirmerait son présuposé de départ. 

Je mets en gras dans son texte les éléments qui auraient pu objectivement attirer son attention et résoudre son objection. Ce qu'il n'a pas fait, visiblement, cette fois-ci. Mais rien n'est perdu, l'occasion se représentera probablement.

@Mouxine : La précision "au ciel, les deux qui étaient restés", montre que, chez Maria Valtorta, le Verbe n'est plus au Ciel après l'incarnation. C'est contraire à la foi catholique.


Voici la doctrine catholique :

S. Augustin, Traité 12 sur S. Jean, 8 : Le Verbe de Dieu, même en se faisant homme, n’avait pas quitté le ciel ; mais il continuait d’être en communion perpétuelle et intime avec le ciel ; il y résidait comme dans sa patrie. « Jésus-Christ était sur la terre et il était au ciel; sur la terre par son corps, au ciel par sa divinité, ou plutôt en tous lieux par sa divinité. Il était sorti du sein de sa mère, sans quitter celui de son Père »,

S. Augustin. (Du bapt. des enfants). Bien que ce soit sur la terre qu'il soit devenu Fils de l'homme, il n'a point jugé indigne de sa divinité qui est descendue jusqu'à nous de porter le nom de Fils de l'homme, tout en restant dans le ciel.


S. Hilaire (De la Trin., 10) : Il est donc descendu du ciel, parce qu'il est le Fils de l'homme, et il est dans le ciel, parce que le Verbe en se faisant chair n'a point perdu sa nature de Verbe de Dieu.

Comparez avec Maria Valtorta :

« Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Le Verbe vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. (EMV III 207)

La précision "au ciel, les deux qui étaient restés", montre que, chez Maria Valtorta, le Verbe n'est plus au Ciel après l'incarnation. C'est contraire à la foi catholique.

Jésus dit dans l'évangile : "Qui m'a vu a vu le Père, je suis dans le Père et le Père est en moi" (Jn, 14). Il n'y a donc aucune séparation avec le Père qui se fait à l'incarnation, comme le prétend MV. Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont trois personnes distinctes consubstantielles et le restent avant et après l'incarnation :
Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier (CEC 253)

C'est ce passage de l'EMV qui a achevé de me convaincre que MV n'avait pas eu un don du Ciel (fin de citation de Mouxine).

Réponse d’André :

 « Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint. Le Verbe vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. (EMV III 207)

Vous dites : « La précision "au ciel, les deux qui étaient restés", montre que, chez Maria Valtorta, le Verbe n'est plus au Ciel après l'incarnation ».

C'est une erreur d'interprétation, qui nie toute possibilité d'opérer une distinction entre l'humanité et la Divinité du Christ, unies en une seule Personne.

Si le Verbe n'est plus UN avec le Père et le Saint-Esprit (ce qui est absurde, car cela voudrait dire que Dieu cesse d'être Dieu), alors Il cesse d'être le Verbe ! Or jamais Maria Valtorta n'avance une pareille chose.

Donc, dans le discours de Maria Valtorta, s'exprime en termes simples tout le paradoxe de l'Incarnation du Verbe :

LE VERBE (sous-entendu : "Celui qui est éternellement au Ciel, UN avec le Père et le Saint Esprit, hors du temps, sans commencement ni fin»)
SE SÉPARE DU PÈRE ET DU SAINT ESPRIT (sous-entendu : dans son Humanité, qu'Il est le seul à assumer sur la terre, comme le proclame le Credo : "Il descendit du Ciel" "Il s'est fait Homme", Lui seul, et non pas : Lui, et le Père, et le Saint-Esprit.)

« C'est contraire à la foi catholique ». Pardon, Mouxine : mais c'est vous qui ne comprenez pas la foi catholique.

NI le Père, NI le Saint-Esprit ne sont morts sur la croix d'infamie, car Ils ne se sont pas incarnés, et en tant que Dieu, ni le Père ni le Saint-Esprit ne peuvent mourir, et en cela, Ils se sont d'une certaine manière mystérieusement séparés du Verbe, selon son Humanité, et non pas selon sa Divinité.

Il faut donc bien tenir ces deux points, pour être catholique, que À LA FOIS :

- LE CHRIST, PAR SON INCARNATION, S'EST D'UNE CERTAINE MANIÈRE SÉPARÉ, SUR LE MODE TEMPOREL, DU PÈRE ET DU SAINT ESPRIT, ET EST BIEN DESCENDU DU CIEL, LUI, ET LUI SEUL, PARMI LES 3 HYPOSTASES DIVINES.

- ET PAR SA DIVINITÉ, LE CHRIST EST RESTÉ PARFAITEMENT UNI HYPOSTATIQUEMENT AU PÈRE ET AU SAINT-ESPRIT, CAR IL N'A JAMAIS CESSÉ D'ÊTRE DIEU, MÊME DURANT SA PASSION.

Ce que MV suggère bien dans le passage que vous incriminez, sinon le Verbe ne serait pas appelé... Le Verbe, précisément : car le Verbe, c'est CELUI QUI VIENT DU PÈRE, QUI EST TOURNÉ VERS LE PÈRE, ET QUI S'ÉLANCE DANS LE SEIN DU PÈRE, SANS COMMENCEMENT NI FIN, UNI À LUI DANS L'AMOUR ETERNEL QU'EST LE SAINT-ESPRIT.

Du reste durant sa Passion, Il s'est humilié Lui-même plus encore, jusqu'à accepter que cette union hypostatique ne Lui soit plus du tout sensible.

S'il n'avait pas ainsi consenti à ce mystérieux "accroissement de séparation" avec son Père et l’Esprit-Saint, alors Il lui aurait été impossible de souffrir à ce point en son Âme très sainte, comme Il l'a exprimé Lui-même : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ?


En tant qu'Il était séparé du Père par son Humanité livrée à la déréliction, le Christ est mort, et bien mort, pour notre salut.

En tant que Dieu, parfaitement UN avec la Trinité, le Christ n'est pas mort : Il est "la Victime Vivante qui n'a pas été immolée", comme chante la liturgie de saint Jean Damascene dans le grand Canon Pascal.

Paradoxe vertigineux qui dépasse infiniment tout ce que l'intelligence humaine et angélique peut en dire et concevoir, et qui prend sa source dans la folie d'Amour de Dieu : LA FOLIE DE LA CROIX.

Voilà, Mouxine, la théologie catholique.

Tous ce que je vous ai dit, vous le comprendrez en lisant l'œuvre de Chardon.

Mais rien n'est perdu, cher ami, comblez vos lacunes, et quand vous l'aurez fait, vous pourrez expliquer vous-même ses erreurs de jugements à  GC.

Bien à vous en Christ +

André
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Jeu 28 Avr - 14:13
24) PROBLEME DANS LA TRINITE SELON MARIA VALTORTA, D’APRES GUILLAUME CHEVALLIER
 
Le thème de cet article 24) a été initialement demandé par Mouxine qui y voyait des erreurs doctrinales. 

Après avoir corrigé Guillaume Chevallier dans son affirmation sur la soi-disant "création antécédente de l'âme de Marie" (article 7) qui serait, selon lui, "une nouveauté contredisant la conclusion de Jésus affirmant qu'avec cette oeuvre, on a rien ajouté à la révélation", notre enquêteur vient relever ici les "maladresses d'expression" de Maria Valtorta "mises sur les lèvres de ses personnages" : "ce n'est pas le langage de la foi" nous dit GC. Il reconnait néanmoins "que c'est pointilleux" de sa part (sic). 

Voyons ce qu'il en est. Nous aurons ainsi l'occasion de préciser le thème du post précédent (note de jym).

Citation de Guillaume Chevallier : « Immédiatement après ce récit de « Marie » auquel il a assisté, et paradoxalement en empruntant une perspective contraire »
 
Réflexion de GC, illustrant "l'excellence" de son article. Jésus est d’ailleurs assez souvent dans l’Oeuvre opposé aux vues de sa Mère (!), comme nous le lisons ici :
« -Alors nous y allons, Maman (à Bethléem). À toi de nous conduire. Aujourd'hui tu es la Maîtresse et Moi l'enfant qui apprend.
-Oh ! Fils ! Non ! Tu es toujours le Maître...
-Non, Maman. Simon de Jonas a bien parlé. Sur la terre de Bethléem, c'est toi qui es la Reine. Ce fut ton premier château. Marie, descendante de David, conduis ce petit peuple dans ta demeure ».
 
Marie va redire ensuite tous ses souvenirs concrets et incarnés de ce jour de la Nativité du Verbe (il n’y a qu’à se donner la peine de lire), souvenirs qualifiés de « éthérés » et
 « désincarnés » par un GC aux lunettes déformantes.
 
 « Jésus » explique la décision « intra-trinitaire » qui a présidé à son incarnation en termes qui « humanisent » totalement la divinité »
 
Pas le moins du monde : c'est en termes accessibles aux Apôtres, encore en apprentissage, et qui montrent bien un des deux aspects mystérieux de la Sainte Trinité, à savoir le fait que les Trois Hypostases sont distinctes, agissant de concert dans une parfaite union de leur Volonté Divine, mais Chacune avec un rôle qui lui est propre. Le Fils n’est pas le Père, l’Esprit- Saint n’est pas le Fils etc. On a un autre aperçu très similaire de ce récit, par exemple dans l'œuvre poétique de saint Jean de la Croix.
 
« Un jour, au ciel, dans la divine Trinité il vint une pensée : « il est temps que le Verbe aille sur la terre », et avec une palpitation d’amour le Verbe vint sur la terre. Il se sépara donc du Père et de l’Esprit Saint »
 
« Pour nous les hommes, et pour notre salut, Il descendit du Ciel ». Cette phrase du Credo dit tout : si le Verbe est DESCENDU du Ciel, c’est bien qu’Il l'a quitté d’une certaine façon que Lui seul peut comprendre avec le Père et l’Esprit-Saint. Et d'ailleurs, s’il n’y avait pas eu une certaine séparation, il n’y aurait eu aucune possibilité de souffrance pour le Christ, qui restait pourtant uni à son Père par l’union hypostatique dans le sommet de son âme, et aussi pleinement qu’il le souhaitait selon les moments qu’Il voulait. 
En fait, c’est bien GC qui est tenté par le docétisme, ici : en niant que le Christ s’était bel et bien séparé du Père et de l’Esprit-Saint d’une certaine manière en tant qu’homme, sauf dans la fine pointe de son âme humaine unie à sa Divinité, GC nie tout simplement que le Christ se soit fait homme de la même condition que la nôtre, c’est-à-dire capable de souffrir de la faim, de la soif, de la fatigue, de la tristesse, de l'angoisse, de toute sorte de souffrances physiques et morales. Ce qui ne serait jamais arrivé s’Il avait voulu vivre en un « perpétuel Thabor » sur la terre : un entier et complet embrasement de son Humanité par sa Divinité , le rendant semblable, non pas à nous, mais au premier Adam avant la chute, créé par Dieu invulnérable (cf saint Seraphim de Sarov, discours avec Motovilov).
 
« Il vint travailler sur la terre. Au ciel, les deux qui étaient restés, contemplèrent les œuvres du Verbe restant plus unis que jamais pour répandre la Pensée et l’Amour pour aider la Parole qui œuvrait sur la terre. » (III, 69, 415)
 
Tout ce passage fait beaucoup penser à une œuvre poétique de saint Jean de la Croix, décrivant sensiblement la même chose : le grand Dessein Trinitaire pour le salut des hommes. En effet, si le Christ était descendu sur la terre pour y souffrir tout ce que les pécheurs y souffraient, notamment une relative séparation d'avec Dieu, qu’Il endura dans sa seule Humanité, et pas de manière égale tout au long de sa vie, cela s'entend, cela ne changea rien à l’Union Eternelle entre le Père et l’Esprit-Saint, Eux-mêmes unis de la même manière au Verbe Éternel. Et l’Esprit-Saint, Lui, poursuivit sa Mission d’Amour pour aider celle du Verbe Incarné, ce qui culmina pour Lui dans sa propre descente sur les apôtres, lors de la Pentecôte.
 
« L’anthropomorphisme n’est ici pas seulement au niveau du style, mais de la pensée. L’idée que le Verbe s’est « séparé » des autres personnes divines au moment de l’incarnation n’est pas une exception »
 
C’est une autre manière de dire que l'Incarnation, œuvre sublime de la Trinité en Marie, ne se fit cependant que dans la Personne du Verbe, et cela pour une descente, une humiliation, une kénose de Celui-ci, qui culmina dans la Passion.
 
« elle est mentionnée à plusieurs reprises dans l’Œuvre ; celle du Père et de l’Esprit « plus unis que jamais »
 
Ceci est une façon exacte de parler d'une distinction nouvelle, entre d’une part :
- Le Père et l’Esprit-Saint qui ne s’étaient pas incarnés, qui n’étaient pas à proprement parlé « descendus du ciel », et qui étaient toujours ce qu’Ils étaient de toute éternité, et d'autre part le Verbe qui, Lui, était descendu du Ciel, devenu « inférieur au Père » de par son Humanité, restant cependant égal au Père et à son Esprit de par sa Divinité. De même qu’il n’y a rien d’hérétique à parler seulement du Père et du Fils en leur union - comme dans les Évangiles - il n’y a rien non plus d’hérétique à parler simplement de l'union du Père et du Saint-Esprit . C’est une « faute » toute nouvelle, spécialement inventée par GC afin d’attaquer l’Oeuvre.
 
« est non seulement une psychologisation des relations trinitaires, mais la négation même de l’immuable unité des Trois et de leur agir toujours commun »

 Il est vraiment curieux de voir comment GC, tout occupé à dénigrer l'œuvre de Maria Valtorta, ne s’aperçoit même pas qu’il en vient à dénigrer l'Evangile Lui-même, par ce qu’il dit là ! En effet, l'Evangile respecte intégralement ce que dit ici le Christ dans Maria Valtorta, à chaque étape où nous conduit la Théophanie Trinitaire se produisant grâce au Verbe Incarné. Il va être considérablement difficile pour GC de le nier :
- Au Baptême du Christ dans le Jourdain, c’est bien une Voix venue du Ciel qui déclare : « Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé, en qui J’ai mis toute mes complaisances ». Le Père ne nous parle pas depuis le Cœur de son Fils, comme un ventriloque, et le fait que sa Voix vienne du Ciel n’est certainement pas une mise en scène ! C’est l’expression d’une réalité tangible :
« Celui que vous voyez ici, qui en tant que Fils de l’homme est bien DESCENDU du Ciel, se séparant d’une certaine manière de Moi seulement en tant qu'homme (car Moi, le Père, Je ne me suis pas Incarné comme Lui au sens strict, même si la fine pointe de son Humanité jouit de l’Union Hypostatique avec Moi), Celui-ci est mon Fils, pleinement uni à Moi et à l’Esprit-Saint en tant que Dieu le Verbe, acceptant pleinement sa Mission loin du Ciel en tant qu'Homme pour votre salut. »
- Lors de ce même Baptême, l’Esprit-Saint, tel une colombe, descendit bien du Ciel pour reposer sur le Christ, signifiant ainsi à la fois son éloignement (car l’Esprit-Saint non plus ne s’est pas incarné au sens strict. Il descendait donc du Ciel sur le Christ), et son union de toujours avec l’Oint du Père, le Fils de Dieu avec qui Il était toujours Un en tant que Dieu.
Mais l’humanité du Christ n'en jouissait cependant pas de manière continue et totale, car sinon, elle aurait été glorifiée dès le début ! Or tel n’était pas le cas, comme nous le prouve ce passage inconnu de GC :
« Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ! ». Même si cette gloire était déjà dans le Christ avant sa Passion, et qu’Il la manifesta par de nombreux miracles à ses disciples, Il ne fut pleinement glorifié dans son Humanité qu’après avoir enduré sa Croix, être bien réellement mort et mis au tombeau. « J’ai déjà glorifié mon Nom, et à nouveau, Je le glorifierai ». À nouveau, cette Voix du Père vient du Ciel, c’est-à-dire d’un lieu où le Christ n’est pas encore en son Être tout entier, en sa sainte Humanité encore exilée sur la terre. Viendra le jour des pleines retrouvailles entre le Père, l’Esprit-Saint, et le Verbe qu’Il est Lui-même, lorsqu’Il pourra enfin dire à ses apôtres après sa Résurrection : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». 

Pour finir : Jésus déclare bien dans l’Évangile que « Le Père est plus grand que Moi », ce qui n'aurait aucun sens, si en tant qu'Homme, le Christ ne connaissait pas une certaine manière de séparation d'avec son Père qui ne s’était pas incarné, qui n’était pas comme Lui « descendu du Ciel », sauf en tant qu’Il était indissolublement uni au Verbe, Lui-même une seule Personne avec le Christ, l’Homme-Dieu. Le Christ était « inférieur au Père », en tant que Serviteur de sa Volonté, obéissant comme un esclave acceptant de tout souffrir par amour des hommes, jusqu’à sa progressive et douloureuse séparation d'avec le Père, sauf dans la fine pointe de son âme (et cela reste un mystère bien gardé), jusqu’à la mort.
 
« Ce n’est pas le langage de la foi »
 
Bien au contraire : si GC ne parle pas ainsi, il renie tout bonnement sa foi dans le Christ qui pouvait souffrir, non seulement dans son Corps, mais aussi dans son Âme toute innocente, qui fut pourtant châtiée à l’extrême, comme celle du dernier des coupables et infiniment davantage.
 
« L’Église quant à elle parle ainsi de ce mystère : « Inséparables dans ce qu’elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu’elles font »
 
C’est bien le Mystère Eternel du Dieu Un et Trine, ce qui rend impensable l'Incarnation du seul Verbe de Dieu, par des vues purement humaines : c’est ce qui a fait que les juifs l’ont condamné à mort sans Le reconnaître, que les musulmans blasphèment la sainte Incarnation du Christ. Car ce qui est possible pour Dieu, ils le déclarent impossible : à savoir qu’une seule Hypostase de la Trinité s'incarne, laissant pour ainsi dire les Deux Autres au Ciel, leur étant toujours uni par son Être Divin et par la fine pointe de son Humanité unie sans confusion ni division à sa Divinité. Il n’y eut aucune confusion entre l’Humanité et la Divinité du Christ, malgré leur pleine union : c’est la pierre d'achoppement sur laquelle butte notre « très grand théologien » GC.

A suivre ... Salut
François-Michel
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Jeu 2 Fév - 21:21
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RÉPONSE À DON GUILLAUME CHEVALLIER : IL N’Y A AUCUNE ERREUR DOCTRINALE DANS LES ÉCRITS DE MARIA VALTORTA


Mouxine
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Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier - Page 4 Empty Re: Réponse à l'article de Don Guillaume Chevallier

Jeu 2 Fév - 22:14
Intéressant. Les éléments sont plutôt pertinents et le ton est posé. Est-ce de vous François-Michel ?
J'ai abordé les choses d'une autre manière sur deux points :
- Pour ce qui est de l'incarnation de Satan en Judas, j'ai insisté sur les nombreux passages qui présentent Judas comme " le plus possédé des hommes ", ce qui reviendrait à faire de "l'incarnation de Satan" une métaphore pour traduire l'état de Judas. Pour prendre un cas réel, un exorciste (il me semble du diocèse de Paris) n'hésite pas à parler dans un interview "d'incarnation du diable", pour parler des cas de possessions, ce qui est façon impropre de parler mais ça n'a gêné personne.
- Pour le cas du langage confus sur l'incarnation, je me suis référé à d'autres révélations privées, qui sont approuvées par l’Église, et dans lesquelles Jésus a parfois un langage critiquable dans la formulation de certaines vérité de foi. Jésus ne s'exprime pas toujours d'une manière parfaitement exacte en théologie, et heureusement parce que ce serait très lourd.
Je me permets de citer ici des extraits de mon livre qui vont dans ce sens :

Incarnation de Satan en Judas

On peut remarquer que, beaucoup de fois, les paroles du Jésus de Valtorta rapprochent excessivement la possession avec une forme d’incarnation démoniaque, ce qui permet d’envisager qu’il faisait seulement une exagération rhétorique. Environ trois jours après avoir parlé à Lazare de l'incarnation de Satan en Judas, le Jésus de Valtorta désigne Judas comme un hybride entre l’homme et Satan :
Maudit soit l’hybride monstrueux qui est Satan et qui est homme ! Je le maudis ? Non. Elle n’est pas du Rédempteur cette parole. (EMV IX.589 // IX.8.Ae)
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, Cette notion d’hybride n’est pas propre à Judas, le Jésus de Valtorta l’a utilisée pour tout type de possession, au début de sa vie publique, en parlant à Marthe, la sœur de Lazare :
Et qu’est-ce que la possession diabolique, sinon une maladie de l’esprit infecté par Satan au point de le dénaturer en un être spirituel diabolique ? Comment expliquer autrement certaines perversions chez les humains ? Perversions qui rendent l’homme bien pire que les fauves pour la férocité, plus libidineux que les singes pour la luxure, etc. et font de lui un être hybride dans lequel l’homme, l’animal et le démon sont fusionnés ? (EMV II.112 // II.79.Ae)
On voit donc ainsi comment une notion qui évoque essentiellement un mélange réel entre l’homme et le démon ne désigne en fait qu’une simple possession, c’est-à-dire le contrôle d’un esprit mauvais sur le corps de l’homme. En revenant sur le fait que le Jésus de Valtorta affirme qu’il n’a pas pu libérer Judas à cause de l’incarnation de Satan, on peut remarquer que Satan avait prédit cela au Jésus de Valtorta bien avant que celui-ci en parle lui-même :
« Je sors, oui, tu m’as vaincu. Mais je me vengerai. Tu me chasses, mais tu as un démon à ton côté et j'entrerai en lui pour le posséder, en l’assaillant de tout mon pouvoir. Et ce ne sera pas ton commandement qui l’arrachera à moi. » (EMV VI.420 // VI.111.Ae)
Si Satan insiste sur le fait que le Jésus de Valtorta ne pourra pas l’expulser de Judas, il ne parle absolument pas de sa future incarnation mais seulement de possession. Plus tard, le Jésus de Valtorta prophétisera à Judas sa future trahison en le désignant seulement comme un possédé :
« Un homme, en effet, ne pourrait trahir le Fils de Dieu, Dieu comme le Père. Mais le traître ne sera pas un homme. Ce sera un démon dans un corps d’homme, le plus possédé, le plus obsédé des hommes. Marie de Magdala avait sept démons, et le possédé des jours derniers était dominé par Belzébuth. Mais en lui sera Belzébuth et toute sa cour démoniaque… Oh ! comme il est vrai que l’Enfer sera dans ce cœur pour lui donner l’audace de vendre, comme on vend un agneau au boucher, le Fils de Dieu à ses ennemis ! » (EMV VIII.503 // VII.199.Ae)
On peut se demander si le Jésus de Valtorta ne fait pas référence à l’incarnation de Satan quand il dit : « ce sera un démon dans un corps d’homme ». Si c’est le cas, alors la possession et l’incarnation sont mises ici sur le même plan, quand le Jésus de Valtorta dit que le « démon dans un corps d’homme » sera dans « le plus possédé des hommes ». C’est seulement conciliable avec ce qu’il dit à Lazare, « mais la possession est encore peu de choses par rapport à l’incarnation » (EMV IX.587), s’il faisait à celui-ci une exagération rhétorique. Si l’incarnation et possession doivent vraiment être mises sur le même plan, alors comment comprendre que « c’est seulement dans l’assassin du fils de Dieu que Satan s’est incarné » (EMV IX.587) ? On peut penser que cela se réfère au fait qu’en Judas sera Satan [1] « et toute sa cour démoniaque ». Un autre démon confirme la prophétie du Jésus de Valtorta par la bouche d’un possédé :
Pourquoi nous chasses-tu et ne veux-tu pas de nous alors que tu gardes près de Toi une légion de démons dans un seul ? Ne sais-tu pas que l’enfer tout entier est dans un seul ? (EMV VIII.537 // VII.234.Ae)
Ainsi d’un côté, on apprend que Judas est possédé par tout l’enfer, de l’autre côté, le Jésus de Valtorta enseigne que Satan s’est incarné en Judas en insistant bien sur le fait que cette incarnation est un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité. Tout ceci n’est conciliable que si l’incarnation de Satan désigne en fait la possession de Judas par tous les démons de l’enfer, ce qui est envisageable, surtout si on est dans le cas d’une manière de parler hébraïque, usant souvent d'exagérations. Si c’est vraiment le cas, alors il est compréhensible que les paroles du Jésus de Valtorta posent de vraies difficultés si on les interprète littéralement, par exemple quand il disait : « la possession est encore peu de choses par rapport à l’incarnation ».

[1] Belzébuth est un autre nom de Satan. C’est pourquoi dans les évangiles canoniques, Belzébuth est désigne comme le « chef des démons » (cf. Mt 12, 24).

--

L'incarnation et la Trinité

On peut remarquer que dans la révélation faite à sainte Faustine, il y a une affirmation au sujet de la communion eucharistique qui serait hérétique, si on la considérait d’une manière trop stricte :
1810. […] [Jésus] rassure [mon âme] : "Vois donc, j’ai quitté mon trône céleste pour venir m’unir à toi. […] Chaque Communion te rendra plus apte à être en union avec Dieu pendant toute l'éternité
C’est une vérité de foi que le Christ reste toujours au Ciel quand il s’unit à nous dans la communion eucharistique. Les révélations faites à sainte Faustine sont approuvées par l’Église, on doit donc admettre que le Christ s’exprime parfois de manière approximative lorsqu’il parle, pour manifester simplement son amour. Or, d’autres passages des écrits de Maria Valtorta expriment la consubstantialité de la Trinité de manière catholique[1]. En voici des exemples :
Voilà donc les dons qui reflètent le désir du Père, du Fils et du Saint-Esprit: les Trois qui, comme ils sont une seule chose, ainsi ont-ils une pensée unique, une volonté unique, un amour unique. (Maria Valtorta, Leçons sur l’épître aux Romains, leçon n°32)
L'Auteur Très-Saint [c.-à-d. l’Esprit Saint] dit : « Le Fils du Père est Dieu comme le Père, et le fait d’avoir pris une chair humaine n’a pas détruit ni suspendu son union avec le Père dont il est engendré ». (Maria Valtorta, Leçons sur l’épître aux Romains, leçon n°1)

[1] : Le terme de consubstantiel” appliqué à la Trinité se retrouve dans trois dictées : dans la dictée du 16 août 1943, et dans les leçons n°32 et n°37 des leçons sur l’épître aux Romains.
J'ai aussi travaillé davantage sur les critiques de traductions. Pour le "désormais" de Cana, j'ai toujours rien qui va dans le sens de Jésus. En revanche, j'ai trouvé de quoi justifier que la critique de traduction "ceux qui tomberont contre cette pierre" au lieu de "sur cette pierre" est justifiable à partir du texte araméen des évangiles. Ce qui veut dire que sur les 3 critiques de traductions de Jésus, je n'arrive pas à en justifier une, mais les deux autres sont acceptables à partir des textes araméens.
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Jeu 2 Fév - 22:29
@Mouxine
"Est-ce de vous François-Michel ?"
Ceci a été fait collectivement par l'équipe de Marie de Nazareth qui s'est étoffée dans ce secteur. J'ai été sollicité, comme d'autres, dans le cadre de l'étude documentaire préalable, mais je n'ai pas les capacités pour produire un document de cette qualité (fond et forme).
Le document publié a été soumis préalablement à don Chevallier selon le principe de Matthieu 18,15-15 (correction fraternelle) après une offre de rencontre.
André
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Mer 8 Fév - 9:47
...offre de rencontre qui a été déclinée, je suppose, cher François-Michel ? Dans une vraie politique de dialogue et d'ouverture d'esprit ?
François-Michel
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Mer 8 Fév - 11:02
@André a écrit:...offre de rencontre qui a été déclinée, je suppose, cher François-Michel ? Dans une vraie politique de dialogue et d'ouverture d'esprit ?
En ce qui me concerne, ainsi qu'un autre, la proposition de DGC était de venir à Dijon pour l'écouter, ce qui est compliqué et cher quand on habite à des centaines de kms. C'était donc, de notre part respective, une proposition d'échange par courriel, sans suite.
Un autre, habitant Dijon et en lien avec l'évêché, a présenté personnellement son argumentaire en réponse. Il n'y a eu aucun dialogue possible, même constatant une divergence d'opinion.
Le dernier, une personnalité en vue et auteur à succès, était en déplacement à Dijon pour une conférence. La proposition de rencontre a été déclinée et le dialogue par courriel a été interrompu.
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